1 Séquence 2 – FR20 Séquence 2 Évolution de la critique sociale, du XVIIe siècl

1 Séquence 2 – FR20 Séquence 2 Évolution de la critique sociale, du XVIIe siècle au XVIIIe siècle Sommaire Introduction 1. À la découverte des genres de l’éloquence Fiche méthode : Convaincre et persuader Corrigés des exercices 2.  La critique sociale au temps du classicisme Fiche méthode : Types de textes et formes de discours Fiche méthode : Les genres littéraires Corrigés des exercices 3.  « Bas les masques » : la satire du pouvoir à l’époque des Lumières Corrigés des exercices 4. Le combat contre l’obscurantisme Fiche méthode : Les registres satirique, polémique et oratoire Corrigés des exercices © Cned – Académie en ligne 2 Séquence 2 – FR20 Objectifs & parcours d’étude •  Voir comment romans et nou- velles s’inscrivent dans le mou- vement littéraire et culturel du réalisme •  Donner des repères dans l’his- toire de ces genres •  Faire apparaître les caractéris- tiques de ces genres narratifs •  Apprendre à expliquer le texte narratif Objectifs •  Un groupement de textes du XVIIe siècle au XVIIIe siècle •  Une lecture cursive : L’af- faire du chevalier de La Barre, Voltaire Textes et œuvres Genres et formes de l’argumentation, du XVIIe siècle au XVIIIe siècle Objets d’étude A.  Évolution de la critique sociale B.  Présentation de la séquence Introduction À la découverte des genres de l’éloquence Fiche méthode :  Convaincre et persuader Corrigés des exercices Chapitre 1 La critique sociale au temps du classicisme A.  L’art du récit au service de la critique sociale Texte 1  La Fontaine, Fables « Le Singe et le Léopard » B.  La satire au théâtre Texte 2  Molière, Tartuffe Fiches méthode :  Types de textes et formes de discours Les genres littéraires Corrigés des exercices Chapitre 2 « Bas les masques » : la satire du pouvoir à l’époque des Lumières A.  La critique politique et religieuse Texte 3  Montesquieu, Lettres Persanes B.  Entraînement à l’écrit : la dissertation (1) Corrigés des exercices Chapitre 3 Le combat contre l’obscurantisme Point histoire littéraire : la philosophie des Lumières A. Une arme : la littérature polémique Texte 4  Voltaire, Candide B.  La persuasion par le registre oratoire Texte 5  Voltaire, « Prière à Dieu » C.  Entraînement à l’écrit : la dissertation (2) Fiche méthode :  Les registres satirique, polémique et oratoire Lecture cursive :  Voltaire et l’affaire du chevalier de la Barre Bilan :  Entraînement à l’écrit : rédaction guidée d’une dissertation (3) Corrigés des exercices Chapitre 4 © Cned – Académie en ligne 3 Séquence 2 – FR20 Introduction L’éloquence est l’art de bien par- ler : c’est elle qui rend un discours ou un orateur persuasif. Cette capa- cité de persuader et de convaincre, qui pousse l’auditeur ou le lecteur à adhérer aux propos de l’auteur ou de l’orateur, peut être mise au ser- vice de causes ou d’engagements dont les enjeux varient selon les époques. Bien souvent, les écri- vains réagissent à des faits de société ou à un état général de la société qui les choquent, les révoltent, et les incitent à les dénoncer. Évolution de la critique sociale La critique sociale dans les œuvres littéraires n’est pas nouvelle dans l’histoire de la littérature. Notre séquence se concentrera cependant sur deux siècles, les XVIIe et XVIIIe siècles, qui ont vu nombre d’écrivains prendre la plume – et souvent également, des risques ! – pour dénoncer tantôt des comportements aberrants ou dangereux, tantôt des travers de la société toute entière, tantôt enfin des excès des pouvoirs politique et religieux. La figure de l’écrivain s’affirme peu à peu, et l’auteur tend à devenir un des porte-parole de son époque, surtout au XVIIIe siècle, dit des Lumières, qui est le siècle par excellence de la contestation. Nous verrons, à travers un corpus de cinq textes de La Fontaine, Molière, Montesquieu et Voltaire, comment la critique sociale évolue au long de ces deux siècles. Nous verrons également quels sont les genres littéraires qui ont été employés – car il est bien entendu qu’une attaque frontale et directe, au temps de la Monarchie absolue, n’est pas envisageable ! La critique se fera donc souvent indirecte… Nous aborderons enfin, au fil des textes, les divers procédés de l’éloquence évoquée plus haut. A C’est donc ce thème de la critique sociale que nous aborderons à travers cette séquence, afin de com- prendre quels sont les procédés littéraires qui sont à la disposition des auteurs dans leurs combats, et comment ils ont recours à l’éloquence précédemment évoquée pour « mettre le lecteur de leur côté ». Objectifs de la séquence © Cned – Académie en ligne 4 Séquence 2 – FR20 Présentation de la séquence Un chapitre de découverte et trois grandes parties vous présenteront successivement : les différents genres de l’éloquence ; la critique so- ciale au temps du classicisme, qui s’exprime entre autres par le récit (ici une fable) et au théâtre ; la satire du pouvoir et de la religion au temps des Lumières ; et le recours aux textes polémiques et oratoires comme arme contre l’obscurantisme. Les textes vous permettront de saisir les différences entre divers registres employés dans les textes argumentatifs - polémique, satirique, oratoire -, et de travailler sur la distinction entre « convaincre » et « persuader ». Trois fiches méthode vous sont fournies au cours de la séquence sur ces thèmes, auxquelles vous pouvez vous référer à tout moment, ainsi qu’une quatrième sur le siècle des Lumières. Plusieurs lectures vous seront proposées en plus des textes étudiés en lecture analytique dans les exercices autocorrectifs, ainsi que des ana- lyses d’images. Dans l’optique de la préparation à l’épreuve anticipée de français, un exercice autocorrigé vous orientera peu à peu vers la dissertation. Vous aurez enfin à lire en lecture cursive intégrale L’affaire du chevalier de la Barre de Voltaire, en édition Folio (n° 4848), que vous devez donc penser à vous procurer dès maintenant. N’hésitez pas à en commencer la lecture rapidement. Cette lecture sera accompagnée par un question- naire de compréhension. B © Cned – Académie en ligne 5 Séquence 2 – FR20 Chapitre 1 À la découverte des genres de l’éloquence L’éloquence est l’art de bien parler, de persuader par la parole (du latin, eloquentia : facilité à s’exprimer, éloquence, talent de la parole). Être éloquent implique de maîtriser la rhétorique et ses subtilités. La rhétorique est quant à elle l’art de dire quelque chose à quelqu’un, l’art d’agir par la parole sur les opinions, les émotions, les décisions de l’inter- locuteur. Venant du grec ancien rhêtorikê (technique, art oratoire), elle est aussi la discipline qui prépare à l’exercice de cet art, en apprenant à com- poser des discours appropriés à leurs fins. Elle constitue donc l’outil de l’éloquence. Il arrive que les deux termes soient employés l’un pour l’autre. Document Définition de la rhétorique I. La rhétorique est la faculté de considérer, pour chaque question, ce qui peut être propre à persuader. Ceci n’est le fait d’aucun autre art, car chacun des autres arts instruit et impose la croyance en ce qui concerne son objet : par exemple, la médecine, en ce qui concerne la santé et la maladie ; la géométrie, en ce qui concerne les conditions diverses des grandeurs ; l’arithmétique, en ce qui touche aux nombres, et ainsi de tous les autres arts et de toutes les autres sciences. La rhétorique semble, sur la question donnée, pouvoir considérer, en quelque sorte, ce qui est propre à persuader. Aristote, Rhétorique, chapitre II. De nombreux auteurs et philosophes se sont penchés depuis l’Antiquité sur la rhétorique et ses procédés, dans le but d’acquérir cette puissance du verbe – une arme parfois redoutable, n’oubliez pas qu’une argumen- tation bien menée et convaincante peut avoir une influence décisive ! Parmi ces auteurs, on retrouve les noms d’auteurs grecs comme Démos- thène (384-322 avant J.-C.), Isocrate (436-322 avant J.-C.) et Aristote (384-322 avant J.-C.), ou romains comme Cicéron (106-43 avant J. -C.) ont rédigé des traités de rhétorique (De Oratore, sur l’art oratoire, et du Brutus, brève histoire de l’art oratoire romain), ou Quintilien (35-95 après J.-C.), L’art oratoire. Ils ont défini les procédés auxquels il faut avoir recours pour construire un texte convaincant.  Il y a ainsi trois « facultés » à mettre en œuvre : E  l’invention (inventio), c’est-à-dire la capacité d’invention, celle là même qu’on vous demande dans l’écriture d’invention : il s’agit de trouver quoi dire, un sujet, et des arguments pour soutenir son propos. Définitions © Cned – Académie en ligne 6 Séquence 2 – FR20 E  la disposition (dispositio), c’est-à-dire l’art d’organiser son texte : il s’agit de savoir comment disposer dans un ordre adapté la thèse, les arguments… Bref, d’agencer les idées précédemment trouvées. Nos dissertations en trois parties (thèse, antithèse, synthèse) sont les héri- tières de cette « disposition ». E  l’élocution (elocutio), c’est-à-dire la capacité à arranger le style pour uploads/Litterature/ litterature-college-lycee.pdf

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