L ’orphelin qui devint un grand chasseur de phoques de Jacques Pasquet « L ’orp
L ’orphelin qui devint un grand chasseur de phoques de Jacques Pasquet « L ’orphelin qui devint un grand chasseur de phoques » est un conte issu d’un recueil écrit par Jacques Pasquet : Contes Inuit de la ban- quise, voyage dans l’Arctique canadien. Il ne s’agit pas d’un recueil de forme classique. Chaque récit est encadré par une invitation à la découverte du pays Inuit aujourd’hui, des liens sont tissés entre présent réel et passé imaginaire. Il était donc une fois quelque part sur la banquise un petit orphelin Inuit bègue, laid et maladroit dont tout le monde se moquait. Les chasseurs refusaient de l’emmener à la chasse, mais un jour, il brava cette interdiction et se lança sur la banquise. Comme l’indique l’auteur en préambule du texte : « Pas besoin de faire acte de bravoure pour réussir même si vous n’avez pas d’expérience. Parfois, il suffit d’y croire assez fort pour devenir un bon chasseur. » Magie ou pas ? Le jeune orphelin révèlera son adresse à la chasse et sera enfin respecté de sa communauté. À travers ce conte initia- tique, les élèves pourront faire des liens avec la société actuelle : phénomène d’exclusion, place des enfants ou capacité de réussir. Le parcours organisé de lecture peut être conduit sur une durée de deux semaines. Il inclura des lectures à haute voix de l’enseignant, des lectures oralisées par les élèves, des lectures silencieuses faites en classe ou hors de la classe. 1 Le Bibliobus CM , Compléments pédagogiques, Pascal Dupont © Hachette Livre 2007 24 Ces compléments pédagogiques mettent à la disposition de l’enseignant des pistes d’exploitation pour la conduite des parcours de lecture du cahier Le Bibliobus Contes d’ailleurs CM 24 . page 5 Je découvre l’histoire Les activités de la page 5 sont destinées à faire découvrir l’histoire aux élèves, à susciter leur questionnement, à cristalliser leurs attentes de lecture. 1ère partie (pp 9-13) page 6 Je relis et je comprends mieux Le personnage principal de ce récit est un orphelin dont les parents se sont noyés quelques semaines seulement après sa naissance et qui a été recueilli par des cousins. Ce pauvre garçon est particulièrement laid et bégaie. De plus, en vieillissant, il se révèle être très maladroit. C’est pourquoi il devient la risée de toute la communauté. Trois de ses maladresses sont évoquées page 10. Au moment d’enfiler ses bottes, il ne les trouvait plus ou bien se trompait de pied. En découpant sa viande il lui arrivait souvent de se couper la langue. S’il s’éloignait du village, il se perdait fréquemment. Face aux maladresses du jeune garçon, la communauté réagit en se moquant de lui. On refuse qu’il participe aux jeux ou aux tâches collective. Le jeune garçon en est réduit à se promener en souriant et en gar- dant les mains dans les poches de son parka. On retiendra les propositions suivantes en les justifiant par un extrait du texte : Il ne se fâche jamais. « Malgré les moqueries et les brimades dont il faisait l’objet, le jeune garçon ne se fâchait jamais. » Il rit toujours. « Le plus souvent, il se contentait de rire. » 1 2 3 4 Il est très triste quand il est seul. « Pourtant, lorsqu’il se retrouvait seul, il ressentait chaque quolibet, chaque mesquinerie comme une blessure. » Dans ses rêves, il imagine cependant qu’un jour il sera capable, comme tout un chacun, de mettre ses bottes correctement et de se servir d’un harpon. Les chasseurs ne veulent pas l’emmener en expédition. Ils crai- gnent qu’il leur porte malheur et que la chasse soit mauvaise. Le jeune garçon demeure donc cantonné au campement jusqu’au jour où il décide de les suivre quand même et ne se perd pas … page 7 Je dis, je joue une réplique Relire le passage suivant extrait de la page 10. À force d’erreurs et de maladresses, il finit par devenir celui dont on se moquait le plus. Et comme personne ne voulait qu’il touche aux choses ou qu’il participe au jeux ou aux tâches collectives, le jeune garçon passait son temps à se promener en souriant. Ne sachant plus quoi faire de ses mains, il avait pris l’habitude de les garder constamment dans les poches de son parka, ce qui lui valut le nom de « celui qui a mangé ses mains ». La communauté interdit au jeune garçon de participer aux jeux et à la moindre tâche. Il est donc exclu de la vie collective. Le jeune garçon passe son temps à se promener en souriant. Comme il ne sait pas quoi faire de ses mains, il les garde cons- tamment dans les poches de son parka. Remarquer que cette attitude découle du comportement de la com- munauté envers le jeune garçon. Colorier le dernier groupe nominal de l’extrait proposé : « celui qui a mangé ses mains ». 5 6 7 8 9 Utiliser ces éléments de compréhension pour choisir sur quel ton dire ce texte. Différentes possibilités sont possibles selon le point de vue retenu. – S’il s’agit d’un membre de la communauté, le passage peut-être dit avec joie, décrivant une situation amusante. – S’il s’agit du lecteur, le passage peut être dit avec indignation car la situation du jeune homme est injuste. – Enfin, un narrateur extérieur pourrait dire ce texte avec humour. Je joue avec la langue La communauté donne au jeune orphelin le nom de « Celui qui a mangé ses mains ». La construction de la dénomination du personnage principal a trois caractéristiques. Ce nom est descriptif, il rend compte d’une particularité qui singularise un individu par rapport au groupe. Cette description est imagée. Elle ne rend pas compte directement de la réalité : avoir ses mains dans ses poches, mais en donne une explication imaginaire « comme s’il avait mangé ses mains ». Cette dénomination est structurée par un patron syntaxique : pronom + relative explicative. On peut imaginer que chacun, dans la communauté, est dénommé par une appellation qui le décrit et qui est construite sur le même patron syntaxique. Choisir s’il s’agit d’un garçon ou d’une fille et commencer le nom par : Celle qui …, ou Celui qui … Ne pas rendre compte directement de la réalité mais imaginer une image ou reprendre une expression de la langue courante. Par exemple : Un enfant qui aide toujours les autres : Celle/Celui qui donne un coup de main. Un enfant qui retrouve toujours son chemin : Celle/Celui qui ne perd pas le nord. Un enfant qui parle beaucoup : Celle/Celui qui n’a pas sa langue dans sa poche. Les élèves peuvent rechercher d’autres propositions pour caracté- riser les enfants et leur inventer un nom. page 8 J’écris un texte Première surprise « Lorsqu’il se manifesta au campement, tous furent étonnés de le voir là. » [page 13] Un matin, le jeune garçon parvient à rejoindre sur la banquise les chasseurs partis en expédition. Les chasseurs sont étonnés de voir le jeune garçon au campement car il se perd fréquemment. Il se passe donc quelque chose de différent. Les élèves vont construire un dialogue qui apportera des éléments d’explication à cet événement. Pour ne pas se perdre sur la banquise le jeune garçon peut : – S’être rappelé de récits de chasses de l’année précédente. – Avoir repéré puis suivi les traces du groupe de chasseurs. – S’être guidé à l’oreille. – Avoir été aidé par un nouveau personnage (un animal, un per- sonnage magique …). En fonction de la possibilité retenue imaginer les questions des chasseurs. Écrire un dialogue entre les différents chasseurs du groupe et l’or- phelin. Les chasseurs manifestent d’abord leur étonnement. Puis ils peuvent demeurer incrédules devant les explications fournies. Aller à la ligne à chaque réplique. Utiliser le présent de l’indicatif. Je pense que… et toi ? Le jeune orphelin est mal parti dans la vie : non seulement il a perdu ses parents, mais à cause de ses défauts, il devient celui dont on se moque le plus dans la communauté. Cette situation paraît donc véritablement injuste puisqu’ un enfant déjà en difficulté est de plus rejeté par la communauté et exclu. Rechercher des moyens pour remédier à des situations d’exclusion et aider ceux qui sont en difficulté. 2nde partie (pp 14-19) page 9 Je relis et je comprends mieux Dans la deuxième partie du conte, le jeune orphelin a rejoint le cam- pement des chasseurs. Mais ceux-ci ne lui permettent pas de les sui- vre sur la banquise et il se retrouve seul, s’ennuyant bien vite. Il découvre alors sur le sol un morceau d’os de phoque qu’il s’amuse à lancer en l’air. Observer avec les élèves l’illustration de la page 15. Toujours aussi maladroit, il manque toujours l’os et ne parvient pas à le rattraper. Le second paragraphe de la page 14 va marquer le tournant du conte. Tout d’abord une image vient à l’esprit du jeune garçon. Identifier cette image : Il a vu, plus jeune, le chaman uploads/Litterature/ orphelin.pdf
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- Publié le Jui 25, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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