r f MWM ^iàUM m^.: Y~S> va. Digitized by the Internet Archive in 2009 witli fun
r f MWM ^iàUM m^.: Y~S> va. Digitized by the Internet Archive in 2009 witli funding from University of Ottawa littp://www.arcli ive.org/details/tudesrvolutiOOguiluoft Études révolutionnaires L'auteur et l'éditeur déclarent réserver leurs droits de traduction et de reproduction pour tous les pays, y compris la Suède et la Norvège. Ce volume a été déposé au Ministère de l'Intérieur (section de la librai- rie) en juillet 1908. A LA MÊME LIBRAIRIE BIBL.10TnKaUE HIS»TORIQlJE I. — Louis ROSSEL. — Mémoires et Correspondance, 1844-1871. — Un fort volume in-18, orné d'un portrait et précédé d'une préface de M. Victor Margueritte. Prix 3 fr. 50 III. — Pierre IvROPOTKlNE. — La Grande Révolution. 1789-1794. — Un fort volume in-18. Prix. . . . 3 fr. 50 IV. — James GUILLAUME. — Études révolutionnaires, Deuxième série. — Un fort vol. in-iS. Prix.. . 3 fr. 50 ^^l'à BIBLIOTHÈQUE HISTORIQUE - N» 2 Études révolutionnaires — PREMIÈRE SÉRIE — James GUILLAUME Membre de la Société de l'histoire de la Révolution PARIS. — I" P.-V. STOCK, ÉDITEUR i55, RUe SAINT-HONORÉ (près la Civette) Devant le Théâtre-Français 1908 Tous droits réservés. De cet ouvrage il a été tiré à part, sur papier de Hollande, quatre exemplaires numérotés et paraphés par Véditeur. PRÉFACE Sous le tïiTQ à'Étuclesi^évoliitionnaij'e^, ie réu- nis en deux volumes un certain nombre d'étu- des critiques relatives à la Révolution française, qui ont paru en ces dernières années dans dilfé- rents recueils. Sur les vingt-trois morceaux que contient cette première série, vingt et un ont été publiés dans la Révolution française, organe de la Société de l'histoire de la Révolution ; deux sont ex- VI PREFACE traits, avec quelques suppressions et additions, du tome lY des Piocès-verbaux du Comité d'in- struction publique de la Convention nationale. La deuxième série paraîtra incessamment. ÉTUDKS RÉVOLUTIONNAIRES L'ÉCOLE NORMALE DE L'AN III (A PROPOS D'UN LIVRE RÉCENT) A l'occasion du Centenaire do l'Ecole normale supérieure (1893), notre collègue M. PaulDupuy, agrégé d'histoire et surveillant général à l'E- cole, a écrit une histoire de VEcole normale de Van III, qui occupe la place d'honneur en tête du volume du Centenaire, et dont il a été fait un tirage à part ^ Il no s'agit pas ici d'une sim- ple publication de circonstance, rédigée à la hâte et destinée à ne pas survivre à l'occasion qui lui a donné naissance. U. Dupuy était préparé de longue date, par ses recherches personnelles et 1. Paul DniTiY, L'Ecole normale de l'an III (avec un sup- plcmont contenant un résumé do l'histoire de l'Ecole nor- male de 1810 a 1813), Paris, Hachette et G'», 1895, grand in-8° de 252 pages. 1 2 ETUDES REVOLUTIONNAIRES ses travaux antérieurs, à la tâche qu'il a assu- mée; et il a fait, en écrivant ces pages, une œu- vre durable et définitive : son livre le classe au premier rang' parmi les connaisseurs des choses delà Révolution, parmi les chercheurs conscien- cieux qui travaillent à faire la lumière sur une époque dont l'histoire jusqu'ici a été ou systéma- tiquement ignorée ou audacieuseinent dénatu- rée. Dans un chapitre préliminaire, l'auteur retrace les efiortsdu Parlement de Paris, de 1767 à 1781, pour organiser au collège Louis-le-Grand, sous la forme de bourses destinées aux aspirants à l'agrégation, une institution destinée à prépa- rer des professeurs laïques pour les collèges, et montre comment cet essai échoua par l'opposi- tion du clergé. L'histoire delà tentative faite par la Conven- tion, en l'an II et en l'an 111, pour créer un éta- blissement révolutionnaire qui devait, en quel- ques mois, inculquer aux maîtres de toutes les écoles, etparticulicrement à ceux des écoles pri- maires, la connaissance des bonnes méthodes d'enseignement, est racontée ensuite en onze chapitres, dont voici les titres : I. Les origines et le caractère de l'idée conventionnelle; — II. Les projets du 1®' prairial et du l^"" messidor an II ; le projet du 6 vendémiaire an III; — III. Le dé- cret du 9 brumaire an III ; — IV. Le choix des professeurs; — V. Le choix du logis ; le conflit avec les Finances et les Travaux publics; — VI. L'ÉCOLE NORMALE DE L'AN III 3 Le programme des cours; — YII. Le choix des élèves; — VIIL L'aspect des cours ^: — IX. L'exécution des programmes; — X. La dissolu- tion (lt!>»rEcole ; — XI. Dépenses et résultats. Je n'entreprendrai pas d'analyser le contenu de ces chapitres, remplis de choses presque tou- tes entièrement nouvelles. Mais je désire signa- ler ce qu'on peut appeler la « découverte » de M. Dupuy, l'explication qu'il a donnée, pièces en main, de la genèse de l'Ecole normale de l'an III, restée inconnue de ses devanciers. On savait que,, dès avant le 9 thermidor, le Comité de salut pu- blic avait projeté l'établissement à Paris « d'une école où se formeraient des instituteurs, pour les disséminer ensuite dans tous les districts », et que Ikirère avait annoncé ce projet dans son rap- port du 13 prairial sur la création de l'Ecole de Mars; on savait également qu'à la même ép(jque le Comité d'instruction publique avait discuté un projet de décret relatif à ce cours normal des- tiné à « révolutionner l'instruction», décret qui n'avait pas été apporté à la tribune. Mais c'est M. Dupuy qui nous a appris comment était née l'idée première du cours normal; il nous a mon- tré que c'était « une application nouvelle d'une méthode révolutionnaire créée par le Comité de salut public ». Cette méthode avait été appliquée, en premier lieu, à la fabrication du salpêtre et 1. Des extraits de ce chapitre ont été lus par l'auteur à l'assemblée générale de la Société de l'histoire de la Kévo- iution, à la Sorbonne, le 3 mars 1893. 4 ÉTUDES RÉVOLUTIONNAIRES (les canons, par l'arrêté du Comité de salut pu- blic du 14 pluviôse an 11 qui institua la fameuse Ecole des armes. En exécution de cet arrêté, chaque district avait dû envoyer à Pans deux citoyens robustes, intelligents et accoutumés au travail, désignés par l'administration sur la pré- sentation des Sociétés populaires; neuf instruc- teurs furent nommés par le Comité de salut pu- blic pour faire à ces huit cents citoyens les cours nécessaires sur l'art de raffiner le salpêtre, de fabriquer la poudre, de mouler, fondre et ft^rer les canons * ; la durée des cours fut limitée à tr(jis décades; en raison du grand nombre des élèves, ceux-ci furent répartis en trois séries, dont les cours commencèrent respectivement le l^^ le 11 et le 21 ventôse ; une paie de trois li- vres par jour fut allouée aux élèves; les cours pour les poudres et salpêtres se firent dans l'am- phithéâtre du Muséum d'histoire naturelle; ceux pour la fabrication des canons, au ci-devant Evèché. « Commencés au 1" ventôse, les cours fu- rent terminés le 30, et les élèves défilèrent dans Paris et devant la Convention avec le salpêtre et les canons qu'ils avaient fabriqués; après quoi ils retournèrent dans leurs districts et organi- sèrent la fabrication de la pjudre et des armes, c'est-à-dire apprirent à d'autres ce qu'ils étaient 1. Cos « instructeurs » furent Guyton-Morveau, Foureroy, Dufourny, BerthoUet, Carny, Pluvinet, pour la fabricatioa des salpêtres et poudres ; Hassenfratz, Monge, Pôrier, pour la fabrication des canons. l'école normale de l'an III 5 venus apprendre eux-mêmes à Paris. » Cette Ecole des armes a été véritablement le prototype de l'Ecole normale, et c'est le succès de la pre- mière qui donna l'idée de la seconde. Dès le 11 ventôse, en ellet. une noie du Moni- teur appréciait en ces termes l'Ecole des armes: « Cet essai d'instructions données à des envoyés de tous les districts et répandues tout à coup sur une grande surface promet des succès qui seraient restés inconnus sans cette belle expérience. C'est unemét/tode révolutionnaire, qui sera sans doute employée par le gouvernement pour multiplier en peu de temps tous les genres d'instruction que la prospérité publique exige. » Le 29 floréal, le Comité d'instruction publique arrête que trois de ses membres, liouquier, Tbibaudeau et Coupé (de l'Oise), lui présenteront « un projet de décret tendant à propager l'instruction publique sur le territoire de la République par des moyens ré- volutionnaires semblables à ceux quiontété déjà employés pour les armes, la poudre et le salpê- tre »; et, le surlendemain, un projet de décret « sur les instituteurs à mettre en réquisition » fut en eiletluau Comité, adopté par lui, et trans- mis d'urgence au Comité de salut public. Celui- ci, de son côté, s'occupait à préparer, en ce môme moment, la création, comme pendant à l'Ecole des armes, de l'Ecole de Mars, qui fut décrétée le 13 prairial, a Celte seconde expérience se fit dans des conditions analogues à celles que nous avons notées pour la première. Chacjue distri(.'t devait 6 ÉTUDES RÉVOLLTIU.NNAIRES envoyer à l'Ecole de Mars six jeunes citoyens, qui, venant par étapes, arriveraient à Paris le 20 messidor au plus tard, trente-sept jours après le décret; ils resteraient suus la tente tant que la saison le permettrait, et ensuite, uploads/Litterature/james-guillaume-estudios-revolucionarios-frances.pdf
Documents similaires










-
48
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 31, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 17.7256MB