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frenchpdf.com French .com Bénéficiez de nos offres à chaque instant et à tout endroit, le site FrenchPDF vous invite à réinventer le plaisir de la lecture et découvrir les nouveautés de vos auteurs préférés. frenchpdf.com Souhaitez-vous avoir un accès illimité aux livres gratuits en ligne ? Désirez- vous les télécharger et les ajouter à votre bibliothèque ? À votre service! French .com À Corinne, Antoine et Hélène À ma mère, qui ne peut plus lire ce livre frenchpdf.com INTRODUCTION DES BONS SENTIMENTS À L’ABJECTION frenchpdf.com Des débats sociétaux qui n’en sont pas Les questions du genre, du droit des animaux et de l’euthanasie ont traversé l’Atlantique et sont devenues des débats sociétaux, censés nous passionner. L’identité de genre est-elle distincte de l’identité sexuelle ? Les animaux sont-ils des êtres sensibles ? Ont-ils des droits ? Doit-on légaliser l’euthanasie ? Il ne s’agit pourtant pas vraiment de débats puisque les réponses à ces questions, à en croire les sondages, seraient étonnamment unanimes. À propos des droits de l’animal, 89 % des Français se sont déclarés « favorables à la modification du statut juridique de l’animal dans le Code civil afin de reconnaître sa nature d’être “vivant et sensible”, par exemple à travers la création d’une catégorie pour les “animaux”, à côté de la catégorie des “personnes” et de la catégorie des “biens” ». S’agissant de l’euthanasie, sa légalisation provoquerait carrément l’enthousiasme. À la question : « la loi française devrait-elle autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie des personnes atteintes de maladies insupportables et incurables si elles le demandent ? », 95 % des sondés répondaient favorablement, sans tenir compte cependant des mourants, que l’on a, semble-t-il, oublié de consulter . Seule la question du genre semble recevoir un accueil plus réservé. L’enseignement des « ABCD de l’égalité », visant naguère à transmettre dès l’école maternelle la « culture de l’égalité et du respect entre les filles et les garçons » en luttant contre les « préjugés » et les stéréotypes de genre, n’avait été jugée positive que par une majorité de 53 % des sondés. Il restait encore une forte minorité à convaincre : 37 % des sondés estimaient que c’était un moyen de diffuser la « théorie du genre » et 33 % jugeaient qu’un tel enseignement est « dangereux ». 1 2 3 frenchpdf.com Beaucoup pensent que ces chiffres impressionnants suffisent et que le législateur devrait se contenter d’entériner ces sondages, comme si le fait – des sondages plus ou moins fiables – devait déterminer le droit. Les organisations favorables aux droits de l’animal, à la légalisation de l’euthanasie ou à l’enseignement du genre ne cessent donc de revenir à la charge et demandent d’aller plus loin et plus vite, dans une atmosphère d’exaltation fervente. De telles avancées seraient censées aller « dans le bon sens », celui d’une humanité en marche vers un avenir radieux, apaisé et fraternel. Comment ne pas s’indigner des conditions affreuses qui sont faites aux animaux d’élevage ? Comment ne pas souhaiter que soit procurée aux malades en phase terminale une mort « apaisée » ? Qui n’est pas choqué par les discriminations contre les transgenres ou les transsexuels ? frenchpdf.com Le politiquement correct devenu fou : amputomanie, zoophilie, eugénisme Il serait pourtant possible de se poser d’autres questions, plus originales, un peu plus dérangeantes aussi. Si le genre n’a rien à voir avec le sexe, pourquoi ne pas en changer tous les matins ? Si le corps est à la disposition de notre conscience, pourquoi ne pas le modifier à l’infini ? Pourquoi par exemple ne pas se faire amputer de membres sains qui ne correspondent pas à l’image que nous avons de notre propre corps ? S’il n’y a plus de différence entre animaux et humains, pourquoi ne pas avoir avec eux de relations sexuelles « mutuellement satisfaisantes » ? Pourquoi ne pas faire des expériences médicales sur des humains dans le coma plutôt que sur des animaux en pleine santé ? Si l’on choisit d’interrompre des vies « indignes d’être vécues », pourquoi ne pas tuer aussi les enfants « défectueux » ou non désirés ? Et pourquoi aussi ne pas changer le critère de la mort et nationaliser les cadavres, afin de pouvoir prélever sur les quasi-morts un plus grand nombre d’organes, en meilleur état, au profit de vivants plus prometteurs ? Amputomanie, zoophilie, eugénisme, ce n’est là qu’un petit échantillon des questions qui se posent lorsque sont changées radicalement les définitions du sexe et du corps, lorsqu’est effacée la frontière entre homme et animal, lorsqu’on admet que toutes les vies n’ont pas la même valeur. Ces questions sont si choquantes qu’elles pourraient sembler avoir été inventées pour l’occasion. Ce n’est absolument pas le cas. Ce sont là des thèmes ultra-classiques de la réflexion « morale » anglo-saxonne contemporaine. Il faut savoir que les réponses qui y sont apportées par les universitaires américains les plus réputés sont en général les plus absurdes et les plus choquantes que l’on puisse imaginer. frenchpdf.com Le fondateur de la théorie du genre, John Money, envisage que l’on puisse se faire amputer de tel ou tel membre dont nous ne sommes pas satisfaits. La célèbre théoricienne des cyborgs Donna Haraway décrit avec émotion les « baisers profonds » qu’elle échange avec sa chienne, de manière à effacer les « barrières d’espèce ». Le très influent théoricien de la libération animale Peter Singer ne voit pas pourquoi nous ne pourrions pas avoir des relations sexuelles « mutuellement satisfaisantes » avec les animaux, si nous ne les brutalisons pas. Le même Peter Singer prône régulièrement l’infanticide comme corollaire de son engagement en faveur de l’euthanasie. Quant au combat pour une « mort digne », il conduit le fondateur de la bioéthique, Hugo Tristram Engelhardt, à suggérer de faire des expérimentations médicales sur des malades au cerveau lésé plutôt que sur des « animaux non humains ». Leurs disciples sur le Vieux Continent leur emboîtent désormais le pas. On dira peut-être que nous exagérons, que ce n’est pas tout à fait ce que ces auteurs veulent dire, qu’il faut nuancer. On aimerait même supposer qu’ils visent simplement à provoquer, ou qu’ils veulent plaisanter. Il n’en est rien. Tous sont extrêmement sérieux : le manque total de sens de l’humour est même l’une de leurs principales caractéristiques. Des propositions qui nous semblent délirantes sont longuement et pesamment développées par des auteurs qui ne sont absolument pas des marginaux : ils sont parmi les philosophes les plus réputés du moment, fondateurs de ces trois nouvelles disciplines à succès que sont les « études de genre », l’« éthique animale » ou la « bioéthique ». Ils sont, ou ont été, professeurs dans les universités américaines les plus prestigieuses : Judith Butler à Berkeley, John Money à Johns Hopkins, Peter Singer à Princeton, Donna Haraway à l’Université de Californie à Santa Cruz, Hugo Tristram Engelhardt à Rice University à Houston… frenchpdf.com « Expériences de pensée »… et conséquences On pourrait penser qu’il n’y a là rien de grave, qu’il s’agit uniquement de curieuses et audacieuses « expériences de pensée », sans conséquences. Il nous semble que ce n’est pas le cas, qu’il s’agit bien d’une « révolution anthropologique » dont les effets commencent à se faire sentir dans le monde réel, en contribuant à changer nos mentalités et nos vies. Sous l’apparence de réformes modernes et de bon sens, nous verrons qu’il est question de changements de très grande ampleur qui modifient la définition même que l’on se donne de l’humanité. On s’en est en partie aperçu autour de la question du genre, qui est celle qui suscite le plus de résistances. Mais c’est également le cas des deux autres sujets, celui de l’animal et celui de l’euthanasie, apparemment plus consensuels. Là aussi des projets apparemment généreux conduisent à des conséquences absurdes voire choquantes. C’est ce passage des bons sentiments à l’abjection que nous voulons décrire, à partir de la lecture des fondateurs de ces disciplines politiquement correctes que sont les « gender studies », les « animal studies » et la bioéthique. Le monde a commencé à changer à la suite de ces expériences de pensée. Des pédiatres américains dénoncent aujourd’hui les conséquences destructrices de la mode « transgendériste » sur les élèves des collèges et des lycées. Des « animalitaires » mènent des attaques contre les laboratoires scientifiques utilisant des animaux et suggèrent d’expérimenter plutôt sur des malades dans le coma. Quant aux effets de la vogue euthanasique ou des nouvelles définitions de la mort, qui visent à la « productiviser », ils sont désormais patents, qu’il s’agisse d’avancer sans cesse l’heure de la mort ou de tenter de préempter les cadavres au profit d’humains dont la vie est « digne d’être vécue ». frenchpdf.com Ces questions méritent donc que l’on s’y arrête quelque peu. D’autant que, lorsqu’on examine en détail les controverses suscitées par les théories gendériste, animalitaire ou bioéthique, on se rend compte que les moins enthousiastes sont ceux qui connaissent le uploads/Litterature/ la-philosophie-devenue-folle.pdf

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