Philippe d’Anfray L A T EX pour l’amateur... Un peu de poésie Que diable! Versi

Philippe d’Anfray L A T EX pour l’amateur... Un peu de poésie Que diable! Version 3.5 Orsay & Lozère sur Yvette, 29 Pluviôse an CCXXV (vulg. 17 février 2017) L AT EX pour l’amateur... Un peu de poésie `àfflM`a˚r˚i`e-C˜l´a˚u`d`e, Que diable! cbed Philippe d’Anfray 2013-2017 Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons BY-NC-ND 3.0 France — Attribution — Pas d’Utilisation Commerciale — Pas de Modification. Avant propos Avec L AT EX, nous le savons tous (?) il est possible de tout faire — même les choses les plus compliquées — assez facilement. Malheureusement, les choses les plus simples se révèlent vite quelque peu complexes. En fait, il n’est pas raisonnable d’espérer « démarrer de zéro », il faut partir d’un exemple, se l’approprier et par la suite, si l’on se trouve vraiment bloqué, savoir apprécier la pertinence d’une réponse trouvée dans un livre ou sur le web dans les forums et autres tutoriaux. Le but de ces petites leçons est donc de décrire, avec des exemples à recopier et à personnaliser, tout le compliqué de ces choses simples. Nous avons essayé de décrire les diverses fonctionnalités de façon cohérente en utilisant, pour les commandes L AT EX, une syntaxe claire mais...le but est ici d’écrire des poèmes — voire des recueils de poèmes. Par rapport à d’autres tutoriaux, les priorités sont clairement différentes. Beaucoup de choses seront laissées dans l’ombre, d’autres seront peut être trop détaillées et le tout sera présenté dans un certain désordre avec des choix subjectifs et indéfendables qui reflètent une pratique personnelle (ce qui est très bien!). Petite digression : T EX ou L AT EX, de quoi parle-t-on? L AT EX est une boîte à outils qui comprend des fonctions de « haut niveau » construites sur les « primi- tives » de T EX; elles permettent d’utiliser T EX sans trop d’effort. Nous utilisons T EX — le moteur de mise en page — en écrivant du L AT EX — le langage utilisé. En route donc! Premier écueil — en apparence tout au moins — s’il faut arriver à la leçon 8 pour écrire son premier poème, les leçons 1 à 7 risquent de sembler assez arides. Sachez qu’elles ne visent nullement à décourager le lecteur potentiel (présumé poète et motivé), mais plutôt à le familiariser avec l’esprit L AT EX... même si les leçons 6 et 7 semblent à éviter absolument à la première lecture. In fine, l’idéal est sans doute de passer directement à la deuxième partie (la leçon 8 puis les révisions leçon 12) et d’essayer. Il sera toujours temps ensuite de revenir, par petites touches, aux fondamentaux. Pourquoi (re) venir à L AT EX La grande misère de l’informatique ce ne sont pas les matériels qui évoluent sans cesse et pour lesquels les techniciens déploient des trésors d’ingéniosité mais bien les logiciels. Les outils courants, ceux que l’on trouve dans tous les ordinateurs, stagnent depuis des années. S’ils évoluent, c’est le plus souvent par ajout de diverses possibilités pour l’« utilisateur final » mais sans remise en cause de leur modèle de fonctionnement. Fondamentalement, l’interface mise en œuvre pour dialoguer avec les utilisateurs ne change pas non plus au fil des versions — quand bien même ces derniers seraient munis de tablettes et autres téléphones (réputés) intelligents. Du reste, à l’époque déjà lointaine de la conception de ces logiciels « pa- trimoniaux », il ne semble pas que l’ergonomie ou les usages aient fait l’ob- jet d’études très poussées. Il faut plutôt évoquer une conception incrémentale au fil des potentialités offertes par les développements des technologies ma- térielles et logicielles. Rien ne montre que la situation va s’améliorer. Dans les derniers équipements, réputés high tech, l’impression générale est que les concepteurs « ont tout mis dans la boîte » un peu en désordre. Ensuite, ils ana- lysent les processus d’adoption — parfois déroutants, il est vrai, si l’on pense par exemple à l’essor des SMS — des nouvelles technologies et des nouvelles fonctionnalités par la majorité des utilisateurs. En résumé, nous vivons avec un existant « vaguement conçu » et héritier d’un environnement technologique dépassé, on nous fourgue le nouveau « en vrac » dans l’idée que, in fine, l’uti- lisateur n’est bon qu’à jouer pourvu qu’il y laisse quelques euros. Les cas les plus remarquables d’inadaptation logicielle sont à chercher du côté des langages de programmation parfois conçus dans les années 50, sans grammaire vraiment formalisée et avec comme modèle d’exécution... les archi- tectures de l’époque. Mais, pour notre propos, l’exemple le plus typique ce sont les suites de bureautique dites « Office ». Ces outils, présents sur tous les ordinateurs, sont « juste là » et personne ne s’interroge sur la pertinence de les vi Pourquoi (re) venir à L AT EX utiliser — ou, ce qui serait plus intéressant, de proposer des alternatives. Pour compliquer le tout, les suites « libres », certes issues d’initiatives qu’il serait mal venu de condamner, se contentent de copier les fonctionnalités et l’ergonomie de leurs analogues payantes contribuant ainsi à un nivellement par le bas tout à fait regrettable. L’utilisateur typique (nous imaginons, là, un profil type correspondant sans doute à 95% des utilisateurs) ne profite probablement que de 5% des possi- bilités offertes par le traitement de texte intégré dans sa suite Office. C’est justement l’inutile complexité de ces logiciels qui tue de facto toute forme de créativité en obligeant constamment l’utilisateur à « changer de référentiel » et à se pencher, au cours de la frappe, sur des aspects techniques sans rapport avec le contenu du document : recherche dans des menus, exploration de pro- fils, etc. Pourtant, en son temps, la possibilité de « voir » le résultat final au fur et à mesure de la frappe semblait être un progrès décisif (c’est le fameux Wysiwyg pour what you see is what you get). Chose étrange, à cette époque, les logiciels destinés à produire des écrits de qualité en séparant le fond de la forme ne sont pas morts instantanément. Bien au contraire, ils ont continué à être développés dans le cadre de projets qui restent de nos jours très dyna- miques. Nous pensons bien sûr à tout ce qui se passe autour de T EX et L AT EX mais nous trouvons cela aussi dans les nouvelles suites éditoriales qui visent à préparer des documents pouvant être diffusés sur différents types de supports papier ou numériques. Historiquement T EX a été conçu pour écrire des textes intégrant des for- mules mathématiques et il reste l’outil de référence dans ce domaine. Aucun traitement de texte Wysiwyg n’offre, à l’heure actuelle, un environnement de qualité suffisante pour ce type d’application — sauf peut-être un logiciel comme LyX [LyX], qui est un Wysiwyg... basé sur L AT EX. Une formule mathématique, tapée en L AT EX est certes un objet assez inqualifiable à première vue, mais elle est rentrée, par l’utilisateur, avec une logique (ordre et hiérarchie des éléments syntaxiques) qui est en accord avec sa signification et donc avec la pensée du rédacteur. En résumé, taper, sur le clavier, la commande correspondant à « intégrale » en L AT EX reste dans le prolongement d’un processus intellectuel qui serait interrompu par une recherche dans un ensemble de menus et de sous-menus; c’est la thèse défendue dans [Cottrell]. Beaucoup d’utilisateurs de l’informatique, au moins parmi les plus créatifs, pensent visiblement de même. Ainsi le socle T EX L AT EX a-t-il été enrichi au fil des ans par de nombreux paquetages qui offrent des outils pour « mettre en vii page » tout ce que l’on peut imaginer et peut être plus : hiéroglyphes, runes, musique, objets graphiques en tous genres et bien sûr poésie. L ’autre avantage d’un moteur de mise en page est qu’il considère le document dans son intégra- lité et n’est donc pas tenu de fournir un rendu « acceptable » de façon incré- mentale. Beaucoup de travaux éditoriaux profitent avec bonheur de ce rendu global et l’on reconnaît au premier coup d’œil un document écrit avec L AT EX. Dans l’exemple de la musique, le rendu de la partition est vraiment un travail à effectuer en deux dimensions et c’est un domaine ou le Wysiwyg échoue assez lamentablement. Avec la poésie qui nous intéresse ici, c’est aussi souvent le cas car nous sommes fréquemment entre le texte et la composition graphique (ne pas hésiter à consulter, sur ces sujets, [Bouche, Poetic] ou encore [ALter]). N’oublions pas non plus que L AT EX utilise des polices de caractères de qualité et offre une typographie irréprochable; pour s’en convaincre et comparer avec « le tout venant » voir The Beauty of L AT EX [Beauty] (sans oublier les autres articles du même auteur). T EX « pur » reste un outil délicat à aborder, entre le traitement de texte et le langage de programmation. Il est utilisé, la plupart du temps, pour dévelop- per des « paquetages » qui uploads/Litterature/ latex-pour-l-x27-amateur.pdf

  • 12
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager