Société Française de Musicologie Le chant de l'église maronite. Vol. I, Le Chan

Société Française de Musicologie Le chant de l'église maronite. Vol. I, Le Chant syro-maronite by Louis Hage Review by: Michel Huglo Revue de Musicologie, T. 59, No. 2 (1973), pp. 286-287 Published by: Société Française de Musicologie Stable URL: http://www.jstor.org/stable/928858 . Accessed: 07/12/2014 08:25 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org. . Société Française de Musicologie is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue de Musicologie. http://www.jstor.org This content downloaded from 128.235.251.160 on Sun, 7 Dec 2014 08:25:23 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions 286 BIBLIOGRAPHIE les textes des chants : on notera les emprunts aux livres deuterocaniques (IV Esdras, Ps. 151, Otatio Manasse) qui, surtout en Espagne, 6taient lus aussi souvent que les autres livres de la Bible. Cet index trbs soign6 est appel6 ' rendre de grands services ' ceux qui se penchent sur les anciens r6pertoires monodiques de l'Occident et qui tentent des comparaisons entre les diff6rentes formes de pieces du chant occidental latin. Esp6rons qu'il aidera i d6couvrir, dans les manuscrits gr6goriens d'Espagne du d6but du XIIe sidcle, quelques pieces mozarabes auxquelles les clercs restaient r6solument attaches malgr6 la suppression 4 officielle )... Michel HUGLO. Louis HAGE. - Le chant de l'6glise maronite. Vol. I, Le Chant syro-maronite. Beyrouth, 1972. In-4, 189 p. (Bibliotheque de l'Universit6 Saint-Esprit, Kaslik/Liban). La richesse des r6pertoires monodiques du Proche-Orient a toujours attir6 les occidentaux : mais les 6tudes faites (( de l'exterieur ) ne sauraient remplacer celles qui sont sign6es par les membres de ces diverses 6glises, soucieux de maintenir vivantes les traditions orales ancestrales et de les analyser suivant les m6thodes scientifiques actuelles. Le present ouvrage est une these soutenue en Sorbonne en 1970 par un prktre de l'tglise syro- maronite d'Antioche, aujourd'hui directeur de l'Institut de musicologie de l'Universit6 St. Esprit de Kaslik au Liban. L'ouvrage est pr6fac6 par Mgr. Michel Doumith et il est pr6sent6 par notre regrett6e collegue S. Corbin qui a dirig6 les recherches du P. Louis Hage B l'a cole pratique des Hautes Etudes. Dans un pr6ambule historique, L. H. retrace l'histoire de l'fglise maro- nite, 6glise ind6pendante 6tablie sur le territoire du patriarchat d'Antioche, dont le chant en langue syriaque, mais aussi en arabe, est la prolongation du r6pertoire de l'ancienne 6glise syro-antiochienne. La transmission du chant syro-maronite est purement orale, mais cette tradition, dfiment attest6e par des t6moignages du xIe au XIxe siecles rapport6s ici m~me (pp. 16-17), est d'une fermet6 et d'une fid6lit6 remarquables Les textes des chants liturgiques syriaques, qui se ramenent A deux genres principaux, psalmodie et hymodie - dont les premieres compositions sont attribu6es a St. Ephrem, au Ive siecle, - sont attest6es par des manuscrits trbs anciens (voir p. 119), qui ne comportent aucune notation musicale, sauf 6videmment pour la cantillation des lectures. L'A a donc dfi baser ses analyses musicales d'apres les transcriptions de chants enregistr6s pr6alablement par lui meme ou par ses collgues sur bandes magn6tiques. Apres avoir d6fini les quatre proc6d6s anciens de composition musicale dans la monodie liturgique, 1'A. classe en sept groupes les , m6lodies-types ), adaptables , quantit6 de textes de coupe identique, qu'il a pu reconnaitre dans le r6pertoire. Dans cette seconde partie, intitul6e Analyse, L.H. reprend et d6veloppe les r6sultats d'un tra- vail ant6rieur, publi6 sous forme d'article en 1967 et recens6 ici-m~me par Denise Jourdan (Rev. de musicol. LVI, 1970, p. 230-1). Dans la troisieme partie (Synthbse), l'A. explique le processus de la com- position propre aux anciens r6pertoires construits sans le secours de 1'6cri- This content downloaded from 128.235.251.160 on Sun, 7 Dec 2014 08:25:23 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions BIBLIOGRAPHIE 287 ture musicale et transmis par voie purement orale : la centonisation des formules m6lodiques. Aprbs quelques brZves remarques sur la modalit6 et l'accompagnement instrumental, on trouvera une bibliographie du sujet tres abondante. L'ouvrage est riche d'observations qui 6voquent bien des cas parallbles emprunt6s h d'autres r6pertoires compos6s et transmis suivant les mgmes proc6d6s - ainsi, par ex., le chant copte analys6 par H. Hickmann et R. M6nard. L'expos6 est d'une sobre concision; les introductions des diff6- rentes parties sont d'un int6ret tel qu'il ramninerait A la lecture de l'ouvrage le non sp6cialiste qui aurait renonc6 suivre l'A. dans le d6tail de ses ana- lyses de formules : c'est qu'une longue maturation a pr6ced6 la pr6sentation des faits et il faut savoir gr6 L.H. d'avoir suscit6 chez ses lecteurs un effort de r6flexion sur ces proc6d6s de composition musicale si diff6rents des n6tres. Michel HUGLO. Pierre COMBE, O.S.B. - Histoire de la restauration du chant gr6gorlen d'apr's des documents in6dits. Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, 1969, In-4, 480 p. Cette magistrale legon d'histoire, qui donne r6ponse a tant d'interro- gations jusqu'ici insatisfaites, prend place avantageusement parmi nombre de travaux scientifiques au service d'un art actuellement proscrit par 1'6volution liturgique. L'auteur y suit pas a pas l'oeuvre de restauration entreprise, il y a plus d'un siecle, il la fait voir en toutes ses p6rip6ties, de la recherche 6clair6e a l'action opinidtre et jamais d6courag6e, orient6e vers la splendeur et la po6sie du culte. Au long des neuf chapitres d'une histoire passionnante, qui s'appuie sur des documents in6dits et bien peu accessibles, nous d6couvrons comment s'est r6alis6e, en trois 6tapes bien marqu6es, le mot de Leonardo da Vinci : " La force nalt de l'obstacle et meurt de libert6 ). Au d6part, l'obstacle n'est autre que la force d'inertie d'une musique d6form6e, pour ne pas dire d6g6n6r6e : < Lorsque dom Gu6ranger restaura Solesmes, en 1833, on peut dire que dans toute l'Europe il n'y avait que de mauvaises 6ditions de chant liturgique ) (p. 15). Premiere initiative : on fait un choix parmi les versions les moins d6fectueuses. DeuxiBme et g6niale initiative : on d6cide de renoncer aux styles d'ex6cutions courantes, pour chanter ( avec un accent, un rythme essentiellement libre... celui du dis- cours )) (p. 20), ce rythme verbal, dont les rythmogrammes du chan. Jean- neteau ont d6cel6 la trace toujours actuelle dans les enregistrements de Solesmes. L'6tude assidue des manuscrits, la pratique quotidienne du choeur, un r6alisme savamment organisateur aboutiront, cinquante ans apres la restauration du monastere, A la publication du Liber gradualis (1883) de dom Pothier. Entre temps, un deuxieme obstacle s'est dress6, muni de solides garanties de long6vit6 : la M6dic6enne de l'6diteur Pustet de Ratisbonne, publi6e en 1871. Elle se pr6sente comme le ( genuinum cantum gregorianum n, puisqu'on avait r6ussi a lui obtenir une d6claration d'authenticit6 en pro- venance du Saint-Siege qui la recommande aux 6vgques. Paru onze ans apres, le Liber gradualis n'avait guere de chance de survie. Pour le d6fendre, This content downloaded from 128.235.251.160 on Sun, 7 Dec 2014 08:25:23 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions uploads/Litterature/ societe-francaise-de-musicologie.pdf

  • 32
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager