Rapport de l’Inspection générale des bibliothèques Année 2017 MINISTERE DE L’EN

Rapport de l’Inspection générale des bibliothèques Année 2017 MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION 2 3 Rapport de l’Inspection générale des bibliothèques Année 2017 4 - 1 - SOMMAIRE Introduction ............................................................................................................................. 5 1. Les rapports thématiques ................................................................................................. 9 1.1. Les enjeux du numérique concernant les ressources documentaires en SHS .................... 9 1.2. Suivi du plan d’accompagnement des éditeurs scientifiques pour le passage au numérique (mission IGAENR-IGAC-IGB) ................................................................................................ 11 1.3. L’offre numérique éditoriale pour les étudiants .............................................................. 12 1.4. Parcours et carrières des conservateurs de bibliothèque (mission IGAENR-IGB) ......... 14 1.5. Les nouveaux modes de coopération entre l’Agence bibliographique de l’enseignement supérieur et les établissements dans le cadre du Système de gestion de bibliothèque mutualisé (SGBm) ..................................................................................................................................... 16 2. Les rapports d’inspection des établissements d’enseignement supérieur ................. 19 2.1. Le réseau documentaire des Ecoles françaises à l’étranger ............................................. 19 2.2. Sorbonne Universités et la documentation ..................................................................... 20 2.3. Le SCD de l’Université de Caen ..................................................................................... 21 2.4. Le SCD de l’Université de Cergy-Pontoise : évolution récente et insertion au sein de la COMUE Université Paris Seine ................................................................................................. 22 2.5. Le SCD de l’Université de La Réunion .......................................................................... 23 3. Les rapports d’inspection des bibliothèques classées ................................................. 25 3.1. La bibliothèque municipale classée d’Amiens ................................................................. 25 3.2. La bibliothèque municipale classée d’Avignon ............................................................... 26 3.3. La bibliothèque municipale classée de Bourges .............................................................. 27 3.4. La bibliothèque municipale classée de Mulhouse ........................................................... 28 4. Les autres bibliothèques municipales ou intercommunales ....................................... 30 4.1. La bibliothèque de Bondy .............................................................................................. 30 4.2. La bibliothèque de Dunkerque ...................................................................................... 30 - 2 - 4.3. La bibliothèque de Saint-Junien ..................................................................................... 32 4.4. La bibliothèque de Toulon ............................................................................................. 33 5. Les bibliothèques départementales ............................................................................... 36 5.1. La médiathèque départementale du Doubs .................................................................... 36 5.2. La bibliothèque départementale du Lot-et-Garonne ...................................................... 37 5.3. La bibliothèque départementale de Maine-et-Loire ........................................................ 39 5.4. La bibliothèque départementale de la Nièvre ................................................................. 41 5.5. Le service de lecture publique départementale des Yvelines ........................................... 42 6. Établissements publics ................................................................................................... 45 6.1. Le centre technique du livre de l’enseignement supérieur (CTLes) ................................. 45 6.2. La politique documentaire de la Cité de l’architecture et du patrimoine (CAPA) ............ 46 6.3. L’Institut national de l’histoire de l’art ........................................................................... 47 7. Fonctionnement de l’Inspection générale des bibliothèques ..................................... 49 7.1. Nominations.................................................................................................................. 49 7.2. Participation au recrutement, à la formation et à la gestion des personnels .................... 49 7.2.1. Jurys de concours et examens professionnels – session 2017 .............................................................................. 49 7.2.2. Commissions administratives paritaires nationales .......................................................................................... 50 7.2.3. Participation à des commissions de recrutement de directeurs de bibliothèques ........................................................ 50 7.3. Visites ............................................................................................................................ 51 7.4. Participation à l’élaboration d’un contrat territoire lecture .............................................. 51 7.5. Formations dispensées ................................................................................................... 51 8. Participation à des conseils, commissions et groupes de travail ................................ 53 9. Interventions ................................................................................................................... 55 Annexes ................................................................................................................................... 57 Annexe 1 : Lettre de mission MENESR-MCC 2016-2017 .................................................... 59 Annexe 2 : Missions et organisation de l’IGB ...................................................................... 61 - 3 - Annexe 3 : Textes réglementaires relatifs à l’IGB ................................................................ 65 Annexe 4 : Répartition des zones d'inspection en 2017-2018 ............................................... 67 Annexe 5 : Répartition des zones d'inspection à partir de 1er mars 2018 (et jusqu’au 31 décembre 2018) ........................................................................................................................ 69 Annexe 6 : Nouvelle répartition des zones géographiques attribuées aux inspecteurs à compter du 1er janvier 2019 ..................................................................................................... 71 Annexe 7 : Informations pratiques concernant l’IGB au 1er janvier 2018 ........................... 73 - 4 - 5 Introduction Aujourd’hui plus encore qu’hier, les bibliothèques – toutes catégories confondues – sont au cœur d’enjeux qui les dépassent : c’est heureux ! Apparemment distinctes, les questions concernant l’ouverture des données, leur exploitation, l’ambition d’une science ouverte, et celles orientées vers l’économie des territoires et des services relèvent d’un défi partagé : celui d’une mise en commun et en cohérence de savoirs et de pratiques dont l’usager serait le maître… Cette évolution du rôle des bibliothèques, de leur inscription dans la société et du regard qui est porté sur elles a eu des effets concrets : elle les a relégitimées comme lieux (alors que le numérique, dans sa naïveté juvénile, les avait condamnées…) ; elle leur a donné une place accrue dans les médias (qui s’en plaindrait ?) ; elle les a contraintes à interroger leur identité : cela demeure un objectif. Sans avoir la prétention d’un panorama, les pages qui suivent éclairent à leur façon la complexité d’une économie de la lecture traversée de multiples tensions : aux contraintes du négoce et des techniques répond l’ambition légitime d’une appropriation des territoires et des usages. ***** On ne s’étonnera guère que les toutes premières pages de ce rapport d’activité soient consacrées à quelques-uns des enjeux liés à l’imprégnation numérique de nos sociétés de l’information et de la connaissance : dans un environnement inédit, encore instable et fortement malmené par des intérêts contradictoires, les bibliothèques cherchent, à travers un dialogue nécessairement tendu, à concilier les causes de la recherche avec les impératifs budgétaires tandis que les plateformes documentaires tentent d’adapter leurs stratégies aux inflexions des spécificités disciplinaires. Ces phénomènes ont gagné le secteur des sciences humaines et sociales (SHS), où la part des dépenses consacrées à la documentation électronique est passée de 22 % en 2007 à plus de 42 % en 2015 et où, comme dans les sciences « dures », les ressources ne se suffisent plus à elles- mêmes mais demandent à se déployer dans une économie de services, notamment autour des données de la recherche et des archives scientifiques. Le 6 contexte étant dominé par la question du développement de l’accès libre et de l’ouverture des données, il a paru utile de mettre en place un plan qui accompagne les éditeurs scientifiques, notamment en SHS, dans leur démarche d’adaptation aux mutations numériques et ce, notamment, par la signature de licences nationales pluriannuelles avec des éditeurs et diffuseurs francophones. Un prochain rapport de l’Inspection générale des bibliothèques (IGB) fera le point sur les apports de cette politique de licences nationales. Le secteur de la recherche n’est pas le seul concerné par la dynamique de ces évolutions. Emportée dans ce mouvement, la lecture publique s’y est aussi adaptée : en 2016, un rapport consacré au dispositif des bibliothèques numériques en avait démontré l’utilité attractive. Aujourd’hui, le regard s’est posé sur l’adéquation de l’offre numérique aux attentes des étudiants et de leurs enseignants. Confrontée à un mariage de raison avec l’imprimé, cette dernière peine encore à trouver sa voie, alors que la rénovation pédagogique fait l’objet d’une attention soutenue et même si des pistes s’ouvrent, ici ou là. Les tensions évoquées sont déjà anciennes ; elles n’auront pas dissuadé un nombre significatif de bibliothèques universitaires – 46 services documentaires et 9 sites pilotes – de s’unir autour d’un projet fédérateur, bientôt abouti, de mutualisation des systèmes d’information : porté par une ambition commune, le savoir exige des chemins aisés qui fassent fi, pour l’utilisateur, des barrières de la technologie. À cet égard, toute démarche visant à décloisonner l’accès aux collections documentaires, quels que soient leurs détenteurs, sera bienvenue. Face à cette conjonction événementielle, les cadres supérieurs de bibliothèques se retrouvent en première ligne : aussi a-t-il semblé pertinent que l’IGB, conjointement avec l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR), s’attarde sur le parcours, la carrière et le statut des conservateurs de bibliothèques. Cette enquête a fait l’objet d’une étude à la fois analytique et prosopographique. Ses enseignements sont multiples ; retenons-en ici seulement la nécessité d’une clarification fonctionnelle entre le rôle dévolu aux personnels en charge du pilotage stratégique et celui confié aux porteurs de la construction opérationnelle. Sans doute conviendra-t-il, par la suite, d’étendre ce champ d’investigation à d’autres acteurs du mouvement en cours et de décliner ainsi pas à pas – et sans se limiter à la seule filière « bibliothèques » – les pistes qu’avait dessinées, en 2013, une étude d’ensemble consacrée aux emplois1. ***** 1 Quels emplois dans les bibliothèques ? État des lieux et perspectives, rapport à madame la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et à madame la ministre de la Culture et de la Communication, Inspection générale des bibliothèques, mars 2013. 7 Malgré d’incontestables réussites dans des collectivités de tailles au demeurant fort diverses, les bibliothèques territoriales accusent, dans le domaine de l’appropriation des technologies de l’information et de l’économie numérique, un retard certain, qu’aucune pudeur malvenue ne saurait voiler. Elles auraient tout intérêt à travailler en collaboration avec leurs cousines universitaires qui, elles, ont acquis une avance certaine en la matière. Car ces disparités sont à l’origine d’inégalités territoriales qui ne sont pas moins graves que celles nées de la faiblesse des horaires d’ouverture. Une grande bibliothèque municipale classée comme celle d’Avignon dispose d’une infrastructure et d’un parc informatiques obsolètes et, par voie de conséquence, propose à ses usagers des services que l’on peut qualifier de modestes. Toutefois, le caractère inéquitable de la desserte des territoires résulte de facteurs extrêmement variés. Ici, la volonté politique est bien présente mais se heurte à l’obstacle d’une direction de service défaillante ; là, c’est une tarification inadaptée, uploads/Litterature/ rapport-de-l-x27-inspection-generale-des-bibliotheques-2017.pdf

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