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LA SURVIE D'AL-HALLÂJ: TABLEAU CHRONOLOGIQUE DE SON INFLUENCE APRES SA MORT Aut

LA SURVIE D'AL-HALLÂJ: TABLEAU CHRONOLOGIQUE DE SON INFLUENCE APRES SA MORT Author(s): Louis MASSIGNON Source: Bulletin d'études orientales, T. 11 (1945-1946), pp. 131-143 Published by: Institut Francais du Proche-Orient Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41603228 Accessed: 25-06-2016 16:38 UTC Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at http://about.jstor.org/terms JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org. Institut Francais du Proche-Orient is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Bulletin d'études orientales This content downloaded from 142.66.3.42 on Sat, 25 Jun 2016 16:38:35 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms LA SURVIE D' AL HALLÂJ TABLEAU CHRONOLOGIQUE DE SON INFLUENCE APRES SA MORT PAR L. MASSIGNON Shawwâl 310/janv. 923. Bagdad : arrivée d'Ibn al Haddâd (f 344), chef des shuhûd du Caire, chargé de faire accepter la démission du grand cadi Ibn Harbawayh par le vizir; il visite le shâficite Ibn Khayrân, réside chez les disciples d'Ibn Surayj (donc au Waqf Surayjî, Qatf'at al-Rabî, chez le shâhid Da'laj); et repart (rabîc II 311), ayant recueilli sur la vie et la mort de H alla j des récite (d'un témoin direct, Ibn Fâtik) qu'il ose transmettre à un autre shâfiicte surayjiyen, partisan comme lui de la maiala suray- jîga, AB. Qaffâl (•{• 365). 25 qa'da 310/L. 17 mars 923. Bagdad: transfert de sa tête, conservée au Palais dans 1'« armoire des têtes » (après une exposition de deux jours au Mutraf (Qarâr)), et expédiée en Khurâsân. Fin 311/mar8 924. Bagdad : exécution du hallagien Shâkir, premier éditeur des dis- cours publics. 23 muh. 312/1 mai 924. Bagdad : exécution des hallagiens Haydara, Sha'rânî, Ibn Mansûr. Hijja 312/mars 925. Bagdad: Ibn Humâm publie le bref du wakîl imâmite Husayn Ibn Rawh, excommuniant Shalmaghâni et comparant son hérésie à celle de Hallâj. Ram. 316/ oct. 928. Front de Kûfa : mort de son ami. et protecteur A<¿. Nasr Qushûrî, le grand-chambellan.. 17 hijja 317/21 janv. 930. Mekke : la Pierre Noire, dont Hallâj avait prêché la «destruction spirituelle », est enlevée, huit ans après sa mort', par les Qarma(es ; elle sera rendue, au bout de 22 ans moins 4 jours, sur médiation du chérif Abû Alî cUmar-b-Yh. cAlawî (après l'échec de l'émir turc Beçkém), par l'émir qarmate Shubbayr-b-Hasan , via Kûfa (relai à la mosquée, 7me pilier, d'Abraham), à la Mekke, le 13 hijja 339/23 mai 951, au grand cadi du Caire, (U mar, délégué de son frère M-b-H-b-rA. fAzîz Hâshinû, dont le wali était Ibn al-Haddâd. This content downloaded from 142.66.3.42 on Sat, 25 Jun 2016 16:38:35 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms 132 L. MASSIRKON Vers 318/93Õ : notices sur Hallâj du géographe Istakhrî (de Shîrâz) et de l'historien AB. M-b-Yh. Sûli (t Basra 335). 6 jum. II 321/3 juin 933. Bagdad: mort de la reine-mère Shaghab, protectrice de Hallâj ; enterrée dans son turbé, sépulture du khalife MuÇî et d'autres princes 'abbâsides. 29 qacda 322/11 nov.933. Bagdad : exécution de Shalmaghânî : la chancellerie khali- fale (Ibn Thawâba) l'annonce à la Cour Samanide en rappelant celle de Hallâj, « chose trop illustre et trop célèbre pour qu'on en redise le détail ». Le sûfî Murta ish Hîrî (f 328), maître du shâficite anti-ash arite AS. Su lûkî (•{• 369, ami de Nasrâbâdhî), rectifie (ap. Nukât) : « si l'histoire de Hallâj est chose publique exposée à tous, sa psycho- logie demeure un mystère pour les initiés ». 325/936. Qannâd Wasitî, écrivain et mu tazilite, mentionne Hallâj avec admirative sympathie dans ses Hikâyât al-sûfiyn, transmises en trois recensions : d'A. Ibn al-cAlâ cÂmirî (f ap. 352) ; de cAlî-b-Mtïwaffaq (à Ibr. Habbâl et Silafî) ; et du grand cadi muctazilite de Rayy, cAlî Jurjânî (•}• 392). 326/937. Tustar : un fils de li allâj (nommé, selon Baqlî, Mansûr), qui continuait sa prédication, est supplicié par ordre de l'émir buwayhide Ispehdost. Vers 330/941. Turkestan : Fâris Dînawârî, qui prêche avec succès la doctrine halla- gienne sous sa forme intégrale, grâce, sans doute, au wâlî de Bukhâra, l'émir Ibr.-b- Simjûr (f 336), protecteur d'AB. Qaffâl, utilise, sans le nommer, les récits du hallagien Ibn Fâtik (ensuite librement transmis à Ramlé par Wajîhî, avec cet isnâd). 9 jum. II 334/16 janv. 946. Bagdad : mort d'AB. Shiblî, qui lègue son culte de la mémoire de Hallâj à Nasrabâdhî, Husrî et M'ansûr Dhuhlî. Vers 335/947. Shîrâz : Ibn Khafîf ( i 371), shâfifite et ashcarite, disjoint la cause d'Ibn Sâlim, qu'il condamne, de celle de Hallâj, qu'il vénère, en dépit des attaques de l'asha- rite Bundâr (} 353) et du Tayfûriyen cIsä-b-Yazfil Qazwînî; il est suivi en cela par Daylamî, Ibn Bâkûyé (f 428), ses éditeurs, et Ish.-b-Shahr'yâr Kâzerûnî, fondateur d'ordre. Vers 338/940. L'école des grammairiens de Basrâ (disciples de. Zajjâj : chef M-b-rAlî Mabramân f 349) transmet un récit critique sur la sentence « je suis la Vérité» commentée par le quatrain « Yâ sir ra... »; en deux recensions: celle d'Ibn cAbdallâh ( = Sîrâfi f 368 : chez Maqdieî), celfe d'Abû cAlî Fârisî (f 377 : chez Ibn al Qârih). Après 339/950. Alep : Hùsayn Khasîbî (f 357), shaykh des Nusayris, écrit à la Cour Hamdânide deux diiváns de poésie, où il maudit, entre autres sectes hérétiques shîcites, les Hallâjîya (à côté des cAzâqirîya = disciples de Shalmaghânî). 348/959. Bagdad : mort du sufi J. Khuldî, qui mentionne Hallâj en ses Hikâyât, (via Jurayrî). 349/960. Bagdad : le cadi mu tazilite Muhassin Tanûkhî, commensal des grinces buwayhides, satirise durement Hallâj en son Nishwâr. This content downloaded from 142.66.3.42 on Sat, 25 Jun 2016 16:38:35 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms LA SURVIE D'AL-HALI-AJ 133 356/967. Basrâ : mort d'Ibn Sâlim (né 267), chef des théologiens Sâlimîya, partisans de la sainteté de Hallâj: effectivement soutenue par ses râwîs AN. Sarrâj (ap. lama() AB. Ibn Shâdhân Bajalî (f 376; ap. ta-rîkh)t Macrûf Zinjâni, Mansûr Dhuhlî, et peut- être AT. Makkî (condamné en 386 par les hanbalités bagdadiens). Vers 360/970. Khurâsân : scission entre les hallagiens des états Samanides ; ceux de Bukhâra (AB. Kalâbâdhî, élève de Fâris vià AHy. M-b-Ibr. Fârisî ; et AB. Qaffâl) main- tiennent l'interprétation ¡tluIûU ; ceux de Nîshâpûr, Nasrâbâdhî (364) et Sulamî (f 412), suivant Ibn Khafîf, l'abandonnent, impressionnés par les critiques ash rarites (à Bagdad« Bâqîlânî, second fondateur de l'Ashcarisme, dénonce la « sorcellerie » de Hallâj). 366/976. Bagdad : mort de Thâbit-b-Sinân Sâbî, qui a.publié, dans sa grande histoire officielle, le compte-rendu du greffier-adjoint Ibn Zanjî (f 378) sur le procès de 309 (reproduit par Miskawayh : en 372). Vers 370/980. Bagdad : attaques contre Hallâj des shîites Ibn Nûh (ap. akhbâr al- wukalâ al-arbaca : selon Ibn Bint Umm Kulthûm) et Ibn Bâbawayh (ap. ťliqádát). Vers 380/990. Nîshâpûr: cAq. Baghdâdî, l'hérésiographe ashcarite, disciple du mys- tique Ibu Nujayd, fait (ap. farq) un exposé plein de sympathie du problème théologique épineux posé par l'arrêt de condamnation de Hallâj, Vers 393/1003. Bagdad : l'imâmite Mufîd écrit le radd calal Hallâjîya. 399/1009. Le poète Abû4 cAlâ Ma'arrî, visitant Bagdad, y recueille des récits anti- hallagiens, qu'il publiera (ap. ghufrân çn 421). 405/1014. Nîshâpûr : mort du shâficite pro-hallagien Khargûshî, râwî indirect de lUmar-b-Rufayl Jarjaraî, et fondateur d'hôpitaux. 412/1021. Nishâpûr : mort d'AcAR. Sulamî, le grand historien du sûfisme qui a inséré 210 sentences de Hallâj dans son grand Commentaire du Qur ân, transmis par AB. Ibn Abî Khalaf (f 487) et M-b-AN. Tâlaqânî (t 466). 414/1023. Mekke : mort d'Ibn Jahdam, chef des Sâlimîya, et pro-hallagien : qui transmit (d'après (Umar-b-Rufayl), la célèbre « lettre à Ibn cAlâ » à des hanbalités cqmme , Azajî, et à 'Ali Zawzanî, supérieur du premier couvent bagdadien (après Husrî). 426/1034. Nîshâpûr: Ibn Bâkûyé Shîrâzî (f 428) achève la première biographie de Hallâj ( bidâya ) et en remet l'ijâza à Mas'ûd-b-Nâsir Sijzî (f477), jeune et déjà savant critique du hadîtli, ami du futur vizir Nizâm al-Mulk ; Mas'ûd la transmettra à l'historien Khatîb : c'est la seule biographie sympathique à Hallâj dont la transmission ne sera pas proscrite parmi les traditionnistes. 430/1038 et 438/1044. Nîshâpûr et Hérat : le maître hanbalite Khâjé Abû Ismâ'îl •'AA. Ansârî (f 481) soutient par écrit la sainteté de Hallâj (théorie du lajaddiid, du làijh - hulûl). La tombe à Gâzergâh (5 km. NE. de Hérat) sera rebâtie avec dévotion en 832/1429 par le sultan timoüride Shâh Rûkh. This content downloaded from 142.66.3.42 on Sat, 25 Jun 2016 16:38:35 UTC All use subject to http://about.jstor.org/terms 134 L. MASSIGNON Sha'bân 437/fév. 1046. Bagdad : le jour de son investiture par le khalife Qâyim, le nouveau vizir cAlî Ibn al-Muslima, à la tête du coťtége officiel le conduisant à la mos- quée-cathédrale de Mansur, s'arrête pour prier au maslib de Hallâj ; ex-shâhid au tribu- nal canonique, il atteste ainsi l'innocence d'un martyr dont les shuhûd bagdadiens avaient réclamé uploads/Litterature/ la-survie-d-x27-al-hallaj 1 .pdf