1 FRANÇAIS DISSERTATION : Sujet 1 : « Les gens se moquent des mots qui ne sont
1 FRANÇAIS DISSERTATION : Sujet 1 : « Les gens se moquent des mots qui ne sont que des mots. Ils attendent d’un auteur qu’il soit un homme parlant à d’autres hommes de la condition humaine ». Pensez-vous que la valeur d’un texte littéraire se réduise à la prise en charge des préoccupations sociales. Sujet 2 : Dans son essai Qu’est-ce que la littérature ? (1947), J. P. Sartre écrit : « Il n’est pas vrai qu’on écrive pour soi-même : ce serait le pire échec ». Partagez-vous une telle appréciation? Sujet 3 : Gilles Vigneault, poète et chansonnier québécois affirmait dans un entretien avec un journaliste : «Tous les poètes sont engagés ; ils doivent être des révolutionnaires, non pas en maniant des bombes, mais par leur désir de changer le monde, de l’améliorer.» En vous appuyant sur des exemples précis, vous expliquerez puis discuterez cette affirmation. Sujet 4 : L'écriture est considérée comme une thérapie contre la souffrance humaine. Pensez- vous que cela soit la seule vocation de la littérature ? Vous donnerez votre avis en vous appuyant sur des exemples littéraires précis. Sujet 5 : Dans la préface de Pierre et Jean, Maupassant disait : « Le but du roman n’est pas de nous raconter une histoire, de nous amuser et de nous attendrir mais de nous forcer à penser, à comprendre le sens profond et caché des événements». Partagez-vous cette opinion ? Vous donnerez votre réponse en vous appuyant sur des exemples littéraires précis. Sujet 6 : L'écriture est considérée comme une thérapie contre la souffrance humaine. Pensez- vous que cela soit la seule vocation de la littérature ? Vous donnerez votre avis en vous appuyant sur des exemples littéraires précis. Sujet 7 : Le but de la littérature est de faire oublier les soucis de la vie, de faire rêver. Commenter et discutez cette opinion en vous appuyant sur des exemples littéraires précis. Sujet 8 : « Dans un monde qui souffre, à quoi sert-il d’écrire ? » se demande un auteur contemporain. Vous donnerez votre réponse à cette interrogation en vous appuyant sur des exemples précis tirés de vos lectures. Sujet 9 : Dans la préface de Pierre et Jean, Maupassant disait : « Le but du roman n’est pas de nous raconter une histoire, de nous amuser et de nous attendrir mais de nous forcer à penser, à comprendre le sens profond et caché des événements.» Partagez-vous cette opinion? Vous donnerez votre réponse en vous appuyant sur des exemples littéraires précis. 2 Sujet 10 : Sembene Ousmane a écrit : « Le roman n’est pas seulement pour moi témoignage, description, mais action, une action au service de l’homme, une contribution à la marche en avant de l’humanité. » Vous expliquerez puis discuterez cette conception du roman, que vous étendrez à l’œuvre littéraire en général, en vous appuyant sur des exemples précis tirés de vos lectures. Sujet 11 : En vous appuyant sur des œuvres littéraires que vous connaissez, commentez ce jugement de Pierre Aimé Touchard : « Le roman et le théâtre, en nous présentant les personnages assez voisins de nous pour que nous les comprenions, assez loin de nous pour que nous n’ayons pas peur en les condamnant, de nous condamner nous-mêmes, nous rendent notre objectivité de spectateurs, nous rendent notre liberté ». COMMENTAIRE : Sujet 1 : LE POÈTE ET LA FOULE La plaine, un jour, disait à la montagne oisive : - Rien ne vient sur ton front, des vents toujours battu. Au poète, courbé sur sa lyre pensive, La foule aussi disait : - Rêveur, à quoi sers-tu ? La montagne en courroux répondit à la plaine : - C’est moi qui fais germer les moissons sur ton sol ; Du midi dévorant je tempère l’haleine, J’arrête dans les cieux les nuages au vol. Je pétris de mes doigts la neige en avalanches. Dans mon creuset je fonds les cristaux des glaciers, Et je verse, du bout de mes mamelles blanches, En longs filets d’argent les fleuves nourriciers. Le poète à son tour répondit à la foule : - Laissez mon pâle front s’appuyer sur ma main. N’ai-je pas de mon flanc, d’où mon âme s’écoule, Fait jaillir une source où boit le genre humain ? Théophile GAUTIER, España, 1840 3 Vous ferez de ce texte un commentaire suivi ou composé. Si vous choisissez le commentaire composé, vous montrerez, par exemple, comment Théophile Gautier a composé une définition originale de la fonction du poète. Sujet 2 : Le médecin personnel du Guide Providentiel, nom pris par le président de la République, est devenu prisonnier de ce dernier. Il se remémore, pendant qu’il est torturé à mort, l’époque où il fut ministre de la santé. C’était une époque amusante où lui ne savait pas comment ça se passe. […] Rapidement, son ami Chavouala de l’Education nationale, lui apprit à tirer les trente-huit ficelles d’un ministère. « Ta situation est payante. Tu dois savoir te débrouiller… » Les routes allaient dans trois directions, toutes : les femmes, les vins, l’argent. Il fallait être très con pour chercher ailleurs. Ne pas faire comme tout le monde, c’est la preuve qu’on est crétin. « …Tu verras : les trucs ne sont pas nombreux pour faire de toi un homme riche, respecté, craint. Car, en fait, dans le système où nous sommes, si on n’est pas craint, on n’est rien. Et dans tout ça, le plus simple, c’est le pognon. Le pognon vient de là-haut. Tu n’as qu’à bien ouvrir les mains. D’abord tu te fabriques des marchés : médicaments, constructions, équipement, missions. Un ministre est formé – tu dois savoir cette règle du jeu - , un ministre est formé de vingt pour cent des dépenses de son ministère. Si tu as de la poigne, tu peux fatiguer le chiffre à trente, voire quarante pour cent. Comme tu es à la santé, commence par le petit coup de la peinture. Tu choisis une couleur heureuse, tu sors un décret : la peinture blanche pour tous les locaux sanitaires. Tu y verses des millions. Tu mets ta main entre les millions et la peinture pour retirer les vingt pour cent. Puis tu viendras aux réparations : là c’est toujours coûteux pour une jeune nation et les chiffres sont faciles à fatiguer. Tu passeras aux cartes, aux tableaux publicitaires : par exemple, tu écris dans tout le pays que le moustique est un ennemi du peuple. Tu y mettras facilement huit cents millions. Si tu as une main agile, tu…» Sony Labou Tansi, La vie et demie, Paris, Seuil, 1979, p. 33-34 Faites le commentaire suivi ou composé du texte. Dans le cadre du commentaire composé vous montrerez par exemple, comment à travers les conseils que le ministre prodigue à son homologue l’auteur dénonce de manière ironique le comportement cynique des nouveaux dirigeants africains. Sujet 3 : La Mort des pauvres C’est la Mort qui console, hélas ! et qui fait vivre ; C’est le but de la vie, et c’est le seul espoir Qui, comme un élixir, nous monte et nous enivre, Et nous donne le cœur de marcher jusqu’au soir ; A travers la tempête, et la neige, et le givre, C’est la clarté vibrante à notre horizon noir ; C’est l’auberge fameuse inscrite sur le livre, 4 Où l’on pourra manger, et dormir, et s’asseoir ; C’est un Ange qui tient dans ses doigts magnétiques Le sommeil et le don des rêves extatiques, Et qui refait le lit des gens pauvres et nus ; C’est la gloire des Dieux, c’est le grenier mystique, C’est la bourse du pauvre et sa patrie antique, C’est le portique ouvert sur les Cieux inconnus ! Baudelaire, Les fleurs du mal, 1857. Vous ferez de ce texte un commentaire suivi ou composé. Dans le cadre d’un commentaire composé, vous pourrez montrer par exemple comment le poète, par-delà la simplicité apparente de l’écriture, transforme progressivement la vision ordinaire de la mort en une promesse de félicité. Sujet 4 : J’ai trouvé le régisseur de prison en train d’ « apprendre à vivre » à deux nègres soupçonnés d’avoir volé chez M. Janopoulos. En présence du patron du Cercle européen, M. Moreau, aidé d’un garde, fouettait mes compatriotes. Ils étaient nus jusqu’à la ceinture. Ils portaient des menottes et une corde enroulée autour de leur cou et attachée sur le poteau de la « Place de la bastonnade » les empêchait de tourner la tête du côté d’où leur venaient les coups. C’était terrible. Le nerf d’hippopotame labourait leur chair et chaque « han ! » me tenaillait les entrailles. M. Moreau, échevelé, les manches de chemise retroussées, s’acharnait sur mes compatriotes avec une telle violence que je demandais avec angoisse s’ils sortiraient vivants de cette bastonnade. Mâchonnant son cigare, le gros Janopoulos lançait son chien contre les suppliciés. L’animal mordillait leurs mollets et s’amusait à déchirer leur fond de pantalon. - Avouez donc, bandits ! criait M. Moreau.[...] On ne peut avoir vu ce que j’ai vu sans uploads/Litterature/ le-francais-sujets-tles.pdf
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- Publié le Sep 18, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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