Objet d’étude : Au XX° siècle, l’homme et son rapport au monde à travers la lit
Objet d’étude : Au XX° siècle, l’homme et son rapport au monde à travers la littérature et les autres arts Séquence terminale bac pro : séquence centrée sur un parcours de pensée : Camus et le sentiment de l’Absurde Problématique : comment la lecture des textes de Camus aide-t-elle à s’interroger sur le sens de la vie ? Déroulé de séquence Renvoi aux I.O. Séance d’accroche à dominante oral Un court extrait d’un film des Monty Python primé à Cannes, Le Sens de la vie, comme élément déclencheur de la réflexion (dans la séquence qui précède le générique, des poissons humanisés circulent – tournent en rond -dans un aquarium et se saluent avant de s’apercevoir de la disparition d’Howard, l’un d’entre eux. Un contrechamp nous fait comprendre que l’action se déroule dans un restaurant et nous montre Howard, dans un plat, prêt à être mangé par un client. La courte séquence qui mêle images réelles et de synthèse se clôt sur la réplique d’un des poissons : « Qu’est-ce que ça veut dire tout ça ? ».) Demander aux élèves de s’interroger sur le lien entre le sketch et le titre, ce qui revient à amener les élèves à s’interroger sur le sens de la vie = la notion (l’interrogation sur la mort et la vie, le caractère machinal de l’existence, le rapport avec le monde extérieur, la confrontation de deux univers étrangers, le rapport aux autres…) et, plus « intimement », sur le sens qu’ils donnent à leur vie. Proposer d’édifier un pont entre les réponses de la classe et la réflexion d’un écrivain du XX° sur le sujet. Repérer en quoi une situation ou des personnages peuvent représenter des questions humaines universelles Séance 1 à dominante lecture (document 1) Expliquer le « pourquoi » du premier paragraphe (ce « pourquoi » a-t-il la même origine que la question du film des Monty Python ?). En quoi le texte illustre-t-il cette phrase extraite d’un autre passage du Mythe de Sisyphe : « Ce divorce entre l’homme et sa vie, l’acteur et son décor, c’est proprement le sentiment de l’absurdité » ? Quelle est la position de Camus par rapport à la prise de conscience de l’absurdité de la vie ? Pour fixer les idées, transformer le texte en schéma. L’expression du doute et de la révolte face au monde moderne. Le sentiment de l’absurde est la prise de conscience de l’absence de sens à la vie et cette conscience fait la grandeur de l’homme L’absurde naît de la certitude de la mort inéluctable après une vie réglée comme une machine L’absurde naît de l’étrangeté du monde qui existe sans l’homme et qu’il ne comprend pas OU plus ambitieux et plus chronophage, « hydrater » la théorie en réalisant, à l’aide d’un appareil numérique, une planche de roman-photo qui cherchera à illustrer tout ou partie du passage du Mythe de Sisyphe et dont les choix de cadrages, le jeu des « acteurs », la composition des images… seront signifiants. L’activité peut être transversale en associant au projet le professeur d’arts appliqués. Séance 2. Lancement d’une écriture longue autonome Compétence d’écriture fil rouge : je pose une consigne d’écriture hors étude et je vérifie au fur et à mesure de mes lectures comment je peux étoffer cette écriture (idée du brouillon qui prend de l’épaisseur au fur et à mesure que je nourris ma réflexion) MDM. La séance se nourrit des textes étudiés, au fil de la séquence, et se prolonge jusqu’à la fin de la séquence. On pourrait imaginer le travail d’écriture suivant, en lien avec l’une des capacités à acquérir définie dans la grille du BO (organiser sa pensée dans un débat d’idées à l’écrit) : « Il arrive que les décors s’écroulent. Lever, bus ou train, quatre heures de cours, repas, quatre heures de cours, repas, sommeil et lundi mardi jeudi et vendredi sur le même rythme. Un jour le « pourquoi » s’élève… La lassitude d’une vie trop bien réglée vous a conduit à vous interroger sur le sens à donner à votre vie. Quelles réponses apporter à cette prise de conscience ? Confrontez deux solutions envisageables et privilégiez-en une. » Un élève qui répondrait par un engagement chez les pompiers pour faire face à la finitude et à l’absurdité de la vie s’appuierait ainsi sur certains textes de Camus pour élargir son propos (la solidarité des personnages de La Peste) et le théoriser (ce qui concerne la solidarité dans L’Homme révolté) ; un autre qui proposerait l’oubli dans l’alcool ferait peut-être un pont entre sa réponse et la réflexion de l’écrivain sur le suicide … Le produit final qui intégrerait sous forme de citations directes et de discours rapportés la parole de Camus (Camus dit que…) serait jugé sur la cohérence entre la réponse de l’élève et celle de l’écrivain. Organiser sa pensée dans un débat d’idées à l’écrit S’interroger sur le sens à donner à sa vie Discours rapportés et citation Séance 3 à dominante lecture et lexique Qu’est-ce qui justifie ce groupement de textes ? A quel passage ou à quel aspect du texte théorique (document 1), ces pages font-elles écho ? Quel texte fait figure d’ « intrus » ? Comment, dans chacun des extraits restants, le « contact » avec la nature révèle-t-il à sa manière l’absurdité de l’existence ? - Noces, « Le vent de Djémila » (la nature comme expérience de ce qu’est l’homme, comme négation de l’homme centre du Monde …) OU - Noces, « Le Désert » (Folio, p : 66 à 68 « A Florence, je montais…Il me nie sans colère. ») (texte moins riche mais peut-être plus accessible pour une même interprétation : célébration d’une nature indifférente à l’homme dont il n’est pas le propriétaire mais l’une des parties seulement, expérience ambiguë entre accord profond et divorce) - L’Étranger, le meurtre de l’Arabe (le meurtre « spontané » auquel la nature pousse Meursault ) - L’Étranger, la compréhension de la « tendre indifférence du monde » après la confrontation avec l’aumônier (une communion sensible est possible avec la nature : l’attachement à la vie terrestre s’exprime à travers la jouissance sensorielle du moment présent) - La Peste, la baignade de Rieux et Tarrou (Folioplus, p : 258-259 « Savez-vous…Il fallait maintenant recommencer ») (moment d’harmonie entre Tarrou et la nature, et entre les deux amis avant le retour vers l’enfer, le retour dans la ville contaminée où tout est à recommencer). Quel sens donnez-vous au verbe « porter » qu’on trouve dans le deuxième paragraphe du document 1 (« le temps nous porte ») et à la fin du passage extrait de Noces, « Le Désert » (« (Ce monde) me porte jusqu’au bout ») ? Prolongement en lecture personnelle : la nouvelle « La femme adultère » dans L’Exil et le Royaume (l’expérience fusionnelle avec le désert comble une femme désabusée par une vie routinière) la séance met en évidence le divorce plus ou moins violent, plus ou moins tendre entre l’homme et la nature (« L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde. ») à l’exception de l’extrait de la Peste qui donne à voir, à travers les images, un rapport fusionnel entre l’homme et la mer. La pensée de Camus n’est pas une pensée figée comme le confirme la nouvelle (et cet aspect pourrait être conservé dans le schéma qui se construit au fil des séances) Période XX° siècle Séance 4 à dominante lecture (deux groupements de textes de fiction d’une part, théoriques d’autre part Face à (la prise de conscience de) l’absurdité de l’existence, quelle attitude adopter, quelle réponse donner (ou quelle réponse les personnages de la fiction incarnent-ils) ? (Possibilité de faire un lien avec le document 1) A travers la médiation des textes, les élèves vont pouvoir découvrir des modes de pensée MDM - le suicide et l’espoir métaphysique (Le Malentendu, Acte III, scène III) - la passivité, l’indifférence, la position en retrait (L’Etranger, un passage extrait du procès dans la seconde partie, après le réquisitoire du procureur jusqu’au verdict) - le nihilisme (Caligula, Acte II, scène X, « l’empoisonnement de Mereia ») - la transcendance (le prêche du père Paneloux, La Peste, Folioplus p : 101 à 106 « …le père Paneloux monta en chaire…Dieu ferait le reste. » OU/ET la visite de l’aumônier à Meursault dans L’Etranger, Folio p : 173 à 183 « C’est à ce moment précis que l’aumônier est entré… à la fin »). Le texte de La Peste est moins évident pour rendre compte du refus de la transcendance mais le texte est résistant et il peut être étudié en lecture analytique ; le texte extrait de L’Etranger ajoute l’idée de la prise de conscience et de la révolte métaphysique à celle de la transcendance. - la solidarité, la fraternité (L’Exil et le Royaume, « La pierre qui pousse », Folio p : 174 à 185 « Quand d’Arrast… à la fin) OU/ET la révolte humanitaire sous la uploads/Litterature/ sequence-1-l-x27-homme-et-son-rapport-au-monde-doc-prof.pdf
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- Publié le Nov 06, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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