Meinrad P. HKBGA LE CHRETIEN FACE A LA ROSE+CROIX LIMITES DE LA TOLERANCE Jtiin

Meinrad P. HKBGA LE CHRETIEN FACE A LA ROSE+CROIX LIMITES DE LA TOLERANCE Jtiin 1986 Centre Catholiijut' I nivcrsitaire Ii.P. 876 YAOUNDK CAMl.ROl’N Meinrad P. HEBGA / LE CHRETIEN FACE A LA ROSE+CROIX LIMITES DE LA TOLERANCE Juin 1986 Centre Catholique L'nivcrsitaire Le livret que vons tenez en main est le texte d'une conference donnee par le Pere Meinrad P. HEBGA sj., au Centre Catholique Universitaire (Yaounde) le 23 Avril 1986. Organisee par le Centre, la conference avait pour but de repon- dre aux interrogations du public universitaire sur la Rose-Croix qui ve- nait de se projeter au devant de I’ actualite par sa Convention de la Semaine Sainte. Nous voulions que la grande experience du Pere HEBGA pro- fite au plus grand nombre possible de notre public. Aussi avions-nous, des le depart, con$u Videe de recueillir le texte de la conference dans un livret. Cette intention fut largement confirmee a l*issue de la soiree du 23 Avril, car Vauditoire demanda avec insistance que le texte fut publie. Si nous vous donnons celui-ci settlement aujourd’hui, ce n’est ni par mauvaise volonte, ni par paresse. C’est tout simplement a cause du long travail de preparation necessite par le passage de Voral a Uecrit. La conference avait ete redigee par le Pere integralement. Mais nous savons qu'un bon conferencier ne lit jamais mot a mot son texte. C’ est pour cette raison que nous avons egalement enregistre dun bout a I'autre ce que le Pere a effectivement dit au cours de la soiree. Ensuite nous avons du reecouter toute la conference au magnetophone, pour integrer les digressions (parfois importantes) et transcrire les premieres reponses aux questions. Nous disons merci a VAbbe Barthelemy MA- BOU, du grand seminaire de Nkol Bisson, qui nous a aides a exploiter les cassettes de magnetophone. Nous avions demande a dessein que les questions soient posees par ccrit. line centaine de questions furent ramassees. Le Pere qui ne put rvpondre a toutes, faute de temps, promit de les examiner toutes J.tar la suite pour voir comment les repercuter dans le document ecrit. II a done fallu qu ; il depouille ces question.; une a une et vote celles a prendre en consideration, en tenant compte des reponses deja donnees au public lors de la conference. De plus, il a cru bon d ’ajouter un lexi- que de mots ,,difficiles,\ Vous comprenez qu 'une telle preparation a du lui demander du temps, alors qu’il est pris par ailleurs dans plusieurs contraintes. Mais il s’ est soumis volontiers a ce travail usant, en educateur, en pasteur et en croyant convaincu, desireux de temoigner de Jesus-Christ qui est “ le chemin, la verite et la vie”. Les aumoniers du Centre Catholique Universitaire remercient le Pere Hebga d ’avoir voulu non seulement donner la conference, mais aussi d ’avoir ensuite consacre des heures a la reprise de Vensemble pour une presentation ecrite. I Is souhaitent que ce livret atteigne ceux qui, malgre leur desir, n 'ont pas pu participer a la conference, specidement a. cause de la grande affluence.Puisse-t-il egalement prolonger utilement la conference aupres de ceux qui Vont suivie ! Yaounde, le 10 Juin 1986 Vincent FOUTCHANTSE Aumdnier au C.C.U. Yaounde, s.j. 1. References du conferencier. Certes, ce n’est point l’usage qu’un conferencier se presente Iui*meme, et je tairais mes references, si 1’expcrience ne m’avait enseigne que rosicruciens, koumites du mahikari et autres adeptes de croyances et pratiques esoteriques profitaient de ce silence volontaire, pour denoncer 1’absence d’information et de competence de l’orateur. A la television Ivoirienne, a celle de Libreville, a 1’universite du Zaire, ailleurs encore, des contradicteurs ont objecte que n’ayant pas ete initie aux mysteres de la Rose-Croix ou du mahikari, je n’en pouvais rien dire, si- non de fa^on superficielle. Peut-etre ne faudrait-il pas se montrer plus exigeant pour un chretien analysant les doctrines et pratiques rosicru- ciennes que pour Spencer Lewis qu’aucune competence dans les langues hebrai'que, arameenne, tibetaine ou dans la critique historique et philologique ne recommandait pour accrediter son pamphlet blasphe- matoire et fantaisiste intitule la Vie mystique de Jesus ; d’autres auteurs rosicruciens faisant autorite aux yeux de leurs adeptes, entreprennent (sans oser le dire ouvertement) la refutation en regie de (Rom. 1, 16-25)(1), ou encore repetent a satiete : “Les rosicruciens savent”, sans apporter la moindre preuve pour etayer des affirmations dogmatiques (2). J ’avouerai done humblement que je ne suis point un initie de la Rose-Croix ni ne veux l’etre, et que je ne suis point un specialiste de leurs doctrines, mais j ’en parlerai a partir de leur litterature officielle qu’un placard publicitaire tonitruant paru dans Cameroon Tribune (N° 3472 du 11 Janvier 1986) tentait de renier desesperement ; et aussi a partir d’enquetes personnelles faites au siege de leurMecque ou de leur Rome si Ton prefere, a savoir a San-Jose de California ou j ’ai ete plus d’une fois et ou reside l’imperator, ainsi qu’aupres d’anciens conseillers, grands maitres, moniteurs regionaux et autres dignitaires excommunies ou ayant fait defection. Apres une formation theologique a l’universite gTegorienne (Rome), philosophique et psychologiquc a la Sorbonne (Paris) ; apres avoir etudie les sciences sociales a l’lnstitut catholique de Paris, 1’ histoire et philosophic des sciences physiques et mathematiques a Hnstitut des Sciences et Techniques (Paris), la linguistique bantu a Duquesne University (Pittsburgh, Pens., USA), j*ai enseigne l’anthropo- logie philosophique, lTiistoire des religions, la theologie notamment a Loyola University (Chicago), a l’universite gregorienne (Rome) et a Tlnstitut catholique d’Abidjan, sur une periode de plus de 12 ans. A present, je suis professeur de philosophic a I’Universite de Yaounde. 2. Propagande et intolerance. La devise rosicrucienne “La plus large tolerance dans la plus stride indepen dance", serait magnifique et enviable si elle etait appli- quee. De leur tolerance nous eumes un cchantillon providentiel a Yaounde durant le triduum pascal, lorsque des rosicruciens haut places dans la societe camerounaise, firent des pressions sur Cameroon Tribune pour que ce “Grand quotidien national d’information” ne publiat que leur propre propagande et classat “sans suite” l’Adresse de la Conferen­ ce episcopate aux chretiens catholiques. Naturellement ils repliqueront qu’a d’autres occasions ils ouvrent leurs colonnes a l’Eglise ; e’est-a- dire qu’ils censurent 1’Eglise et ne publient de ses interventions que ce qui ne heurte pas le dogme rosicrucien et sa propagande. Intolerance, peur du debat intellectuel, tyrannie intolerable d’une poignee de 7000 (sept miile) adeptes rosicruciens sur des millions de chretiens dont la foi peut ainsi etre bafouee dans un Etat laic ct done ncutrc. Et I’on sc demande comment peut etre conciliee la tolerance avec une propagande par le racolage ou la terreur. Esperons que desormais, a travers l’Afri- que, continent decidement courtise par la Rose-Croix, le debat d’ idees Pemportera sur la repression franche ou soumoise. Les rosicruciens, pour endormir ou securiser la conscience des chretiens nous racontent que leur doctrine n’empeche personne de pratiquer la religion de son choix, que tel pretre, tel pasteur, tel eveque ou meme tel pape, (ils nomment Jean XXIII) sont ou furent des leurs, comme si notre foi reposait sur un homme fut-il un eminent ecclesias- tique ! C’est en Jesus-Christ Seigneur que nous croyons. En Jesus- Christ, crucifie sous Ponce-Pilate, mort et enseveli ; ressuscite le troisie- me jour conformement aux Ecritures, et aujourd’hui glorieusement re­ gnant dans la gloire. Telle est la profession de foi des chretiens authentiques qui sourient des elucubrations d’un homme en mal de sensationalisme. II aurait lu des documents tibetains, alors qu’il ne connaissait que l’ame- ricain. Sans les condamner, nous prions pour les naifs, les curieux, et les cyniques qui tentent un impossible mariage entre la profession de foi rosicrucienne et la profession de foi chretiennc. Il faut dire en toute honnetete que propagande et intolerencc se rencontrent aussi dans l’Eglise. C’est cette demiere qui a cree le terme “propagande”, appellant Sacree Congregation de la Propagande celle qui est aujourd’hui nommee S. Congregation pour 1’Evangelisation des Peuples. Le terme est devenu pejoratif apres son adoption par les nazis. La propagation de la foi chretienne est un ordre expres du Seigneur qu’aucune autorite humaine ne saurait nous empecher d’executer avec ferveur. D’autre part, la tolerance a des limites ;en matiere religieuse.on ne saurait appeler tolerance l’indifference a l’egard de la personne augus- te du Fils de Dieu que de soi-disant chretiens laissent insulter par leurs amis, sous pretexte que chacun est libre de ses opinions ; mais les memes hommcs tolerants n’acceptent aucune attaque contre leurs idoles ame- ricaines ou fran^aises, imperators et autres grands maftres de leur secte ou ordre mystique : a chacun ses dieux. Le notre, c’est Jesus-Christ. Pour nous, il n’est pas question que nous poussions 1’inconscience, Timpiete et 1’alienation mentale jusqu’a tolerer des attaques grossieres contre Jesus- Christ par qui quc ce soit. Chacun admettra, je I’espere, que c’est aux responsables de chaque societe de definir les conditions d’appartenance a cette societe. C’est a la hierarchie catholique qu’il revient de dire si, oui ou non, 1’appartenance a l’Eglise catholique est compatible avec l’affiliation a la Rose-Croix, comme il appartient aux uploads/Litterature/ le-chretien-face-a-la-rose-croix.pdf

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