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Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from University of Toronto http://www.archive.org/details/saintgrgoiredeOOguig i/BfrAR^ SAINT GRÉGOIRE DE NAZÏANZE ET LA RHÉTORIQUK Marcel GUIGNET LiOGTEUR ES LETTRES SAINT GUÉGOIHË DE NAZIANZE ET LA RHÉTORIQUE Kat TY] ffocpi'a '£So)xa cp(0VY,v [xou. (Gr. Naz. I, 484. C.) PARIS ALPHONSE PICARD ET FILS 82, Rue Bonaparte, 82 1911 24428 A MA MÈRE, ET A MON PÈRE, Professeur an Collège de Soissons, E?i témoignage de ma profonde affection filiale. - .MaKCEL GlIGiNET. BIBLIOGRAPHIE (1) Bardenhewer. — Patrologie. Édit. française par P. Godet et C. Verschaffel, t. II. Bauer (J.). — Die Trostreden des Gregorios von Nyssa in ihrem Verh'dltniss zur Antike Rhetorik. Dissert. Mar- burg, 1892. BouLENGER (F.). — Grégoire de Nazianze. Discours fiinèhres en l'honneur de son frère Césaire et de Basile de Césarée (coUect. Hemmer et Lejay). Paris, Picard, 1908. Grégoire de Nazianze. — Outre la Patrologie grecque de Migne (t. XXXV-XXXVIII), nous avons consulté l'édition partielle de J. Mason (The five theological Orations of Gregory of Nazianzus. Cambridge, 1899), et celle de Boulenger; mais toutes nos citations renvoiert à Migne. Hermogène. — IIeoE 'iSstôv. Édit. des Rhetores Grœci de Spengel, t. II. HiMÉRios. — Œuvres. CoUect. Dùbner. HiJRTH (X.). —-De Gregorii Nazianzeni orationihus funebribus (t. XII des Dissert, philo. Argentoratenses selectae). Ed. B. Keil, 1907. Leblanc. — Essai sur l'Enseignement des Lettres profanes dans les premiers siècles de l'Église. Paris, 1852.i (1) Nous n'avons noté ici que ceux des livres dont le lecteur pourra tirer ua réel profit. 8 BIBLIOGRAPHIE MÉRiDiER (L.)- — L'Influence de la seconde sophistique sur l'œuvre de Grégoire de Nysse. Thèse. Paris. 1906. MiCHAEL-PsELLOS. — Migne, CXXII. p. 908 A. MisiER. — Revue de Philologie, 1902. 1903 (étude de certains manuscrits de Gr. Xaz.). MoKTAUT. — Revue critique de quelques questions historiques sur S^ Grégoire de Nazianze et son siècle. 1878. NoRDEK. — Die Antike Kunstprosa (Teubner. Leipzig, 1898). 2 vol. Petit de Julleville. -— UÉcole d'Athènes au iv^ siècle ap. J,-C. Thèse. Paris. 1868. Rausche>". — Das griechisch-romische Schulwesen zur Zeit des ousgehenden antiken Heidentuins. Bonn. 1900 et 1901. Realencyclopadie fiir protestantische Théologie und kirche... .\rticle Predigt, p. 627, t. XV. Rhetores Graeci. ex recognitione. L. Spengel: t. III. Lipsiae. Rhetores Graeci. de Walz (d'après l'index du t. IX). Roger. — L'Enseignement d^s Lettres classiques d'Ausone à Alcuui. Thèse. Parie. 1908. TiLLEMONT. — Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique, t. IX. p. 305 et suiv. ViLLEMAiN. — Tableau de l'éloquence chrétienne au iv^ siècle. Paris. 1850. Wendlakd. — Die hellenistisch-romische Kultur in ihren Beziehungen zu Judentum und Christentum. Tûbingen. 1907. WiLAMOwiTZ-MoLLENDORF. daiis : Die Cultur der Gegen- ^vart (1905). AVANT-PROPOS Ce travail, dont le sujet nous a été suggéré par M. A. Puech, professeur à la Faculté des Lettres, n'a pas la prétention d'être une monographie complète de saint Grégoire de Nazianze : il n'envisage celui-ci que sous un de se? aspects, se contentant de dégager la part de la culture profane dans ses méthodes d'expression, et dans son style. Il laisse donc délibérément de côté tout ce qui se rapporte à saint Grégoire théologien, pour ne s'en tenir qu'au côté purement formel et artistique de son œuvre. En tant qu'étude du prolongement des tendances profanes dans les écrits d'un des plus grands Pères de l'Égl'se, ce travail a pour seule ambition d'être une contribution à la question si passionnante des rapports de la civilisation chrétienne et de la civilisation païenne, ou, plus modeste- ment, des relations littéraires et des échanges mutuels entre Christianisme et Hellénisme. En ce sens, il ne fait que complé- ter partiellement les conclusions déjà obtenue? par M. Méri- dier dans son excellente thèse : L'Influence de la seconde sophistique sur l'œuvre de Grégoire de Nysse. Nous devons même avouer que c'est à la lecture de ce travail si substantiel et si original que nous avons pleinement saisi tout l'intérêt 10 AVANT-PROPOS qu'offrait une étude similaire et en quelque sorte parallèle de S. Grégoire de Nazianze. Il ne faut pas oublier, toutefois, en dépit des points com- muns qu'on doit s'attendre à rencontrer dans deux auteurs du même siècle, tous deux évêques, tous deux ex-disciples des rhéteurs, qu'il arrive un moment où l'on voit surgir des différences radicales, irréductibles même, qui sont la marque originale et individuelle de chacun. Il importe de savoir que, en dernière analyse, et par dessus les multiples rappro- chements signalés, il y a, entre l'évêque de Nysse, d'une part, et notre Grégoire, de l'autre, la distance d'un esprit scolaire, méticuleux, assez impersonnel, à une nature d'élite, fme, mo- bile, essentiellement intelligente et originale. On conçoit dès lors que, vivant sans doute dans le même temps et puisant aux mêmes sources, ils ne se rangent néanmoins pas au même point dans l'évolution de la littérature gréco-chrétienne. Avec S. Grégoire de Nysse, l'influence païenne est encore prédominante et oppressive; S. Grégoire de Nazianze, sans se ranger parmi ceux qui ont assuré la prééminence du fond chrétien sur la forme païenne, doit être placé à peu près au point de rencontre des deux grands courants profane et religieux. On entrevoit maintenaai: l'intérêt du sujet que nous avons traité. L'étude des procédés de style de S. Grégoire de Nazianze revient, en somme, à rendre compte du moment précis où il semble que les deux grandes forces en présence devaient enfin trouver leur équilibre. Ainsi se trouve justifié notre chapitre d'Introduction, où nous avons essayé de retracer à grands AVANT-PROPOS H traits les causes générales de rinfiltration progressive de l'hel- lénisme dans la littérature chrétienne : il importait, en effet, pour juger avec compétence de la force de leur ui ion, de revenir en arrière pour constater leur opposition foncière originelle. Ainsi nous risquions moins de sacrifier à la ten- dance si naturelle, et pourtant si funeste, qui pousse tout auteur à surfaire le mérite et l'importance de celui qu'il juge. On s'étonnera peut-être de ne pas rencontrer, au cours de notre exposition, un chapitre consacré aux clausules métri- ques. Il convient de nous justifier ici de cette lacune volon- taire. Nous n'avons pas inconsidérément laissé de côté une question dont l'importance est pour nous hors de doute; ou plutôt, c'est précisément à cause de l'intérêt très spécial et très complexe de la question que nous l'avons passée sous silence, préférant n'en rien dire plutôt qu'être obligé de ne la pas traiter à fond. Aussi bien, nous rendant compte, d'une part de l'indécision actuelle des spécialistes en matière rythmique, et d'autre part de la quantité de recherches que supposerait une étude un peu sérieuse, mais toujours sujette à caution sur ce point, nous avons abandonné à d'autres ce travail disproportionné avec nos intentions, et digne, au surplus, de faire l'objet d'une thèse spéciale (1). M. Serruys, que nous avions consulté, nous avait aisément convaincu de l'avantage qu'il y aurait à consacrer le meilleur de nos efforts à la ques- j (1) C'est pour la même raison que nous n'avons pas consacré un chapitre spé- cial au vocabulaire et à la syntaxe de Grégoire; quelque complet qu'on le suppose, ce chapitre eût été très insuffisant. Aussi nous sommes-nous contenté de signaler en note les quelques résultats de notre enquête sur ce sujet. 12 AVANT-PROPOS tion des rythmes, dont les scoliastes ne nous ont pas caché l'exceptionnel intérêt. Le vocabulaire et les tournures ont dû être très souvent déterminés par le rythme; il semble même que tout le système de la phrase grecque ait été surtout conçu par rapport à la cadence musicale. Logiquement donc, il eût peut-être fallu donner à cette question la priorité. Nous ne l'avons pas fait, nous contentant d'étudier de l'exté- rieur, c'est-à-dire par la structure superficielle des phrases, par leur ponctuation logique, une langue qui pouvait d'abord être considérée de l'intérieur, c'est-à-dire du point de vue de la rythmique. Au surplus, une des raisons qui nous ont le plus poussé à interrompre nos statistiques, c'est le peu de crédit que nous sommes forcés d'accorder au texte tel qu'il nous est présenté dans l'édition Migne, l'unique édition qui, avec l'édition bénédictine, reproduise tout au long les œuvres de S. Grégoire. La seule édition critique, dont le texte est encore incomplè- tement établi, est celle de Mason(l). Nous l'avons utilisée; mais comme elle n'embrasse que les cinq discours théolo- giques, il reste quarante discours dont le texte est incertain . Le malheur est que l'abondance des manuscrit', dispersés un peu dans tous les coins de l'Europe, s'oppose à l'élaboration prompte d'une édition définitive. M. Mason lui-même n'a guère consulté que les manuscrits parisiens de la Biblio- thèque Nationale; et, en attendant l'édition qui se prépare maintenant au sein de l'Académie de Cracovie, nous en (1) The fii'e theological Ovations of Gregory of Aazianzus, by J. Mfison, Cam- bridg ', 1899. AVANT-PROPOS 13 sommes réduits au texte courant, celui de Migne (1). Nous voudrions pouvoir remercier ici tous ceux qui ont contribué à la mise en œuvre de ce travail, et qui nous ont aidé soit de leurs conseils, soit de leurs encouragements. Qu'il nous suffise de reconnaître tout ce que nous uploads/Litterature/ saint-gregoire-de-nazianze-et-la-rhetorique-pdf.pdf
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- Publié le Fev 21, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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