Jacques Halbronn La dialectique de l'écrit et de l'oral en français. Editions d
Jacques Halbronn La dialectique de l'écrit et de l'oral en français. Editions de la Grande Conjonction 2020 « Quant à moi (je suis) convaincu de l'impossibilité presque démontrée que les langues aient pu naître et s'établir par des moyens purement humains » (Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes) "La chute d’Israël (à la fin du VIIIe siècle avant notre ère) ouvre la voie à un autre "Israël" - les Bnei Israël, le Peuple d’Israël, constitué des douze tribus installées sur l'ensemble du territoire des deux royaumes hébreux. Au cours de cette transformation les textes originaires du Royaume du Nord, seront incorporés à la Bible, pour former une part de la grand épopée hébraïque" (Israël Finkestein & N. A. Silbermann La Bible dévoilée. Les nouvelles révélations de l'archéologie, Ed Bayard, 2002, pp 227-228 Paris, Mai 1931 : « L'Exposition coloniale internationale (…) marque l'apothéose de la IIIe République et de son œuvre coloniale (..) Il s'agit de célébrer la grandeur de l'empire mais aussi la mise en valeur dans le mythe d'une « mission civilisatrice » d'une grande partie de l'Afrique,, de l'Asie du Sud-Est, d'îles du Pacifique » ( Jean Vigneux, Histoire du Front Populaire. L'échappe belle, Paris, Tallllandier,, 2016, p.12) Jacques HALBRONN TETRALOGIE LINGUISTIQUE AUTOUR DES RAPPORTS ENTRE LE FRANCAIS ET L'ANGLAIS TOME IV La dialectique de l'écrit et de l'oral Avant propos Il y a 40 ans, nous présentions comme mémoire de DEA à 'Université de Lille III …... Dans le cours de la décennie des années 80 suivirent trois autres mémoires universitaires. Voici, en 2020 le cinquième mémoire qui pourrait être l'aboutissement de notre exploration et de notre exploitation du filon d'une approche contrastive du français et de l'anglais. Rappel des précédents mémoires "La traduction anglaise des "Jugements astronomiques sur les nativitez" d'Auger Ferrier", Mémoire de DEA, Departement Anglais, Université Lille III, 1981 LINGUISTIQUE DE L'ERREUR ET EPISTEMOLOGIE POPULAIRE Université Paris V Descartes, 1987 Essai de description critique du système du français à la lumière des relations interlinguistiques (Université Paris V Descartes) 1989 Ethnométhodologe et linguistique. Linguistique et Divination. Premier volet du mémoire “Le milieu astrologique français. Ses structures et ses membres”, DESS, 1995, Paris VIII Saint Denis. Nous serions tentés de comparer notre démarche à celle du Nietzche philologue, auteur d'une généalogie, attentif à la corruption des textes, aux aléas de la traduction et de la transmission. Notre ouvrage, dans son ensemble, nous semble d'ailleurs relever d'une approche critique de type philologique. La question du métalangage dans la transmission des codes -et l'on verra plus loin ce qu'il en a été dans les rapports astronomie-astrologie. On est tenté par la parabole du fruit dont le plus souvent on ne doit consommer que le coeur et non l'écorce (en hébreu Klipa) et l'écorce correspond au métalangage, à l'ivraie à séparer du bon grain, faute de quoi, l'ensemble est gâté, gâché. C'est ainsi que notre description du français désignera la lettre “e” comme une langue qui sert à prononcer les autres lettres mais qui en tant que telle ne devrait pas s'entendre car elle reléve de ce cadre qu'est le métalangage. Depuis quelque temps, au nom d'une démarche "inclusive" sévit sur France Culture, entre autres, la formule " Bonjour à tous et à toutes!" avec un "tous" qui fait "tousser" et s'entend "tousse" alors même que le "s" de "toutes n'est pas prononcé! En quel honneur, de quel droit, une telle pratique serait -elle acceptable? Qu''est ce qui est enseigné à l'école ou à la Fac? Faut-il se contenter de parler "comme tout le monde" comme un mouton de Panurge? Pourquoi dit-on "tous" en faisant claquer la consonne finale et pas "desssous" de la même façon? Quid de tous ces marqueurs de pluriel en "s". Devra-t-on bientôt dire "des allumettes" en prononçant le "s" de "des" et de 'allumettes"? Pensons à la chanson de Fronçoise Hardy "Tous les garçons et les filles de mon âge" où aucun"s" final n'a lieu de se prononcer! Il est donc bien fâcheux que France Culture donne le mauvais exemple plusieurs fois par jour. Il est vrai que le sort phonique du "r" n'est pas non plus très évident comme dans "jour" justement ou dans "pour". Certes, dans "pour une fois", la voyelle qui suit pour justifie que l'on prononce le "r" mais pas dans "pour moi": Est ce que l'on prononce le r des infinitifs en "er" s'il n'est pas suivi d'un mot débutant par une voyelle? " Tu vas manger une pomme" ne s'entend pas comme "Tu vas manger ta pomme". C'est tout le charme, le génie du français qui exige une certaine attention qui n'est pas requise dans d'autres langues! Va-t-on se mettre à prononcer le "s" de la deuxième personne du singulier dans "tu manges ce fruit"? Il y a en effet deux poids deux mesures. On est en pleine dualité tout comme dans le cas des marqueurs de genre pour les adjectifs. Notons qu'en hébreu, l'on ne conjugue pas la deuxième personne du singulier de la même façon selon que l'on s'adresse à un homme et à une femme! A la différence de l'hébreu, le français ne marque pas oralement le pluriel des adjectifs puisqu'il ne fait pas entendre le s final sauf exception. En français, la séparation entre l'oral et l'écrit est assez remarquable et il importe de ne pas confondre ces deux registres dans l'enseignement du français langue étrangère (FLE) On ne prononce pas "comme ça s'écrit". L'italien aura aligné l'écrit sur l'oral en supprimant justement le "s" final que l'on retrouve tant en latin qu'en espagnol (castillan). Sous l'influence du modéle français, l'anglais marque le pluriel par un "s" à la différence de l'allemand. Va-t-on aligner en français l'oral sur l'écrit? Dans un cas comme dans l'autre, doit on en rester au statu quo, au milieu du gué? Paradoxalement, en français, on insiste sur la différence de prononciation inclusive pour le genre : écrivain/écrivaine pour ne pas donner, nous dit-on, l'impression que certaines activités seraient réservées aux hommes. Va-t-on vers peintre et peintresse sur le modéle prince/princesse? Prenons justement le cas écrivain/écrivaine, l'on note que dans écrivaine on n'entend pas le "ain" d'écrivain pas plus que l'on ne prononce le "n" final alors que pour grand et grande, l'on prononce le "an" de grand quand on dit "grande", ce qui est une erreur, il faudrait dire "gran(e)de" puisque le "d"est suivi d'un "e". En effet, le masculin non seulement ne rend pas le "d" dans grand mais en plus il ne rend pas non plus le "n"' le remplaçant par une diphtongue "an". Il en est de même pour écrivain avec le son "ain" qui n'est pas un "n". Comme écrivait notre grand mère maternelle, sous le pseudonyme de Clause Jonquière, dans son livre non publié 'L'orthographe d'usage rendue facile"(1956), en français un mot fait partie d'une série de mots et ne doit pas être isolé. Par exemple: forêt, forêts, forestier et toutes les conjugaisons qui introduisent des variations. Je sais, je savais, nous saurons etc. L'anglais, tout au long du dernier millénaire, a beaucoup emprunté au français et en perpétue des formes "archaiques" comme le "ed" à la finale des participes, ce qu'en français l'on aura fini par remplacé par un "é", soit la victoire de l'oral sur l'écrit. Malheureusement, ce faisant, on ne sait plus marquer le féminin du participe sinon en ajoutant un e au é au lieu de placer un e à la suite du "d"! Député/ députéde (sic)si l'on veut être inclusif plutôt que "députée" ce qui oblige à épeler :" mon amie -ie". Prenons le cas d'une célébre chanson d'amour “A la Claire Fontaine”. A l'oreille, on ignore, le plus souvent, si elle s 'adresse à un homme ou à une femme d'autant plus qu'il existe des variantes faisant apparaitre un certain Pierre ce qui fait, selon les versions, qu'elle peut être interprétée par les deux genres.” je m'y suis baigné ou baignée?” “Mon amie ou mon ami.? Qui s'est refusé à qui? “(cf wikipedia ”https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%80_la_claire_fontaine) Les exemples ne manquent pas de décalage entre la sonorité de la chanson et la pratique langagière en vigueur et c'est particulièrment marqué en français. Ainsi “Au clair de la Lune”, fait entendre fortement le “de” alors que dans la pratique courante de la “prose”, on dira, “dlaLune”. Cela génére une sorte de schizophrénie chez le locuteur dont le français est la langue maternelle. . Mais dans une autre langue, comme l'hébreu, il y aurait eu une surdétermination du genre, quasiment à chaque verset. On comprend que l'anglais, si tributaire du français, marque aussi peu le genre! On conclura qu'il faut apprendre à lire le français, un art qui s'est perdu notamment à cause des dictées où pour aider les élèves, l'enseignant triche avec la prononciation. Et comme on a dit, il importe de controler tout particulièrement le LEF car l'étranger apprenant le français ne comprendra pas le français oral lequel est resté, grâce au ciel, le gardien des bons codes, en d épitde quelques dérapages uploads/Litterature/ jacques-halbonn-dialectique-de-l-x27-ecrit-et-de-l-x27-oral-en-francais.pdf
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- Publié le Fev 26, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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