Mythologie I. Introduction & Sources Bibliographie ; l'Edda poétique, l'Edda en

Mythologie I. Introduction & Sources Bibliographie ; l'Edda poétique, l'Edda en prose (Snorri Sturluson). Ynglingasaga Saxo Grammaticus, Gesta Danorum Rudolf Simek, Dictionnary of Northern Mythology John Lindow, Norse Mythology (Presse universitaire d'Oxford) Mythe : définition qui change selon le contexte et selon l'époque. Modalités de transmission différentes. Forme narrative, fiction qui incarne cependant une certaine forme de réalité, dans le domaine religieux. Fonction utilitaire du mythe : expliquer le monde qui nous entoure, lien avec le sacré, la religion. Prend place dans un espace narratif inconnu, une temporalité des origines. Les institutions humaines y sont transgressées (infanticides, meurtres, vols, parjures, viols, incestes, désobéissance, zoophilie). Récits illogiques, absurdes, grotesques. Imaginaire symbolique, esthétique. Représentation collective, transmise. La mythologie nordique demeure un socle idéologique et culturel, même après le christianisme. Elle constitue un héritage du passé. Les rites ont en revanche disparu, les pratiques païennes ayant été sanctionnées. Rites et mythes allaient de paire. Il reste néanmoins des témoins muets : toponymie et archéologie ; mais aussi des sources écrites telles que les témoins contemporains étrangers, la littérature médiévale (sagas, quand bien même teintées de christianisme). Les influences chrétiennes sont en effet indéniables, comme par exemple la représentation donnée de Gimlé, très semblable à la vision chrétienne de l'Au-Delà. Les lieux de culte restent une question. Les scandinaves pratiquaient leur religion en plein air : rochers, bois, lacs (T acite). Dans la Saga de Snorri le Godi, un T emple de Thor est évoqué, de même que Adam de Brême fait une description d'un temple à Uppsala. Cependant l'archéologie n'a jamais amené la preuve de l'existence de telles bâtisses ; mais la toponymie désigne des sanctuaires : högr (pierre sacrificielle) dans T orshälla, Odins-Vé (sanctuaire d'Odin) à Odense ou encore hof, présent dans de nombreux toponymes islandais. Dans les sagas, les auteurs s'appuient généralement sur les églises, comparaisons permanentes et explicites. Au XIIIe apparaît une véritable renaissance païenne en Islande. Regain d'intérêt pour le passé. Écriture d'un volume exceptionnel, tolérance exceptionnelle elle aussi du christianisme. C'est le miracle islandais. Intérêt admiratif de beaucoup, même si certains auteurs diabolisent les anciens dieux. Les sagas sont des textes en prose souvent anonymes, écrits du XIIe au XIVe. 1330, Snorri Sturluson rédige la Heimskringla, en 16 récits biographiques. La Ynglingasaga décrit l'arrivée en Scandinavie d'Odin et le règne de ses successeurs, Njord et Freyr. T ransposition de la mythologie en histoire : évhémérisme (personnalités anciennes divinisées par la tradition). La poésie est celle des Scaldes. Harald à la Belle Chevelure, roi de Norvège, a entretenu 6 ou 7 scaldes. On connaît les noms de 250 poètes du IVe au XVe, ce qui représente 40 000 vers, cités dans les sagas. La vieille tradition de transmission orale représente des risques d'altérations, voire de récits complètement apocryphes inventés par les auteurs de sagas. Certaines spécificités permettent néanmoins de confirmer l'authenticité de ces poèmes : utilisation d'images métaphoriques puisées dans la mythologie. La mer est ainsi appelée Ymis blód. L'Edda poétique, manuscrit découvert au XVIIe, offert à Frederik III (Codex Regius), compilé vers 1280 mais probablement copie d'un plus ancien ; et poèmes sans doute encore plus anciens mais imprégnés d'altérations chrétiennes. Gylfaginning, la fascination de Gylfi, roi suédois légendaire. Aperçu assez complet de la mythologie nordique. Intrigue assez simple : Gylfi, pendant la période mythique, va rencontrer les dieux. Il veut connaître les Ases, se déguise en vieillard vagabond et prend le pseudonyme de Gangleri (fatigué par la marche). Il rencontre trois personnages le Haut, le Très-Haut et le T roisième. > Dialogue entre Gangleri et ces trois dieux, émanations d'Odin. Après avoir terminé son questionnement, le roi voit disparaître la forteresse des Ases et il se retrouve dans une plaine : illusion. Subterfuge pour le XIIIe, qui permet l'exposition de l'ancienne religion, avec les connaissances de l'époque, malgré les influences chrétiennes. Représentations religieuses qui avaient court juste avant la conversion (Xe). Vision d'un paganisme tardif, phase de décadence et d'affaiblissement, à cause de la montée du christianisme. Autre opinion qui veut que cette concurrence aurait suscité un regain d'activité dans le paganisme, plus actif et agressif. > Utilisation de la méthode comparative, qui indique que de nombreux mythes nordiques sont anciens, avec ce que l'on sait des autres peuples germaniques. Possibilité d'apparenter à d'autres peuples indo-européens ; parenté linguistique, parfois parenté mythologique ? Difficulté d'interpréter les vestiges archéologiques. II. Les Pétroglyphes Peintures pétroglyphes, hällristingar (Bohuslän, Norvège méridionale, très peu au Danemark), faites à l'Âge de Bronze. Stèles gravées dans des tombes. Ensemble iconographique cohérent et homogène, nombre limité de motifs et de thèmes. Expressions d'une religion, préoccupations rituelles ; en remontant dans le temps, les premières manifestations artistiques sont religieuses. Dizaines de milliers de gravures. Gravures à peu près semblables dans les Alpes Maritimes. Écriture pictographique ? Scènes d'action, animaux, bateaux, de chasse. Peintures rupestres de l'âge du Bronze (1800 - 500 avant JC). T émoignage intéressant, difficultés d'interprétation. Les chercheurs en histoire de la religion affirment qu'on est déjà dans une forme de continuité, au moins thématique, de ces sources anciennes. Époque préhistorique (avant l'apparition de l'écriture, an mil). Dizaines de milliers de gravures, témoins muets. Aucune interprétation certaine, mais d'une part on pense qu'il s'agit du domaine religieux (figuration de mythes et/ou de rituels), et d'autre part, que les peuples auteurs ne sont pas germaniques. Cette population a possiblement été de culture pré germanique indo- européenne. Possibilité de faire des rapprochements entre ces témoignages et des sources médiévales. Possibilité de répartir ces représentations dans des catégories limitées, avec une trentaine de motifs et de thèmes, ce qui est surprenant à cause de l'unité géographique. Stèles de la tombe de Kivik, étonnante à cause du nombre des représentations. T umulus d'environ 75m de diamètres, chambre mortuaire, mais site endommagé au milieu du XVIIIe (paysans qui ont utilisé la tombe comme carrière, et ont pillé le mobilier funéraire). Probablement 1200 av JC. Comparaison avec un sarcophage crétois où on a retrouvé des motifs semblables (site d'Hagia Triada) ; processions rituelles liées à la mort, instruments de musique, sacrifice animal. Sur le motif scandinave : Êtres stylisés (peut-être robes, masques d'oiseaux, êtres hybrides ?) à proximité d'un autel/chaudron. Personnages qui jouent du lur. Répétition d'un motif, 4 personnages peut-être mutilés en face d'un oméga couché (tombe arrondie ? cuve ? chaudron ? utérus ?), autres figurations énigmatiques ; animaux (poissons, chevaux qui se combattent). Points communs entre mythologie celtique et scandinave. Sur une autre stèle, conducteur de char avec roues qui figurent peut-être le soleil. Lien possible entre les différentes scènes. Le cheval est un animal important dans l'Europe de l'âge du Bronze ; supériorité militaire d'avoir des guerriers à cheval ; fort symbolisme religieux. Dans l'Edda, chevaux importants. Sleippnir, cheval d'Odin, à huit pattes. Jusqu'au début du XIe, il reste l'animal sacrificiel par excellence. Au XIIIe, la consommation de viande de cheval est interdite - pratique entachée de paganisme que réprimandait le christianisme. Représentations de cercles. Lien entre les roues des chars et le disque solaire. Culte ou adoration du soleil possible. On a retrouvé au Danemark des disques de petite taille conçus pour être montés sur un petit manche, peut-être tenus en direction du soleil, représentations attestées sur certaines stèles. Figure célèbre d'un globe recouvert de feuille d'or + statuette de cheval, posé sur un socle et des roues. Cheval finement décoré. En Scanie, on a trouvé un autre chariot solaire tiré par deux chevaux (volé). Chariot en terre cuite, retrouvé en Serbie, avec un petit personnage amovible dans un chariot à trois roues, tiré par trois oiseaux aquatiques. > Évocations de mythes répandus à l'Âge du Bronze : soleil mis en relation avec un chariot ou un bateau. Représentation de deux aspects d'un même mythe : le soleil et la course de celui-ci dans le ciel ; croyances qui se sont perpétrées (Apollon et son char solaire tiré par des cygnes ; existence aussi dans le domaine nordique), suggestion d'une continuité entre les gravures et les mythes attestés par la littérature médiévale. T oujours dans la tombe de Kivik ; objets votifs offerts à un dieu de la guerre, rapprochés des dépôts d'armes trouvées dans les tourbières du Danemark. Armes qui n'ont jamais servi mais conçues pour le sacrifice, parfois même cassées d'emblée pour qu'elles ne servent pas. Représentations de haches impossibles à manier : sacrifice votif ? Offrandes qui datent de l'âge de Fer : continuité entre les époques. Hache et cercle solaire symboles d'une divinité de la foudre, Þórr/T or (>thunder), traditionnellement représentation avec un marteau. Signe de fertilité de la terre ? La pluie fécondatrice, le soleil au renouveau de la nature. Union du dieu du ciel et de la déesse de la terre est commune dans de nombreuses mythologies, surtout rurales. Le lever de hache pourrait être un signe de consécration ; Thor brandit son marteau pour sanctifier dans des récits postérieurs. Fonction magique du marteau importante, tant et si bien qu'il se produira un syncrétisme entre le marteau de Thor et la croix chrétienne. Sexualité présente sur de nombreuses images uploads/Litterature/ mythologie-scandinave-1er-semestre.pdf

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