Le thème de l'arbre en poésie Groupement de textes et extraits de recueils pour

Le thème de l'arbre en poésie Groupement de textes et extraits de recueils pour une classe de 2de Document proposé par Christabel GRARE, IA-IPR de Lettres honoraire Première partie : groupement de textes Cézanne: les grands arbres Cézanne: vue de la Sainte Victoire INTRODUCTION GENERALE 1. Rappel BO spécial n°9 du 30/09/2010 (programmes de la classe de 2de) La poésie du XIXème au XXème siècle : du Romantisme au Surréalisme « L'objectif est de faire percevoir aux élèves la liaison intime entre le travail de la langue, une vision singulière du monde et l'expression des émotions. Le professeur amène les élèves à s'interroger sur les fonctions de la poésie et le rôle du poète. Il les rend sensibles aux liens qui unissent la poésie aux autres arts, à la musique et aux arts visuels notamment. Il leur fait comprendre, en partant des grands traits du romantisme et du surréalisme, l'évolution des formes poétiques du XIXème au XXème siècle.» Corpus : - Un recueil ou une partie substantielle d'un recueil de poèmes, en vers ou en prose, au choix du professeur. - Un ou deux groupements de textes permettant d'élargir et de structurer la culture littéraire des élèves, en les incitant à problématiser leur réflexion en relation avec l'objet d'étude concerné. On peut ainsi, en fonction du projet, intégrer à ces groupements des textes et des documents appartenant à d'autres genres ou à d'autres époques, jusqu'à nos jours. Ces ouvertures permettent de mieux faire percevoir les spécificités du siècle ou de situer le genre dans une histoire plus longue. 1 - En relation avec l'histoire des arts, un choix de textes et de documents permettant d'aborder, aux XIXème et XXème siècles, certains aspects de l'évolution de la peinture et des arts visuels, du romantisme au surréalisme.» 2. L’organisation d’un groupement de textes: - Un groupement de textes est toujours organisé en fonction d’un projet de lecture spécifique et présenté dans l’ordre des dates de parution, qui permettent de prendre en compte l’histoire littéraire, et la place du texte choisi dans l’œuvre de l’écrivain. Il ne suffit donc pas de juxtaposer des textes n’importe comment, ou selon des paramètres purement notionnels ou techniques (par exemple pour la poésie, la disposition typographique, les images ou les sonorités) sans s’intéresser au sens des textes proposés. - L’organisation choisie peut être d’ordre problématique et/ou thématique; elle doit permettre d’établir des liens précis entre les différents textes étudiés et, par comparaison (ressemblances ou différences) de faire progresser les élèves, dans la maîtrise de la lecture des textes poétiques étudiés. Un groupement de textes comporte généralement entre 4 et 6 textes, de façon à faciliter une progression dans les apprentissages. C’est cette organisation qui préside à la présentation des corpus proposés pour les épreuves écrites des EAF. 3. Choix du groupement et des poèmes: - Pour mettre en relief aussi efficacement que possible une forme d’«évolution» dans l’écriture poétique, il est préférable de choisir des poèmes qui présentent une même thématique. Le thème de l’arbre a été choisi car il permet d’une part d’aborder les représentations que les poètes proposent de la nature («une vision singulière du monde», «l’expression des émotions»), d’autre part la façon dont ils s’inscrivent personnellement (ou inscrivent plus généralement l’homme) dans cette nature («les fonctions de la poésie», «le rôle du poète»). Il est fréquent également que l’arbre symbolise l’homme lui-même. La dimension hautement symbolique de l’arbre (voir Les structures anthropologiques de l’imaginaire de G. Durand et Le dictionnaire des symboles de J. Chevalier et A. Gheerbrant) en fait un thème qui permet de dépasser d'emblée la simple dimension descriptive de ce type de poèmes. - Ce groupement thématique, qui est diachronique, permet aussi d’éviter un cadrage purement technique et une approche historique trop sommaire (rappelons qu’Aragon et Bosquet utilisent encore le sonnet, Jaccottet et Norge des rimes), pour intégrer une vision du monde et de l’homme, qui caractérise plus précisément les différents mouvements littéraires, et commande plus sûrement les choix formels effectués par les poètes. Rappelons que l’histoire littéraire est au service des textes étudiés et ne doit pas faire l’objet d’un enseignement théorique totalement déconnecté des œuvres choisies. Ce groupement a été conçu également de façon à aborder des formes d’écriture très variées. - Certains poèmes peuvent être lus d’une façon cursive, d’autres (au minimum 3 ou 4) doivent faire l’objet d’une lecture analytique. Par ailleurs, tous les poèmes sont donnés dans leur intégralité, de façon à mettre en évidence leur structure générale. Mais ils peuvent être travaillés, notamment pour ceux qui sont très longs (Ronsard et Lamartine), en conjuguant lecture cursive (pour les parties encadrant les extraits significatifs choisis pour une analyse détaillée) et lecture analytique 2 d’un passage plus court choisi pour son intérêt particulier, et qui forme une unité de sens. Une lecture analytique ne peut pas porter sur un extrait trop long. Dans tous les cas, les passages qui présentent une unité de sens et un intérêt particulier sont indiqués dans le texte en caractère gras. Le groupement, plus important que le strict nécessaire, permet également d'opérer des choix personnels: on peut laisser de côté un ou deux poèmes (par exemple Ronsard, Lamartine ou encore Chateaubriand) tout en respectant la progression historique et littéraire. - Les démarches proposées comprennent d’une part la lecture analytique proprement dite, d’autre part les apprentissages liés au commentaire, dans le cadre d’une préparation progressive aux épreuves des EAF. Elles comprennent également une préparation à la question sur un corpus et à la question qui organise l'épreuve orale. Elles doivent bien sûr être mises en cohérence avec le projet annuel de chacun, et la place qu’y occupe la poésie. Les propositions faites dans ce document sont liées à l’exploitation de ce groupement de textes plutôt au cours du premier trimestre. Dans tous les cas, elles sont à retravailler et à adapter par les professeurs, en fonction de leurs propres progressions et des apprentissages de leurs élèves. - Les élèves pratiquent la lecture analytique de poèmes depuis la 6ème (il est d’ailleurs conseillé à tous les professeurs de connaître précisément non seulement les programmes des classes qu’ils ont en charge, mais aussi ceux des classes précédentes) : il est totalement inutile, en début de 2de, de perdre du temps à réviser, d’une façon théorique, des notions poétiques et à énumérer un nombre conséquent de figures ou procédés de style, totalement déconnectés de toute lecture et de toute forme d’interprétation. Ces pratiques pédagogiques ont généralement pour effet de dissuader les élèves de lire de la poésie, ressentie comme étant obscure et incompréhensible. Par ailleurs, elles présentent l’inconvénient majeur de leur faire croire que s’ils maîtrisent de simples définitions, ils seront capables de lire, de comprendre et d’apprécier des textes littéraires. Or ce sont de simples outils qui doivent rester au service de la lecture, et leur exploitation est à développer à travers l’analyse des textes choisis. Il faut également se défier des questionnaires proposés par les manuels, qui reposent souvent sur des approches stéréotypées (l’énonciation, les champs lexicaux, etc.) et/ou sur des relevés de procédés, sans présenter le moindre projet de lecture. Ils ont également le défaut essentiel d’éviter la confrontation directe avec les textes littéraires qui constitue l’acte même de lire, et de ne laisser aucune place aux réactions spontanées des élèves, dont il ne faut jamais sous-estimer les capacités de compréhension et d’interprétation. - Il est également indispensable, pour cet objet d’étude comme pour tous les autres, que les équipes de professeurs se réunissent pour établir les listes des poèmes et des recueils (ou sections de recueils) qu’ils envisagent d’étudier, pour éviter des redondances d’un niveau à l’autre, voire des répétitions inutiles : la littérature poétique française est suffisamment riche pour élargir la palette des choix possibles. - Le groupement et les extraits de recueils s’accompagnent de quelques textes complémentaires, notamment théoriques, qui permettent de mieux éclairer les différents poèmes choisis: ils sont à lire en classe sous la forme d’une lecture cursive (qui n’est pas une simple lecture faite à la maison par les élèves) de façon à en assurer et en vérifier la compréhension. Mais il s’agit parfois de sources ou de variantes, destinées à compléter l’étude du groupement. Le professeur est tout à fait libre de les 3 exploiter (ou pas) avec les élèves. Pour faciliter son travail, les passages plus importants sont indiqués en rouge. - Figurent également, en annexe 2, un très large choix de documents iconographiques sur le thème de l’arbre qui occupe, dans la peinture, une place importante dans la représentation des paysages et de la nature en général. Ils permettent d’intégrer utilement l’histoire des arts, et d’étudier les relations possibles entre la poésie et la peinture, dans la représentation artistique de la réalité. Les professeurs pourront choisir quelques tableaux et/ou peintres qu’ils préfèrent, à analyser au cours d’une ou deux séances dans la séquence. 4 I. Corpus proposé: Groupement de textes (1ère séquence) Poème 1: RONSARD, «Contre les bûcherons de la forêt de Gastine», Elégies, 1565 (lecture cursive) Poème 2: CHATEAUBRIAND, «La forêt», Tableaux de uploads/Litterature/ lethemedelarbreenpoesie2de.pdf

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