Le réalisme est un mouvement artistique moderne apparu en Europe dans la second
Le réalisme est un mouvement artistique moderne apparu en Europe dans la seconde moitié du XIX e siècle , notamment en Italie et en Allemagne. Celui-ci naquit du besoin de réagir contre le sentimentalisme romantique et contre « la sottise, le poncif et le bon sens »1. Il cherche à peindre la réalité telle qu'elle est, sans artifice et sans idéalisation, choisissant ses sujets dans les classes moyennes ou populaires, et abordant des thèmes comme le travail salarié, les relations conjugales, ou les affrontements sociaux. Il s'oppose ainsi au romantisme, qui a dominé la première moitié du siècle, et au classicisme. Il s'étendra ensuite à l'ensemble de l'Europe et à l'Amérique, où il survivra jusque dans les années 1950. Les mouvements qui ont supplanté le réalisme incluent le symbolisme, insuffisamment défini en face du naturalisme plus rigoureux2, le parnasse et le surréalisme 3 . Le réalisme en France[modifier] Le mouvement réaliste est apparu en France vers 1850 : on l'attribue à tort à Jules Champfleury qui pourtant se défiait de ce terme ("Le nom me fait horreur par sa terminaison pédantesque ; je crains les écoles comme le choléra, et ma plus grande joie est de rencontrer des individualités nettement tranchées", Lettre à George Sand). Il rappelle d'ailleurs combien il réprouve ce terme, inventé par les journalistes critiques, dans un ouvrage de 1857 justement intitulé… Le Réalisme. Ce mouvement consisterait, en littérature, à « s'inspirer des méthodes de la science, de s'en tenir rigoureusement à l'étude et à la description des faits, s'effacer derrière le sujet4 ». Il n'y a jamais eu d'"école" réaliste, au sens où il a existé des "écoles" naturaliste, symboliste, surréaliste : regroupements d'écrivains sous la bannière d'une communauté esthétique revendiquée. Entre les deux concepts: réalisme versus romantisme, il convient, en littérature, de laisser le champ libre à une forme d'œuvres qui oscillent entre les deux.Citons notamment Stendhal, précurseur de la littérature-miroir, proche d'un romantisme violent avec le personnage de Julien Sorel, ou feutré avec La Chartreuse de Parme. Et aussi Balzac, proche d'un réalisme romantique avec le personnage de Lucien de Rubempré ou du roman poétique avec Le Lys dans la vallée. Mais ces nuances ont mis du temps à voir le jour. « Stendhal et Balzac avaient pu paraître des anti-Lamartine: on s'apercevait qu'ils étaient mieux pris. Dès lors, le réalisme va être la mise en cause du scientisme et du prométhéisme, du mérite et de la valeur des œuvres humaines qui avaient structuré l'effort antérieur5 » Texte par Lemonnier qui fut dédié au maître du mouvement naturaliste, Émile Zola. 1 Les mots réalisme et naturalisme sont, certes, proches, mais ne signifient pas tout à fait la même chose pour autant. En effet, quand Champfleury parlait de réalisme, il désignait simplement la littérature du vrai, la volonté de reproduire le réel. C’est Émile Zola qui en premier utilisa le terme naturalisme en 1880 dans son célèbre essai Le Roman expérimental. Émile Zola donne alors une nouvelle dimension au réalisme, il y ajoute une facette qui se prétend scientifique et qui est supposée permettre une analyse objective de problèmes ou de faits tels que l’hérédité et l’alcoolisme. I- Qu'est-ce que le réalisme ? Le réalisme peut être défini, au sens large, comme la volonté de rendre par les mots la réalité elle-même, à partir d'une observation scrupuleuse des faits. Cet ancrage de la fiction dans un terreau réel peut se déceler dans de nombreuses œuvres au fil du temps, comme celles de Rabelais, de Boileau, de Diderot, de Stendhal ou encore de Balzac, le risque étant que son sens se dilue dans sa variété même. Au XIXe siècle, le terme est d'abord appliqué de façon péjorative par la critique à la peinture de Gustave Courbet. Passé à la littérature, il est revendiqué par Champfleury dès 1855, puis dans son manifeste le Réalisme en 1857. Mais la littérature peut-elle avoir pour seule ambition d'être un fidèle reflet de la réalité ? II- L'esthétique réaliste : La littérature réaliste est d'abord littérature: elle possède son esthétique et ne peut être qu'un miroir de la vie. Par le style, par l'agencement des faits, par le choix des héros, elle vise à produire un « effet de réel ». L'écrivain peut revendiquer d'avoir tenté honnêtement de mener son projet à bien, mais il ne peut nier le truchement de son art entre ce qu'il choisit de peindre et son lecteur. Les styles qui peuvent créer cet effet de réel sont multiples : lyrisme de Zola, écriture épurée chez Maupassant, technique de la description chez Flaubert... Les écrivains dits réalistes font un énorme travail de préparation à l'écriture, par la prise de notes (Zola), ou encore par la tenue de journaux (Goncourt). Maupassant s'inspire souvent de faits divers qui servent ses évocations de Normands avides d'argent. Ces écrivains tentent de saisir à la fois une réalité psychologique, incarnée par les personnages de leurs romans, et une réalité sociale, historique, qui implique un ancrage de l'action romanesque dans un temps historique clairement défini. Le réalisme consiste donc à choisir et à ordonner les faits, et non à les retranscrire dans le foisonnement de la vie. Si Madame Bovary confond littérature et réalité, tel n'est pas le cas des écrivains eux-mêmes, qui mettent toutes les ressources de leur art au service 2 de leur but. III- Tout est digne d'être dit : Les jeunes écrivains qui tentent, vers les années 1850, de se faire connaître dans les milieux littéraires parisiens sont des provinciaux sans ressources ni recommandations, désireux à la fois de se forger un nom et une identité repérable. Ils admirent les romantiques, mais aussi la peinture sociale à la Balzac. Autour du peintre Courbet se retrouvent, entre autres, Champfleury (le Chien-caillou, 1847, encensé par Baudelaire), Buchon et Duranty (journal le Réalisme en 1856-1857). Flaubert, les frères Goncourt, Zola partagent ensuite les mêmes convictions : la littérature ne doit pas se cantonner dans ce qui était autrefois considéré comme conforme à la bienséance, mais elle doit tout montrer: bourgeois et ouvriers, provinciaux, prostituées et femmes déçues par le mariage figureront parmi leurs objets d'étude. Le roman de Flaubert, Madame Bovary, est d'ailleurs condamné l'année même de sa publication, en 1857, pour son « réalisme grossier et offensant pour la pudeur ». IV- Les divers courants : Le réalisme français des années 1850 connaît des échos à la fois ultérieurement et dans d'autres pays. Le naturalisme de Zola est ainsi une sorte de réalisme qui donne à la littérature le modèle de la science. Le vérisme italien se développe dans les trente dernières années du XIXe siècle et a pour principal représentant Giovanni Verga (les Malavoglia, 1881). Les auteurs russes, sans jamais former d'école, se montrent attentifs à la situation sociale dans leur pays (Dostoïevski, Tolstoï, Gorki). Dans le domaine anglo-saxon, Henry James, Thackeray, Thomas Hardy, entre autres, incluent dans leur œuvre des éléments réalistes. S'il est un moment révolu de la sensibilité littéraire dominante, le réalisme a eu des répercussions sur le roman du XXe siècle et a servi de référence à une opération de déconstruction (l'œuvre du soupçon, Nathalie Sarraute, 1956) 3 Courants littéraires : Le Naturalisme XIXe siècle Le naturalisme est un mouvement littéraire qui, dans les dernières décennies du XIX e siècle , cherche à introduire dans les romans la méthode des sciences humaines et sociales, appliquées à la médecine par Claude Bernard. Le mouvement est en partie crée par Émile Zola. Naturalisme Le naturalisme est un mouvement littéraire (vers 1860-1890) qui prolonge le réalisme et qui s’attache à peindre la réalité en s’appuyant sur un travail minutieux de documentation et en s’inspirant notamment de la méthode expérimentale du physiologiste Claude Bernard. Le chef de file du naturalisme est Émile Zola. Procédés narratifs récurrents : la description, la focalisation externe, le discours indirect libre, etc. Notions proches : réalisme, positivisme , scientisme . Dans Thérèse Raquin, j’ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères. Là est le livre entier. J’ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair. […] Le naturalisme est un mouvement littéraire de la fin du Second Empire (1870), né de l’influence des sciences, de la médecine expérimentale et des débuts de la psychiatrie. Il s’agit d’une théorie suivant laquelle la littérature doit peindre les humains et la société en s’inspirant des méthodes utilisées dans les sciences naturelles :observation sur le terrain, exactitude, refus de l’interprétation hâtive non fondée. Le romancier vérifie expérimentalement dans ses romans le rôle des déterminismes sociaux et biologiques sur l’individu et le groupe. Par exemple, la série des " Rougon-Macquart " illustre le démarche naturaliste qui vise à expliquer les comportements sociaux par l’hérédité. La littérature se doit donc de dépeindre la nature et ses réalités sans recherche de valorisation esthétique. Le naturalisme renforce ainsi certains caractères du réalisme. 4 Différence entre Réalisme et Naturalisme Réalisme et Naturalisme : décrivent le réel à différents degrés. Réalisme : s'intéresse surtout uploads/Litterature/ realisme-et-naturalisme.pdf
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- Publié le Jan 12, 2021
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