1 LE MALHONNÊTE ET SANS SCRUPULES SERNINE Dans La Paille et le Sycomore de Paul

1 LE MALHONNÊTE ET SANS SCRUPULES SERNINE Dans La Paille et le Sycomore de Paul Sernine nous avions tous remarqué ces quatre pages consacrées à une intervention de Jean Vaquié lors d'un colloque lyonnais et les reproches qui lui étaient faits. Premier mensonge, Paul Sernine ne dit pas que le colloque fut organisé par ses confrères du Prieuré de Lyon. Il le savait depuis dix ans puisque l'information lui avait été transmise. D'autre part il sait reprocher à Jean Vaquié des contacts dangereux (alors que Vaquié avait été invité "sur ordre" du prieur pour contrer les "dangereux" autres intervenants), alors que Sernine trouve normal que son éditeur (l'abbé de Tanouarn) soit non pas en relation obligée mais en relation amicale et même très amicale avec l'abominable Alain de Benoist. Ce qui est le comble de l'hypocrisie. Nous avons reproduit tout le passage de Sernine pour permettre au lecteur de comprendre. Enfin voici le texte de la conférence de Jean Vaquié. Puisque Sernine dit avoir consulté l'ouvrage, il aurait dû préciser de quoi Vaquié avait parlé et pour être encore plus honnête faire un compte rendu de cette intervention. Nous avons en Sernine un personnage vraiment très malhonnête et ayant perdu tout sens de la vérité et de l'honneur ! Le lecteur pourra en juger après avoir lu cette étude intéressante de Jean Vaquié. LA PAILLE ET LE SYCOMORE DE PAUL SERNINE (p. 179-183) Les Cahiers Barruel et la Nouvelle Droite Dans La Gnose universelle, paru en 1993 (puis dans ses ouvrages ultérieurs), à la page "Du même auteur", Monsieur Couvert indique, outre ses deux précédents volumes sur la "gnose" parus respectivement en 1983 et en 1989, une contribution à un colloque intitulé "Révolution Contre-Révolution", tenu à Lyon en 1989 sous la direction de Bernard Demotz et Jean Haudry, et dont les actes ont été publiés aux éditions du Porte-Glaive. Surpris de cette mention, notamment en raison de l'éditeur, nous avons consulté l'ouvrage de Jean-Yves Camus et René Monzat sur Les droites nationales et radicales en France. Ce livre consacre une notice aux Éditions du Porte- Glaive, qui se situent ouvertement dans la mouvance GRECE - Nouvelle École. Or, cette notice cite la publication universitaire à laquelle Monsieur Couvert a participé, avec ce commentaire : "La plus étonnante production des Éditions du Porte-Glaive est Révolution Contre-Révolution, actes d'un colloque organisé en mai 1989 par le Centre d'histoire et d'analyse politique de l'université de Lyon III. Une vingtaine d'auteurs proches du GRECE - en fait le plus souvent des militants de premier plan (Jean-Paul Allard, Jean Haudry, Jacques Marlaud, Bernard Notin, Pierre Vial) et des catholiques intégristes sectateurs les plus convaincus de la théorie du complot (Étienne Couvert, Brigitte Horiot, Fernand Lafargue, Jean Vaquié) - y explorent les convergences possibles du discours anti-révolutionnaire des deux courants" (Jean-Yves Camus et René Monzat, Les droites nationales et radicales en France, Presses Universitaires de Lyon, 1992, p. 455). Ainsi, en 1989, soit des années après l'affaire de la "Nouvelle Droite" qui fît connaître l'idéologie du GRECE au grand public, nous voyons Messieurs Couvert et Vaquié au coude à coude avec les plus acharnés sectateurs de la Nouvelle Droite. Or, cette Nouvelle Droite est essentiellement païenne et antichrétienne. Faut-il rappeler, en particulier, que quelques mois avant ce colloque, à l'occasion du scandale du film de Scorcese La dernière tentation du Christ (1988), la revue du GRECE, Éléments, publiait un numéro intitulé "Le droit au blasphème" ? Dans les publications de la Nouvelle Droite (en piochant au hasard) on se réjouit du Renouveau païen dans la pensée française (recension d'un livre portant ce titre dans Éléments 59, été 1986), on chante La libération païenne (dossier du numéro 36 d'Éléments, automne 1980), on explique Comment peut-on être païen ? (livre d'Alain de Benoist édité par les éditions du GRECE), on réhabilite Celse contre les chrétiens (livre de Louis Rougier réédité par les éditions du GRECE). Partout sont dénoncées "les valeurs chrétiennes qui ont tout infecté", "la responsabilité du christianisme dans la naissance du cycle égalitaire et celle du monothéisme dans l'avènement de l'intolérance", "la barbarie à visage divin" et exaltés, au contraire, "les martyrs du paganisme" ("L'addition n'a pas été payée", éditorial de Robert de Herte, alias Alain de Benoist, dans Éléments 36, automne 1980). Pierre Vial, en particulier, est un antichrétien obsessionnel. Converti au paganisme par Pierre Gripari, lequel est l'auteur de nombreux ouvrages antichrétiens tels que L'histoire du méchant Dieu, il ne cesse de dénoncer "le fanatisme sectaire qui trouve son origine dans le monothéisme des religions du Livre" (Éléments 31, août 1980, p. 36), "la nature totalitaire du christianisme" (Éléments 36, automne 1980, p. 23), "la pseudo-christianisation des sociétés européennes" (Éléments 47, automne 1983, p. 47), auxquels il oppose "les forces élémentaires, les forces divines dans lesquelles baigne l'initié au cœur des forêts" (Éléments 57-58, printemps 1986, p. 46), etc. Comment les auteurs des Cahiers Barruel, qui se prétendent si avertis des dangers doctrinaux, ont-ils pu la main à une entreprise aussi suspecte, en compagnie de si acharnés ennemis du nom chrétien ? Nous ne trouvons pas de réponse satisfaisante. 2 Jean Vaquié LES MANIFESTES ROSICRUCIENS L'adjectif "rosicrucien" qualifie tout ce qui concerne la Rose-Croix. Et le substantif "rosicrucianisme" désigne la doctrine en usage dans la Rose-Croix. Mais qu'est-ce donc que cette mystérieuse et fameuse Rose-Croix ? Si l'on s'en tient à la simple emblématique, la Rose-Croix est l'association d'une rose et d'une croix. C'est une rose placée au centre d'une croix, originellement au centre d'une croix latine, par la suite au centre de toutes sortes de signes cruciformes. Quoi de plus chrétien que la rose et que la croix ? La rose est l'un des emblèmes de la Mère de Dieu, laquelle, dans les litanies qui lui sont consacrées, est saluée du nom de "Rose Mystique", avec le sens, simple et évident, de beauté cachée. Les éléments constitutifs de l'emblème rosicrucien sont donc d'origine chrétienne, cela ne fait aucun doute. Mais c'est l'association de ces deux éléments constitutifs qui a donné lieu à une nouvelle convention. Nouvelle convention qui est beaucoup moins chrétienne que les éléments constitutifs pris isolément. Or, de fait, la rose et la croix associées recouvrent toujours une intention de détournement du christianisme institutionnel. Historiquement la "rose-croix" a été choisie comme pavillon par une société de pensée dont nous allons voir les premières manifestations et dont le dynamisme est tout entier dirigé vers la réformation universelle, c'est à dire dans le sens du renversement des institutions historiques chrétiennes et dans le sens de leur remplacement par autre chose. Autre chose qu'il s'agit précisément d'élaborer. Le pavillon rosicrucien est chrétien dans ses apparences, mais la marchandise qu'il couvre ne l'est pas. Trois coups de clairons teutoniques ont brusquement annoncé, dans les premières années du XVIIè siècle, l'existence, que l'on soupçonnait vaguement d'ailleurs, de la Fraternité de la Rose-Croix. Ces trois coups de clairons, ce sont les trois Manifestes rosicruciens que nous allons étudier maintenant. Et s'ils prennent place dans notre enquête sur les doctrines révolutionnaires, c'est précisément parce qu'ils ont inauguré, sur un certain plan tout au moins, la phase de la réformation politique. La "Réformation" luthérienne avait été surtout religieuse. La "Réformation Universelle" qu'entreprennent bruyamment les frères de la Rose-Croix s'étend à la philosophie, à la science et à la politique des États. Examinons tout cela. Quels sont donc ces trois manifestes dont le ton fut si tonitruant ? Le premier s'intitule la Fama Fraternitatis et date de 1614. Le second est la Confessio Fraternitatis et il a été publié l'année suivante, 1615. Le troisième a pour titre Les Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz, édité en 1616. Pour situer dans le temps les Manifestes rosicruciens, il faut se souvenir qu'à l'époque de leur publication (1614- 1616), Luther était un homme du passé récent, mort en 1546 voilà 70 ans, tandis que Cromwel était un homme de l'avenir donc un homme encore inconnu, sa république devant dater de 1653, c'est à dire 37 ans plus tard. Voilà l'encadrement chronologique et événementiel des Manifestes que nous avons maintenant à analyser, sans plus tarder. * * * La fama fraternitatis d'abord, puisque c'est le premier en date. Nous sommes donc en 1614 dans le Wurtemberg, c'est-à-dire entre la province de Bade, qui couvre la Forêt-Noire, et le Royaume de Bavière. Et nous sommes à l'Université de Tübingen. Sur certaines éditions, le titre du premier Manifeste est gravé dans un médaillon entouré de guirlandes à la manière du XVIIè siècle commençant : fama fraternitatis ou confrérie du très louable ordre de la Rose-Croix. 1614. Il n'y a ni nom d'éditeur, ni nom de ville d'origine. Simplement la mention Würtemberg. Et il n'y a pas non plus de nom d'auteur. Mais, mis à part quelques suppositions qui furent rapidement abandonnées, on soupçonna unanimement Valentin Andrea d'être le rédacteur de la Fama. Ce Valentin Andrea était un jeune pasteur luthérien de moins de trente ans, très connu par ailleurs, parce que très dynamique, très remuant et même très aventureux. Fama est un mot latin qui signifie renommée, uploads/Litterature/ les-manifestes-rosicruciens-vaquie-jean.pdf

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