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J Ju ud da as s – – J J. .P P. . B Bo on nn ne er ro ot t 1 1 J Ju ud da as s o ou u l le es s c co on nd di it ti io on ns s d de e l la a R Ré éd de em mp pt ti io on n JUDAS OU LES CONDITIONS DE LA REDEMPTION Cet article est dédié par l'auteur à la mémoire de Marcel Pagnol "qui comprit presque mieux qui quiconque, qui était Judas, et qui porta témoignage". Dans le cadre d'une précédente étude, nous nous étions élevés contre la condamnation prononcée par les Eglises Apostoliques, de Lucifer, lorsqu'il s'avère que selon la théologie biblique et les données de la Révélation, le Prince de ce monde connaîtra naturellement, lui aussi, la Rédemption. Les bases fondamentales de la métaphysique chrétienne sont attaquées par bien des dangers et l'une des catastrophes qu'il convient d'éviter c'est l'égarement et ses conséquences avec lequel ces mêmes docteurs jugèrent et condamnèrent Judas, l'Apôtre qui, seul, devait remplir sa mission dans une soumission totale à Son Seigneur, celui sans lequel la mort et la résurrection de Jésus-Christ n'auraient pu s'opérer en vue de notre Rédemption. Giovanni Papini a raison dans son Histoire du Christ d'affirmer : "seul deux êtres au monde ont su le secret de Judas : Jésus et le Traître". (1) Il restera toutefois à nuancer cette conclusion par deux remarques : il a été révélé à deux âmes privilégiées, dont une sainte, le sort de l'Iscariote ; Judas n'est pas, en outre, un traître envers le sauveur. Un envoyé du Père, Monsieur Philippe déclara : "Tout ce qui est arrivé au Christ avait sa raison d'être. Ponce Pilate est venu sur terre pour prononcer sa sentence, car c'est lui-même qui l'a condamné de ses mains et de son coeur. Les deux larrons sont venus pour rendre témoignage de ce qu'il a dit sur la croix. De même il fallait que Judas trahisse le Christ. Il y était poussé et nul ne peut répondre de lui- même". (2) L'un des meilleurs avocats (si toutefois Judas pouvait en avoir besoin car il ne nous est pas permis de juger ce que nous ne comprenons pas) si non celui qui a le mieux compris la mystérieuse fonction de l'Apôtre : Marcel Pagnol, a précisé dans la préface de l'édition définitive de sa merveilleuse oeuvre Judas : "Je n'ai pas prétendu résoudre le problème de la prédestination qui, pour notre faible raison, est insoluble : j'ai soutenu que Judas s'est cru prédestiné, et qu'il avait de bonnes raisons de le croire, comme de savants théologiens l'ont cru". (3) Ce mystère de la prédestination, se résume à la vocation par Jésus de Judas, ce point sera examiné, de la même façon qu'en ce qui concerne Pilate, le Christ lui déclare : "Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'était donné d'en haut". (Jean XIX, 11) Dans le cadre de notre présente réflexion, dont la certitude, en ses conclusions, remonte à notre prime enfance, nous avons conscience de nous heurter à une tradition J Ju ud da as s – – J J. .P P. . B Bo on nn ne er ro ot t 2 2 J Ju ud da as s o ou u l le es s c co on nd di it ti io on ns s d de e l la a R Ré éd de em mp pt ti io on n enracinée chez l'ensemble des Pères de l'Eglise - bien que l'on puisse discerner chez le Maître Alexandrin Origène, un jugement plus nuancé -, mais notre tâche sera de nouveau de dissiper tout le manichéisme attaché aux Eglises qui prétendirent charger et accuser de ce "mal", ceux là seuls qui en étaient dépourvu, les Cathares, et le Livre des deux Principes déclare ; lui qui n'enseigne qu'un seul Principe : "Et ainsi il suit nécessairement que tout arrive par nécessité aux yeux du Premier Facteur. Ce qui arrive a donc d'être et la puissance d'être ; au contraire, ce qui n'arrive pas n'a pas d'existence et ne peut d'aucune façon exister. Donc elle ne tient pas, la thèse de ceux qui ont dit que les anges purent pécher et ne pas pécher". (4) * * * I - JUDAS OU LE MYSTERE DE LA SAINTE COMMUNION Réfléchir sur le Mystère de Judas, c'est réfléchir sur tout le mystère de la création et de son devenir, en marche vers sa transfiguration, dont le principal moyen est offert par les sacrements et particulièrement par la Sainte Eucharistie. Il importe de noter à la suite de Carlo Suarès, qui avait déjà émis cette remarque, que le seul Apôtre dont Jean témoigne qu'il ait communié au Corps et au sang de Jésus-Christ, c'est Judas, et il convient de réfléchir sur chaque mot prononcé par le sauveur : "Celui qui mangeait le pain avec moi a levé son talon contre moi". (Ps 40, 10). Je vous le dis dès maintenant, avant l'événement, pour que, après le fait, vous croyiez à ce que je suis. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui recevra mon envoyé, c'est moi qu'il reçoit ; et qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé. En disant cela, Jésus fut troublé dans son esprit, et il affirma et il dit : "En vérité, en vérité je vous dis que l'un de vous me trahira". Les disciples donc se regardaient les uns les autres, cherchant celui dont il parlait. Or il y avait un de ses disciples qui était étendu du côté du coeur de Jésus et que Jésus aimait. A celui-là donc Simon-Pierre fait signe de demander quel serait celui dont il parle, et celui-là se penchant vers la poitrine de Jésus lui dit : Seigneur qui est-ce ?" Jésus répondit : "C'est celui à qui je donnerai le petit morceau de pain que je vais tremper". Et ayant trempé le morceau de pain, il le donna à Judas Iscariote, Fils de Simon, et après le morceau de pain, Satan entra dans Judas. Sur quoi Jésus dit : "Ce que tu fais, fais le plus vite !" Et pourquoi il lui dit cela, nul des convives ne le comprit". (Jean XIII, 18-29). Une première contradiction est manifeste. C'est après la bouchée que Judas consomme, que Satan entre en lui, or, Jean déclare dans le même chapitre au verset 2 que le diable avait déjà mis dans le coeur de Judas, la résolution de livrer le Christ, "le dîner arrivé". Il convient de s'entendre ! Est-ce dès le commencement du dîner ou lorsqu'à l'occasion de celui-ci, Jésus communiant Judas, Satan entre en l'Apôtre ? Une autre remarque à ce niveau est à faire, pour Luc, Satan entre en Judas au moins deux jours avant la fête des Azymes (Matthieu XXVI, 1-5 et Marc XIV, 1-2) et déclare : "la fête des Azymes, appelée la Pâque, J Ju ud da as s – – J J. .P P. . B Bo on nn ne er ro ot t 3 3 J Ju ud da as s o ou u l le es s c co on nd di it ti io on ns s d de e l la a R Ré éd de em mp pt ti io on n approchait. Les grands prêtres et les scribes cherchaient la manière de le supprimer ; car ils craignaient le peuple. Et Satan entra en Judas, appelé Iscariote, qui était du nombre des douze. Il s'en alla parler avec les grands prêtres et les officiers sur la manière de le leur livrer" (Luc XXII, 1-5). Jean se tait sur ce temps antérieur et lequel des deux évangélistes possède la vérité avec alors un démon qui entre et qui sort sans cesse de l'Apôtre, si selon la Foi, les deux témoignages sont véridiques. Une autre interrogation nous amène à d'autres conclusions. De qui parle le Christ, lorsqu'il déclare : "N'est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ? et l'un de vous est un diable". (Jean VI, 70) Jean affirme aussitôt au verset suivant : "Il parlait de Judas Fils de Simon Iscariote, car celui-ci, l'un des douze allait le livrer". (Jean VI, 71). Il se présente un double problème. S'agit-il de Judas, et comment Jean peut-il dès le chapitre VI énoncer que Judas est un traître lorsque ni lui ni aucun des autres disciples ne sait, à l'occasion de la Sainte Cène, comme nous l'avons rapporté plus haut, qui va livrer le Christ, et en ce temps où Jésus déclare que l'un des disciples est un démon, Satan n'est pas encore entré en Judas ! Il est toutefois un disciple, que Jésus à ce moment a déjà nommé Satan, ce n'est pas Judas, c'est Pierre, à qui il déclare : "Va-t-en de moi Satan ! tu m'es un scandale, car tu ne tends pas vers Dieu mais vers les hommes". (Matthieu XVI, 23). uploads/Litterature/ judas.pdf

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