James GUILLAUME L’INTERNATIONALE Documents et Souvenirs (1864-1878) TOME PREMIE
James GUILLAUME L’INTERNATIONALE Documents et Souvenirs (1864-1878) TOME PREMIER Avec un portrait de Constant Meuron SOCIÉTÉ NOUVELLE DE LIBRAIRIE ET D’ÉDITION, Paris, 1905 Dernières corrections : lundi 6 septembre 2010. ||2|| PRÉFACE Quelques mots seulement pour expliquer l'origine et le contenu de la présente publication. Au cours de voyages faits en 1903 et 1904 dans le Jura neuchâtelois et bernois (Suisse française) pour y revoir mes vieux camarades et faire la connaissance des militants de la nouvelle génération, j'avais dû constater que le véritable caractère du grand mouvement socialiste dont l'Internationale a été l'expression était généralement inconnu ou méconnu aujourd'hui, dans le pays même qui fut le théâtre d'une partie considérable de ce mouvement. Je crus qu'il pourrait être utile d'attirer l'attention des jeunes, dans la Suisse française, sur les idées de l'Internationale, et de leur en faciliter l'étude et la discussion, en recueillant et en publiant ce que j'avais écrit, de 1868 à 1878, dans des journaux qui sont maintenant presque introuvables : je résolus donc de réimprimer en un petit volume un choix d'articles parus dans le Progrès du Locle, l’Égalité de Genève, la Solidarité de Neuchâtel, et le Bulletin de la Fédération Juras sienne. On me fit observer que, pour restituer à ces articles leur véritable signification, il serait indispensable de les accompagner d'un commentaire historique, faisant connaître les circonstances à l'occasion desquelles ils furent écrits, le milieu dans lequel se sont produites les idées qu'ils exposent, et permettant surtout de bien comprendre l'évolution de ces idées. Je me préparai en conséquence à rédiger de courtes notes explicatives. Mais alors on me dit qu'au lieu d'un commentaire consistant en simples notes impersonnelles, il serait préférable, en ||3|| élargissant le cadre du livre, d'écrire une narration suivie, déposition d'un témoin sur les hommes et les choses de cette époque ; on me conseilla, en outre, d'ajouter aux articles de journaux d'autres pièces de diverse nature, lettres inédites, statuts, résolutions des Congrès, circulaires, etc. Le livre deviendrait ainsi à la fois une collection de documents et une collection de souvenirs, formant ma contribution — bien modeste — à l'histoire, que sans doute on écrira quelque jour, de l’Association internationale des travailleurs. Un ouvrage rédigé sur ce plan s'adresserait, non plus seulement aux habitants de la région où se constitua jadis la Fédération jurassienne, mais à tous ceux qui voudraient savoir ce que fut l’Internationale. En accédant à ce désir amical, je ne me suis pas dissimulé l'écueil de l'entreprise, et les critiques auxquelles devait m'exposer l'exécution de ma tâche. Conter ses souvenirs, ce n'est pas seulement parler de ses amis, c'est aussi parler de soi. Et, pour transmettre l'impression exacte de la réalité, il faut ne pas reculer devant le détail minutieux, parfois devant la confidence intime. Je me suis décidé à affronter le péril, en m'efforçant de limiter la partie personnelle à ce qui était strictement nécessaire pour l'intelligence de la partie générale. Je remercie les amis qui ont bien voulu m'aider à contrôler et à compléter mes souvenirs ; c'est à eux qu'est due, pour une bonne part, la sûreté et la précision des renseignements qu'il m'a été possible de réunir dans ces pages. James GUILLAUME. L'ouvrage devait s'appeler : Documents et Souvenirs, contribution à l'histoire de l'Internationale ; c'est à l'éditeur qu'est dû le titre abrégé sous lequel il paraît : L'Internationale, Documents et Souvenirs (1864-1878). Il aura trois volumes. Le premier va de 1864 à la fin de mars 1870. Pour bien marquer le point de vue de l'auteur, spectateur placé dans la Suisse française et qui n'a voulu raconter que ce qu'il a vu, les deux parties de ce volume ont reçu des titres qui localisent le récit : Avant la Fédération romande (1864-1868) et La Fédération romande (1869-1870). Le second volume, qui pourra paraître au printemps de 1906, ira de 187o à 1878 : la ||4|| scission dans l'Internationale en Suisse, la guerre, la Commune, la Conférence de Londres (septembre 1871), la lutte entre le principe d'autorité et le principe d'autonomie dans l'Internationale, le Congrès de La Haye (septembre 1872), enfin le triomphe du principe d'autonomie, — tel en sera le contenu. Le troisième et dernier volume traitera de l'Internationale après la suppression du Conseil général, et plus particulièrement de l'histoire de la Fédération jurassienne, de 1878 à 1878. La phototypie placée en tête de ce volume (portrait de Constant Meuron) est l'agrandissement d'une photographie faite aux environs de 1866. Le tome II contiendra un portrait de Michel Bakounine, reproduction de la photographie de 1868 dont il est parlé à la p. 133 du présent volume ; le tome III, un portrait d'Adhémar Schwitzguébel, reproduction d'une photographie faite vers 1875. ||5|| TABLE DES MATIÈRES DU TOME PREMIER PREMIÈRE PARTIE Avant la Fédération romande. I. — Fondation de l’Internationale, 1 ; ses débuts dans la Suisse française, Coullery et J.-Ph. Becker, 2-4 **. II. — Le premier Congrès général de l’Internationale, à Genève (3-8 septembre 1866), 4. Lettre adressée par moi au Premier Mars, 5-7. Les délégués, l’ordre du jour, 7-9. Les Statuts généraux et le règlement, 9-25. Lettre de Karl Marx sur le Congrès, 9 octobre, 26-27. III. — Progrès de la Section du Locle : sa protestation contre la guerre au moment du conflit diplomatique à propos du Luxembourg (avril 1867), 27-29. IV. — Le second Congrès général de l’Internationale, à Lausanne (2- 7 septembre 1867) : extraits de mes « Souvenirs », parus dans le Diogène en 1867 ; les résolutions du Congrès, 29-41. V. — Le premier Congrès de la Ligue de la paix et de la liberté, à Genève (9-12 septembre 1867) : extraits de mes « Souvenirs », parus dans le Diogène en 1867 ; résolutions du Congrès, 41-56. Premier rapprochement entre les Sections de la Suisse française ; la Voix de l’Avenir de Coullery devient leur organe officiel (sept. 1867), 56 57. Édition des Statuts généraux de l’Internationale publiée par le Conseil général, 57-58. VI. — Attitude des socialistes, dans la Suisse française, à l’égard du parti radical et du parti conservateur : alliance électorale de Coullery avec les conservateurs à la Chaux-de-Fonds, et des socialistes du Locle avec les radicaux, pour les élections au Grand-Conseil neuchâtelois du 3 mai 1868 ; le journal la Montagne, 58-62. VII. — La grève du bâtiment à Genève, mars-avril 1868 ; mission de Graglia à Paris et à Londres; François Brosset, 62-64. Le bureau de Paris de l’Internationale ; procès et condamnation des deux premières Commissions parisiennes (mars et mai 1868), 64-65. ** La numérotation des pages correspond à celle du document original (sur fr.wikisource.org) ||6|| VIII. — Le troisième Congrès général de l’Internationale, à Bruxelles (6-13 septembre 1868); ses résolutions, 65-71. IX. — Le second Congrès de la Ligue de la paix et de la liberté, à Berne (21-55 septembre 1868) ; une minorité socialiste se sépare de la Ligue, et, se constituant en Alliance de la démocratie socialiste, fait adhésion à l’Association internationale des travailleurs, 71-76. Coup-d’œil rétrospectif sur l’activité révolutionnaire de Michel Bakounine et de ses amis, de 1864 à 1868. 76-79. X. — La Section du Locle dans l’automne de 1868. Notre état d’esprit devant le vote du Congrès de Bruxelles sur la propriété collective ; Coullery attaque le Comité central de Genève et les socialistes belges (27 septembre), 79-82. Manifeste électoral des socialistes de Genève (7 octobre) ; réponse du Comité central de Genève à Coullery et réplique de celui-ci (11 octobre) ; réponse de la Section bruxelloise à Coullery (18 octobre) ; la Section du Locle adhère aux résolutions du Congrès de Bruxelles et vote une Adresse aux démocrates socialistes de Genève (18 octobre), 82-87. Le Cercle international du Locle ; le « Caveau » ; le père Meuron ; le Crédit mutuel, les soirées d'instruction mutuelle, le projet de société de consommation, etc. Mes lectures ; paysage jurassien, « sur les Monts », 87-90. XI. — Adresse de l'Internationale de Genève aux ouvriers espagnols (21 octobre 1868). 91-92. Réunion de Neuchâtel (21 octobre), 92. Fondation à Genève d'un groupe de l'Alliance de la démocratie socialiste (28 octobre), 92. Tentative électorale des socialistes genevois, qui présentent, lors de l'élection du Grand-Conseil de Genève (15 novembre), une liste de candidats socialistes, 93-94. XII. — La Section du Locle en novembre et décembre 1868. Les achats coopératifs, 94. Essai d'intervention dans les affaires municipales, et fondation du journal le Progrès, « organe des démocrates loclois » (13 décembre) ; le mouvement du « protestantisme libéral » : première conférence de F. Buisson au Locle (16 décembre) ; premier numéro du Progrès (18 décembre), 95-100. XIII. — Préparatifs en vue de la création d'une Fédération romande d'un journal destiné à lui servir d'organe, 100-102. La demande d'admission dans l'Internationale, adressée par le Bureau central de l'Alliance internationale de la démocratie socialiste, est examinée par le Conseil général de l'Internationale à Londres (décembre 1868); lettre particulière de Bakounine à Karl Marx (22 décembre) ; refus du Conseil général d'admettre l'Alliance de la démocratie socialiste comme branche de l'Association uploads/Litterature/ l-x27-internationale-documents-et-souvenirs-1864-1878-tome-premier-james-guillaume-1905.pdf
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- Publié le Jui 08, 2022
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