1 Plan : I- Présentation de l’enseignement II- Objectifs du cours III- Plan du
1 Plan : I- Présentation de l’enseignement II- Objectifs du cours III- Plan du cours IV- Bibliographie I- Présentation de l’enseignement Le phénomène des paralittératures se retrouve aux États-Unis, au Canada, en France, dans toute l’Europe, dans les pays industrialisés et même aujourd’hui en Afrique aussi. Le développement de ce type de littérature est si spectaculaire qu’il ne laisse plus indifférent le monde de littérature et de la critique, le monde universitaire et de la recherche. Liée aux littératures populaires, affublée souvent de qualificatifs péjoratifs, cette création littéraire connaît plus d’une appellation significative : contre-littérature, littérature marginale, littérature périphérique, littérature de bas étage, littérature populaire, littérature facile, littérature de grande consommation, littérature de supermarché, littérature de gare, paralittérature, etc. Considérées, à ses débuts, comme des "mauvais genres", de la mauvaise littérature, la paralittérature ou plutôt les paralittératures se sont imposées par leur "littérarité" ; c’est- à-dire, selon Roman Jakobson, « ce qui fait d’une œuvre donnée une œuvre littéraire » ; elles sont devenues des œuvres littéraires avec d’excellents romans et sont objet d’enseignement, d’étude et de recherche. Il s’agit par exemple du roman de science- fiction, du roman policier, (avec ses sous-catégories), du roman fantastique, du roman d’espionnage et du roman de Western, du roman sentimental avec le roman d’amour, le roman érotique, du roman-photo, du cinéroman, de la bande dessinée(BD), du roman historique, du roman rustique, du roman rural, du roman utopique, du roman dystopique, du roman uchronique, etc. II- Objectifs du cours Le cours « initiation aux paralittératures » est un cours d’initiation, un cours qui donne des outils théoriques pour analyser, étudier et apprécier les œuvres de paralittérature. Ce cours vise à faire connaître et apprécier les paralittératures, à l’étude de certains extraits. Ainsi, escompte-il susciter des intérêts pour les paralittératures et encourager des études de spécialité dans ce domaine. Au terme de ce cours, l’étudiant doit être capable de: -Expliquer la problématique générale de la paralittérature - Identifier les différents types de texte de paralittérature -Analyser les grands traits de certains textes de paralittérature -Interpréter un extrait de texte de paralittérature LES PARALITTÉRATURES 2 III- Contenu de l’enseignement INTRODUCTION CHAPITRE 1 : AUTOUR DE LA PARALITTÉRATURE 1-LA PARALITTERATURE ET SES DENOMINATIONS 2-QU’EST-CE QUE LA PARALITTÉRATURE ? 2-1. La série 2-2. La dominante 2-3. Le décor 2-4. Le contrat de lecture 2-5. Une nomenclature des paralittératures CHAPITRE2: LE ROMAN POLICIER 1-RAPPELS HISTORIQUES 2- TYPOLOGIE DU ROMAN POLICIER 2-1. Le roman à énigme, roman de détection 2-2. Le roman noir : CHAPITRE 3 : LE ROMAN EROTIQUE 1 L’EROTISME CHEZ LES ANCIENS 2-LES BIJOUX INDISCRETS DE DIDEROT (1748) 3. LA LITTERATURE AFRICAINE ET L’ECRITURE EROTIQUE 4-QUELQUES TRAITS D’UN ROMAN EROTIQUE 5-ELÉMENTS DE RHETORIQUE CONCLUSION 3 IV- Bibliographie indicative - ANGENOT Marc, Le Roman populaire, recherches en paralittérature, Montréal, Presses de l'Université du Québec, 1975. - ALLARD Yvon, Paralittératures, Montréal, Centrale des Bibliothèques, 1979. -BOILEAU-NARCEJAC, Le roman policier, Paris, Quatrige-PUF, 1975,127p -BOYER, Alain-Michel, La Paralittérature, Paris, PUF, 1992, 127 p. Que sais-je, n° 2673 -BOYER, Alain-Michel. Frontières du Littérature, Paris : 1995, 204p. http://www.lettres.univ-nantes.fr/editions/Boyer/Boyer.pdf -COUÉGNAS, Daniel. Introduction à la paralittérature, Paris: Le seuil, 1992, 200 p. -COULIBALY Adama, « Discours de la sexualité et postmodernisme littéraire africain », Revue Présence francophone, Revue internationale de langue et de Littérature, Sherbrooke, Québec, nº 65, pp.212-231. - DELEUSE Robert, Les maîtres du roman policier, Paris, Bordas, 1991, 254 p. -ECO, Umberto. De Superman au surhomme, Paris, Grasset, 1993. -THOVÉRON, Georges. Deux siècles de paralittératures, Liège : CEFAL, 1996, 576 p. -FONDANÈCHE, Daniel. Paralittératures, Paris : Vuibert, 2005, 732 p. -LANGLET Irène, La Science-fiction, Lecture et poétique d'un genre littéraire, Paris, Armand Colin, coll. « U Lettres », 2006. PEYRONIE André, « Littérature populaire et paralittérature », La Recherche en littérature générale et comparée. Paris. S.F.L.G.C. 1983. p. 173-178 et pp. 220-230. TODOROV (Tzvetan), « Typologie du roman policier», Poétique de la prose, Paris, Editions du Seuil, 1978, pp.9-19 Notre Librairie, N° 151, juillet-septembre, 2003, "sexualité et écriture" 4 INTRODUCTION Les typologies tentent une classification des œuvres selon des critères génériques, thématiques, littéraires ou autres…Mais l’histoire littéraire est jonchée d’exemples qui montrent qu’à certaines époques, des œuvres étaient considérées belles ou mauvaises selon leur conformité aux canons préétablis de l’époque. Or une constante de la littérature romanesque est que, très souvent, les œuvres d’exception, les chefs-d’œuvre se créent par un dépassement des canons fixés. A cette situation paradoxale s’ajoute le fait que le caractère réducteur de toute classification entraîne très souvent une vision dévalorisante de certains genres jugés mineurs. ‘’La république des lettres’’ aurait ainsi ses genres bourgeois et ‘’ses genres prolétaires’’. A l’intérieur même de ces genres, certains types s’imposent comme des dominants tandis que d’autres rougissent de leur minorité. Notre analyse ne s’inscrit nullement dans une vision réductrice encore moins dans une logique de jugement des classes et des sous-classes. Il s’agira plutôt de nous intéresser à des types, de voir leur évolution aux regards des productions de notre auteur, mais aussi leur traitement par la paralittérature. CHAPITRE I : AUTOUR DE LA PARALITTÉRATURE PROLEGOMENES Point de départ : les deux visions de la littérature : Le texte littéraire est le fruit d’un travail individuel sous le poids de l’inspiration (vision romantique). Il n’est pas soumis à l’impératif de la consommation (du marché). Sa qualité fait que le résultat échappe au temps, l’œuvre est alors intemporel… Le texte " littéraire" est soumis à la loi du marché, il peut provenir d’une demande, d’un cahier de charge. Il reposera ici sur des attentes déjà connus, il est de consommation immédiate… Tels sont, à grands traits, les deux visions qui s’affrontent. Les textes de paralittératures sont logés dans la seconde approche. 1-LA PARALITTERATURE ET SES DENOMINATIONS Les dénominations de la paralittérature retrace un peu l’histoire de cette discipline et situe les enjeux importants de la littérature qui se jouent. Reprenons à grands traits l’imposant rappel effectué par Alain-Michel BOYER dans Les Frontières du littéraire : une problématique où il s’agit, en définitive, de prendre en compte la grande masse de textes laissés sur le trottoir de la sanctification institutionnelle des auteurs et qui pourtant font partie du patrimoine des auteurs et souvent même des plus "sérieux" : Comment prendre en compte cette énorme masse de fiction sans lui imposer des critères réducteurs? « Certes, cette production que l'on désigne sous le vocable de "paralittérature", semble, au premier regard, n'exister comme telle, du moins de manière ostensible, que depuis deux siècles environ. Et les termes qui commencent à apparaître au cours de la première moitié du XIXe siècle montrent bien, déjà, que ces oeuvres représentaient un ensemble parfois difficilement saisissable, tout à fait disparate: le seul point commun que l'institution littéraire leur reconnaissait était leur prétendue absence de valeur esthétique et, en même temps, la dévalorisation qui frappait les auteurs (des 5 tâcherons) aussi bien que les lecteurs (qui ne se recrutaient, disait-on, que dans les classes inférieures de la société). C'est dire que le vocabulaire lui-même comporte des enjeux précis, puisqu'il traduit les contradictions de cette production, et que les champs d'application de ces termes ne se chevauchent pas totalement. Au cours de la deuxième décennie du XIXe siècle, ce sont les expressions comme "romans pour femmes de chambre" ou "romans pour portières" qui prédominent, puis, à partir des années trente du siècle, des expressions comme celles de "littérature à six sous", de littérature "mercantile" ou "industrielle" (adjectifs employés par Michelet, TOCQUEVILLE, George SAND). Quant à BALZAC, il range les oeuvres qu'il publie sous son pseudonyme de Horace de Saint-Aubin dans un secteur qu'il appelle plutôt "littérature marchande" (préface au Vicaire des Ardennes). Dans les années 1830 ou 1840, en France, les expressions se multiplient également dans le monde journalistique, ce qui atteste bien que cette période apparaît comme cruciale dans la délimitation de cette production. Un seul exemple: l'expression "littérature légère", employée par Alida de Savignac dans son article "Coup d'oeil sur la littérature légère depuis mai 1832 jusqu'en mai 1833", paru le 4 mai 1833, dans le Journal des femmes. Quant à l'expression "roman populaire", qui tendra à s'imposer, elle apparaît en 1823, dans un supplément de la Petite Bibliographie biographico-romancière ou dictionnaire des romanciers de Pigoreau, d'abord avec toutes les précautions d'usage: "II faut des romans populaires, si j'ose m'exprimer ainsi"; et le libraire poursuit en affirmant qu'il faut des romans "pour l'artisan dans sa boutique, pour la petite couturière dans son humble mansarde, pour la ravaudeuse dans son tonneau, il en faut pour les petits esprits". L'expression, toutefois, ne se répand qu'après 1849, lorsque l'éditeur Gustave Barba lance sa collection des "Romans populaires illustrés". Situation assez identique en Allemagne, où prévaut l'expression, parfois contestée, de Trivialliteratur (qui s'oppose à Hochliteratur, la "littérature pour l'élite", pour les "Happy Few"); mais il est intéressant de constater que, contrairement à un usage restrictif, le terme de "Literatur" désigne tout ce qui est écrit, et pas seulement les oeuvres reconnues. Trivialliteratur est une dénomination qui correspond à une certaine attitude en face de l'écrit, mais plus encore en face des uploads/Litterature/ les-paralitteratures-1.pdf
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- Publié le Mai 30, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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