Veikko Vàananen Introduction au latin vulgaire Klincksieck Li brairie Klincksie
Veikko Vàananen Introduction au latin vulgaire Klincksieck Li brairie Klincksieck série linguistique 18 dans la même série: Alfred Emout, Morphologie historique du latin Pierre Chantraine, Morphologie historique du grec Pierre Chantraine, Grammaire homérique (1) Alfred Ernout, Syntaxe latine Gérard Moignet, Grammaire de l'ancien français Gérard Lecomte et Ameur Ghedira, Méthode d'arabe littéral (1) Norbert Tapiéro, Manuel d'arabe algérien moderne Jacques Jomier et Joseph Khouzam, Manuel d'arabe égyptien André Mirambel, Grammaire du grec moderne Alexandre et Michel Popovic, Manuel pratique de langue serbo- croate Paul Teyssier, Manuel de langue portugaise Les 30 leçons du manuel d'arabe algérien moderne (CD audio) Antoine Meillet, Aperçu d'une histoire de la langue grecque Antoine Meillet, Esquisse d'une histoire de la langue latine Jean Humbert, Syntaxe grecque Michel Lejeune, Phonétique historique du mycénien et du grec ancien Nicolas S. Troubetzkoy, Principes de phonologie www.klincksieck.com pe édition: 1963 - 3e édition: 1981 Les premières éditions de cet ouvrage ont paru dans la collection « Bibliothèque française et romane ». © Klincksieck, 2006 pour le présent retirage ISBN 10 : 2-252-03587-0 ISBN 13 : 978-2-252-03587-0 A la mémoire de O. J. Tuulio AVANT-PROPOS Assurément, c'est une entreprise dif ficile que d'écrire, avec des données positives éclairées par la grammaire comparée des langues romanes, une description complète du latin vulgaire (A. Meillet, BSL 61, 1930, p.116). Neque... artem grammaticam componere ag gressi sumus, sed cum in ordinem incu"eret, inhonoratam transire noluimus (Quint. [nst. 1,5,54). « Encore une introduction au latin vulgaire? » De fait, s'il y a de quoi s'étonner, c'est, non qu'il en paraisse encore une, mais que la dernière en date arrive déjà. En effet, on est encore loin d'avoir tiré parti de tous les textes qui reflètent l'aspect du latin qui nous intéresse; il en est - et aucun latiniste ne l'ignore - qui attendent toujours une édition critique. Cependant, entre un manuel et un autre, notre discipline a pu mettre à son actif bon nombre de contributions sérieuses. Aussi, l'auteur de la dernière étude d'ensemble peut-il se flatter de rendre des points à ses devanciers, tout en leur sachant gré de ce qu'ils ont apporté de nouveau en matériaux et en progrès de la méthode. D'autre part, à chacun son goût. A la différence de certains confrères, l'auteur de la présente Introduction s'en est tenu, dans la mesure du possible, au témoignage direct des monuments écrits, se fondant sur des matériaux rassemblés par d'autres ainsi que sur des dépouillements personnels. li n'a pratiqué la reconstruction qu'à titre accessoire et avec la réserve qu'il estime de mise, sans renoncer pour autant à poursuivre, le cas échéant, l'évolution des faits latins jusqu'aux langues romanes. Du reste, on s'apercevra que l'auteur ne se fait aucune illusion au sujet de la notion tant controversée de latin vulgaire; son point de vue est exposé au l er chapitre; au cours des chapitres suivants, on ne rencontrera guère ce terme, presque partout remplacé par un autre qui corresponde plus exactement à chaque phénomène étudié. Enfin, le lecteur novice est averti que des connaissances de base en latin sont requises. Le présent livre est destiné à combler une lacune : il n'existait pas de manuel de ce genre en langue française. C'est ce qui a déterminé M. Paul IMBs, fonda teur et premier directeur du Centre de Philologie romane de Strasbourg, à l'incorporer dans la Série des Manuels et Études linistiques du Centre. Le x INTRODUCTION AU LATIN VULGAIRE projet a été poursuivi par M. Georges STRAKA, successeur de M. IMBs comme directeur du Centre. Puisse ce volume n'être pas trop indigne de la confiance que lui ont faite les deux éminents romanistes. L'auteur est particulièrement redevable à M. STRAKA de son obligeance qui dépasse de loin les devoirs du directeur d'une série de publications scien tifiques. Au cours d'amicaux entretiens, divers problèmes de principe et de détail ont été discutés avec fruit; surtout, M. STRAKA a revu l'ouvrage en manuscrit et en épreuves, en lui faisant éviter de nombreuses imperfections. M. Alfred ERNOUT a bien voulu accepter de lire le manuscrit du présent ouvrage; par ses observations, il l'a fait bénéficier de son savoir linguistique. C'est avec le sentiment de respectueuse et profonde gratitude que l'auteur rappelle cet appui prêté par le vénéré maître. Au cours du travail dont voici le résultat, la pensée reconnaissante de l'auteur s'est reportée plus d'une fois à l'époque, dé jà assez lointaine, où il fut initié à l'étude des langues romanes par le regretté maître et ami O. J. (TALLGREN.) TUULIO. Ce volume est dédié à sa mémoire. Villa Lante, Rome, mars 1962. Cette seconde édition due à l'accueil bienveillant que notre Introduction a rencontré auprès des maîtres et des étudiants, a été l'objet d'une révision complète. Cependant, l'éditeur ayant opté pour le procédé expéditif de la reproduction photographique, on a dû limiter au strict minimum corrections et additions. Compte a été tenu, dans la mesure du possible, des recensions constructives que des collègues obligeants ont consacrées à la première édition 1. L'anthologie, ajoutée pour répondre au souhait exprimé par des professeurs de philologie romane, est nouvelle. Puisse ce complément augmenter l'utilité du présent livre. Helsinki,juin 1966. La troisième édition que voici est en un sens la quatrième, vu que la seconde édition italienne2 constitue une refonte de la deuxième édition française. La présente réédition est une mise à jour qui tient compte non seulement des retouches opérées dans la version italienne, mais encore, autant que 1 . Les critiques formulées par M. J. Nuchelmans, dans Latomus, XXIII, p. 868, au sujet de l'exclusion du latin archaïque nous semblent d'autant moins justifiées que le même procédé est suivi dans le Précis de latin vulgaire par M. Nuchelmans lui-même et M. R. A. Haadsma, élève de notre cours de latin vulgaire à Strasbourg, en 1956-57 : dans ce livre, il n'est question, sauf erreur, ni des diphtongues ai, ei, oi, ou, ni des dési nences -os, -om, -od, ni d'autres caractéristiques du latin archaïque. 2. Introduzione al latino vol gare, a cura di Alberto Limentani, trad. di Annamilla Grandesso Silvestri. Casa Editrice Prof. Riccardo Pàtron, Bologna, 1 974 (avec préface de A. Limentani). AV ANT-PROPOS XI faire se pouvait, des recherches accomplies dans notre science au cours de ces dernières années3. Pour donner suite aux vœux formulés par plusieurs collègues, l'anthologie a été augmentée de quelques textes, la Parodie de la Lex Salica et une des lettres latines sur papyrus de Karanis, qui sont du plus haut intérêt linguistique. M. Georges STRAKA a bien voulu prêter encore son concours généreux et éprouvé pour la mise au point de notre texte. Helsinki, juin 1978. 3. Nous avons pu tirer parti de divers comptes rendus critiques, notamment de celui de B. LOfstedt, IF, 77, 2/3, (1972), pp. 3 19-324. Deux interprétations à contresens: Selon E. Pulgram, dans « American Journal of Philology », 90, 2 (1969), pp. 23 1-234, nous présenterions le latin vulgaire comme « post-c1assical non-standard Latin, ( ... ) some thing evolved out of Classical Latin ». Cette assertion, reprise dans Latin-Romance phon% gy de M. Pulgram, pourrait passer pour une méprise si elle n'était pas jointe, dans son compte rendu, à une citation de notre chapitre premier où il est dit clairement que le latin vulgaire « comprend les états successifs depuis la fixation du latin commun ... » (ci-dessous, p. 6). Pour sa part, Chr. Schmitt, rendant compte de la version italienne, dans ZRPh, 89, (1973), pp. 5 17-520, croit reconnaître dans le latin vulgaire tel que nous le concevons, non point le stade primitif du roman commun (<<den Vorlaufer des Roma nischen ») mais bien plutôt une langue spéciale et statique, « eine Fachsprache, die jeder Steinmetz erlernen musste », ce qui jure manifestement avec les vues exposées dans notre chapitre 1 A et tout le long de l'ouvrage. EXPLICATIONS DE QUELQUES S IGNES ET ABREVIATIONS La quantité longue des voyelles est marquée par un petit trait horizontal : i, ë, ci, à, Ü. La quantité brève n'est indiquée qu'à titre d'exception, par un petit demi-cercle : f, e, a, 0, U. Le timbre ouvert de e, 0, comme dans le fr. vert, mort, est marqué par lé, Q; le timbre fermé, comme dans le fr. dé, dos, par if, 9. Les signes y (ou i) et w (ou̝) représentent les semi-voyelles correspondant aux voyelles i, u (= fr. ou), comme dans le fr. bien, fille ; oui, loi ; les signes ̒ , 8, 'Y, les cons. constrictives sonores bilabiale, dentale et vélaire, comme dans l'esp. haba, vida, lago ; 1'/, la cons. occlusive nasale vélaire, comme dans l'all. lang ; X, la cons. constrictive vélaire, comme dans l'aIl. ach, l'esp. jota. Un signe désignant un son est mis entre crochets pour le distinguer d'un signe d'alphabet, p. ex. [z] = la cons. constrictive sonore dans le fr. zéro. Les abréviat.ions relatives aux faits linguistiques sont de type conventionnel : all. = allemand, camp. = campidanien, cat. = catalan, eng. = engadinois, esp. = espagnol, log. = logoudorien, etc.; a. fr. uploads/Litterature/ introduction-au-latin-vulgaire.pdf
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- Publié le Dec 30, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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