Poète, romancier, auteur romancier, homme politique, dessinateur…Victor Hugo do
Poète, romancier, auteur romancier, homme politique, dessinateur…Victor Hugo domine le XIXème siècle par l’abondance, la force et la diversité de son œuvre. Sa haute conception de la mission d’écrivain l’amène à s’engager ; et il s’impose comme un théoricien et un chef de l’école Romantique. Dès 1760, le besoin d’un renouveau littéraire se fait sentir. Il passe principalement par le rejet du primat de la raison et l’intellectualité, comprendre avant de sentir rébellion contre les convenances et raffinements et donc genres litté codifiés Dans la Préface de Cromwell, en 1827, Hugo tord le cou aux conventions et aux saintes « règles » classiques. Le vrai exigerait, comme dans la vie, des décors imprécis et multiples, l’intrusion du gai dans l’horrible, la vieillesse, la mort de personnages, plus de déclamations convenables… Métaphores, comparaisons pour argumentation. Prescriptions formules. cette Préface se construit sur un ton assuré et devient comme le dit Théophile Gautier : « la préface de Cromwell rayonnait à nos yeux comme les Tables de la Loi sur le Sinaï » 1 Romantisme et liberté Dans polo => pensées => théories et donc écriture, litté aussi (comme Stendhal et Mme de Staël) Image : « marteau » LIBERTE Liberté politique, d'abord : même conservateurs (comme Chateaubriand), les romantiques animent la lutte contre la censure et participent à la victoire des Trois Glorieuses contre le régime de Charles X.Liberté morale, ensuite : ils tirent un pied de nez à l'ordre bourgeois. Liberté artistique, enfin : Hugo « tord le cou à ce grand niais d'alexandrin » et crée le drame romantique, cependant que Musset (au théâtre), Lamartine (en poésie), Chopin (en musique) font entendre leur voix singulière. Pour cette génération et pour celles qui suivent, le romantisme incarne donc ces valeurs de révolte individuelle et de passion pour la liberté, « mettons le marteau dans… » hardi et libre pour inventer et renouveler. Toute œuvre est réforme. Romantisme révolution théatrale rupture rppt à classicisme et public. 2 Des règles prescriptives sur tous ? Négations, parallélisme « ni, ni » Seules règles : « lois générales de la nature » Eternelles Intérieures Restent Image charpente ossement lois spéciales à chaque composition : selon 1 écrivain, jour, œuvre… Variables Extérieures Une fois Image échafaudage vêtement Génie ne doit pas apprendre mais deviner « butiner » image abeille : rejet prescriptions, poétiques et préceptes cf citation arg d’autorité Lope de Vega ds ordre général + ds ensemble isolé d’un sujet traité… Ds nature + vérité + inspiration Règles : manières de se conduire (prescriptions morales) démarches à suivre en art Mélange des genres pour peindre l’homme complet : langue noble et ton familier, lexiques adaptés à l’objet, sublime ou grotesque… Unités lieu et temps laissées…Plus de bienséances et pudeur, pour souci d’exactitude psychologique et affirmation de l’individu… Drame : sujets historiques (recréation d’un univers, peinture de crise sociale où s’exacerbent passions) ; héros singuliers pas stéréotypés (indiv original évoluant) + svt un marginal (socialemt, intellmt…) ; porté par ses désirs mais fatalité, peut être insatisfait et déchiré… Choc de l’émotion over catharsis ou purgation : passion valorisée… Mélange des genres. Hétérogénéité affective aussi Refus de la règle des trois unités : les romantiques veulent se libérer de la forme et refusent la règle des trois unités car elle étouffe le génie. Refus de la règle de bienséance : par souci de réalisme, les romantiques veulent montrer sur scène ce qui existe (meurtres, suicides, duels, etc. ; Cf. Chatterton, Ruy Blas, Hernani et Lorenzaccio de Musset). Le mélange des genres, la diversité : les romantiques prétendent qu’on peut écrire une pièce de théâtre en mélangeant les tons, refusant ainsi qu’il n’y ait que du tragique dans une tragédie, que du comique dans une comédie, etc. [Remarque : au XVIIIe siècle, Diderot et Beaumarchais revendiquaient le mélange des genres, donnant naissance au drame bourgeois qui met en scène les malheurs de la vie quotidienne sur un ton sérieux.] Rejet du drame bourgeois : dans celui-ci, on est fidèle aux décors, aux costumes, etc. pour imiter la réalité. Les romantiques refusent cette illusion de faire vrai au nom de l’imagination, de l’expression du génie. Rejet du moralisme et du théâtre manichéen : le drame bourgeois est, pour les romantiques, un théâtre moralisateur (le dénouement est toujours moral). Des héros singuliers remplacent les personnages stéréotypés des XVII e et XVIIIe siècles : le héros romantique est un individu original, qui évolue et dont le destin est illustré par la pièce. Le héros romantique est généralement un marginal, il incarne le « mal du siècle ». La marginalité du héros romantique peut être sociale (Ruy Blas est un laquais amoureux d’une reine), intellectuelle (Chatterton est un poète incompris), etc. Le héros romantique est porté par ses désirs, ses défis mais il rencontre la fatalité : il est sacrifié par l’histoire et meurt. 3 Imitation de modèles Victor Hugo défend que l’artiste pur, le génie ne doit pas s’abaisser à imiter les modèles au risque de s’aliéner (pas selon ses propres lois mais étrangères, d’autrui) d’être un suiveur « satellite » pas « astre » générateur de progrès, lumière et art Cf Stendhal Même « modèles » « maîtres » ex Shakespeare, Molière, Schiller, Corneille Copier= abandonner « originalité personnelle » = se transformer en un autre et donc perdre sa valeur, approcher de médiocrité Metaphore filée de l’arbre Nuances pour contre-exemples - - 4 Plusieurs réalités à différencier : selon l’art ou selon la nature L’imitation : quelle imitation ? jusqu’où ? 1ère pensée= négative, de Platon qui condamne la mimesis, effets néfastes Ps, Aristote mimesis que certains traduisent « représentation » plus qu’imitation - simple reflet -représentation de choses tel qu’on dit ou qu’elles semblent ; artiste pd acte part de subjectivité ds perception du réel - représentation des choses telles que doivent être : agit sur réel =>notion de vraisemblance donne marge de liberté au poète Classiques : entreprise de codification repose sur cette notion de vraisemblance plus qu’action cf D’Aubignac : « La vraisemblance est l’essence même du poème dramatique et sans laquelle il ne peut rien se faire ni se dire sur la scène » Aristote acceptait représentation du possible, mais théo classiques la rejettent au mm titre que le vrai : vraisemblance n’est plus ce qui pourrait avoir lieu mais ce qui devrait avoir lieu => Mimésis correspond à processus de recréation du réel, selon critère de subjectivité ! divergence ds mvmt romantique -> Cf Mme de Staël, critiquée De l’Allemagne II,15 sur théâtre : « Les Français considèrent l'unité de temps et de lieu comme une condition indispensable de l'illusion théâtrale les étrangers font consister cette illusion dans la peinture des caractères, dans la vérité du langage, et dans l'exacte observation des mœurs du siècle et du pays qu'on veut peindre.Il faut s'entendre sur le mot d'illusion dans les arts puisque nous consentons à croire que des acteurs séparés de nous par quelques planches sont des héros grecs morts il y a trois mille ans,il est bien certain que ce qu'on appelle l'illusion, ce n'est pas s'imaginer que ce qu'on voit existe véritablement; une tragédie ne peut nous paraître vraie que par l'émotion qu'elle nous cause. Or, si,par ta nature des circonstances représentées, le changement de lieu et la prolongation supposée du temps ajoutent à cette émotion, l'illusion en devient plus- vive. » « art ne peut donner la chose même » : pas de réalité absolue ; forcément illusion Exemple du Cid : mise en scène d’un dialogue mené par Hugo avec un spectateur naif, jusqu’à illogique absurdité => au départ, accepter convention illusion Art La question de la vraisemblance : changement de position Aristote établit ensuite que le poète dramatique est plus poëte par la fable que par les vers, et que la vraisemblance est la loi suprême de la poésie '. « Il faut, dit-il, dans les mœurs et clans la composition, chercher toujours la vraisemblance ou la nécessité, de sorte qu'il soit toujours nécessaire ou vraisemblable que tel personnage parle ou agisse ainsi, que tel accident arrive après tel autre. » 1. On peut voir ici qu' Aristote attachait au mot poésie une signification différente de celle que nous y attachons dans notre langue. Ce mot dérivé de iroielv, faire , impliquait une idée de création ou d'invention, plus on moins indépendante de la forme ou du mode d'expression, tandis que. chez nous, ce même mot sert à indiquer plus particulièrement le style figuré , c'est-à-dire celui qui se fait remarquer, même en prose, par la richesse et la variété des images, le mouvement, la chaleur et le coloris. C'est ainsi que le principe de la vraisemblance a été posé par Aristote, il y a deux mille ans. Ce philosophe avait senti qu'on ne pouvait raisonnablement présenter un autre but à l'ambition du poëte dramatique ; et c'est à cela qu'on s'était arrêté jusqu'à l'époque où le principe de la réalité fut inauguré, par M. Victor Hugo, dans la préface de Cromwell. Il uploads/Litterature/ oral-preface-cromwell.pdf
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- Publié le Nov 17, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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