Université Paris 1 Panthéon Sorbonne Maxime Juillet 2007 Maître de mémoire : M.

Université Paris 1 Panthéon Sorbonne Maxime Juillet 2007 Maître de mémoire : M. Patrice Vol Reverse logistics : la viabilité passe t’elle par la rentabilité ? Mémoire de fin d’études 2 3 Sommaire Sommaire ................................................................................................................... 3 Remerciements .......................................................................................................... 5 Introduction............................................................................................................... 6 I : Concept et champ de la Reverse Logistics........................................... 8 1 Objectifs et enjeux de la RL .............................................................................. 8 A-Cadre général.................................................................................................. 8 B-Une première réflexion sur la nécessité d’une RL : un lien avec les théories économiques ....................................................................................................... 9 C-La théorie des parties prenantes ................................................................... 10 D-Courbe de Hubbert ........................................................................................ 11 E-La reverse logistics : un élément indispensable du développement durable . 12 F-Éco conception des produits et de la supply Chain........................................ 14 2 Définition et champ d’action de la Reverse Logistics .................................. 15 A-Définitions...................................................................................................... 15 B-RL et réglementation...................................................................................... 17 C-Importance de la RL ...................................................................................... 23 D-La complexité de la RL .................................................................................. 24 E-Les acteurs concernés................................................................................... 26 II : La gestion des retours............................................................................... 38 1 Données clefs.................................................................................................. 39 A-Les éco-organismes....................................................................................... 39 B-Exemples d’Eco-organismes et leurs filières ................................................. 40 2 Le cycle de retour des produits...................................................................... 44 A-Le Gatekeeping.............................................................................................. 45 B-Réduire le cycle de retour et de reconditionnement....................................... 47 C-Mettre sur pied un système informatique adapté aux retours........................ 47 D-Organiser et centraliser les activités des centres de traitement..................... 49 E- Développer une politique de zero retour....................................................... 51 F-Remanufacturer et réhabiliter......................................................................... 52 G-Recouvrer la valeur des actifs dans la chaîne de retour................................ 52 H-Externaliser.................................................................................................... 53 Les activités opérationnelles ............................................................................. 54 3 Gérer les flux et les coûts ............................................................................... 55 A- Les coûts associés à la reverse logistics : .................................................... 56 B- Le financement des filières ........................................................................... 58 C- Une massification des flux par une meilleure organisation en filière et une limitation du nombre de prestataires.................................................................. 61 D- La massification des flux .............................................................................. 62 4 III : Les différentes stratégies de Reverse Logistics............................. 65 1- Enjeux des retours.......................................................................................... 67 A-Les raisons des inefficacités des retours........................................................... 68 2 Les Best practises ........................................................................................... 68 A- Retours « fin de vie »................................................................................... 73 B-Retours commerciaux.................................................................................... 74 C- Retours de garantie ...................................................................................... 74 D- En cours de production................................................................................. 75 E- Packagings ................................................................................................... 75 F- Le cas particulier des rappels de produits..................................................... 76 3 Stratégies de valorisation de la reverse logistics :....................................... 77 A-Venteprivee.com............................................................................................ 77 B- M.P.O............................................................................................................ 79 C- Nespresso .................................................................................................... 84 D- Darty............................................................................................................. 85 Conclusion................................................................................................................ 89 5 Remerciements Monsieur Patrice Vol, maître de conférence à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne et maître de ce mémoire, pour m’avoir suivi tout au long de mon mémoire, pour m’avoir fourni de précieux conseils afin de le mener à terme et pour sa disponibilité. Mademoiselle Audrey Bernal, Monsieur Xavier D’Estais et Monsieur Christophe Dauzac de la société MPO pour les informations qu’ils m’ont fourni sur les pratiques de reverse logistics dans le secteur du « home entertainment » et pour les échanges ayant alimenté mon raisonnement. Monsieur Alexandre Boudignon, directeur logistique de la société Vente-Privee.com SA pour avoir répondu à mes questions téléphoniques. Monsieur Nicolas Gueissaz de la société Nespresso pour avoir bien voulu répondre à mes questions par mail L’ensemble des professeurs du Master Logistique de la Sorbonne ainsi que la 9ème promotion pour leur soutien, leur sympathie et leur disponibilité. 6 Introduction Domaine de recherche récent, parfois incompris et souvent mal maîtrisé, la reverse logistics est aujourd’hui au centre de l’organisation de la supply chain. Or dans un monde aux ressources limitées et au niveau élevé de consommation, où les cycles de vie sont réduits et les exigences des clients toujours plus grandes, la reverse logistics trouve une place de choix. Autant l’optique de développement durable que les législations consuméristes poussent les entreprises à sortir de cette économie à sens unique. C’est dans cet environnement que certaines entreprises cherchent des opportunités pour combiner la responsabilité environnementale et la réponse adéquate aux problèmes du client avec des bénéfices financiers, apportés par de nouvelles activités et une valeur ajoutée jusqu’alors inexploitées. En effet la recherche sur le recouvrement de valeur sur les produits s’est souvent concentrée sur les aspects d’ingénierie, de conception ou de marketing et l’aspect logistique a parfois été négligé. Or le retour des produits du client vers l’entreprise présente un potentiel. Plus ce potentiel offre une rentabilité et plus il se développe et plus il permettra aux notions de développement durable, de satisfaction du client et à la notion même de reverse logistics de se viabiliser. La reverse logistics représente le processus de retour de marchandises du point d’utilisation jusqu’au point d’origine. Son importance devient grandissante notamment avec le développement du commerce électronique et de la législation sur le traitement des déchets. Or le caractère imprévisible des retours associé aux difficultés qu’ont les acteurs de la logistique inversée à massifier les flux et à interagir ensemble, les retours arrivants souvent non identifiés et la lenteur des cycles de traitements sont autant d’obstacles à la rentabilité de la logistique inversée. 7 Réfléchir sur ces enjeux revient à se poser la question suivante : Reverse logistics : la viabilité passe t’elle par la rentabilité ? Répondre à cette interrogation revient à se pencher sur le concept et le champ de la reverse logistics, à examiner quels sont les pratiques et coûts de la gestion des retours à prendre en compte dans ce contexte, et enfin quels buts et quelles stratégies elle vise à atteindre, et comment. 8 I : Concept et champ de la Reverse Logistics 1 Objectifs et enjeux de la RL A-Cadre général La reverse logistics est une activité récente bien que les premières recherches sur le sujet remontent à une vingtaine d’année aux USA. Si elle répondait essentiellement à des problématiques environnementales à ses débuts, son champ d’application s’est élargi au fil des ans jusqu’à représenter une activité à part entière du supply chain management associé à un impact économique non négligeable. Son importance promet de grandir étant donné le développement du commerce électronique qui engendre des retours nombreux et complexes, le management environnemental et la législation qui imposent une supply chain plus respectueuse de l’environnement ainsi que des taux de recyclage imposés toujours croissants. Le Council of Logistics Management a récemment proposé une définition qui fait référence dans plusieurs secteurs industriels qui en font désormais un enjeu stratégique primordial puisqu’ elle présente de manière générale la reverse logistics comme un « processus efficient de planification, de mise en oeuvre et de contrôle des flux de marchandises, d’encours, de produits finis, du point de consommation jusqu’au point d’origine et de l’information relative aux flux. ». Le vocabulaire reste varié dans le domaine : reverse logistics, logistique inversée, logistique à rebours ou encore rétrologistique… On peut dénombrer trois activités au sein de la reverse logistics: le retour des invendus, le retour des SAV et la gestion des produits en fin de vie. La 1ère activité est développée, elle concerne des secteurs déjà matures sur ce point comme la presse, la seconde nécessite le développement de nouveaux services à valeur ajoutée (traçabilité, réparation 1er niveau, installation...), c’est sur la 3ème activité 9 que se concentrent actuellement les attentions : elle offre les perspectives de croissance les plus fortes en raison des contraintes de récupération et de valorisation des déchets imposées par Bruxelles. On peut résumer ainsi les activités rentrant dans le champ de la RL : B-Une première réflexion sur la nécessité d’une RL : un lien avec les théories économiques La rétrologistique est un domaine de recherche récent. Néanmoins on peut se demander si son apparition est due aux obligations légales de plus en plus restrictives ou si elle trouve une continuité avec des théories économiques existantes : en d’autres termes on peut se demander si la reverse n’est qu’une contrainte de plus ou si elle est 10 source de gain pour les entreprises qui la mettent en place après une réflexion sur leurs processus. C-La théorie des parties prenantes La première théorie cadrant avec la rétrologistique est celle des parties prenantes1 ou « stakeholders » développée par Freeman en 1984 qui se traduit également par « partie intéressée », ou « ayant droit » Sa création provient d’une volonté de contraster avec le terme de « Stockholder » (l’actionnaire) afin d’indiquer que d’autres parties ont un intérêt dans l’entreprise. La théorie des parties prenantes cherche donc à se substituer à la vision traditionnelle de l’entreprise, dénommée « Stockholder Theory », qui postule que les dirigeants ont l’obligation d’agir exclusivement selon les intérêts de leurs actionnaires. La notion de « partie prenante » a évolué pour désigner une personne ou une organisation qui a un intérêt légitime dans un projet ou une entité. On peut lier la reverse logistics et cette théorie par trois postulats2 : • Toutes choses égales par ailleurs l'implémentation d'activités de RL seront positivement liées au nombre cumulatif d'attributs de puissance, légitimité et d'urgence des parties prenantes. • Toutes choses égales par ailleurs l'implémentation des activités de RL seront liées à la disponibilité des ressources. • Toutes choses égales par ailleurs, l’exécution égale et réussie des activités de RL seront liées à un plus grand niveau d'engagement et de confiance entre la uploads/Litterature/ memoire-maxime-juillet.pdf

  • 20
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager