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Ce livre numérique ne comporte pas de dispositif de cryptage limitant son utilisation, mais il est identifié par un tatouage permettant d’assurer sa traçabilité. DU MÊME AUTEUR Aux éditions Perrin Louis II de Bavière ou le Roi foudroyé, couronné par l’Académie française. Haussmann, la gloire du Second Empire, prix Historia. La Princesse Mathilde, prix Napoléon III. Sissi ou la Fatalité, prix des Ambassadeurs. Eugénie, la dernière impératrice, Grand Prix de la Fondation Napoléon. Rodolphe et les secrets de Mayerling. La Saga des Habsbourg. La Saga des Windsor. Albums illustrés de photographies de Jérôme da Cunha Les Châteaux fous de Louis II de Bavière. Sur les pas de Sissi. Tapioca, cet inconnu. Sur les pas de Mozart, en collaboration avec Frédéric Pfeffer. A Saint-Pétersbourg sur les pas des tsars. Collection « Tempus » Malesherbes. La Saga des Grimaldi. Louis II de Bavière. Sissi, impératrice d’Autriche. Eugénie, la dernière impératrice. Rodolphe et les secrets de Mayerling. Le Roman de Vienne. Aux éditions Plon Dictionnaire amoureux des trains. La Saga des Romanov. La Véritable Histoire des châteaux de la Loire. Aux éditions de Fallois Malesherbes, gentilhomme des Lumières, Grand Prix de la biographie d’histoire de l’Académie française. Aux éditions Julliard Sleeping Story, la fabuleuse épopée des wagons-lits. Aux éditions Denoël En collaboration avec Jean-Paul Caracalla : L’Orient-Express, couronné par l’Académie française. Le Transsibérien. Le Train bleu et les grands express de la Riviera. Les Trains des rois et des présidents. La Tour Eiffel (album du centenaire). Aux éditions du Rocher SAS Rainier III de Monaco, 700 ans d’histoire des Grimaldi. Inoubliable Grace de Monaco. Colette et Monaco. Le Roman de Vienne. Aux éditions Flammarion Mémoires d’un palace, photographies de Jérôme da Cunha. Aux éditions Jean-Pierre Barthélemy/Caisse nationale des monuments historiques et des sites Le Haut-Koenigsbourg (en collaboration), photographies de Robert César. Aux éditions Chronique/Dargaud Chronique de Paris (rédacteur en chef ). Chronique du XXe siècle (rédacteur en chef ). Aux éditions Pocket La Saga des Romanov. Jean des Cars LA SAGA DES REINES www.editions-perrin.fr Ouvrage publié sous la responsabilité éditoriale de Grégory Berthier-Gabrièle Pour en savoir plus sur les Éditions Perrin (catalogue, auteurs, titres, extraits, salons, actualité... ), vous pouvez consulter notre site internet : www.editions-perrin.fr © Perrin, 2012 ©The Granger Collection NYC/Rue des Archives Photographie de Jean des Cars : © DR EAN : 978-2-262-04162-5 Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo Pour Monique, bien sûr, Et pour Joséphine. Avant-propos L’histoire a parfois été dominée par des femmes. Les douze souveraines dont j’ai choisi de raconter le destin ont écrit, sur plus de cinq siècles, des pages essentielles de la construction européenne. Elles sont, à des degrés divers, des symboles ancrés dans nos sensibilités. Leurs vies, longues ou brèves, et celles des peuples qu’elles conduisaient ou incarnaient furent jalonnées de grandeurs et de tragédies, d’intrigues de palais, de bonheurs et de souffrances qui expliquent la fascination qu’elles suscitent toujours. Victor Hugo est injuste en estimant : « Que c’est faible, une reine, et que c’est peu de chose ! » Mais on lui pardonne lorsqu’il juge que « la femme a une puissance singulière qui se compose de la réalité de la force et de l’apparence de la faiblesse ». Reines en titre représentant le sommet de l’État, épouses de monarques ou régentes, elles ont marqué leurs époques, forgé des ententes, ourdi des complots, affronté des luttes successorales, déclenché des guerres, recherché ou obtenu la paix, rayonné par leur action, leur intelligence ou simplement leur charme qui est une valeur essentielle de la monarchie. Mariées ou non, de mœurs sages ou amoureuses aux liaisons connues, voire supposées, certaines furent plus que reines en raison de l’étendue et de la diversité des territoires que leurs couronnes embrassaient. Sans elles, notre passé eût été différent et, osons le prétendre, moins passionnant. Par ordre chronologique, voici d’abord Catherine de Médicis, d’un sens politique remarquable et peu économe du sang de ses adversaires dans les effroyables guerres de religion. Dans ce chaos, « Madame Catherine » organise la survie de la France. Puis, Elizabeth Ire d’Angleterre, dite sans doute à tort « la reine vierge », domine son époque par sa dureté et son pragmatisme au milieu des implacables rivalités entre protestants et catholiques, mais fait accéder son pays au rang de première puissance mondiale. Suit la personnalité complexe de Christine de Suède, qui s’habille en homme pour mieux s’imposer et préfère la vie de l’esprit à l’exercice de l’autorité ; la surprenante conversion au catholicisme de cette luthérienne lui vaut d’être l’une des rares femmes inhumées au Vatican. Ensuite, Marie-Thérèse de Habsbourg-Lorraine, héritière contestée du Saint Empire romain germanique et mère de seize enfants, est une guerrière obsédée par l’efficacité prussienne et une réformatrice inspirée au siècle des lumières. Catherine II de Russie fait oublier son ascendance germanique en agrandissant son empire tout en se tournant vers le monde des encyclopédistes et de l’art. Marie-Antoinette, dernière reine de France, spirituelle, délicieuse, mais non préparée aux intrigues de Versailles, est victime de son insouciance luxueuse qui fera naître un style – et détruira sa popularité ; face à la tourmente révolutionnaire, elle montre une dignité ferme lors de son procès et de sa montée à l’échafaud. Au XIXe siècle, Victoria de Grande-Bretagne, couronnée à 18 ans, érige sa fonction en principe rigoureux, est plus gaie qu’on ne le croit jusqu’à la mort prématurée de son époux et consolide la monarchie britannique qu’elle incarne majestueusement pendant soixante-quatre ans. L’impératrice Eugénie, plus intelligente qu’on l’a dit, mais aussi très romanesque et généreuse, symbolise par sa distinction, le triomphe de l’élégance féminine sous le Second Empire. Élisabeth, dite Sissi, impératrice d’Autriche et reine de Hongrie, accède, de son vivant, au rang de mythe par sa beauté, ses excentricités et ses malheurs ; critiquée et mal aimée à Vienne, elle est vénérée à Budapest et visionnaire méconnue des convulsions balkaniques. Zita de Habsbourg-Lorraine, ultime souveraine austro- hongroise, broyée par la Première Guerre mondiale, enchante ses partisans et force l’admiration de ses adversaires ; après soixante-trois ans d’exil dans le dénuement et le mépris, menacée, ayant survécu à l’ingratitude avec le secours de sa foi, son retour triomphal à Vienne, dont je fus témoin, se greffe sur l’écroulement de la galaxie communiste en réveillant les nostalgies de la vieille Europe. Astrid, princesse suédoise devenue reine des Belges, belle, gracieuse et bienfaisante, est immédiatement très populaire ; sa disparition accidentelle bouleverse son pays d’adoption et la mue en icône absolue dont l’éclat rayonne encore en dépit – ou à cause – d’un règne trop bref. Enfin, Elizabeth II, souveraine du Royaume-Uni et de quinze pays membres du Commonwealth, dernière reine couronnée et sacrée du XXe siècle, est, depuis plus de soixante ans, la femme la mieux informée du monde, mais astreinte à sa réserve de monarque constitutionnel. Ayant adapté la forte empreinte de son arrière-arrière-grand-mère Victoria, elle connaît, lors de son jubilé de diamant, l’apothéose d’un chef d’État qui, en 2012, a renouvelé son serment solennel d’être, jusqu’au bout, « au service de la Nation ». Femmes de pouvoir ou d’influence, elles occupent les premières places dans nos mémoires. Jean DES CARS Catherine de Médicis Le pouvoir de l’ombre Si, pour l’histoire, elle reste associée à la pire horreur des guerres de religion, le massacre de la Saint-Barthélemy le 24 août 1572, Catherine de Médicis n’en est pas la seule responsable. Cette reine mère, épouse puis veuve d’Henri II, sans aucun pouvoir officiel, n’existe que par l’influence qu’elle a exercée sur ses enfants, trois rois de France et une reine de Navarre. Rien ne destinait cette descendante de marchands florentins à gouverner la France. Sa famille ? « Des roturiers, des banquiers […] des agitateurs, sortes de tribuns de la plèbe portés au pouvoir par une insurrection populaire, voilà ce qu’étaient les Médicis vers 14701. » On connaît le destin fastueux de cette grande famille : en 1513, Jean de Médicis devient pape sous le nom de Léon X. Ils symbolisent la puissance de Florence et le prestige de la papauté au point que François Ier, soucieux d’une bonne entente avec le pape, s’accorde pour que le dernier descendant légitime des Médicis, Laurent II, propre neveu de Léon X, épouse une princesse française, la très belle Madeleine de La Tour, dont la mère était une Bourbon-Vendôme et le père possédait d’immenses terres en Auvergne. De ce mariage célébré à Amboise le 28 avril 1518 naîtra, le 13 avril 1519 à Florence, une petite fille, Catherine de Médicis. On doit donc rappeler qu’elle est à demi française. Elle n’aura pas le bonheur de connaître sa mère, qui s’éteint quinze jours plus tard, ni son père, qui meurt le 4 mai suivant. C’est une orpheline que recueille Léon X. Elle est élevée à Rome par sa grand-mère et sa grand-tante. En 1523, après la mort de Léon X et le bref pontificat d’un pape inféodé à Charles Quint, c’est, de nouveau, un Médicis, cousin du précédent, qui est désigné par le conclave sous le nom de Clément VII. Encore un oncle de uploads/Litterature/ la-saga-des-reines.pdf

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