Le résumé de texte L’analyse (ou contraction) de texte vise à fournir un résumé
Le résumé de texte L’analyse (ou contraction) de texte vise à fournir un résumé du texte proposé. Il s’agit donc : - d’une réduction de format : en général au quart (25%) - d’une sauvegarde des idées essentielles Le résumé peut ainsi être considéré comme une "photocopie analytique en réduction". Le travail se fait en plusieurs étapes, toutes indispensables : - lecture générale - lecture détaillée - recherche des articulations logiques - recherche du plan du texte - élaboration de l’idée maîtresse du texte - rédaction - relecture Il y a donc un long travail préparatoire de repérage avant de passer au stade de l’écriture proprement dit. Lecture générale C’est la prise de contact avec le texte. On doit connaître à la fin de cette étape : - le thème général du texte - le nombre de mots du texte (il est le plus souvent indiqué en marge) - l’échelle de réduction (souvent un quart ou un tiers) Lecture détaillée - Il faut repérer les mots difficiles, les idées floues, les exemples peu ou pas connus. Les exemples se divisent dès la première lecture en : - exemples essentiels : ils sont nécessaires à la compréhension du propos. Ils seront inclus dans le résumé. - exemples accessoires : ils ne sont là que comme illustration d’un propos déjà clair. Ils ne seront pas repris dans le résumé. Elaboration d’un plan : Il est utile d’entourer ou de souligner : les adverbes, locutions : pourtant, à vrai dire, en fait, etc. les conjonctions de coordination et subordination : mais, car, donc, même si, etc. Cela donne les différents mouvements logiques du texte : cause, concession, hypothèse. Ces mouvements seront reproduits dans le résumé, à condition qu’ils soient suffisamment généraux. Recherche du plan d’un texte Le plan découle naturellement de l’étape précédente. Les mouvements généraux du texte (deux, trois ou quatre) deviennent les parties du plan, constituées : - d’une idée précise, éventuellement accompagnée d’un exemple (s’il est indispensable à la compréhension) - d’expressions logiques reproduisant les articulations logiques du texte. Attention ! La contraction reprend les grandes lignes du texte, la succession des formules logiques, mais pas forcément dans le détail. Les paragraphes du texte ne sont pas à respecter scrupuleusement si le texte lui-même manque de logique. Elaboration de l’idée maîtresse Il est utile de synthétiser le plan sous la forme d’une phrase qui résume la thèse de l’auteur : c’est l’idée maîtresse. C’est une étape importante, car elle permet de vérifier la fidélité du résumé par rapport aux idées de l’auteur. En effet, il ne faut surtout pas donner d’opinion personnelle ! L’idée maîtresse est rédigée au brouillon, et l’on doit constamment s’y référer au cours de la rédaction pour vérifier qu’il n’y a pas déformation ou trahison de l’auteur dans le résumé proposé. Rédaction Le style doit être clair, simple, et si possible élégant. - le résumé n’est pas un collage d’extraits ou d’expressions. Le style doit éviter la sécheresse. - le résumé doit être un tout autonome et compréhensible à lui seul. - il vaut mieux éviter les expressions compliquées : doubles négations, passifs impersonnels, etc. - les citations, même explicitées par des guillemets, sont à proscrire, de même que toute forme d’allusion au texte proposé. Les incises comme les parenthèses sont à éliminer également, pour des raisons de clarté. - il faut absolument respecter le système de l’énonciation du texte initial qui équivaut à ne pas changer le sujet énonciateur (garder le système de pronoms du texte), respecter le temps de l’énoncé. Relecture Il faut relire en entier : - le texte d’origine - le résumé La comparaison entre les deux textes permet de retrouver d’éventuelles erreurs. Exercices : Réalisez le résumé du texte suivant : 1. Bar automatique En 1959, Henry Troyat fait un voyage aux États-Unis. Nous atterrîmes dans un bar automatique. Je glissai une pièce dans la fente d’un appareil, et l’appareil, s’étant raclé la gorge avec un grognement sourd, cracha dans ma main un sandwich enveloppé de papier de cellophane. Un autre appareil me délivra, pour le même prix, un sandwich de matière différente, mais de même format. Enfin, j’obtins d’un troisième qu’il laisse couler un liquide sirupeux dans le verre que je présentais à ses lèvres nickelées. Le miracle accompli, je déposai mon butin sur un petit plateau et m’assis. A l’usage, les sandwiches se révélèrent spongieux et fades. Je mâchais une nature morte intermédiaire entre l’étoupe et la salade, le blanc d’œuf et la gomme à crayon. Les couleurs fraîches qui décoraient cet aliment passe-partout m’avaient trompé sur sa saveur véritable. Je fis la grimace. Boris éclata de rire : «On ne vient pas ici pour manger, mais pour se nourrir, tu saisis la nuance ? Il faut que la machine tourne, que l’argent rentre.» Il paraît donc que l’Américain moyen n’aime pas la bonne cuisine, les sauces mijotées, les soupes savantes, les vins fins. En matière gastronomique, la couleur lui tient lieu de saveur. Il éprouve du plaisir à mastiquer un beau rouge, un beau vert, un beau jaune. Personne ici n’éprouvait le besoin de perdre son temps, de rêvasser devant un verre, de mâcher un cure-dent avec philosophie. Le restaurant était un lieu pour manger, non pour rêver. Il n’y avait à New York de lieu pour rien faire. La signification merveilleuse du bistrot français m’apparut alors. 2. La violence urbaine La violence est un phénomène propre au XXe siècle ; telle est l'impression qui pourrait ressortir de l'abondance des discours et des écrits. Surgie de la société de grande consommation et des frustrations qu'elle a engendrées, elle s'étendrait avec son corollaire, la peur. Avec le XXe siècle seraient nés les plaisirs de la violence gratuite, symbolisés au début des années 70 par le film Orange mécanique, les attentats, les attaques nocturnes pour quelques francs, les enfants assassinés, et les violences contre les biens. Le XXe siècle, période de violence, trouverait son symbole avec New York, le mythe New York, sommet de cette pyramide d'horreur. Un monstre urbain où dix millions de verrous et de portes blindées claquent dès quatre heures de l'après-midi, New York au métro sanglant, aux poignards de Harlem, New York fascinant de violence. Peut-on donner à ces peurs un fondement scientifique? [...] En additionnant les attaques à main armée, les actes de terrorisme, les vols de sacs à main, les viols – sortis du silence – sans doute peut-on momentanément soutenir que la violence a augmenté depuis dix ans ou vingt-cinq ans ? Mais en examinant une plus longue période – un siècle et plus, – on constate que la violence a diminué. Les rues de Paris sont, de jour comme de nuit, beaucoup plus sûres qu'au début du siècle. Sur les routes, on redoute plus les collisions que les rencontres de brigands. L'examen statistique montre également que la peur, la psychose de la violence apparaît et disparaît à intervalles irréguliers, sans rapport avec la courbe de la violence. La caractéristique de la violence ne résiderait-elle donc pas davantage dans la perception sans précédent qu'à chacun au XXe siècle des phénomènes de violence ? Par le développement des moyens d'information, les images de violence sont devenues proches, repoussoir ou modèle. Toute violence individuelle est désormais publique grâce à l'extraordinaire prolifération des moyens d'information. Connue, commentée, imaginée, la violence est perçue comme intolérable. Mais plus que jamais elle fascine. Josyane Savigneau - Le Monde - Dossiers et documents 1979 Séries technologiques – Juin 1980 3. Comment trouver le bonheur ? L'autre secret – ou le même ? – est d'être simple. De saisir les joies les plus naturelles. Le repos sur l'herbe à mi-course, le dos épousant la forme d'un talus, l'oreille attentive au bruit d'un ruisseau, les yeux fixés sur les merveilleux nuages. Les plaisirs de la montagne, le départ de la cabane à la lanterne, la joyeuse chaleur du sang dans l'air glacé, la difficulté vaincue et l'ivresse du sommet atteint. Les grandes courbes neigeuses entre ombre et soleil, la trace fraîche ouverte par les skis, et parmi les forêts et les clairières les tables de bois. La mer " toujours recommencée ", où les vagues déferlent dans l'écume, où le retrait du flot fait sourdre la vie dans les flaques des rochers. Les jeux et les sports qui établissent de justes rapports entre le corps et l'esprit, qui, dans la piscine ou sur le stade, font retrouver à l'homme l'enfance des hommes et le transmuent pour une minute ou pour une heure en un bel animal innocent. L'art enfin, source merveilleuse d'émotion et de communication, apporte à l'intelligible le complément sensible sans lequel la part la plus profonde de l'être ne peut s'accomplir. " Dans le monde triste, énergique, dur, sombre, qui se sent mal à l'aise et qui vaguement se sent coupable ", qu'annonçait Faguet en 1899, la littérature et les arts n'ont pas de fonction éthique directe. " Ils ne donnent aux hommes qu'une jouissance, mais ils leur donnent une jouissance désintéressée, et c'est là leur grand bienfait. Dans la uploads/Litterature/ le-resume.pdf
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- Publié le Aoû 15, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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