Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle Le nom propre maghré

Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle Le nom propre maghrébin de l’homme, de l’habitat, du relief et de l’eau Actes du colloque international organisé par le Haut-Commissariat à l’Amazighité en partenariat avec le Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle du 21 au 23 novembre 2010 Sous la direction de Ouerdia SADAT YERMECHE Farid BENRAMDANE Sommaire Présentation : Ouerdia SADAT-YERMECHE et Farid BENRAMDANE 5 En langue française 5 En langue arabe 11 Essai d’analyse des fondements et des particularités de l’onomastique maghrébine Foudil CHERIGUEN 17 Le nom propre au Maghreb et son rapport avec l’actualisation. Entre sens et dénotation Kheïra MERINE 25 L’onomastique berbère ancienne et la connaissance du libyque Mohand Akli HADDADOU 47 L’anthroponymie algérienne entre ruptures et continuité ? Ouerdia SADAT YERMECHE 63 Politique linguistique et toponymie en Algérie : Quelle place pour l’Amazighité en Algérie ? Mohand TILMATINE 81 Hydronymie et politique Hervé GUILLOREL 103 La toponymie de l’ouest algerien : de l’homme, de l’habitat, du relief et de l’eau Farid BENRAMDANE 111 Etude onomastique et territorialisation de l’espace toponymique. Cas de la ville de Tlemcen Abdelmadjid ABOURA et Dalila BERKANI 121 Les toponymes urbains à Sidi Bel Abbes (Algérie) : usages, conceptions et représentations. Vers une socio-onomastique ? Hadjer MERBOUH 133 Maux des mots, de l’espace à la toponymie urbaine en ville nouvelle Salima MAZRI BADJADJA 145 Les prénoms à Mascara : étude anthropologique et morphologique d’un corpus choisi Nebia DADOUA HADRIA BOUMEDINI; Belkacem BOUMEDINI 155 Paroles de parents kabyles à propos des prénoms à attribuer aux enfants Chérif SINI 165 Le (micro)toponyme : une archéologie du savoir Ahmed BOUALILI 177 Les toponymes dans la poésie amoureuse de l’Ahal Boudjema AZIRI 197 Les toponymes entre réalité géographique et fiction littéraire Lamria CHETOUANI 215 L’Anthroponymie aux aveux de l’histoire à travers l’œuvre romanesque de Malek Haddad Mounir HAMOUDA 227 Le paradigme des noms propres dans les textes de Tahar Djaout Belaïd DJEFEL 11 La naissance de Massinissa (en langue arabe) Abdellah HAMMAN 11 Le toponyme « Ghazaouet » à travers l’histoire (en langue arabe) Sarah HEDIA Déjà parus dans les ouvrages du Crasc - Espaces Maghrébins. Pratiques et enjeux, 1989. - Comment on enseigne l’histoire en Algérie ?, 1995 - Femmes et développement, 1995 - Cultures d’entreprise, 1997 - L’université aujourd’hui, 1998 - Quel avenir pour l’anthropologie en Algérie ?, 2002 - Le roman algérien de langue arabe. Lectures critiques, 2002 - Philosophie, mémoire et institution, 2004 - Les acteurs du développement local durable en Algérie : Comparaison Méditerranéenne, 2004. - Voyages extraordinaires et nouvelles agréables de Mohamed Ibn Ahmed Abu Ras El Nacer, Tome I, 2005. - Dictionnaire des mythes algériens, 2005. - Sources documentaires étrangères. L’Algérie : Histoire et Société - Un autre regard – Etudes des archives et témoignages en Algérie et à l’étranger, 2005. - Des noms et des… noms, Etat civil et anthroponymie en Algérie, 2005 - Nomination et dénomination. Des noms de lieux, de tribus et de personnes en Algérie, 2005 - Toponymie et anthroponymie en Algérie. Recueil bibliographique général, 2005. - Préscolaire en Algérie. Etat des lieux et perspectives, 2005 - L’espace montagnard entre mutations et permanences, 2005 - Actes des journées scientifiques des présentations des résultats des projets PNR : « Population et société », 2006 - Rachid Boudjedra et la productivité du texte, 2006 - Le roman moderne : écriture de l’autre et de l’ailleurs, 2006 - Savoirs historiques au Maghreb. Constructions et usages, 2006 - Etude du lien potentiel entre usage problématique de drogues et VIH/Sida en Algérie, 2006 - Image, Mémoire, Histoire. Les représentations iconographiques en Algérie et au Maghreb, 2007 - L’Algérie 50 ans après. Etat des savoirs en sciences sociales et humaines, 2008 - Voyages extraordinaires et nouvelles agréables de Mohamed Ibn Ahmed Abu Ras El Nacer - Tome II –, 2008 - Villes d’Algérie. Formation, vie urbaine et aménagement, 2010 - Ecriture féminine : réception, discours et représentations, 2010 - Le Maghreb des années 1990 à nos jours : Emergence d’un nouvel imaginaire et de nouvelles écritures, 2010 - Histoire contemporaine de l’Algérie. Nouveau objets, 2010 - Tentatives de suicide et suicide des jeunes à Oran. Désespoir ou affirmation de soi ?, 2010 - Les Femmes Africaines à l’épreuve du développement, 2012 - L’Algérie aujourd’hui : Approches sur l’exercice de la citoyenneté, 2012 - Quelles formations pour quels emplois en Algérie ?, 2012 - Générations engagées & Mouvements nationaux : Le XXème siècle au Maghreb, 2012 - Le cognitif et l'idéologique dans le manuel scolaire. Les sciences humaines dans l’enseignement secondaire, 2012 - Les indépendances au Maghreb, 2012 - Aménagement urbain et développement durable - 2ème rencontre -, 2012  Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle, 2013 ISBN : 978-9961-813 Dépôt légal : Prix : 800 DA Tutelle : Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Siège : Technopole USTO, Bir El Djir, Oran - Algérie Adresse : B.P. 1955 – Oran El M’Naouer, Algérie Tel: +213 (0) 41 56-04-73 & +213 (0) 41 56-04-74 & +213 (0) 41 56-04-76 Fax: +213 (0) 41 56-04-63 E-mail: crasc@crasc-dz.org Site web: http://www.crasc-dz.org Antenne du Crasc : Université Mentouri de Constantine Tel : +213 (0) 31-81-86-18 Imprimeur : ENAG Tel : +213 (0) 21 84 86 11 63 Politique linguistique et toponymie : quelle place pour l’Amazighité en Algérie ? Mohand TILMATINE(1) Introduction Ces dernières années, le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) a montré l’intérêt qu’il porte aux questions de toponymie et d’onomastique en général grâce notamment à l’organisation d’un certain nombre de conférences sur le sujet. C’est bon signe. Il faudrait continuer sur cette voie. La question serait de savoir comment capitaliser cet intérêt pour qu’il soit d’un apport spécifique et conforme à sa mission principale : la valorisation de la langue et culture amazighes. En effet, des travaux existent par ailleurs, des constats ont été faits, des diagnostics établis, des institutions et des spécialistes travaillent depuis quelques années avec des résultats tout à fait honnêtes dans ce domaine. Mais alors ? Le problème réside dans l’identification de la langue de référence des toponymes et, d’une manière plus générale, de la place de l’amazighité dans la politique toponymique du pays. Et là, comme souvent, nous butons sur un problème récurrent : un discours et une pratique politiques qui ne tiennent pas compte de la réalité linguistique et toponymique en Algérie. Dans les lignes qui suivent, j’essayerai, à cet effet, de mettre en exergue trois points principaux : A- l’importance de la toponymie comme patrimoine immatériel d’une langue et d’une culture d’une part, et d’autre part, son absence de visibilité due principalement à une contradiction, maintes fois soulignée en Algérie et en Afrique du Nord, entre ce que les linguistes appellent le statut et le corpus des langues et de leurs parlants. B- Or, cette situation semble aujourd’hui de plus en plus anachronique. En effet, suite à des pressions revendicatives très importantes et de longue haleine, les évolutions sociales et les avancées dans le statut de la langue et cultures amazighes ont tout de même abouti sur des changements parfois notables. Même si la situation actuelle est loin d’être satisfaisante, il est clair que l’état de la toponymie algérienne et nord-africaine, en général, ne suit pas ces évolutions et se trouve bien en (1) UCA, Université de Cadix, Espagne. Mohand TILMATINE 64 deçà des progrès faits dans ce domaine. Le berbère continue à afficher une désolante absence dans la politique toponymique du pays. C- Aussi, dans le troisième point, on se posera la question de savoir ce qui pourrait être le rôle de certaines institutions algériennes chargées de la promotion de la culture amazighe pour accompagner le mouvement d’avancée de la langue et culture dans le domaine précis qui nous intéresse : la toponymie. Il s’agit notamment de certaines universités comme celles de Tizi-Ouzou, Bejaia, Bouira, en Kabylie et de certains instituts de recherche ouverts à cette problématique, notamment le Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle (CRASC) d’Oran ou, enfin, des entités officielles concernées directement par le sujet comme le Conseil national de l’information géographique (CNIG), la Commission permanente spécialisée de toponymie (CPST), et surtout du HCA, chargé, de la promotion de la culture amazighe et qui, à ce titre devrait être la figure de proue de la réhabilitation de l’amazighité dans le domaine de la toponymie. Toutes ces structures disposent de certains moyens humains et matériels ainsi que du savoir-faire nécessaire pour apporter une contribution importante tout en pensant, même si la comparaison est boiteuse, aux rôles que des institutions équivalentes jouent dans certains pays comme l’Espagne, pour ne citer que ce cas. L’exemple de l’Espagne est édifiant à cet égard et permet de voir comment une configuration démocratique de l’Etat permet de prendre en compte la diversité régionale et linguistique du pays, puisque la compétence en matière de noms géographiques est assumée dans ce cas par chacune des communes autonomes du pays qui transmettent, ensuite, leurs propositions pour validation à une instance de coordination 1. Il n’est pas inutile de se demander pourquoi ça ne uploads/Litterature/ politique-linguistique-et-toponymie-quel-pdf.pdf

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