PIERRE WEIL LE SPHINX Mystère et structure de l’homme DU MEME AUTEUR EN FRANÇAI

PIERRE WEIL LE SPHINX Mystère et structure de l’homme DU MEME AUTEUR EN FRANÇAIS - La Jeunesse et le Scoutisme devant le Problème sexuel, Préface du Prof. Bourjade, de l’Université de Lyon, Ed. L’Arc Tendu, Paris, 1947 (épuisé). - Le Dessin chez l’Enfant, en colaboration avec René Zazzo, Pierre Naville, etc., Préface du Prof. Henri Wallon, Presses Universitaires de France, Paris, 1950 (épuisé). - L’Affectivo-Diagnostic, Presses Universitaires de France, Paris, 1952. - Relations Humaines dans la vie familiale et professionnelle, Dunod, Paris, 1963. - Relations humaines entre les parents, les enfants et leurs maîtres, Dunod, Paris, 1963. EN PORTUGAIS - ABC das Relações Humanas, Ed. Nacional, São Paulo, 1954. - ABC da Psicotécnica (Psicologia Aplicada), Ed. Nacional, 1955. - Relações Humanas na Família e no Trabalho, Ed. Nacional, São Paulo, 1959 (17ª Edição). - A Criança o Lar, a Escola, Ed. Civilização Brasileira, Rio, 1960. - Sua Vida – Seu Futuro, Ed. Civilização Brasileira, Rio, 1962. - Amar ser Amado, Ed. Civilização Brasileira, 1965. - Dinâmica de Grupo e Desenvolvimento em Relações Humanas (DRH). Ed. Itatiaia. 1967. - Psicodrama, Prefácio de J. Moreno, CEPA. Rio. 1967. - Manual de Psicologia Aplicada, Ed. Itatiaia. 1967. - O potencial de Inteligência do Brasileiro, Ed. Cepa, Rio, 1971 (en col. avec Eva Nick). - Liderança, Tensões, Evolução. Aspetos Psicossociológicos da organisação moderna, Itatiaia. Rio, 1972. LE SPHINX Mystère et structure de l’homme TRADUIT DU PORTUGAIS PAR MARIE-ROSE GROSJEAN EDITEURS EP1 As 68 RUE DE BABYLONE PARIS 7 Ce livre a fait l’objet d’une thèse de doctorat à l’Université de Paris, sous le titre: Sphinx: symbole structural et évolutif de l’homme, sous la présidence de Madame Rocheblave-Spenlé. Membres du Jury: M. Paul Arbousse-Bastide, M. Bernard Guillemain A la mémoire de mes parents A mes filles Emmanuelle et Viviane A Anne Ancelin-Schützenberger REMERCIEMENTS Je tiens à remercier ici tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de cet ouvrage par leur compétence, à savoir: Madame Rocheblave-Spenlé, professeur à l’Université de Paris, qui a bien voulu accepter la responsabilité de diriger ma thèse de doctorat, et qui a eu la patience de m’entourer de ses bons conseils; Monsieur Arbousse-Bastide, professeur à l’Université de Paris, dont l’appui m’a permis de vaincre de nombreuses difficultés; Monsieur Igor Caruso de Vienne, professeur à l’Université de Salzbourg, qui m’a encouragé à écrire ce livre; Monsieur Abraham Moles, professeur à l’Université de Strasbourg, qui a attiré mon attention sur d’importants aspects méthodologiques de ce travail; M. Georges Kriticos, sans qui ce livre n’existerait pas, comme je le montre dans l’introduction, et son maître en yoga, Sevananda, qui m’a indiqué la première orientation bibliographique. Il est mort peu après. Je rends hommage à sa mémoire; Madame Ancelin-Schützenberger, professeur à l’Université de Nice, dont l’appui et I’amitié ont été un stimulant constant pour mener à terme mes études; Mes collègues, professeurs à l’Université fédérale de Minas Gerais à Belo Horizonte, m’ont également été d’un grand secours en ce qui concerne les aspects statistique, philologique, psychométrique et musicologique de ce travail : Suzana Ezequiel da Cunha, Antonio Luiz, Rodrigues da Costa, Maria Luiza Ramos, Elza Lima, Romanelli et Carlos Alberto Fonseca; Maria Sílvia Machado et Berta S. Porto Maia, du Cercle de psychanalyse de Minas Gerais à Belo Horizonte, qui ont eu la gentillesse de mettre à ma disposition les résultats de leur recherche sur le test du Bestiaire de Zazzo. «La durée de la vie de l’homme est comparable à une étincelle entre deux éternités. L’éternité qui est derrière nous, on l’appelle Passé; la durée de l’étincelle: Présent; l’éternité qui est devant nous, Avenir. Le Passé a existé, le Présent existe, pourquoi l’Avenir n’existerait-il point?... Notre passé n’est point tissé d’hiéroglyphes dont aucune herméneutique ne nous fournit la clé. Nous en sommes le produit direct. Dans une suite sans arrêt ni fissure, nos pères nous ont transmis leur croyance, et le présent nous impose l’obligation de poursuivre cette transmission, de façonner et de continuer la chaîne en vue du devenir. C’est là le but de notre existence, et si nous avons rempli ce but, nous n’aurons pas vécu en vain». A. A. Neher (257)1*. 1 Les nombres entre parenthèses renvoient à l'index des citations bibliographiques. INTRODUCTION: Comment l’auteur a été amené à analyser le sphinx Si quelqu’un m’vait dit il y a quelques années, que j’écrirai un livre sur le sphinx et que cela m’amènerait à étudier la kabbale hébraïque les Védas hindous, la Bible et même le Tarot des Tziganes et Lao Tseu recherchant leurs liens avec les sciences humaines du monde moderne, et plus particulièrement avec la psychologie scientifique, j’aurais rejeté cette idée avec un sourire sceptique. Comment? Moi? Si imprégné de cartésianisme français influencé par mes maîtres, des expérimentalistes comme Henri Piéron, Wallon, Piaget, Rey, Léon Walter et bien d’autres, comment pourrais-je m’occuper des dites sciences ésotériques? En vérité, sans cette préparation scientifique que m’a donné une discipline rationnelle dans l’approche des problèmes, je n’aurais jamais pu écrire ce livre. Je suis aujourd’hui reconnaissant à mes maîtres, auxquels je dois cette formation psychologique. Je regrette de ne pas m’être encore davantage imprégné de leur esprit, car j’aurais été encore plus rigoureux et plus exigeant dans cette approche analytique du mythe du sphinx. Si c’est de mes maîtres que me vient cette rigueur scientifique, ma curiosité à l’égard de tout ce qui se rapporte au sphinx a par contre de profondes racines dans mon histoire personnelle. Dans ma famille on pratiquait trois religions: le catholicisme, le judaïsme et le protestantisme. II arrivait que dans la même semaine ma mère et mon père m’emmènent assister à un mariage juif à la synagogue, à une messe catholique ou encore à un culte protestant; j’ai appris l’hébreu et étudié le Talmud, je voyais l’hostie à la messe, et le symbole ternaire du Christ se mêlait dans mon esprit à l’idée d’un Dieu unique, au nom de Jéhovah. La croix chrétienne voisinait avec l’étoile de David, le lion gardien des Tables de lois de Moïse et le chandelier à sept branches. J’assistais parfois dans la même semaine à la messe de minuit du Noël chrétien et à la fête juive de Hanoucca; Pâques m’amenait à observer des rites au cours desquels, je m’en aperçois aujourd’hui, le sphinx était indirectement présent: dans le Seder judaïque comme dans la symbologie évolutive de la vie du Christ. De temps à autre, déjà adolescent, je lisais des lettres qu’un oncle, cabaliste en Algérie, écrivait à mon père; on y parlait de choses étranges que je ne comprenais pas, mais qui me liaient en même temps au monde de la Kabbale et au monde musulman; jusqu’à ce jour, des musulmans et des juifs allument des cierges sur sa tombe. Je me souviens aussi que quand j’allais à l’école, je passais près d’un camelot qui vendait des talismans; il y avait également une roue du zodiaque qui me fascinait. Patiemment, et en secret, j’ai copié la roue qui me donnait le nombre de la chance, la couleur de la pierre correspondante et, si je ne me trompe pas, le caractère de la personne. J’en étais à la phase magique de mon ontogenèse de psychologue. Quand j’arrivais chez moi, je distribuais des prédictions et des horoscopes à qui en voulait. II va sans dire que je me sentais très important grâce à ce «pouvoir». Bien entendu, j’ai très tôt compris la relativité culturelle des rites religieux; la lecture de V Voltaire au cours de mes études secondaires, et la dissertation française dans laquelle on cultivait la dialectique de la thèse, de l’antithèse et de la synthèse, m’ont amené peu à peu, et par moi-même, à la conclusion que toutes les religions se ressemblaient, et aussi qu’elles divisaient les hommes au lieu de les unir; je rêvais à une espèce d’«Association catholique des Juifs protestants en faveur du mahométanisme bouddhiste». Je me rappelle que cela faisait l’objet de bien des plaisanteries chez moi. A cette formation polyreligieuse s’ajoutait l’intégration en ma personne de deux cultures dont les peupIes entraient périodiquement en guerre: la France et l’Allemagne. De plus, chez moi on parlait l’alsacien, mélange de ces deux langues. Dans la bibliothèque de mon père, éminent juriste alsacien, voisinaient Heine, Goethe, Molière, Corneille, Voltaire et Rousseau, et Hermann Hesse... Si ces oppositions culturelles et religieuses m’ont longtemps fait souffrir, je dois reconnaître qu’elles m’ont aussi donné une ouverture d’esprit et une certaine disponibilité vis-à-vis des idées nouvelles; elles m’ont de plus affranchi d’un grand nombre de stéréotypes et de préjugés. Trois religions et deux cultures en constant conflit ont constitué en moi un terrain favorable à la compréhension et à l’analyse des contradictions. Ce n’est donc pas étonnant que je m’intéresse à des sujets se rapportant aux tensions et aux conflits, à la psychothérapie de groupe et au psychodrame. Et mes études sur le sphinx m’ont amené à élaborer une technique spéciale de psychodrame: «le psychodrame du sphinx» qui fera l’objet d’une publication à part. Le Brésil a aussi eu une influence marquée sur ce livre. Comme moi il est un mélange de diverses cultures uploads/Litterature/ le-sphinx-mystere-et-structure-de-l.pdf

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