ISSN 1112-5020 *** A An nn na al le es s d du u P Pa at tr ri im mo oi in ne e

ISSN 1112-5020 *** A An nn na al le es s d du u P Pa at tr ri im mo oi in ne e Revue académique annuelle en libre accès dédiée aux domaines du patrimoine et de l'interculturalité 13 13 2013 2013  Publication de l'Université de Mostaganem, Algérie © Annales du patrimoine, Université de Mostaganem (Algérie) A An nn na al le es s d du u P Pa at tr ri im mo oi in ne e Revue académique annuelle dédiée aux domaines du patrimoine Editée par l'Université de Mostaganem N N° ° 13 13, , S Se ep pt te em mb br re e 2013 2013 Annales du patrimoine, University of Mostaganem, Algeria N° 13, September 2013 Comité éditorial *** Directeur de la revue Mohammed Abbassa (Responsable de la rédaction) Comité consultatif Larbi Djeradi (Algérie) Slimane Achrati (Algérie) Abdelkader Henni (Algérie) Edgard Weber (France) Zacharias Siaflékis (Grèce) Mohamed Kada (Algérie) Mohamed Tehrichi (Algérie) Abdelkader Fidouh (Bahreïn) Hadj Dahmane (France) Amal Tahar Nusair (Jordanie) Correspondance Revue Annales du Patrimoine Faculté des Lettres et des Arts Université de Mostaganem Algérie Email annales@mail.com Site web http://annales.univ-mosta.dz Dépôt légal 1975-2004 ISSN 1112-5020 La revue paraît deux fois par an en papier et en ligne - 4 - Normes de publication Les auteurs doivent suivre les recommandations suivantes : 1) Titre de l'article. 2) Nom de l'auteur (prénom et nom). 3) Présentation de l'auteur (son titre, son affiliation et l'université de provenance). 4) Résumé de l'article (15 lignes maximum). 5) Article (15 pages maximum, format A4). 6) Notes de fin de document (Nom de l'auteur : Titre, édition, lieu et date, tome, page). 7) Adresse de l'auteur (l'adresse devra comprendre les coordonnées postales et l'adresse électronique). 8) Le corps du texte doit être en Times 12, justifié et à simple interligne et des marges de 2.5 cm, document (doc ou rtf). 9) Les paragraphes doivent débuter par un alinéa de 1 cm. 10) Le texte ne doit comporter aucun caractère souligné, en gras ou en italique à l'exception des titres qui peuvent être en gras. Ces conditions peuvent faire l'objet d'amendements sans préavis de la part de la rédaction. Pour acheminer votre article, envoyez un message par email, avec le document en pièce jointe, au courriel de la revue. La rédaction se réserve le droit de supprimer ou de reformuler des expressions ou des phrases qui ne conviennent pas au style de publication de la revue. Il est à noter, que les articles sont classés simplement par ordre alphabétique des noms d'auteurs. La revue paraît au mois de septembre de chaque année. Les opinions exprimées n’engagent que leurs auteurs. o Revue Annales du patrimoine, N° 13, 2013 ISSN 1112-5020 - 5 - Sommaire Littérature et peinture croisements du verbe et de l’image Dr Hicham Belhaj 7 Naissance de la communication culturelle d'expression française en Algérie Dr Hadj Dahmane 19 Les visions pédagogiques de Saadi à travers Gulistan et Bostân Dr Mahboubeh Fahimkalam 37 Mysticisme dans le monde poétique de Sohrâb Sepehri Dr Rozita Ilani 49 La balagha arabe selon al Djahiz et Abu Hayyan al Tawhidi Dr Fatma Khelef 63 Le concept de Noblesse dans la mystique musulmane et l’existentialisme Dr Nadjat Mouadih 79 Al Ghazali et ses omissions dans son autobiographie Dr Saliou Ndiaye 89 Revue Annales du patrimoine Revue Annales du patrimoine, N° 13, 2013, pp. 7 - 18 ISSN 1112-5020 Publié le : 15/9/2013 hicham.belhaj@usmba.ac.ma © Université de Mostaganem, Algérie 2013 Littérature et peinture croisements du verbe et de l’image Dr Hicham Belhaj Université de Fès, Maroc Résumé : Le rapport entre peinture et littérature n’est pas un sujet récent. Il a été abordé depuis l’Antiquité où l’on trouve l’idée que la peinture est une poésie muette tandis que la poésie est une peinture parlante. En Orient arabo- musulman, la condamnation des images formulée par le Coran va se solder par l’interdiction de la représentation des êtres vivants. Ce climat "aniconiste" va, en revanche, placer la calligraphie et la miniature au centre de l’art dit islamique. Au Maroc, l’aniconisme a refait surface avec la doctrine malékite. Cela a eu pour résultat l’éclipse peu ou prou totale de toute représentation figurative. Mots-clés : littérature, peinture, image, calligraphie, aniconisme. o Literature and painting Crossings of the verb and the image Dr Hicham Belhaj University of Fez, Morocco Abstract: The relationship between painting and literature is not a recent subject. It has been approached since Antiquity where we find the idea that painting is silent poetry while poetry is talking painting. In the Arab-Muslim East, the condemnation of images formulated by the Quran will result in the ban on the representation of living beings. This "aniconist" climate, on the other hand, placed calligraphy and miniatures at the center of so-called Islamic art. In Morocco, aniconism resurfaced with the Maliki doctrine. This has resulted in the more or less total eclipse of all figurative representation. Keywords: literature, painting, image, calligraphy, aniconism. o La littérature et la peinture ont, depuis longtemps, partie liée. Simonide dit que : "la peinture est une poésie muette et la Dr Hicham Belhadj - 8 - Revue Annales du patrimoine poésie une peinture parlante". Le rapport qui unissait les deux modes d’expression était un rapport de subordination de l’image au texte. Car ce dernier a toujours été au service de la première. Dans le présent article nous essayerons de retracer l’histoire de ce rapport en Occident chrétien, en Orient arabo-musulman et au Maroc depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Notre approche se veut ainsi historiciste et quasi-narrative. Elle va s’articuler autour de trois parties : la première est consacrée aux convergences historiques du texte et de l’image en Occident, la deuxième examinera le rapport entre le visible et le lisible dans l’art islamique, la troisième insistera sur le rôle de la revue "Souffles" au Maroc, et finalement celui des Editions "Al- Manar". 1 - Texte et image en Occident : Depuis l’Antiquité, les Anciens ont toujours rêvé de parvenir à une sorte de fusion entre les arts. Dans sa Poétique, le poète latin Horace n’a pas cessé de prôné un partage et une fusion entre peinture et poésie. Cette dernière devait constituer, par le bais des mots, une véritable traduction de ce que voyaient les peintres. Au Moyen-âge, la religion chrétienne, soucieuse de vulgariser les textes sacrés de la Bible pour qu’ils soient à la portée d’un peuple dont l’immense majorité est illettrée, a beaucoup favorisé l’échange entre le texte et l’image. La seconde, voulant substituer au premier, assumait la fonction d’une "Bible des illettrés" grâce à la mission didactique qu’elle devait remplir. Pendant la Renaissance, l’objet de l’art ne pouvait s’écarter de la trilogie "Nature - Homme - Dieu". L’artiste, qui vient d’obtenir ses titres de noblesse, se trouve chargé de restituer la beauté du monde, de la magnifier en vue de refléter une beauté supérieure, en l’occurrence celle de Dieu. Littérature et peinture travaillaient sur les mêmes thématiques inspirées en majorité de la mythologie antique. Littérature et peinture croisements du verbe et de l’image - 9 - N° 13, Septembre 2013 Au XVIIe siècle, les rapports entre le texte et l’image seront fortifiés. Le tableau est désormais considéré comme un poème muet. Les nouvelles explorations des astronomes vont contrebalancer certains fondements du Christianisme. Pour remédier à ces failles, l’Eglise catholique va proposer aux fidèles une religion séduisante en multipliant les décors et les ornements dans les lieux de culte. Cette nouvelle tendance va favoriser le développement de la peinture qui va, avec l’avènement du Classicisme, accéder au statut d’"art libéral", intellectuel, voire scientifique au même titre que la poésie. Au XVIIIe siècle, la dialogue entre les deux arts s’intensifie et s’enflamme suite aux controverses acharnées suscitées par la "Querelle des Anciens et des Modernes". Les prémisses du Romantisme transparaissent, une promotion du statut des écrivains et des peintres s’ensuit car les premiers peuvent, finalement, vivre de leurs plumes, les seconds de leurs pinceaux. La naissance de la critique d’art des écrivains, par Diderot, va consolider les rapports entre littérature et peinture. Avec le XIXe siècle, les convergences entre littérature et peinture sont plus que jamais massives grâce notamment au rôle promoteur qu’avaient joué à la fois le Romantisme, le Réalisme et le Symbolisme. Ces trois courants artistiques ont favorisé une réflexion théorique qui a eu un effet retentissant en esthétique. A cette même époque qui a vu fleurir une pléthore de doctrines littéraires et artistiques, l’osmose entre littérature et peinture est devenue fructueuse, bénéficiant ainsi de la "vague" de la correspondance entre les arts dont l’opéra wagnérien représente le modèle. Car dans cet opéra, se trouvent imbriquées et entrecroisées à la fois littérature, musique et peinture (grâce au choix des décors et des costumes). Par ailleurs, le dialogue entre l’art littéraire et plastique arrive au summum grâce au courant romantique qui va les alimenter de thèmes communs. Les peintres vont par conséquent s’adonner à l’écriture (Delacroix dans son Journal) et les Dr Hicham Belhadj - 10 - Revue Annales du patrimoine écrivains vont se pencher sur uploads/Litterature/ revue-annales-du-patrimoine-numero-13.pdf

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