La Grande Maison de M. Dib (exposé) C’est un roman qui s’inscrit dans la littér

La Grande Maison de M. Dib (exposé) C’est un roman qui s’inscrit dans la littérature maghrébine de langue française, écrit par l’auteur algérien du XXe siècle, Mohammed Dib en 1952. Cependant, l’histoire de l’œuvre se déroule en 1939, c’est une année cruciale pour le monde moderne. Ce titre avait eu un succès croissant en France et à l’étranger. Pour ce qui concerne la construction du récit, et bien nous allons voir que les règles classiques du roman français du XIXe siècle ont été respectées : 1. Il y a une progression chronologique linéaire des événements. 2. Une concentration sur l’expérience individuelle du personnage principal qui n’est autre qu’un enfant nommé Omar et qui vivait avec sa famille et tout le peuple algérien dans les souffrances causées par la colonisation française. 3. Il ya aussi un processus de description des lieux et des personnages. 4. Pour se distinguer des écrivains français de cette période ; Mohammed Dib introduit l’idiome arabe dans le texte du roman, les mots tel que « Dar-Sbitar, la meïda, les fellahs, djellabas », aussi les expressions expliquées dans le récit, par exemple : « des taïfors et des plateaux de métal » et « Lalla - tous la nommaient Lalla » ou encore « Zina se retourna pour cracher : tfou ! », en suite les proverbes et les citations comme : « Quand le miel était dans du bois de sureaux. » ou « Il n'y a de Dieu qu'Allah, et Mohammed est son prophète ! », ces introductions donne au texte une vrai originalité, mais sans pour autant toucher où déformer l’authenticité da la langue française. À l’instar de la majorité des écrits réalisés par les autres auteurs maghrébins de cette période, on peut dire que c’est une biographie fictive focalisée sur la réalité sociale et culturelle des algériens, la thématique omniprésente dans ce roman est la faim (une situation de pauvreté et d’extrême précarité, rend le petit Omar et sa famille préoccupés quotidiennement par une seule ambition ; celle d’avoir une miche de pain pour apaiser leurs estomacs souvent vides.) Tous ces détails et spécificités nous mènent à déduire qu’avec cette œuvre Mohammed Dib se range du côté des écrivains de la première génération. Aussi pour démontrer l’appartenance de l’écrivain à cette catégorie d’auteurs qui ont dénoncé les politiques et les démarches coloniales, j’ai relevé, notamment, des passages qui remet en question l’autorité de la France sur l’Algérie, je cite : « La France, un dessin en plusieurs couleurs. Comment ce pays si lointain est-il sa mère ? Sa mère est à la maison, c'est Aïni ; il n'en a pas deux. Aïni n'est pas la France. » (F.C) ses questions se passaient dans la petite tête de Omar. Autre citation : « Je ne veux pas me soumettre à la Justice, clamait-il. Ce qu'ils appellent la justice n'est que leur justice. Elle est faite uniquement pour les protéger, pour garantir leur pouvoir sur nous, pour nous réduire et nous mater. Aux yeux d'une telle justice, je suis toujours coupable. Elle m'a condamné avant même que je sois né. » (F.C) ses paroles étaient des protestations d’un vieux nommé Ben Sari et qui faisait partie de la nombreuse population de La Grande Maison. Pour l’auteur, ce titre avait aussi un rôle dans la mise en œuvre de sa critique et pour le colonisateur et pour la société algérienne en général, car dans le récit on voit très bien la métamorphose de ce titre. En fait les gens appelait La Grande Maison ; Dar-Sbitar et nous savons tous la connotation péjorative que prend le nom Sbitar -qui signifie l’hôpital- dans la culture maghrébine. Voilà comment l’auteur nous décrit les lieux dans un passage où il dit : « Dar-Sbitar vivait à l'aveuglette, d'une vie fouettée par la rage ou la peur. »(F.C) et c’est facile de comprendre l’allusion que fait ici l’écrivain à l’Algérie, on peut ajouter que La Grande Maison ou Dar-Sbitar n’est qu’un miniature de l’Algérie et tous les pays arabes -surtout maghrébins- et qui vivaient sous l’emprise de la colonisation occidentale. En visant la confirmation de sa position parmi les auteurs qui ont dénoncé l’exploitation coloniale et qui ont mis en avant la prise de conscience politique des indigènes, Mohammed Dib vers la fin de son œuvre et dans un passage descriptif, dépeint la Grand-mère de Omar et la situation dramatique qu’elle est entrain de vivre ; que je vais essayer d’expliquer après. Je cite : « Grand-mère, après s’être assurée que sa fille était partie, se hasardait à relever la tête et posait son regard bleu sur Omar. Il n’échappait pas à l’enfant qu’elle se rendait à peine compte de ce qui lui arrivait. Sa faiblesse ne lui permettait plus de se garer des violences d’Aïni et, dans son regard noyé, tremblait l’extrême misère de la bête à bout de souffle. Elle laissait retomber sa tête. Une frêle lueur brillait cependant telle une étincelle vive dans ses prunelles embuées. Elle venait de le reconnaître. C’était la joie de le sentir près d’elle qui, du fond de son regard, avançait vers lui, vacillante. -Ah ! C’est toi, Omar ? Je n’ai plus que toi. » (F.C) Que ce soit dans ce passage, ou dans le roman en général, nous pouvons dire que cette image de la figure de la grand-mère est une représentation de la situation au quelle se trouvait la dignité et la fierté des algériens, elles étaient vraiment au plus bas durant cette période historique de la colonisation française. uploads/Litterature/ la-grande-maison-de-m.pdf

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