ASTRID & RAPHAËLLE Saison 4 - CDV2 Episode 4 « Immortel » Auteurs Denis Alamerc

ASTRID & RAPHAËLLE Saison 4 - CDV2 Episode 4 « Immortel » Auteurs Denis Alamercery et Alexandre de Seguins Directeur de collection Alexandre de Seguins Producteur Jean-Sébastien Bouilloux Version du 240622 TEASER INT. MAISON PAVILLONNAIRE / CHAMBRE - NUIT 1 1 Dans sa maison endormie, un homme se lève en prenant garde à ne pas réveiller sa femme qui dort à côté de lui. INT. MAISON PAVILLONNAIRE / HALL - NUIT 2 2 Il arrive en bas, habillé. Il n’allume aucune lumière. Il jette un oeil aux photos de famille posées sur le meuble de l’entrée. Il tend l’oreille pour vérifier que la maison est silencieuse, puis sort, d’un pas décidé. La porte claque derrière lui. CUT TO: INT. MAISON PAVILLONNAIRE - JOUR 3 3 Quand la porte claque, il fait jour. CUT. C’est le lendemain matin. Une femme en peignoir arrive dans la pièce, mal réveillée... HÉLÈNE MARCHAND Philippe ? Intriguée, elle va vers la cuisine et commence à se préparer un café. A ce moment, un cri résonne au-dehors. Intriguée, elle va vers la fenêtre. Il y a d’autres cris, des éclats de voix. De plus en plus inquiète, elle sort dans la rue. EXT. QUARTIER PAVILLONNAIRE - JOUR. 4 4 On est dans un quartier où s’enchaînent les maisons, toutes identiques. Elle sort dans la rue en peignoir, hypnotisée par les éclats de voix que l’on entend au loin. Elle presse de plus en plus le pas, prise d’un mauvais pressentiment. D’autres personnes, comme elle, se dirigent vers les cris. Un homme vient vers elle, et essaie de la retenir... L’HOMME Attends, Hélène, n’y va pas... HÉLÈNE MARCHAND (de plus en plus inquiète) Pourquoi, qu’est-ce qu’il y a ? Arrête Michel tu me fais peur ! Qu’est-ce qui se passe ? Hélène force le passage et pousse un grand hurlement. 2. EXT. QUARTIER PAVILLONNAIRE / SQUARE JEUX D’ENFANTS - JOUR 5 5 Sur un banc, dans un square de jeux avec des balançoires, on voit l’homme qu’on a vu dans la cuisine la veille, couvert de sang, et visiblement mort... HÉLÈNE MARCHAND (hurlant) Philippe ! CUT TO: ACTE 01 INT. CHEZ ASTRID - JOUR 6 6 Le cri d’Hélène Marchand devient le son de la sonnerie de la porte d’Astrid. Astrid se dirige vers la porte et l’ouvre. Derrière, il y a l’oncle de Niels. On découvre alors Niels, assis sur le canapé d’Astrid, un air piteux sur le visage. L’ONCLE Je suis désolé... J’ai manqué d’attention juste une seconde ! Quand je me suis retourné il était parti. Niels se lève et rejoint son oncle sur le palier, en regardant ses pompes... ASTRID Il serait bien que vous ne manquiez plus d’attention à l’avenir. Ça fait 5 fois ce mois-ci que Niels vient chez moi à l’improviste. (un temps) Je ne suis pas en mesure d’appréhender les évènements qui se produisent à l’improviste. NIELS Ça veut dire quoi à l’improvisse ? L’ONCLE (consterné) Ça veut dire que c’est une bêtise, Niels. ASTRID Absolument pas. Ça veut dire “qui se produit de façon imprévue...” 2. 3. L’ONCLE Alors qu’est-ce que tu dis Niels, hein ? Qu’est- ce que tu dis à Mademoiselle Nielsen ? NIELS (piteux) Je ne viendrai plus chez toi à l’improvisse, c’est promis.. Astrid regarde Niels en fronçant les sourcils. A ce moment son téléphone sonne... Elle regarde l’écran, et claque la porte. ASTRID Au revoir. INT. CHEZ ASTRID PALIER - JOUR 7 7 La porte claque. L’oncle est un peu surpris de s’être fait claquer la porte au bec. L’ONCLE Quand même... Ce sont de drôles de manières... Niels fait un grand sourire... NIELS Oui... Je les aime bien moi ses drôles de manières... L’oncle lève les yeux au ciel, il tire son neveu par le bras. EXT. QUARTIER PAVILLONNAIRE - JOUR 8 8 Astrid et Raphaëlle sont garées dans le quartier pavillonnaire. RAPHAËLLE C’est dingue ce genre de quartier. Si j’habitais ici, je ne saurais jamais où trouver ma maison... Elles sont toutes exactement pareilles ! ASTRID (sèche) Absolument pas. Elles se ressemblent, tout au plus. 3. 4. RAPHAËLLE C’est une façon de parler, Astrid... ASTRID (sèche) Ah. Alors il faut dire “Elles se ressemblent”. C’est une façon de parler aussi, mais c’est la bonne façon. RAPHAËLLE D’accord, d’accord, pardon... (regard en coin) Ça va vous? ASTRID Non. (un temps) Je ne sais pas quoi faire avec Niels. RAPHAËLLE Votre frère continue de venir vous voir ? ASTRID Absolument. C’est extrêmement déconcertant, d’autant qu’il le fait toujours à l’improviste... (un temps) Je n’aime pas les évènements qui arrivent à l’improviste. RAPHAËLLE C’est un enfant... ASTRID Exactement ! Les enfants constituent une catégorie de personnes avec qui je peine a trouver le registre adéquat. Ils sont imprévisibles... Et ils ne respectent pas les conventions sociales. RAPHAËLLE Ça s’était pourtant tout de suite bien passé entre Théo et vous quand il était petit ? ASTRID (un temps) Théo c’est différent... Ça n’était pas vraiment un enfant, c’était votre fils... 4. 5. EXT. QUARTIER PAVILLONNAIRE / SQUARE JEUX D’ENFANTS - JOUR 9 9 Elles sont accueillies sur la scène de crime par Nicolas qui les débriefe. NICOLAS Plusieurs habitants du quartier ont identifié la victime, il s’agit de Philippe Marchand. On a regardé sur le fichier, rien à déclarer, un citoyen tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Fournier est en train de faire des relevés sur la victime. FOURNIER Mais un citoyen qui a dû mettre quelqu’un sacrément en pétard quand-même... J’y verrai plus clair quand il sera chez moi mais j’ai dénombré 6 plaies... Des coups de couteau à première vue... RAPHAËLLE On a retrouvé l’arme du crime ? NICOLAS Pas encore, on a mis une équipe sur le coup, ils ratissent le lotissement. ASTRID Il a plu... Tout le monde se tourne vers Astrid... Mais elle ne continue pas. NICOLAS (regardant son téléphone) Oui, hier en début de soirée... FOURNIER Aux vues de la coagulation du sang et de la rigidité cadavérique, je dirais que la victime est morte autour de 2 ou 3 heures du matin. S’il a plu c’était avant le meurtre. ASTRID Exactement. Tout le monde a l’air de se creuser, regardant à droite à gauche pour essayer de comprendre ce qu’Astrid a compris. Elle finit par montrer le bac à sable. ASTRID (CONT’D) Là. 5. 6. RAPHAËLLE (s’approchant) La pluie ! Elle a nivelé le sable, et elle a laissé une empreinte, comme des toutes petites vagues. Sauf là... Comme si on avait enterré quelque chose, et qu’on avait essayé de lisser le sable avec la main. ASTRID Voilà... NICOLAS Et ben on s’est pas foulé pour cacher l’arme du crime... LE FLIC Commandant... A ce moment un flic en uniforme arrive avec un couteau dans un scellé. C’est un couteau de cuisine couvert de sang... LE FLIC (CONT’D) On a trouvé ça dans la poubelle d’un supermarché à 800 mètres d’ici... Fournier s’approche et regarde le couteau. Il regarde Raf avec un petit signe de tête affirmatif. FOURNIER Ça correspond, oui... Tout le monde se regarde, et regarde le bac à sable, intrigué. Il y a un flottement, tout le monde se demande ce qu’il y a sous le sable... RAPHAËLLE (au gars de la scientifique) Et ben allez-y qu’est-ce que vous attendez... Les gars de la scientifique, en utilisant les outils adéquats, enlèvent le sable à l’endroit indiqué par Astrid et révèlent... Une clef USB... RAPHAËLLE (CONT’D) C’est peut-être pas le coupable qui a enterré quelque chose pour pas qu’on le trouve... C’est peut-être la victime qui voulait pas que le meurtrier trouve ça sur lui ! 6. 7. INT. MAISON PAVILLONNAIRE / HALL - NUIT 10 10 L’épouse de la victime est assise en face de Raphaëlle, dans le salon de leur maison. Le fils, SACHA MARCHAND, fait les cent pas en retrait... Astrid papillonne dans la pièce. HÉLÈNE MARCHAND Je ne comprends pas... C’est impensable ! Philippe était... un mari idéal, un père exemplaire... Tout le monde l’aimait dans le quartier ! Il était souvent parti pour son travail, mais il était tellement présent quand il était là ! RAPHAËLLE Qu’est-ce qu’il faisait comme travail ? HÉLÈNE MARCHAND Il était commercial chez TechnoMedic, un vendeur de matériel médical. Il venait d’avoir une promotion, il gérait un secteur important ! Toute la région nord... RAPHAËLLE Vous pensez que votre mari pouvait vous cacher des choses ? Avoir des ennuis dont il ne vous aurait pas parlé ? SACHA C’est n’importe quoi... HÉLÈNE MARCHAND Sacha... SACHA Quoi, Sacha ?! Il a été poignardé ! Évidemment qu’il avait des ennuis ! Comment t’as pu passer à côté putain ! Il part en claquant la porte. HÉLÈNE MARCHAND Je suis désolée... Ces derniers temps c’est assez compliqué avec Sacha... Alors avec ce choc... Astrid regarde des photos de famille. Elle fronce les sourcils. ASTRID Ce n’est pas votre fils. 7. 8. HÉLÈNE MARCHAND Non, mais c’est tout comme, il avait neuf ans quand je me suis mariée avec Philippe... RAPHAËLLE Madame Marchand... Sacha n’a pas tort : uploads/Litterature/ texte-alain 1 .pdf

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