Les Russes de la Société Métallurgique de Normandie (1919 – 1941) Mémoire de ma
Les Russes de la Société Métallurgique de Normandie (1919 – 1941) Mémoire de master de civilisation française Claude Rouget Département des langues et civilisations européennes Faculté des Lettres Mai 2014 Les Russes de la Société Métallurgique de Normandie (1919 – 1941) Claude Rouget *** Masteroppgave Europeiske og amerikanske studier, studieretning Frankrike Institutt for litteratur, områdestudier og europeiske språk Det humanistiske fakultet Universitetet i Oslo Vår 2014 *** Veileder : Svein Erling Lorås I Remerciements Ce mémoire de master n’aurait pas pu voir le jour – ou du moins aurait été largement moins intéres- sant à réaliser – sans le concours de nombreuses personnes et institutions que je veux remercier ici pour leur aimable collaboration. D’abord, mon intérêt pour l’histoire de l’immigration en général et celle des émigrés russes en particulier n’aurait jamais abouti à un mémoire de master de civilisation française sans le soutien et la grande confiance que mon directeur de mémoire Svein Erling Lorås m’a prodigués depuis près d’un an. Je lui suis très reconnaissant de m’avoir donné la possibilité de mener à bien ce travail et de m’avoir toujours laissé une grande liberté de manœuvre tant dans le choix des méthodes que dans la rédaction du produit final. Ses relectures attentives de mes différents chapitres ont permis d’éradiquer un bon nombre d’étourderies ainsi que d’améliorer la qualité de la langue et la précision du propos. Je souhaite ensuite rendre honneur aux dizaines de personnes rencontrées pendant mes séjours à Caen ainsi que celles avec qui je n’ai pu avoir qu’un contact téléphonique. Ce furent toujours pour moi – et j’espère que ce mémoire en garde des traces tangibles – des moments intenses d’écoute de récits passionnants, certains pleins d’humour, d’autres très émouvants. Beaucoup ont commencé par dire : « Vous savez, je n’ai pas grand-chose à raconter ! », ce qui en général se concrétisait par un enregistre- ment d’une heure avec une foule de détails nouveaux pour moi ! Je ne peux pas citer tous les noms de ceux qui ont bien voulu répondre à mes questions : je risquerai d’en oublier et ce serait injuste pour ceux qui seraient victimes de ma négligence involontaire. Mais je tiens à remercier particulièrement deux personnes que j’ai sollicitées plus que les autres et qui m’ont toujours répondu avec patience et beaucoup de gentillesse : Madame Véra Kirillova et Monsieur Nicolas Tchemitcheff. Enfin, un grand merci à Monsieur Vladimir Bykadoroff qui non seulement m’a donné de précieux renseignements au téléphone, mais m’a aussi envoyé des photos de scouts et d’enfants d’émigrés de Colombelles. Merci à Jacques Dauphin et François Lopez pour une présentation en profondeur de la SMN spécialement pour moi. Merci également à Gérard Prokop pour une visite guidée du Plateau (deux heures n’étaient pas trop!) et à Norbert Crespelle pour une excursion en voiture sur les emplacements des divers cantonnements SMN d’avant 1940, une excursion agrémentée de ses souvenirs d’enfant (français) grandi au cantonnement russe de 1937 à 1944. Enfin, merci à Maria Miniejew pour son aide patiente à la bibliothèque russe de Colombelles. Les spécialistes d’histoire et de sociologie régionale m’ont apporté une aide précieuse qui mérite d’être mentionnée. Je remercie Marc Pottier, Alain Leménorel, Pierre Coftier et Jean Ferrette pour II l’intérêt qu’ils ont porté à mon travail et pour nos échanges très enrichissants. Une mention spéciale pour Pierre Coftier qui m’a lancé à de nombreuses reprises sur des pistes fructueuses et dont j’ai particulièrement apprécié le soutien professionnel et l’aide amicale et efficace. Un mémoire comme celui-ci consiste en grande partie à (re)mettre en lumière des documents rangés sur des rayonnages et non touchés depuis des années, voire des décennies. Les nombreux bibliothécaires et archivistes que j’ai sollicités m’ont toujours apporté une aide professionnelle de haute qualité et un service très aimable. Certain(e)s sont allé(e)s bien au-delà de ce qu’on pouvait raisonnablement attendre de leur conscience professionnelle et ont trouvé pour moi des documents dont j’ignorais l’existence. Je leur exprime ici toute mon admiration. Je tiens à remercier spécialement les personnels des Archives départementales du Calvados, du Fonds normand de la bibliothèque municipale de Caen, de la bibliothèque universitaire et de la bibliothèque de l’UFR de langues vivantes étrangères à Caen. Un большой спасибо1 à madame Tatiana Gladkova, bibliothécaire à la BDIC à Nanterre et à la bibliothèque Tourgueniev à Paris. Enfin mes pensées reconnaissantes vont à tous les spécialistes qui ont donné une réponse – souvent très informative – à mes courriels : professeurs d’université, auteurs de livres, responsables d’associations, syndicalistes, etc. A la fin de ma première session de recherches à Caen, en octobre 2013, j’ai présenté les résultats provisoires de cette étude au cours de deux conférences, l’une pour le club d’espéranto d’Hérouville, l’autre pour l’association culturelle Davaï à Caen. Les réactions positives du public ont été un facteur important de motivation pour continuer ce travail. Merci à tous pour des commentaires encourageants. J’ose espérer que ce mémoire répondra à beaucoup des questions laissées alors en suspens. Enfin, je n’oublie pas toute l’aide logistique reçue à Caen, notamment des kamaradoj du club d’espéranto déjà cité et de son président Yves Nicolas que j’ai largement mis à contribution comme « secrétaire à distance ». Je terminerai par une personne qui a joué un rôle clé dans le démarrage de ce mémoire. Il s’agit de Nadejda Stettler, la dynamique présidente de l’association Davaï pour la promotion de la culture russe à Caen. C’est elle qui organisa une conférence sur l’émigration russe à Caen en décembre 2011 et qui, involontairement, éveilla ma curiosité pour les Russes de la SMN dont j’ignorais à l’époque jusqu’à l’existence. Ce fut un grand plaisir de pouvoir répondre positivement à sa demande de communication, en octobre 2013, sur mes premières découvertes devant les membres de l’association et d’autres personnes intéressées. Je sais que je peux compter sur elle pour faire connaître l’existence de ce mémoire aux petits-enfants de Russes de la SMN et à tous ceux qui s’intéressent à la culture russe en Normandie. 1 « Merci beaucoup » en russe (pron. «bolchoï spaciba») III Avant-propos Le but de ce mémoire n’est pas seulement d’obtenir un diplôme de master. Je dirais même que le diplôme est petit à petit presque devenu un effet secondaire de mon travail de recherche. En effet, au fur et à mesure de ma collecte d’informations et de l’intérêt porté par mes nombreux interlocuteurs à mon travail sur les Russes de la SMN, mon désir de contribuer à l’histoire locale s’est peu à peu affirmé. Il existe pour l’instant peu d’articles et encore moins d’ouvrages consacrés aux communautés étran- gères qui ont travaillé à la SMN, avec l’exception notable de Normands de tous pays de Marc Pottier. Ce mémoire ne compte pas rivaliser avec le très bon livre de Monsieur Pottier, qui a une perspective plus large que les Russes et la SMN. Je pense tout de même apporter ici des éléments nouveaux pour qui s’intéresse à l’histoire de la Société Métallurgique de Normandie et de ses ouvriers. Mais l’amateur d’histoire locale ou le petit-fils d’émigrés russes sont en droit de s’étonner : un mémoire sur les Russes de la SMN écrit par un étudiant de l’Université d’Oslo ? Le lecteur mérite une explication sur les motivations et les compétences de l’auteur de ces lignes. Ajoutons d’abord, avec un brin de provocation, encore plus de confusion ! Je n’ai aucune racine russe, je ne suis pas normand2 et aucun de mes parents proches ou lointains n’a mis les pieds à la SMN. L’idée de cette thématique ne m’a pas non plus été soufflée par mon directeur de mémoire, qui certes connaissait l’existence de la SMN, mais ne savait pas grand-chose sur les Russes qui y ont travaillé. D’où vient donc l’idée d’explorer cette page d’histoire locale ? Ma femme est russe, ce qui explique la majeure partie de ma motivation première pour cette communauté. Nous avons habité à Caen en 2011–2012 à une époque où je finissais une licence de civilisation russe dans mon université en Norvège. Dans le cadre d’un module dont le thème était laissé au libre choix de l’étudiant, j’avais choisi d’explorer quelle réalité se cachait derrière le cliché « émigrés russes en France = aristocrates devenus chauffeurs de taxi à Paris ». Ce mini-mémoire de 15 pages (écrit en norvégien) m’a mis l’eau à la bouche. Parallèlement, j’ai découvert, grâce à un séminaire de l’association pour la promotion de la culture russe Davaï en décembre 2011, qu’il existait une impor- tante communauté russe à Colombelles dans l’entre-deux-guerres. A la suite de ma licence de civilisation russe à l’Université de Tromsø, j’ai commencé un master de civilisation française à l’Université d’Oslo. J’ai parlé de mon travail sur les émigrés russes aux pro- fesseurs du département de langues et civilisations européennes et ils m’ont incité à poursuivre sur la même thématique, cette fois en français et non plus en norvégien. 2 La branche paternelle de ma famille est toutefois originaire du Pays de Caux et du Vexin normand. IV Voilà donc pourquoi je uploads/Litterature/ les-russes-de-la-socie-te-me-tallurgique-de-normandie-1919-1941.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Nov 23, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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