The Project Gutenberg EBook of Les Dernières Années du Marquis et de la Marqui

The Project Gutenberg EBook of Les Dernières Années du Marquis et de la Marquise de Bombelles, by Maurice Fleury This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.org Title: Les Dernières Années du Marquis et de la Marquise de Bombelles Author: Maurice Fleury Release Date: February 28, 2014 [EBook #45036] Language: French Character set encoding: UTF-8 *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK MARQUIS ET DE LA MARQUISE DE BOMBELLES *** Produced by Clarity, Hélène de Mink, and the Online Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This file was produced from images generously made available by The Internet Archive/Canadian Libraries) Note sur la transcription: Les erreurs clairement introduites par le typographe ont été corrigées. L'orthographe d'origine a été conservée et n'a pas été harmonisée. Les numéros des pages blanches n'ont pas été repris. La notation d, suivie d'un t en exposant dans l'original, a été rendue par d{t} dans cette version électronique. LES DERNIÈRES ANNÉES DU MARQUIS ET DE LA MARQUISE DE BOMBELLES OUVRAGES DU MÊME AUTEUR _Carrier à Nantes_, 2e édition, Plon, 1897. _Louis XV intime et les Petites Maîtresses_, 3e édition, Plon, 1899. _Souvenirs de Delaunay_ (de la Comédie-Française), 3e édition, Calmann-Lévy, 1902. _Le Palais de Saint-Cloud_, in-4º illustré (couronné par l'Académie française), Laurens, 1902. _La France et la Russie en 1870_, d'après les papiers du général comte FLEURY, Émile-Paul, 1902. _Fantômes et Silhouettes_ (portraits du XVIIIe siècle), 3e édition, Émile-Paul, 1903. _Les Drames de l'Histoire_: Mesdames de France, Mme de la Valette, Gaspard Hauser, 2e édition, Hachette, 1905. _Angélique de Mackau, marquise de Bombelles, et la Cour de Madame Élisabeth_, 3e édition, Émile-Paul, 1905. PUBLICATIONS _Souvenirs de la comtesse de Montholon_, Émile-Paul, 1901. _Souvenirs du Congrès de Vienne_, par le comte DE LA GARDE-CHAMBONAS, Émile-Paul, 1903. _Bonaparte en Égypte_, notes du capitaine THURMAN, Émile-Paul, 1902. _Souvenirs du général marquis d'Hautpoul sur la Révolution et l'Empire_, Émile-Paul, 1905. _Souvenirs du caporal Wagré_ (les prisonniers de Cabréra). _Souvenirs de Jouslin de la Salle._ [Illustration] Héliog. Dujardin. LE MARQUIS DE BOMBELLES (D'après une miniature appartenant à M. le comte de Régis) Comte FLEURY LES DERNIÈRES ANNÉES DU MARQUIS ET DE LA MARQUISE DE BOMBELLES D'APRÈS DES DOCUMENTS INÉDITS _Ouvrage orné d'un portrait en héliogravure_ PARIS ÉMILE-PAUL, ÉDITEUR 100, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 100 Place Beauvau 1906 Tous droits réservés LES DERNIÈRES ANNÉES DU MARQUIS ET DE LA MARQUISE DE BOMBELLES CHAPITRE PREMIER 1788 Les Bombelles à Versailles.--_Journal_ du marquis.--Mlle de Matignon et l'hôtel de la Vaupalière.--Chez le comte de Montmorin.--M. de Malesherbes et les Loménie de Brienne.--Refus définitif de se marier de Mlle de Rohan-Rochefort.--Le château de Meudon.--Nouvelles extérieures.--La Reine et la duchesse de Polignac.--Nouvelles politiques.--Effervescence des provinces.--Les gentilshommes bretons.--Départ du baron de Breteuil.--Le maréchal de Vaux en Dauphiné. Dans une précédente étude[1], nous avons laissé le marquis et la marquise de Bombelles à Lisbonne et sur le point de regagner la France. Angélique est partie la première avec ses enfants. Au milieu de mai 1788, les affaires de l'ambassade terminées, le marquis investi d'un congé se mettait en route pour Versailles, avec sa sœur de Travanet, et après une traversée sans incidents notables il débarquait aux Sables-d'Olonne. De là la route est encore longue... Il faut s'arrêter à Niort, à Poitiers, où les officiers leur font fête, à Tours et à Blois, que le marquis visite avec conscience. Il aime à décrire dans son _Journal_[2], le «Jardin de la France»; la «Pagode» de Chanteloup, souvenir élevé par Choiseul à ses amis fidèles, que le duc de Penthièvre, nouveau propriétaire du domaine, a tenu à conserver; le château de Blois, dont l'ancien gouverneur, le comte de Breteuil, lui fait les honneurs avant qu'il ne soit métamorphosé en caserne. A Orléans, l'intendant, M. de Chevilly, est venu dîner avec eux, ce qui fait un petit événement, mais les voyageurs ont hâte de terminer leur voyage. Aussi, à Angerville, dernière couchée, maudissent-ils la comtesse de Bourbon-Busset qui arrive des eaux, veut absolument les voir et les retarde considérablement. [1] _Angélique de Mackau et la Cour de Madame Élisabeth_, Emile-Paul, 1905. [2] Fragment des _Mémoires_ de Bombelles que je tiens de M. le comte de Castéjà, son arrière-petit-fils. Le reste de ces _Mémoires_ est en la possession de M. le comte Louis de Bombelles qui habite l'Autriche. Il eût été intéressant sans doute de les publier en entier; mais, d'après les instructions formelles du marquis entré dans les ordres après la mort de sa femme, et qui réprouvait certains chapitres tracés par l'homme de cour, ces _Mémoires_ ne verront pas le jour. Ils arrivent, le 30, à la dernière étape. A deux postes d'Angerville, une bande de roue manque,... un orage à essuyer... Enfin, les voilà à Versailles, dans la maison retenue près de la porte du Dragon. Grands épanchements de famille. Femme et enfants d'abord; avec quelle joie le marquis les revoit, on le laisse à penser au lecteur. Une ligne de points dans le _Journal_, il ne veut pas en trop dire. Puis la petite baronne de Mackau, la belle-mère, le beau-frère..., on s'embrasse avec transports, «on se dit avec confusion ce qu'on se redira avec plus de calme et d'ordre», et l'on visite la nouvelle demeure où les Bombelles, sans doute, vont gîter quelque temps. La maison n'est pas très grande, ni bien distribuée, mais elle est riante et plaît à Angélique, elle est en bon air, ce qui est l'essentiel pour les enfants. Par un escalier ils pourront descendre dans le parc, et grâce à une série de corridors on peut rejoindre le château en restant continuellement à couvert. Le lendemain Mme de Travanet s'est rendue à Paris qu'elle avait hâte de revoir. Le frère et la sœur descendent chez Mme de Louvois, dont le fils est fortifié et «joli à peindre sans avoir sa physionomie spirituelle». La première visite de M. de Bombelles devait être pour le baron de Breteuil, mais ce n'est que le soir, à Neuilly, qu'il lui a été donné de voir son protecteur. Là, dans la maison dont M. de Sainte-Foix[3] a fait «un séjour magnifique», se préparent les noces somptueuses de Mlle de Matignon, petite-fille du baron, avec le fils du duc de Montmorency. [3] Radix de Sainte-Foix, ancien commis aux Affaires étrangères, devenu trésorier général de la Marine. Il fut le commensal et le favori de Choiseul, et il «inventa» avec le duc de Fitz-James la future comtesse du Barry. En peu de jours, presque en peu d'heures, le marquis de Bombelles remplit ses devoirs sociaux et politiques. Comprendrait-on qu'il différât à se montrer chez la duchesse de Montmorency, chez la comtesse de la Marck, très occupée du mariage du troisième frère du duc d'Aremberg, surtout chez son ministre, le comte de Montmorin, en son hôtel de la rue Plumet[4]? De cet entretien où il a été question de choses sérieuses, des différends survenus entre les commerçants français en Portugal et l'ambassadeur qui voulait faire respecter les ordonnances royales en vigueur,--toutes choses que le ministre ignorait totalement et dont il aurait préféré n'avoir pas à s'occuper,--le marquis sort «charmé de la politesse de M. de Montmorin, navré de son ton et de ses propos comme ministre. Le cœur saigne, ajoute-t-il, à tout bon serviteur du Roi, de voir avec quelle hâte, quelle légèreté, quelle inconséquence les plus importantes affaires sont traitées.» [4] L'hôtel du comte de Montmorin, construit en 1720, rue Plumet, aujourd'hui rue Oudinot, fut habité, entre autres propriétaires, par le comte Rapp, le duc d'Aumont, le marquis de la Roche-Dragon qui céda cette demeure à la ville de Paris. On sait que les Frères des Ecoles chrétiennes y résidaient jusqu'en ces derniers temps. Ce même jour il a dîné à Versailles avec ses enfants, il a rencontré chez M. de Breteuil, à Saint-Cloud, M. de Malesherbes et un nouveau contrôleur des finances, M. de Fourqueux; il a vu au Château la duchesse de Polignac, les deux marquises de Soucy; à Longchamps il a rendu visite à la princesse de Craon, puis il est revenu coucher à Paris en vue de la cérémonie du lendemain. * * * * * Les fêtes données en l'honneur du mariage ne sont pas encore terminées, puisque le lendemain M. de Bombelles se rend de plus, le soir, chez la princesse de Montmorency, mère de la duchesse. L'hôtel est un des plus beaux de Paris, il est décoré avec un goût égal à sa magnificence, le jardin se termine en terrasse sur la Seine[5]. Illumination de l'hôtel, bateaux chargés de lanternes de couleur et de pièces d'artifice et «conduits par des joûteurs adroits», souper, bal, «tout était bien et parfaitement ordonné». [5] Cet hôtel se trouvait quai d'Orsay, là où commence la rue Solférino. Il n'y a que cinq jours que M. de Bombelles est à Versailles et il n'est pas resté une demi-journée en repos. Ainsi le veulent ses fonctions diplomatiques; uploads/Litterature/ les-dernieres-annees-du-marquis-et-de-la-marquise-de-bombelles-by-maurice-fleury.pdf

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