REVUE INTERNATIONALE D’ART ET D’ARTOLOGIE NUMÉRO 4. DÉCEMBRE 2020 sous la direc
REVUE INTERNATIONALE D’ART ET D’ARTOLOGIE NUMÉRO 4. DÉCEMBRE 2020 sous la direction de Tayeb BOUDERBALA REVUE INTERNATIONALE D’ART ET D’ARTOLOGIE La Revue internationale d’art et d’artologie est une revue en ligne qui est hébergée par le site «effet-de-vie.org». Son ambition est la quête d’une définition mondiale de l’art. Elle publie ses articles en langue originale avec des résumés en anglais et en français. Publication semestrielle. ISSN: 2491-6366 Revue fondée par: Marc-Mathieu Münch, professeur émérite à l’Université de Lorraine (France), Helena Bonito Couto Pereira, professeure à l’Université Presbytérienne Mackenzie (Brésil), François Guiyoba, professeur à l’ENS de Yaoundé (Cameroun), Tayeb Bouderbala, professeur à l’Université de Batna1 (Algérie). Le comité scientifique comprend des chercheurs, des créateurs et des interpètes de toutes les disciplines. SOMMAIRE SOMMAIRE Présentation du numéro: (français)........................................................... 3 Preview of Issue: (english).......................................................................... 6 I - ARTICLES DE FOND 1. Tayeb Bouderbala: Réécriture de l’histoire et du mythe dans Nedjma de Kateb Yacine........................................................................ 9 2. Aziza Benzid et Zineb Moustiri: Les jeux des transferts culturels dans la littérature algérienne francophone entre le centre et la périphérie.... 42 3. Agnès Felten: Mythes féminins et Voix des femmes au prisme de l’effet de vie dans l’œuvre d’Assia Djebar...................................... 62 4. Rachida Kalfat: Musique et Philo-Sophia, une coalescence dans la pensée augustinienne................................................................................ 80 5. Mohamed Naoui: Traduction des textes sacrés arabes: A la recherche du sens perdu des mots............................................................................ 107 6. Saïd Saïdi: Ouverture tératologique et construction du non sens: quelque stratégie scripturale de l'enfant terrible de la littérature algérienne................................................................................................ 141 II - COMPTES RENDUS 1. Marc-Mathieu Münch: Compte rendu de Jean Ehret, «Spiritualität als interaktives Beziehungsgeschehen von Gott, Welt und Ich»................. 149 2. Marie-Antoinette Bissay: Sur un piano de paille. Variations Goldberg avec cri. Michèle Finck (Arfuyen, Paris, 2020)..................................... 153 3. Marie-Antoinette Bissay: Le Travail photographique de Jean-Jacques Gonzales. Jérôme Thélot......................................................................... 161 4. Azedine Bouaraara: Yasmina Khadra, Ce que le mirage doit à l’oasis (Paris, Flammarion, 2017)...................................................................... 166 III – COMITE SCIENTIPHIQUE......................................................... 174 IV - INDEX DES AUTEURS.................................................................. 179 PRÉSENTATION DE LA REVUE - 3 - Présentation du No 4 Avec ce nouveau numéro de la Revue internationale d’Art et d’Artologie commence une nouvelle aventure de l’intelligence et de l’esprit. La théorie münchéenne de l’ invariant de l’effet de vie et de ses corollaires se trouve ici transplantée dans l’aire arabo-musulmane, avec tout ce que cela implique comme traversée, interculturalité et le «tout- monde», selon l’expression programmatique d’Edouard Glissant. Sur les décombres des anciennes théories de l’art et de la littérature relatives à la mimésis, à l’expression, au reflet et aux illusions du réel, s’élabore une nouvelle théorie qui réhabilite le sujet, l’histoire, le Verbe et le pouvoir démiurgiquede l’art dans une perspective unitaire, anthropologique et humaniste, intégrant dans sa dialectique la triple détermination de toute communication esthétique, à savoir, l’artiste, l’objet et le récepteur. C’est ce triangle vital et agissant à des différents niveaux qui assure la survie, la pérennité, et le devenir de l’œuvre d’art. Un célèbre critique pense que la littérature nous aide à vivre. Quant à nous, nous pensons que la vocation de la littérature est plus que cela : elle nous fait vivre, car elle est consubstantielle à la condition humaine. Cette théorie avance et progresse continuellement, en Europe, en Afrique, en Amérique latine et connait actuellement une audience prometteuse dans le Monde arabe. C’est à la lumière de cette artologie qui incarne pour nous un rêve pour fonder une science humaine future de l’art que nous avons esquissé quelques jalons et dessiné quelques horizons. Et c’est dans cette perspective que les contributions interrogent l’art et l’écriture dans ce qu’ils ont de spécifique et d’universel (l’uni-diversité) à travers une vision qui conjugue tout à la fois la pluralité du beau et la singularité de l’art. Ces interrogations rejoignent directement ou indirectement, explicitement ou implicitement ces grands défis de l’esprit qui sont liés à la nature de l’art, à son fonctionnement, et à sa valeur ; autant de questionnements intrinsèquement liés à l’homo Artis et à l’existence humaine. La première contribution, celle de Tayeb Bouderbala, tente d’examiner le rapport histoire/ mythe dans le roman Nedjma de Kateb Yacine. On y découvre une réécriture de l’histoire qui déconstruit l’histoire traditionnelle, introduit l’historicité des exclus pour exprimer la naissance tragique à l’histoire d’une génération et d’une communauté nationale. Dans PRÉSENTATION DE LA REVUE - 4 - ce roman, l’écrivain réactive tous les mythes universels pour réhabiliter les mythes fondateurs générateurs d’identités et d’individualisation. L’écriture s’impose alors comme une écriture fusionnelle, monumentale et totale, théâtralisant l’effet de vie, tant en amont qu’en aval, grâce à une démarche osiriaque qui ouvre l’imaginaire sur tous les possibles. Aziza Benzid et Zineb Moustiri explorent un thème particulièrement riche et aporétique, celui de la dialectique centre/périphérie qui sous-tend le rapport entre la littérature algérienne de langue française et la littérature française (Métropole). A ce rapport de dépendance, les deux auteures lui opposent la notion dynamique de transfert culturel qui introduit d’autres paradigmes et transcendent la contradiction originelle. Ce concept permet la réappropriation des modèles étrangers, leur assimilation puis leur dépassement, une mise à mort de l’Œdipe en quelque sorte. Ceci débouche tout naturellement sur le rêve d’une « littérature-monde », totalement libérée des modèles castrateurs (de l’effet de l’art aliéné à l’effet de vie salvateur) et ouverte sur des virtualités illimitées. Agnès Felten choisit d’étudier quatre œuvres représentatives du parcours littéraire d’Assia Djebar. Il s’agit d’un cycle focalisé essentiellement sur la figure féminine avec ses différentes métamorphoses et significations. Le corps féminin comme le corps du texte sont théâtralisés et investis d’une riche symbolique qui réactive les mythes universels féminins et dessine les contours d’une œuvre d’art porteuse d’un destin singulier : « La femme est l’avenir de l’homme » dirait le grand poète Aragon. Et c’est toute la leçon de l’effet de vie qui est illustrée. Rachid Kaflat examine la féconde convergence de la musique et de la philosophie chez le grand penseur Saint Augustin à travers une approche transversale et interdisciplinaire. Elle montre avec ingéniosité cette coalescence ontologique qui a toujours hanté la pensée augustienne dans son exigence de vérité. La musique en tant qu’origine du monde féconde l’être, l’existence et l’esprit. L’effet de vie s’en trouve ainsi amplifié et démultiplié. L’immense rayonnement de la pensée augustienne durant tout le Moyen Age et même au-delà, révèle cette aura incommensurable, inscrite dans les invariants et les universaux qui brassent dans un seul et même creuset poésie, musique, mystique et philosophie. Sa réflexion se présente ainsi comme une sorte d’archéologie du savoir qui éclaire et promeut des élargissements qui fondent une vision planétaire. Mohmed Naoui se mesure à un défi de taille : la problématique de la traduction des textes sacrés arabes. Un grand défi qu’il a tenté de relever en explorant toutes les ressources liées de la traductologie, tout en PRÉSENTATION DE LA REVUE - 5 - reconnaissant les apories liées à l’exégèse et à la démarche herméneutique de ces textes qui s’inscrivent dans l’histoire tout en la transcendant. Said Saïdi focalise sa réflexion sur l’incipit dans Les 1001 années de la nostalgie de Rachid Boudjedra, en examinant la question de l’ «ouverture tératologique et construction du sens». Il montre, argumentation à l’appui, que le jaillissement fulgurant de l’incipit annonce l’irruption de l’histoire, la naissance de l’écrivain et programme des enjeux et des stratégies que l’écriture doit problématiser en jouant sur les possibles et les impossibles du sens. L’incipit introduit dans ce roman le personnage tel que seul l’art sait et peut créer, compte tenu de son pouvoir démiurgique infini. Et c’est toute l’aventure de l’écriture qui est posée et portée à ses ultimes questionnements. Le numéro s’achève dans l’apothéose. En effet, quatre comptes rendus particulièrement riches et variés illustrent magistralement l’idée munchéenne de pluriel du beau et de la singularité de l’art, à travers une démarche intermédiale: la vocation spirituelle de l’art, l’art photographique, la musique du piano, et l’imaginaire du désert qui convergent vers ce rêve insensé et insolite d’un art total, aux multiples expressions. Preview of Issue 04 - 6 - Preview of Issue No 4 With this new issue of The International Journal of Art and Artology, a new adventure of intelligence and sprit begins. The Munchean theory of invariants and its corollaries, in particular, the effect of life, is transplanted here in the Arab-Muslim area, with all what involves crossing, interculturality and the 'all-world', according to the programmatic expression of Edouard Glissant. On the rubble of the ancient theories of art and literature related to mimesis, expression and illusion of reality, a new theory that rehabilitates the subject, the history, the verb and the demiurgic power of art in a unitary, humanistic and anthropological perspective is developed, incorporating in its dialectic the triple determination of all aesthetic communication, namely, the artist, the object and the receiver. It is this vital triangle acting at different levels that ensures survival, sustainability, future and artwork. A famous critic thinks that literature helps us to live. However, we believe that the vocation of literature is more than this: it makes us live, because it is uploads/Litterature/ riaa-4-2020-dec.pdf
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- Publié le Fev 01, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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