1 LA KUNDALINI C'est dans l'os triangulaire du "Sacrum", situé à la base de la

1 LA KUNDALINI C'est dans l'os triangulaire du "Sacrum", situé à la base de la colonne vertébrale, que réside en nous la Kundalini. Cette extraordinaire énergie, lorsqu'elle est éveillée, s'élève le long de la colonne vertébrale et traverse tous les chakras du système subtil pour enfin ouvrir le dernier centre au sommet de notre tête, le "Sahasrara". Nous obtenons ainsi la réalisation du Soi. La Kundalini est le reflet de la Mère primordiale en nous. Elle est le pouvoir du pur désir. En traversant la fontanelle "petite fontaine" au sommet du crâne, elle actualise la Réalisation du Soi, la seconde naissance décrite dans toutes les traditions spirituelles. A cet instant, on ressent une brise fraîche à l'intérieur des paumes des mains et au sommet de la tête. Les Grecs identifièrent cette énergie sous le nom de "Pneuma", l'Islam parle du "Ruh", le Christ l'a nommée "Souffle de l'Esprit". La mystique juive parle de la "Shekkina" et, bien avant, les Sumériens vénéraient Inanna, la déesse mère qui donne la naissance spirituelle et le souffle sacré. Il y a plusieurs millénaires, l'Inde parlait déjà de "Chaitanya" et du "Soi" que Sahaja Yoga traduit par "vibrations divines". La connaissance de l'existence de ces vibrations n'est pas nouvelle, mais elle s'est perdue ou a été déformée au cours des siècles. 2 Il existe dans la tradition hindoue une " énergie " appelée kundalini, symbolisée par un serpent lové à la base de la colonne vertébrale, dont l’éveil puis l’ascension ouvre les centres qui sont répartis le long de l’axe du corps. Ayant atteint le dernier chakra situé au sommet du crâne, cette énergie éveille la conscience à une réalité supérieure. Les pouvoirs (siddhis) que confère l’éveil de la kundalini sont ceux que l’on retrouve chez les victimes d’une expérience de mort imminente (EMI) ou d’un " enlèvement extraterrestre " (RR4) : précognition, télépathie, clairvoyance, don de guérison, psychokinèse, etc. " Mais plutôt que les pouvoirs extraordinaires acquis par son intermédiaire, les partisans mettent l’accent sur l’apaisement et l’harmonie vivante que la kundalini confère. L’énergie mystérieuse qu’éveille le yoga de la kundalini se révèle cependant d’une violence inouïe et ne peut être manipulée sans faire encourir un réel danger ". Les conséquences psychophysiologiques de l’éveil de la kundalini constituent le " syndrome de la kundalini " dont parle Kenneth Ring. Jean-Pierre Jourdan résume ici comment I. Bentov et L. Sannella décrivent les symptômes de l’éveil de la kundalini : "Symptômes sensoriels : fourmillements, vibrations ou sensation d’" énergie " localisées puis montant le long de la colonne vertébrale, redescendant ensuite dans la poitrine et l’abdomen, sensations orgasmiques (purement sexuelles ou se répandant parfois dans tous le corps), douleurs débutant et cessant brutalement, sensation de froid ou de chaleur dans diverses parties du corps, perception de sons divers, de lumière intérieure illuminant parfois le corps. Symptômes moteurs : mouvements spontanés des mains et du corps, contractions involontaires (anus, abdomen et gorge), altération du rythme respiratoire, blocage ou paralysie soudaine de certaines parties du corps. Symptômes psychologiques : joie ou extase soudaine, accès d’anxiété ou de dépression, accélération de la pensée, expansion de la conscience au-delà des limites corporelles." Il commente ainsi ces sensations : 3 "A chaque partie du corps correspond, au niveau du cortex cérébral, une zone où l’influx nerveux se projette. Chaque partie du corps y est représentée en fonction de l’importance de son innervation et non de sa taille, ce qui explique que la main occupe une surface supérieure à celle du tronc. En avant de l’aire sensitive, sur l’autre versant de la scissure de Rolando, se situe l’aire motrice, où le corps est représenté de façon similaire. Si une stimulation directe (électrique par exemple) est appliquée sur l’aire du cortex correspondant à la main, elle sera perçue comme provenant de celle-ci. Au niveau de l’aire motrice, la même stimulation provoquera un mouvement du membre correspondant. On voit bien de quelle façon le corps est représenté : en remontant, on trouve la zone génitale, le membre inférieur, la hanche, le tronc, le bras et la main, la tête, la face puis le larynx et une zone correspondant aux sensations intra-abdominales. Or, dans les expériences que nous venons d’évoquer, les sensations décrites suivent très exactement ce trajet. Itzhak Bentov avait le premier remarqué cette analogie. Les symptômes décrits semblent correspondre à un phénomène intéressant directement le cortex. On retrouve en effet en corrélation avec les phénomènes sensitifs (vibrations, picotements ou " énergie " montant jusqu’au crâne puis redescendant par la gorge et l’abdomen) des mouvements spontanés (décrits par la tradition yogique sous le nom de kriyas) pouvant aller de simples secousses ou tremblements jusqu’à des mouvements et des postures très précis des mains (mudra) et du corps (asanas), et à des perceptions sensorielles, comme si ce phénomène avait tendance à diffuser hors de l’aire sensitive. Il serait alors logique de supposer que les gestes (mudra), poses corporelles (asanas) et altération du rythme respiratoire (pranayama) que pratiquent les yogis résulteraient de l’observation, dans l’antiquité, d’" éveils " spontanés (dont ces phénomènes moteurs sont un des corollaires), leur reproduction étant censée, par réciprocité (l’effet devenant la cause), éveiller la kundalini." Jean-Pierre Jourdan jette ici par son analyse un éclairage fascinant sur un phénomène que connaissent de multiples traditions religieuses dans le monde, outre la tradition hindoue, et que la psychologie occidentale commence maintenant à intégrer. 4 La force Kundalinî Les deux formes énergétiques fondamentales les plus importantes sont assimilées par le centre coccygien et le centre coronal. Ces deux centres sont reliés par le Sushumnâ, dans lequel les « tiges » de tous les centres énergétiques sont ancrées pour y puiser leur force vitale. Il s’agit du canal par lequel monte la simili-force de la kundalinî qui s’y trouve « enroulée comme un serpent », depuis l’entrée du centre coccygien situé au bas de la colonne vertébrale. Cette force de la kundalinî représente l’énergie cosmique appelée, dans la sagesse hindoue, « shakti » ou énergie féminine de Dieu. Cet aspect créateur de l’Essence divine est à l’origine de toute création. Son opposé est l’aspect pur et sans forme de l’Essence divine dont nous reparlerons plus loin. Chez la plupart des gens, une très faible partie seulement de la force de la kundalinî circule à travers le Sushumnâ. Plus cette énergie est mise en éveil par l’évolution de la conscience de l’Homme, plus son courant afflue dans le canal de la colonne vertébrale pour rendre, ainsi, plus actifs les différents chakras. Cette animation entraîne un agrandissement des centres énergétiques (10 cm = base commune) et une accélération de leurs fréquences. La force de la kundalinî apporte à chaque chakra cette vibration énergétique dont l’Homme a besoin au cours de son évolution pour pouvoir accéder à toutes les capacités et à toutes les forces actives sur les divers plans énergétiques et matériels de la Création afin de les intégrer dans sa vie. Les limites dans lesquelles l’Homme permet à la force de la kundalinî de se développer, dépendent surtout de sa conscience des divers plans vitaux représentés par les chakras et du degré des blocages provoqués dans les chakras par le stress ou part de son vécu non encore assimilée. Plus l’Homme est conscient, plus ses chakras sont ouverts et actifs et permettent un puissant accès à l’énergie 5 propulsée par la kundalinî. or, plus cette énergie est forte, plus les chakras deviennent actifs entraînant de nouveau l’élargissement de la conscience. Il existe également une deuxième énergie, en plus de celle de la kundalinî. Elle s’écoule également à travers le canal sushumnâ de la colonne vertébrale, en direction des différents chakras. Il s’agit de l’énergie de l’Essence divine pure, de l’aspect immatériel de Dieu. Elle pénètre par le chakra coronal et fait en sorte que l’Homme puisse reconnaître, dans toutes les phases de son existence, l’aspect immatériel de Dieu comme Source immuable à l’instigation de toute manifestation. Cette énergie est surtout destinée à dissoudre nos blocages situés dans les chakras. En plus de sushumnâ, deux autres canaux énergétiques appelés en sanscrit « Idâ » et « Pingalâ » jouent un rôle très important dans le système énergétique. La pingalâ est le véhicule de l’énergie solaire pleine d’ardeur et d’élan. Le point de départ de ce canal se situe à droite du 1er chakra pour aboutir au dessus de la narine droite. Quant à Idâ, elle se caractérise par une énergie lunaire, calmante et rafraîchissante. Le point de départ de ce canal se trouve à gauche du premier chakra et son aboutissement prend fin dans la narine gauche. Pour se rendre du premier chakra aux narines, ces deux nâdis tournent autour de la sushumnâ. L’idâ et la pingalâ sont capables, par la respiration, de capter directement le prâna de l’air et par l’expiration d’éliminer les toxines du corps. Avec la sushumnâ, ils représentent les trois canaux principaux du système énergétiques. On peut traduire le terme sanscrit « prâna » par « énergie absolue ». Dans les contextes chinois et japonais, on parle de « chi » ou de « uploads/Litterature/ la-kundalini.pdf

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