Nancy Leigh DeMoss Choisir le pardon Nancy Leigh DeMoss Choisir le pardon Titre
Nancy Leigh DeMoss Choisir le pardon Nancy Leigh DeMoss Choisir le pardon Titre original en anglais: Choosing Forgiveness Publié par Moody Publishers 820 N. LaSalle Blvd Chicago, IL 60610 Etats-Unis © 2006 by Nancy Leigh DeMoss Traduit avec permission Les textes bibliques sont tirés de la version Segond 21 Traduction: Suzanne Baltazard © et édition: La Maison de la Bible, 2009 BP 151, Chemin de Praz-Roussy 4bis CH-1032 Romanel-sur-Lausanne E-mail: info@bible.ch Internet: www.maisonbible.net ISBN 978-2-8260-3513-8 Imprimé en UE Table des matières Remerciements ..................................................................... 9 Préface .................................................................................. 13 Introduction . ........................................................................... 17 1. Avancer malgré la blessure . .............................................. 29 2. Les conséquences de notre refus ..................................... 47 3. Le pardon est une promesse . ............................................ 69 4. Pour l’amour de Christ . ...................................................... 87 5. L’art du pardon .................................................................. 105 6. En colère contre Dieu . ....................................................... 125 7. Vrai pardon ou faux pardon? . ............................................ 145 8. La puissance de la grâce .................................................. 165 Conclusion . ............................................................................ 181 29 Chapitre 1 Avancer malgré la blessure On parle avec désinvolture du pardon lorsqu’on n’a jamais été blessé, mais une fois blessé, on sait que, sans Dieu, nul ne peut pardonner à son prochain. Oswald Chambers U n jour, alors que je travaillais à la rédaction de ce livre, un ami m’a dit: «Je ne me sens pas vraiment concerné par ce sujet; en fait, je n’ai pas de problèmes d’amertume ou de ran- cœur.» Même si c’est sans doute vrai pour certains, j’en suis venue à croire que le refus de pardonner est un problème tout à fait réel pour la plupart des gens, qu’ils en soient conscients ou non. Nous avons presque tous à pardonner à quelqu’un (si ce n’est pas à plusieurs personnes). C’est une réalité que je ne cesse de constater. Durant de nombreuses années, à chaque fois que j’ai donné une confé- rence sur ce sujet et que j’ai parlé du pardon selon l’Ecriture, j’ai posé à mon auditoire cette même question: «Qui, parmi vous a l’honnêteté d’admettre qu’il y a, dans son cœur, des racines d’amertume, et qu’il existe une ou plusieurs personnes à qui il/ elle n’a pas encore pardonné?» Choisir le pardon 30 J’ai sollicité la réponse de dizaines de milliers de personnes, y compris de chrétiens de longue date, d’animateurs de groupes bibliques et de missionnaires. Peu importe le contexte ou l’audi- toire, dans pratiquement tous les cas, entre 80 et 95% des mains se levaient. Cela m’affecte encore profondément de penser qu’une large majorité des croyants qui viennent à l’église dimanche après di- manche (ou qui, découragés, ne fréquentent plus aucune as- semblée et restent chez eux) ont au moins une racine – pour ne pas dire une forêt entière – d’amertume dans leur cœur. Dans de nombreux cas, derrière ces mains levées se trou- vaient des cœurs encore blessés, qui continuaient à saigner, à souffrir, à entendre les paroles qu’on leur avait dites et à repen- ser aux torts qu’on leur avait faits; des cœurs qui avaient bien du mal à se remettre. Dans d’autres cas, les mains représentaient des cœurs anesthésiés; ils étaient devenus indifférents, dressant peut-être des murs autour d’eux pour prévenir toute nouvelle blessure. Peu importe l’histoire de ces personnes, je suis convaincue que les chrétiens qui nourrissent de la rancœur ne font pas figure d’exception; ils sont même devenus la norme. Sans doute ont-ils appris à «vivre avec», à la supporter. Certains la dissimulent par le rire, d’autres l’étouffent par toutes sortes d’activités. Mais, s’ils sont honnêtes avec eux-mêmes et avec Dieu, ils savent qu’ils ne sont pas libres. Même si, j’en suis consciente, il existe d’autres livres et étu- des sur le sujet, je continue à voir cette marée de mains levées: des personnes comme vous et moi. Je ne peux m’empêcher de repenser à ces regards que j’ai observés et à ces histoires que j’ai écoutées, jaillissant de ces cœurs blasés et tourmentés. Mais je me souviens aussi – et c’est le plus important – de ces vies qui ont été transformées, dès l’instant où les murs ont été renversés, où ces personnes ont choisi la voie du pardon et ont pu quitter la prison de la douleur et de l’amertume. 31 Avancer malgré la blessure Reconnaître la souffrance Il est impossible de parler du pardon sans avoir auparavant re- connu la réalité de la souffrance. Si nous n’avions jamais été blessés, nous n’aurions rien à pardonner. Mais la vérité, c’est que nous sommes une génération de per- sonnes blessées. Et les gens qui ont mal ont tendance à faire mal à leur tour. (Sans doute avez-vous déjà entendu dire que l’animal le plus dangereux de la forêt est celui qui a été blessé.) Il suffit de regarder la violence aveugle et le désordre qui rè- gnent autour de nous: la fureur de certains automobilistes, ou ces jeunes qui surgissent dans les écoles, armés de mitraillettes, et qui tirent sur tout le monde. D’où cela vient-il? Très souvent, cette haine, cet esprit de vengeance et cette violence sont le fruit d’une souffrance profondément enracinée dans le cœur et d’une amertume qui a été nourrie et entretenue. Qu’évoque pour vous cette notion de souffrance, de peine, de douleur intérieure? Peut-être avez-vous été victime d’abus sexuels durant votre enfance. Peut-être est-ce un frère ou un proche, ou même votre père, qui a profité de vous pour combler, de façon perverse, un manque dans son propre cœur. Peut-être cela vous a-t-il poussé dans une vie de débauche sexuelle qui, aujourd’hui encore, vous remplit de colère, de remords et d’un sentiment de culpabilité. Ou peut-être l’abus n’était-il pas physique, mais émotionnel. Peut-être avez-vous souffert sous la coupe d’une personne ma- nipulatrice. Les problèmes que vous avez rencontrés dans vo- tre famille étaient peut-être tels que, depuis lors, presque toutes vos relations avec les autres sont extrêmement compliquées. Et vous n’avez jamais cessé d’accuser votre mère, votre père ou vos grands-parents – bref, quelqu’un – de vous avoir donné un si misérable départ dans la vie. Ou peut-être votre mari se montre-t-il distant et froid, peut- être ses priorités n’ont-elles jamais vraiment concordé avec les Choisir le pardon 32 vôtres et peut-être oublie-t-il ou ignore-t-il régulièrement ce qui a de l’importance pour vous. Peut-être votre souffrance est-elle due à un frère ou une sœur qui, autrefois, vous a fait des histoires pour des choses qui n’avaient pas nécessairement d’importance. Maintenant que vous êtes adulte, vos relations avec lui/elle s’en trouvent tendues et superficielles, transformant presque toutes les vacances ou réunions de famille en de pénibles cor- vées et en de nouvelles occasions de se disputer et d’essuyer des injures. Peut-être avez-vous, depuis peu, un nouveau chef qui vous a dévalorisé et mis à dos vos collègues. Peut-être votre fille a-t-elle épousé un homme qui l’a fait souffrir ou qui a empoisonné vos relations avec vos petits-enfants. Ou, peut-être en- core, un pasteur a-t-il trahi votre confiance et celle de toute votre assemblée en ayant une liaison adultère, faisant de votre église le théâtre d’un feuilleton populaire plutôt qu’un endroit servant à glorifier Dieu. Ou peut-être s’agit-il de cette femme qui a séduit votre époux et l’a détourné de vous, laissant la rage et le ressentiment em- poisonner vos pensées, vos comportements et toute votre vie quotidienne. Et, si ce n’est rien de tout cela, c’est en tout cas quelque chose… ou quelqu’un. Cette situation et son flot d’émotions ressurgissent dans votre mémoire avec une douloureuse fré- quence, envahissant votre esprit. Vous en avez le cœur noué en permanence, comme si vous étiez toujours en guerre, étant sans cesse sur vos gardes contre un éventuel assaut de ces sentiments douloureux. Votre vie de prière et d’adoration, délicieuse et bienfaisante, qui caractérisait votre relation avec Dieu autrefois, en a été in- terrompue. Cela vous manque. Dieu vous manque. C’est un peu Ce vilain reste de douleur est-il vraiment votre destin? Et si l’on vous disait qu’il n’en est pas ainsi, le croiriez-vous? 33 Avancer malgré la blessure comme si vous deviez assumer chaque journée avec de la fiè- vre, voire même avec beaucoup de fièvre! Désormais, plus rien n’est «normal» dans votre vie. La question est de savoir si ces blessures – passées ou présentes – sont en droit de décider de ce que vous êtes aujourd’hui, du but que vous voulez atteindre et de la manière dont vous y parviendrez. Ce vilain reste de douleur est-il vrai- ment votre destin? Et si l’on vous disait qu’il n’en est pas ainsi, le croiriez-vous? Que faire? Ces situations qui exigent de nous le pardon nous touchent en général là où nous avons vraiment mal. Le plus souvent, elles arrivent sans crier gare, sans que nous ayons pu nous y préparer. Et même si d’autres autour de nous ont vécu des expériences semblables, elles soulèvent en nous bien des questions difficiles. Que faisons-nous, par exemple, si ce problème n’est pas juste une vieille blessure qui appartient au passé, mais une plaie sans cesse ré-ouverte, sans cesse alimentée par de nouvelles blessures? Comment s’en uploads/Litterature/ pardon-mb3513-extrait 1 .pdf
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- Publié le Jul 06, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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