SUJET BREVET n°7 Charles JULIET, né en 1934. Romancier et poète, Charles Juliet

SUJET BREVET n°7 Charles JULIET, né en 1934. Romancier et poète, Charles Juliet a été profondément marqué par son enfance, son père l’ayant placé dans une famille d’adoption à l’âge de quelques mois, tandis que sa mère était internée dans un hôpital psychiatrique après une tentative de suicide. Abandonnée de tous, elle y mourra en 1944. La deuxième mère. Tu es l’aînée et c’est toi qui t’occupes d’elles (le sœurs de la jeune fille). Le plus souvent, la mère est dehors, dans les champs, à travailler avec le père. Toi, rivée à la maison, très tôt astreinte aux soins du ménage, aux multiples tâches liées à la vie de la ferme. L’hiver venu, dans la petite usine d’un village proche, la mère est employée à monter des horloges. Quatre kilomètres le matin, et le soir, autant pour le retour. A pied. Presque toujours dans le froid, le brouillard et la neige. Le bruit de la lourde porte en bois massif, volontairement claquée, a charge de te tirer du sommeil. Encore une demi-heure à paresser et combien tu la savoures. La chambre glaciale où règne encore la nuit. Tes yeux grands ouverts, et ta joie secrète à être seule, à écouter le silence, à jouir de ce repos avant que ne commence la rude journée qui t’attend. En haut de la fenêtre, sur la pellicule de glace qui couvre les vitres, tu te plais à voir briller ces fines paillettes d’or qu’avivent les dernières étoiles. Tu rêves, tu songes à ce que sera ta vie, cherches à imaginer ce monde dont tu souffres de ne rien savoir. La chaise vide près du lit. Les murs nus que tu commences à distinguer. Les chiffons tassés contre le bas de la porte et des fenêtres. Parfois, le vent qui siffle, mugit, heurte les murs, fait claquer le volet d’une grange. A l’idée d’avoir à affronter le froid, tout son être se rétracte. Ces secondes où tu luttes avec toi-même, t’exhortes, renonces, te houspilles. Puis les escaliers descendus en frissonnant, tes mains pétrissent tes épaules. La porte à peine poussée, le chien bondit, te fait fête, et tu ne parviens pas à le calmer. Il est lourd, puissant, et quand tes bras ou ta poitrine ont a souffrir de ses griffes, tu le repousses en silence, d’un geste vite réprimé, soucieuse de ne pas mettre fin à sa joie. Tu t’habilles en hâte, allumes la cuisinière, prépares les déjeuners. Tu es l’aînée, et c’est toi qui leur sers de mère. Rolande, Régine, Andrée. Plus jeunes que toi de deux, trois et cinq ans. A l’heure fixée, tu les appelles, elles descendent, et rien ne t’émeut plus que de les voir apparaître l’une après l’autre, à moitié endormies, les cheveux emmêlés, se frottant les yeux du revers de la main. La journée commence, et jusqu’à l’instant de gagner ta chambre, tu n’auras aucun répit. Le ménage, les repas, les vaisselles, le linge à laver et repasser, l’eau à aller chercher pour vous et parfois les bêtes, les lourds bidons de lait à porter, les lapins, la volaille, les cochons… De surcroît, au printemps et en été, tu entretiens le jardin, ramasses les légumes. En hiver, tu fends du bois, dois balayer et pelleter la neige. Le soir, après un rapide repas le plus souvent pris debout, tu te penches sur leurs devoirs, leur fais réciter leurs leçons. Puis elles montent se coucher. Tu es l’aînée, tu leur as servi de mère, et très tôt dans ton âge, alors que tu n’as pas encore quitté l’école, cette lourdeur par tout le corps au long des journées, la nécessité où tu es de te harceler pour venir à bout de ce que tu entreprends, cette sorte de vague malaise qui te rends plus lente, moins efficace, t’empêche de prendre plaisir à ce que tu fais. Charles JULIET, Lambeaux, 1995. La narration 1- Qui est le narrateur de ce texte autobiographique ? A qui s’adresse-t-il ? Aide-toi de la présentation de l’auteur en tête de texte. Le narrateur de ce texte autobiographique est Charles Juliet, avec une enfance profondément marqué. Dans l’introduction il s ‘adresse au lecteur, mais ensuite dans le texte il s’adresse a l’aînée. 2- Montrez que le narrateur raconte une journée-type de la jeune fille (appuyez-vous sur les connecteurs temporels et les temps des verbes). Relevez les expressions qui indiquent que cette existence a duré plusieurs années. Dans le quatrième paragraphe : « La journée commence, … ». Dans le deuxième paragraphe : « Presque toujours … ». 3- Selon vous, le narrateur rapporte-t-il des faits réellement vécus, entièrement imaginés ou reconstitués à partir d’un certain nombre d’éléments ? Justifiez votre réponse à l’aide de la biographie de l’auteur. Oui, le fait qu’il parle de l’aînée sans jamais parler des parents faire quelque chose pour les trois enfants (Rolande, Régine, Andrée) plus jeune qu’elle (l’aînée), donc le fait que les parents ne font rien et laisse tout faire a l’aînée c’est des faits réellement vécus pas Charles Juliet. Le portrait de la jeune fille 4- Quelles sont les conditions de vie de l’adolescente : région de France, structure familiale, travail des parents ? Quelles en sont les conséquences sur le mode de vie de la famille ? Elle habite à la campagne, la famille habite dans le même lieu, les parents travaillent dans les champs. Sachant que les parents passe la plupart de leur temps a travailler dans les champs, le reste du travaille est laisser a l’aînée a faire comme les enfants ne sont pas assez grand pour faire ce type de travail. 5- Pourquoi l’adolescente fait-elle office de mère auprès de ses sœurs ? quelles sont les conséquences de cette fonction dans sa vie quotidienne ? L’adolescente est obliger a être office de mère auprès des sœurs, comme les parents sont occupés avec les champs. Les conséquences lui permette à l’adolescente de se retrouver confortable tant que mère comme elle saura quoi faire. 6- Relevez les expressions qui soulignent la dureté de la vie de l’adolescente. Quels sont ses petits bonheurs ? 7- Qu’est-ce qu’est devenue la jeune fille du texte ? Une mère. REDACTION «Une règle jamais énoncée, mais à laquelle aucune de vous dans le village n’oserait se soustraire, veut que les femmes ne restent jamais inoccupées. Le travail, le travail ». Pensez-vous que cette règle ait encore un sens dans la société française aujourd’hui ? Cette règle n’a plus de sens dans la société française aujourd’hui même si aujourd’hui il y a encore des femmes qui sont traitées et utilisées d’une telle manière. Je suppose que c’était la manière dont les hommes et la société en générale considéraient que les femmes appartenaient au travail de la maison y compris les enfants et être à la disposition de leurs hommes ainsi que des invités, car c’est l’homme qui apportait l’argent à la maison et si ce n’était pas nous qui travailler elles femelles seraient a la rue (idée assez confuse). Mais même en disant cela je trouve cela anormal que les femmes soient traitées d’une telle manière et qu’elles n’aient pas le droit de faire ce qu’elles ont envie. Les femmes en vrai on eut l’opportunité de travailler comme des hommes quand la guerre est arrivée, les hommes étaient forcé d’aller au front et il n’y avait pas d’hommes pour fabriquer les armes, être aux post radio, ainsi que plein d’autres activités qui étaient reliées à la guerre. Donc il faut savoir que les femmes sont restées fortes pendant pas mal d’années avant que la guerre arrive. Je conclus en disant que les femmes qui sont encore maltraitées d’une telle manière aujourd’hui, j’espère que ce problème arrivera a une fin, mais sinon le fait que cela ne soit plus considéré comme normale aujourd’hui, c’est un droit humain. uploads/Litterature/ sujet-brevet-n07.pdf

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