INSTITUT D'HISTOIRE UNIVERSELLE REVUE HISTORIQUE DU SUD-EST EUROPEEN PUBLICATIO
INSTITUT D'HISTOIRE UNIVERSELLE REVUE HISTORIQUE DU SUD-EST EUROPEEN PUBLICATION TRIIvIESTRIELLE OIRIGiE PAR N. IORGA Membre de l'Academie Roumaine, Professeur d'histoire universelle a l'Universite de Bucarest, Membre assoeie de l'Institut de France, Agree a la Sorbonne, etc. VOL. XVII, Nos. 4-6. AVR)L -JUIN 1940. ss, www.dacoromanica.ro Comite de direction: N. Blinescu, professeur l'Universite de Cluj. I. Nistor, pro fesseur a l'Universite de Cernauti. Comite de redaction : D. Berciu, V. Bratulescu, N. A. Constan- tinescu, Marie Holban, C. J. Karadja, Emile C. LAzArescu, Etienne Metes, Valere Papahagi, Julien M. Peter, A. Sacerdoteanu. Secretaire de redaction: VirgirCe Sa'cerdo(eanu. Redaction : Les manuscrits et la correspondance doivent etre envoyes au directeur de la revue, Chaussee Bonaparte, 6, Bucarest. Administration: Pour les abonuements et toute autre commands ptriere de s'adresse,r au siege de l'Institut, Chaussee Bonaparte, 6. Bucarest. Abonnement: 240 lei; le no. 75 lei. On pent acquisitionner les tomes complets des annets prOcedentes pour 400 lei l'exemplaire; le no. 100 lei. SOMMAIRE Articles : Pag N. forge : Nouveaux ouvrages historiques allemands . . . 97-108 Ange Bally : Un ouvrage d'il y a un siecle-: la Bessarabie comme pays moldave 109-128 N. B. Cantacuzine : Vieux temps Vieilles figures 128 166 Vasilj Popovic: Les marchands A Vienne en 1767 166-187 Comptes rendus : Wilhelm- Holmqvist, Kunstprobleme der IvIerowingerzeit (N. lorga) . 187.188 Salvatore Sibilia, La Romania, da Decebalo a Carol II, visiore storica in relazione ai rapporti con !'Italia (N (orga) 188-189 litrptX)Lo; Ao6xapt6 1572-1638 , Top; Ex?'".861Asvo; Int St Tptcoccatasr,pidt OavetTou carroti 1638-1938 , EntuaAstq r 'Dm:pea; xptTocCov C77:0!)- aCoV xai citaX67oo ipcci.icEttov (N. lorga) 189-190 Silvio Giuseppe Mercati, Venezia e la poesia neq -greca (extrait du volume Italia e Grecia a cura dell' Institut° per le relazioni culturali con l'Estero) (N. lorga) 191 Chronique (N. lorga) 191-200 Notices (N. Iorga) 200 A . xoU . , . . . . . . . . . . . . ..... www.dacoromanica.ro REV ETE HISTORIQUE DU SUD-EST EUROPEEN PM:ILI/CB PAR N. IORGA. PROFEBSBUR A eljNzvmmenrib DA B1JOARBI4T XVII-E ANNEE, Nos. 4-6. A VRI L- JUIN .1940. Nouveaux ouvrages historiques allemands I. Dans l'ouvrage de M. Wilhelm Capelle, Die Germanen der Volkerwanderung, auf Grand der zeitgenossisehen Quellen dar- gestalt, Stuttgart [1940], l'auteur rappelle Pinter& qu'on portait des l'epoque de la Renaissance, avec Beatus Rhenanus, aux inva- sions germaniques, ddcrites avec talent, au XIX-e sidcle, par Filip Dahn, sans vouloir oublier la part que leur accorde Momm- sen, Zeuss, dans son admirable repertoire qui arriva a une seconde edition, Otto Seeck, qui a donne un ouvrage si vivant sur la fin de Pantiquite, dans un tout autre sens que celui, re- cent, de M. F. Lot ; it tient a citer Pdtude de M. Gautier sur Genserlc, tout en faisant des reserves. Mais it admet pour les Celtes les conclusions d'Adolf Schulten. Celui qui avait traits deja, sous deux formes (Das Alte Ger- manien, 1939, et Die Germanen im Eriihlicht der Geschichte,1937) ce sujet declare ne vouloir pas se laisser influencer par les Phantaslebilder, si nombreux (dus au racisme), et s'en tenir a l'anclenne methode de chercher a rendre la veritd seule et la veritd pure. Il ne dit pas quelque chose de nouveau separant Pinfiltration teutonne de ('avalanche gothe. Mais on trouve du plaisir a le voir souscrire a I'opinion, combattue aussi par Gautier, que Rome n'a pas dte detrulte par ces Germains que Seek déjà presente sans aucune cohesion et sans aucune force de penetration. Il si- gnale avec raison la proportion dominante des esclaves et la barbarisation" de l'armde. Quant a Pinfluence dominatrice des gendraux disposant du trone, elle est beaucoup plus ancienne. SI on releve l'immortalitd de rid& d'Empire, on oublie sa concentra- tration dans la nouvelle Rome constantinopolitaine. Comme pres- tige de cette idee, l'auteur cite le voyage du roi semnon Masyon, www.dacoromanica.ro 08 N. lorga qui vint a Rome contempler la personne sacree de Domitien (p. 7); ainsi que l'origine classique qu'arriverent a s'attribuer les nations germaniques. Stilichon, presente devant Honorius, est qualifie, sans reserve, de criminel d'un style tout a fait grand". M. Cape Ile ose meme dire la \recite que les conquerants, pluti5t les occupants, sentalent le manque de titre juridique de leur etablissement, et nnus ajouterons qu'ils l'obtinrent de la Nouvelle Rome' pour l'avoir humblement quemande. Ne manque pas meme l'affIrma- tion du manque de solidarite des difterentes branches d'une race qui ne sentait pas l'unite dont elle n'aurait pas pu se glorifier ; its n'ont pas meme le sens de la propre nation indivisible. Enfin l'auteur observe que ces groupes errants avaient perdu l'lnstinct meme de la patrie. II constate, sans citer Fustel de Coulanges, que le nombre des envahisseurs" &aft minime a regard des millions de population romane (une des colonnes de penetration n'avait, d'apres Delbrilck, pas meme 15.000 guerriers, le nombre, avec les femmes et les esclaves, s'eleve a 70.000). S'il y a, a defaut de 1'8tat, chez ces Germains de l'Est, facteur de l'invasion, la toute-puissance du roi, elle vient, selon nous, par les Huns, eux- meme imitateurs de la royaute millenaire de l'Orient. La con- solation pour un certain sentiment actuel est foible, qui vient de l'inegalable ddsir de se battre. Des pages pen6trantes sur le caractere des sources finit cette si remarquable introduction, preientant les idees generates. Commenc ant par le chapitre sur les Vandales, qui doit tant aux horizons ouverts par M. Gautier, on s'etonne de trouver des considerations sur le sens qu'attribuait le regicide Gregoire (pas Gregoir") au vandalisme". On peut discuter largement sur la presence, prouvee des 1500 a. 1. Chr., par les recherches de la prehistoire, qui ont mene aux exagerations d'un Kossinna, des Germains, qui aurai- ent meme cree une civilisation leur appartenant en propre, jus.- que dans la Pomeranie orientate (p. 24). Le chapitre lui-meme a, du reste, un caractere narratif, sans rien de revolutionnaire". Sur le sens de l'occupation de la Dacie par les Vandales, de meme que, plus tard, par les Goths, nous avons presente, sur les memes sources, des observations qui en diminuent essentielle- ment l'importance, dans notre Histoire des Roumains, I, seconde partie. www.dacoromanica.ro Nouveaux ouvrages historiques allemands 99 Deja se montre l'originalitd de methode d'un ouvrage qui prend ]'information directement et exclusivement des sources. La moindre notice est employee, sertie, comme pour le cas de Vachon liberatrice de Castinus dans la Betique (p. 39). Pour Genseric, est interessante la remarque que sa mere n'etait pas une Germaine et que son caractere, tel qu'il apparait dans jor danes, ne l'est pas plus (pp. 42_43). Pour definir la conquete sont ttudiees les conditions ante rieures du territoire. Cette conquete apparait, du reste, Outfit comme une colonisation de la part de certains facteurs romains. Est releve le temoignage de Possidius, le biographe d'Auguste. On en arrive ainsi a un paragraphe sur les constatations faites par Procope sur la recuperation byzantine. Lorsqu'il est question de ]'expedition romaine de Genseric, on peut y voir, comme sa flotte etait servie par des indigenes, une espece de revanche carthaginoise. Le role de recuperateur de l'empereur Majorien est pleinement appreci6, ainsi que celu de Leon le Byzantin. Dans toute cette histoire on apercoit les traits de ce que seront, avec un Barbarossa, les Barbaresques. L'observation est juste que le Vandale, qui, 11 faut le dire aussi, n'obtint jamais un titre romain, fait frapper des monnaies sans aucune attache au systeme monetaire de ]'Empire (pp. 101-102). Il faut signaler aussi (pp. 104-105) l'absence du caractere herol- que" de cette personnalite dans laquelle, a cause de l'origine de sa mere, on pourrait decouvrir plutet la physionomie tou ranienne d'un Attila.. L'histoire des Vandales, c'est-adire, de fait, de la vie africaine sous les Vandales, est poursuivie a 1'6poque qui est deja byzantine. La disparition de la flotte est facilement explicable par la deca dence de la population soumise, qui l'avait creee. et servie. C'est un chapitre de l'histoire de justinien que presente, ensuite, jus- qu'aux derniers details de la reconquete", M. Cappelle. En caracterisant Belisaire, it oublie l'autonomie de ce chef d'une armee qu'il avast rassemblee et qui lui appartenaft en propre. Le reste est, comme on pouvalt s'y attendre, une paraphrase fi- dele de Procope, guide parfois dangereux. En presentant la capitulation de Gelimer, l'auteur oublie de nous dire que ce dernier roi des Vandales n'avait plus a sa disposition, comme ce sera aussi le cas pour Theodoric, que Its restEs d'ure nation www.dacoromanica.ro 100 N. lorga qui s'etait peu a peu epuisde. De sorte qu'il ne fallut plus que Byzance detruise ce qui avait ete un peuple (cf. p. 187). Le deuxieme livre est consacre aux Wisigoths, methode de traiter cheque nation sdparement qui n'est pas sans doute la plus recommandable au point de vue de l'histoire generale. On semble nous dire, selon Ia tradition, que les Goths de !'Est etaient venus du Nord, alors que tout ce qu'ils ont transmis aux Suddois, comme art populaire et comme langue, prdsente des similitudes avec la civilisation thrace qui ne peuvent pas venir d'une simple cohabitation passagere des Septentrionaux uploads/Litterature/ rhsee-17-1940-2.pdf
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- Publié le Fev 01, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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