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Nota 1 Iunie 2007 – Text brut iesit din batch-ul programului de recunoastere de caracter. Textul verificat, în 2 sau 3 luni. De l'université de Provence, Alfred-Louis de Prémare est professeur émérite, historien du monde arabo-islamique et enseignant-chercheur à l'Institut de Recherches et d'Études sur le Monde Arabe et Musulman (IREMAM) d'Aix-en-Provence. À quelles conditions peut-on rendre compte des premiers moments de l'islam? Quels sont les documents, externes ou internes, qui en rendent compte et dans quel contexte général? Marchands, conquérants ou scribes, qui étaient Muhammad, ses compagnons des commencements et leurs successeurs des premières générations de musulmans? Par quels moyens ont-ils assuré l'expansion de la umma islamique et de ses conceptions propres? La umma de Muhammad a-t-elle suivi, contré ou transformé les traditions religieuses existant avant elle au Proche-Orient? Sommes-nous en mesure de reconstituer pas à pas les étapes de production du corpus coranique et du Hadîth? C'est à ces questions qu'Alfred-Louis de Prémare apporte des éléments de réponse en présentant et analysant, selon leurs modes particuliers d'écriture, les données qui sont aujourd'hui à la disposition de l'historien. La prise en compte sérieuse de ces données est, en effet, l'une des conditions indispensables qui permettent une évaluation théologique et spirituelle de la religion islamique. DU MÊME AUTEUR Maghreb et Andalousie au xive siècle Presses universitaires de Lyon, 1981 Sidi cAbd-er-Rahmân el-Mejdûb Paris, CNRS et Rabat, SMER, 1985 La Tradition orale du Mejdûb Aix-en-Provence, Edisud, 1986 Joseph et Muhammad. Le chapitre 12 du Coran Université de Provence, 1989 Dictionnaire arabe-français (langue et culture marocaines) 12 vol. (avec coll.), L'Harmattan, 1993-1999 DIRECTION D'OUVRAGE Les Premières Écritures islamiques REMMM n°-58, Aix-en-Provence, Edisud, 1990 ALFRED-LOUIS DE PRÉMARE LES FONDATIONS DE L'ISLAM Entre écriture et histoire ÉDITIONS DU SEUIL 27 rue Jacob, Paris VIe CET OUVRAGE EST PUBLIE DANS LA COLLECTION : L'UNIVERS HISTORIQUE ISBN 2-02-037494-3 © ÉDITIONS DU SEUIL, MARS 2002 Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. AVERTISSEMENT Datations Le système utilisé est celui de notre ère : après J.-C. Lorsque la datation correspondante de l'ère hégirienne est indiquée, elle est suivie de H. L'abréviation « m. » indique la date de décès du personnage ou de l'auteur cités. Noms géographiques Ceux qui sont utilisés couramment en France conservent leur orthographe française courante. Exemples : Sanaa, capitale du Yémen ; Hedjaz. Dans le cas contraire, ils sont transcrits selon les conventions simplifiées présentées ci-dessous. Conventions de transcription Voyelles : u = le ou français â, f, û = allongement de la voyelle. Exemple : Dâr (prononcer « Daar ») Consonnes : = attaque glottale. Exemple : Ta'if (ne pas prononcer « Taïf ») = « cayn » guttural de l'arabe. Exemple: cAyn (= source) ; cAbd-Allah ; Tûr- cAbdîn ; cOmar ; bFa d = soit le d ordinaire du français. Exemples : Dûma ; Dâr soit le d emphatique de l'arabe. Exemple : al-'Ard al-Baydâ' dh = le th anglais de « the » ou « that ». Exemple : Dhât-al-Salâsil g = le gu français comme dans le mot « fougue » gh = le r grasseyé parisien de « Paris » h = soit un h « expiré ». Exemple : Bahnasâ soit un h guttural. Exemple : Muhammad kh = la «jota » espagnole. Exemple : Khâlid q = le k guttural. Exemple : Qâdisiyya r = le r roulé des Bourguignons s = soit le s ordinaire du français dans « Saba » soit le s emphatique de l'arabe. Exemple : Basra sh - le ch français du mot « chemin » NB : Dans le nom propre « Is'hâq », l'apostrophe entre le 5 et le h guttural indique qu'il ne faut pas prononcer « Ichâq » t = soit le / ordinaire du français. Exemple : Taymâ' soit le t emphatique de l'arabe. Exemple : Tâ'if th - le th anglais du nombre « three » w = le w anglais du mot « tramway » y - le y du verbe français « payer » z = soit le z ordinaire du français. Exemple : Zabad soit le z emphatique de l'arabe. Exemple : Zafâr CHAPITRE I Entre écriture et histoire LE TEMPS n'est plus où l'on croyait, comme Renan, que la vie du prophète de l'islam « nous est aussi bien connue que celle de tel réformateur du 16e siècle » '. Non que Muhammad n'ait pas existé en pleine histoire et qu'il n'ait pas imprimé sur le mouvement qu'il créa sa marque vigoureuse. Mais, pour la connaissance que nous pouvons en acquérir, tout dépend de la manière dont l'histoire en a été écrite. 1. La biographie de Muhammad L'écriture sur les origines de l'islam s'est confondue à ses débuts avec l'écriture sur les expéditions militaires de son prophète, puis elle s'est étendue à d'autres aspects de sa carrière, de ses faits et gestes, de sa manière d'être. Ce fut au cours du 9e siècle que furent finalement rédigés les ouvrages qui constituent, encore aujourd'hui, la base de l'écriture biographique sur Muhammad2. De la même façon, les écrits modernes sur les origines de l'islam se sont souvent concentrés sur la personne de Muhammad, ainsi que sur le Coran 3. 57. Revue des Deux Mondes, XII (1851), 1063-1101 ; notamment p. 1065. 58. Voir chap. 18, notices ne8, 19, 24, 26, 34, 52, 58. 59. Pour les biographies les plus courantes en français, ou qui ont été traduites en français, voir, dans la bibliographie, les noms de T. Andrae, R. Blachère, M. Gaudefroy-Demombynes, M. Rodinson, W.M. Watt. Depuis la seconde moitié du 19e siècle, les sources connues avaient été systé- matiquement rassemblées et analysées par L. Caetani, Annali dell'Islam, 10 vol., Milan, 1905-1926. La documentation s'est encore accrue, depuis, par l'édition de nouveaux textes. 9 LES FONDATIONS DE L'ISLAM Le Coran a souvent été considéré, depuis les débuts de la recherche occidentale jusqu'à présent, comme étant, parmi les sources de la biographie de Muhammad, « la seule qui soit à peu près entièrement sûre » 4. Cette opinion était largement tributaire des ouvrages islamiques : ceux- ci, pour une large part, bâtirent cette biographie en vue d'expliquer différents passages du Coran. Il est difficile de la prendre en compte aujourd'hui. En effet, comment peut-on, pour établir une biographie de Muhammad, s'appuyer sur un document aussi disparate que le Coran, dont l'expression est allusive et plus porteuse d'énigmes que d'éclaircissements d'ordre historique, et dont la composition s'étale au moins jusqu'à la fin du 7e siècle et peut-être au-delà? Quant aux écrits historiographiques, la question de leur fiabilité relativement à la période initiale de l'islam se pose à chaque instant. De nouveaux textes ont été mis au jour au cours des cinquante dernières années, et ceux-ci augmentent encore la difficulté de s'accorder sur une version assurée des faits; l'étude en aboutit parfois à conforter l'une ou l'autre information déjà connue ; mais elle manifeste bien plus souvent les contradictions qui existent entre les informations. Enfin, la dimension mythique de la biographie de Muhammad réduit singulièrement le degré de confiance que nous pouvons avoir en de nombreux récits rédigés tardivement5. Aussi, délaissant progressivement le genre « biographie de Muhammad » tel qu'il était cultivé jusqu'à une date récente, la recherche actuelle centre-t-elle à nouveau son intérêt sur le réexamen critique des sources. Il ne s'agit plus de reconstruire de façon systématique une biographie de type classique. Il s'agit surtout, au cours de colloques et dans des revues spécialisées, d'étudier les problèmes posés par des points précis et d'envisager les méthodes susceptibles d'amener à les résoudre 6. L'on tend également à publier de nouveau et dans le même esprit Maxime Rodinson, « Bilan des études mohammediennes » (1963), p. 192. 60. Cf. Rippin, Muslims, 1, chap. 3, « Muhammad » ; 2, chap. 3, « Muhammad and his Biographers ». 61. Par exemple Toufic Fahd (éd.), colloque de Strasbourg (octobre 1980); Harald Motzki (éd.), colloque de Nimègue, 1997; les colloques annuels From Jâhiliyya to Islam de l'Université hébraïque de Jérusalem. 10 ENTRE ECRITURE ET HISTOIRE des études ponctuelles anciennes ou récentes ; celles-ci sont sélectionnées en vue de présenter soit une rétrospective de la recherche 7, soit des échantillons d'articles récents et significatifs qui permettent de faire le point sur ses tendances actuelles8. Ceci n'empêche pas, néanmoins, la parution d'études plus globales, portant sur la période initiale telle que la présentaient les anciens musulmans en la situant à La Mecque, ou sur la période de Médine estimée historiquement plus assurée 9. 2. Comment s'écrivit l'histoire La documentation dont nous disposons pour étudier les débuts de l'islam est constituée en presque totalité par les sources littéraires islamiques en langue arabe ; nous avons très peu de documentation externe, et ce qui en existe n'a pas été uploads/Litterature/ rica-franceza-fundamentele-islamului-alfred-louis-de-premare.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 28, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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