JOURNÉE D’ÉTUDES PLURI-DISCIPLINAIRE « CARNAVAL Espagne & Amérique Latine » 10
JOURNÉE D’ÉTUDES PLURI-DISCIPLINAIRE « CARNAVAL Espagne & Amérique Latine » 10 février 2012 Université Champollion Albi Auditorium 2 Avec le soutien de l’Université du Mirail, Institute de recherche Intersite d’Etudes culturelles (IRIEC) et le Centre Universitaire de Formation Jean-François Champollion (C.U.J.F.C), Il s’est donné rendez-vous un groupe de professeurs intéressées par les sciences humaines et très particulièrement par la question du carnaval. Cette journée d’études pluri-disciplinare intitulée «Carnaval Espagne et Amérique Latine » a eu lieu le 10 février 2012, à l’auditorium du C.U.J.F.C à Albi. L’objectif principal de cette journée était la réflexion académique sur le carnaval comme lieu de socialisation et des différentes significations pour la société, et avec une histoire en commun. Cette journée est aussi faite dans le cadre de la préparation du carnaval d’Albi et la célébration des 10 ans du C.U.J.F.C. Comme l’intitulé du séminaire l’annonce, le Carnaval de naissance européenne, mais vite adopté en Amérique, le séminaire va traiter les définitions les plus diverses, ainsi que les interprétations à l’intérieur de la culture espagnole et latino-américaine principalement. Insérée dans plusieurs domaines académiques, le carnaval et son étude dans la culture populaire appartient à l’anthropologie de la fête, la sociologie, l’art, la littérature, et en général les sciences humaines. Il est également important de remarquer que ce séminaire est fait à l’égard d’une ouverture dans la proposition de construire un savoir partager sur les manifestations culturelles. « De Kernunnos aux condombes » : généralites sur le Carnaval » Par Gérard Teulière. Université de Toulouse Le Mirail/IRIEC La première intervention fut à la charge de Gérard Teulière, professeur de l’Université Toulouse Le Mirail et intégrante du groupe IRIEC. « De Kernunnos aux condombes » : généralites sur le Carnaval » est le titre de cette communication qui a eu pour but de introduire quelques notions sur le carnaval, sa naissance et son historie. D’abord, Teulière fait une remarque importante : comme on l’avait déjà mentionné, le domaine d’études du carnaval est très varié et large. Il inclut l’anthropologie par exemple dans les thèses comparatives entre la mythologie et la religion que James George Frazer (1854-1941)a fait dans Le rameau d’or (1890), ou les travaux de Roger Caillois (1913-1978) en sociologie avec ses exceptionnels essais Le Mythe et l’homme (1938) et L’homme et le sacré (1939) et ce liste inclut également à Mikhail Bajhtine (1895-1975), Julio Caro Baroja (1914-1995) et Gaston Bachelard (1884-1962). En tant que fête, le carnaval se caractérise par son nombre des cérémonies, des représentations qui lui ressemble à une liturgie. Puis, les origines du carnaval sont très anciennes, surtout en Europe où le carnaval a des principes religieux. Normalement, le carnaval s’inscrit dans le calendrier chrétien, en commençant par le 11 novembre et la fête de Saint Martin jusqu’au 2 février ou mardi gras, fête connue aussi comme le jour de la Chandeleur. En ce qui concerne l’étymologie et la signification du mot carnaval, Teulière affirme qu’il existe deux acceptions avec des répercussions chrétiennes : CAR-NAVAL= Carne levare (latin)=Enlever la viande : Prescription obligatoire pour le carême CAR-NAVAL= carne vale (italien) la fête de la carne Ca s’explique à travers les traditions religieuses de supprimer la viande avant Pâques et la diète adoptée pendant les jours précédent à cette célébration religieuse. En établant un calendrier plus précis, on se rend compte que premier origine du carnaval se trouve dans des fêtes païennes : Les grandes périodes de l’année (chaque 40 jours) 11 novembre : Toussaint (fête celtique Samain) 25 décembre : Noël (solstice d’hiver) 2 février : La fête de la chandeleur (Perséphone) 21 mars : Pâques (équinoxe de printemps) Tout au long des siècles, les représentations des carnavals dans les arts montrent la force de la vie et de la mortification, car le carnaval en tant que fête publique, essaie d’exprimer la joie de l’avènement du printemps et la renaissance de la vie et l’adieu de l’hiver et la mort. Par exemple, des peintres comme Pieter Brueghel et son tableau Le combat du carnaval et carême1 (1559) évidence la présence à tous les niveaux des rituels pendant le carnaval. On voit sur le tableau différents personnages typiques : le clown, le fou, le bouffon, les représentants de l’église précédant les fêtes (l’Évêque de Burgos), etc. Comme le montre également le tableau Pendant le carnaval, il existe des métiers honorés comme le forgeron ou le poissonnier. Comme une volonté de revenir au sens du corps et de la terre, les racines du carnaval se remontent au chamanisme des mythologies celtes, dont les personnages mythiques furent à double nature comme les centaures dans la mythologie occitane. Ces manifestations révèlent la double identité humaine et une nostalgie pour la nature. Ainsi, la crêpe, un symbole de la fête de la Chandelier trouve sa signification dans adoration à la lune, car elle était une aspiratrice d’âme. De la même manière, on peut trouver des éléments totémiques du dieu Dionysos –un ancêtre du carnaval-, dont son symbole est un constellât. Il y a aussi d’autres exemples de la mythologie basque comme Gaueko ou l’esprit de la nuit ou Mamarro ou le lutin du foyer qui possèdent la corne comme leur symbole. Ces éléments indiquent le syncrétisme entre la religion chrétienne et païenne, car le carnaval appartient à l’histoire des interdictions. Tout le monde change de place pendant ce moment, en adoptant certains comportements, dit violents ou sale. C’est pour cela que dans les carnavals, l’usage de muse ou de la farine pour l’amusement dévoilent la volonté de revenir au bas corporel, au sexe et aux excréments, justement pour valoriser la vie et la représentée à travers un euphémisme. 1 Voir Anexe 1 Actuellement, les carnavals ont des répercussions politiques et sociales qui transforment l’essence même du carnaval. Le carnaval de Nice, par exemple a changé son coté populaire et festive pour se transformer dans un spectacle, accueillant chaque années des milles de spectateurs de la France entière. « Carnavales de Barranquilla. Colombia » Par Yany Zúñiga Velasco. Doctorante Université de Toulouse le Mirail Pour cette deuxième communication, Zúñiga Velasco s’est concentré sur un exemple local de carnaval, renommé au niveau international et l’une de fête la plus important et folklorique de la Colombie : Le carnaval de Barranquilla est la syntaxe d’expressions culturelles des régions voisines de Barranquilla. On trouve ses origines dans les traditions espagnoles pendant la colonie. Ce carnaval contient aussi des éléments africains et autochtones des indigènes Arawaks qui habitaient la région, ce qui la caractérise comme tri-ethnique. Le carnaval de Barranquilla est l’expression d’un peuple qui cherche la libération du malaise politique et le non-conformisme comme sujet de la célébration. La communication de Zúñiga continue avec la description des danses traditionnelles appartenant au carnaval : Cumbia : La plus importante de danses est tri-éthique car la coutume utilisé est un héritage européen, plus particulièrement le Pays Basque. La robe2 utilise est d’origine espagnol. En ce qui concerne la chorographie, ce furent les africains esclaves qui ont introduit des pas caractéristiques, car ils étaient enchaînés et le peu de mouvements qu’ils faisaient ont crée le pas basique. Un accessoire important de ce ténu est la bougie, représentant principalement le funéraire (les morts sont veillés avec des bougies), le sacré (la relation avec le feu) et la fonctionnalité (au passé les esclaves devaient danser dans la nuit). Dans les instruments musicales, on trouve la flute de millo, faite de bambou, dont ses racines sont indigènes, les tambours, héritage africain et dans certaines occasions la guitare espagnoles. El paloteo3 : Danse traditionnelle du caraïbe colombien, pratiquée avec des bouts des bois (palo), était, d’abord d’origine médiéval, adopté comme une sorte de combat entre les espagnols et les créoles pendant l’indépendance. Plus tard, elle est devenue une expression folklorique du pacifique et en suite, popularisée dans la Grande parade du carnaval. Les farotas 4: Danse masculine par excellence. Il est connu que les farotas étaient chasseurs des espagnoles, en mettant des pièges. Une forme de défense pour combattre les abus des 2 Voir Anexe 2 3 Voir Anèxe 3 4 Voir anexe 4 colonisateurs et la protection de femmes indigènes. Il s’agit de déguiser les hommes en femmes et puis produire un combat entre eux. Danza del Garabato5 : En représentant la vie et la mort, la danza del garabato désigne le syncrétisme entre les danses espagnoles et les africaines. Pendant le carnaval on fuit de la mort et les danseurs sont la vie qui arrive. Danza del torito : Danse de la culture africaine. Les danseurs portent un masque coloré vivement. Son de negros : Développée par des enfants, cette danse représente la communauté afro descendante de la Colombie. Le personnage principal est une sœur noire de la ville portant les moments difficiles de l’année. Il est principalement une allusion au carnaval grec et romain. Une fois les danses identifiées, Zúñiga a aussi parlé des personnages du carnaval : Las « marimondas » : La « monda » désigne le sexe masculin. En général, les marimondas cherchent à uploads/Litterature/ seminaire-carnaval.pdf
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- Publié le Mar 09, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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