Technique d’expression : Le compte rendu critique (C.R.C) Rendre compte c'est r

Technique d’expression : Le compte rendu critique (C.R.C) Rendre compte c'est rapporter, le plus fidèlement possible, ce dont il est question dans un texte. Globalement : -Vous devez informer votre lecteur sur la nature du texte (référence, livre spécialisé, thèse, analyse...), vous en dégagez le sens général. -Vous devez reprendre les deux questions essentielles du quoi et du comment telles qu’elles sont définies au sujet du résumé et de l'analyse. Vous devez donner une idée juste et complète du texte Le CRC comporte 3 parties : 1- L’accroche = présentation du texte (l’auteur, source, type du texte, idée générale, le but de l’auteur…) 2- Le résume du texte 3- L’analyse critique du texte (opinions, commentaires, jugements) L'appréciation critique porte sur deux aspects : sur la valeur du texte lui-même (critique interne) et sur la place qu'occupe ce texte dans le contexte plus large d'un champ de connaissance (critique externe). *La critique interne : permet de juger de la pertinence du propos, de la logique de l'argumentation et de la crédibilité des conclusions. *La critique externe : permet de mettre en perspective les idées du texte par rapport à une réalité plus vaste : l'idéologie véhiculée par le texte, le contexte historique de sa production, les intentions de l'auteur...Ultimement, statuez sur la portée du texte, son originalité, son apport spécifique dans un champ de connaissances données. Modèle : Compte rendu critique du texte « Histoire du 8 mai 1945 (p.30-31) Le texte historique « Histoire du 8 mai 1945 » est écrit par M. Yousfi et extrait de l’œuvre « L’Algérie en marche », publiée par l’édition ENAL en 1983. La visée est de témoigner pour dénoncer les répressions du 8 mai 1945 dans le Constantinois Au début du texte, l’auteur décrit les manifestations à Sétif qui se sont déroulées dans le calme et l’ordre absolu ; ensuite, il introduit les propos de personnes qui étaient présentes lors des bagarres ; et enfin, il raconte dans les détails les actes barbares commis par les forces coloniales pour réprimer les manifestations M.Yousfi, et sans pour autant être explicite, témoigne de l’événement : d’une part par 2 champs lexicaux qu’il emploie : celui des manifestations par lequel il défend les manifestants (un caractère pacifique, parfaitement organisée, sans incident…), et celui de la répression par lequel il condamne les réactions des policiers et des soldats (fusillade, massacres, punitives, abattre, ratissage, quadrillèrent, bagarres, furieusement, impitoyablement, sans pitié, sauvagement, la haine et la violence, tragédie…) ; et d’autres part, les indices d’énonciation , plus précisément les indices spatio-temporels (ce jour là ; là, aux alentours ; dans cette cité ; partout …). Par ailleurs, les propos introduits par l’écrivain (l’aveu d’Henri Benzet et le témoignage de Ferhat Abbas) traduisent une source de vérité, ils donnent l’effet d’authenticité à ses propos et renforcent son point de vue qu’est de dénoncer les crimes commis par les Français (pillage, viols, exécutions sommaires, fusillade..). Il parait clair, à travers les idées de l’historien, que la France a été ingrate envers les Algériens qui l’avaient aidée à combattre les nazis et à les vaincre. Ces manifestations sont une façon de dire que l’Algérie a droit aussi à la liberté ; mais la France a agit avec une férocité inouïe ************************************************** Qui est M’HAMED YOUSFI ? Originaire d’Alger, M’Hamed Yousfi commença à militer dès son jeune âge au sein de l’organisation clandestine du P.P.A. à Belcourt (C.J.B.). Membre du Comité Central et de l’Etat-Major de l’Organisation Spéciale paramilitaire (L’O.S.), il fût arrêté en avril 1950 lors de l’affaire dite du « Complot ». Condamné à 6 ans de prison ferme par le tribunal d’Alger, transféré de Barberousse à la maison d’arrêt des Baumettes à Marseille, il fût libéré en février 1955. De nouveau arrêté à Paris, il réussit à s’évader pour rejoindre Tripoli, Le Caire et enfin la Wilaya V, où il fût membre de l’A.L.N. et responsable de l’armement et de la logistique au sein du Ministère de l’armement et des liaisons générales jusqu’à l’indépendance du pays. Nommé Directeur Général de la Sûreté Nationale en 1963, il organisa la police à l’échelle territoriale. De 1964 à 1970, Ambassadeur en Suisse. . uploads/Litterature/ technique-d.pdf

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