LA VOCATION DE L’ARBRE D’OR est de partager ses admirations avec les lecteurs,
LA VOCATION DE L’ARBRE D’OR est de partager ses admirations avec les lecteurs, son admiration pour les grands textes nourrissants du passé et celle aussi pour l’œuvre de contem porains majeurs qui seront probablement davantage appréciés demain qu’aujourd’hui. Trop d’ouvrages essentiels à la culture de l’âme ou de l’identité de chacun sont aujourd’hui indisponibles dans un marché du livre transformé en industrie lourde. Et quand par chance ils sont disponibles, c’est financiè rement que trop souvent ils deviennent inaccessibles. La belle littérature, les outils de développement personnel, d’identité et de progrès, on les trouvera donc au catalogue de l’Arbre d’Or à des prix résolument bas pour la qualité offerte. LES DROITS DES AUTEURS Cet e-book est sous la protection de la loi fédérale suisse sur le droit d’auteur et les droits voisins (art. 2, al. 2 tit. a, LDA). Il est également pro tégé par les traités internationaux sur la propriété industrielle. 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Vous contribuerez à ce que les auteurs vous réservent à l’avenir le meilleur de leur production, parce qu’ils auront confiance en vous. © Arbre d’Or, Genève, avril 2005 http://www.arbredor.com Tous droits réservés pour tous pays Ernest Bosc Isis Dévoilée ou L’Égyptologie sacrée Hiéroglyphes Papyrus, Livre d’Hermès, Religion Mythes, Symboles, Psychologie, Philosophie Morale, Art Sacré, Occultisme Mystères, Initiation Musique 4 Avant-propos Quand vous traitez un sujet, il n’est pas nécessaire de l’épuiser, il suffit de faire penser. Montesquieu, Esprit des Lois. Le sujet que nous traitons dans ce volume est très étendu ; par certains côtés, il touche à une question des plus attachantes, à la psychologie et n’a pas encore été abordé par aucun auteur français. Il n’existe pas, en effet, de livre sur « l’Égyptologie sacrée », cependant on se met aujourd’hui à étudier l’Égypte, comme on ne l’avait jamais fait jusqu’ici, surtout en ce qui concerne sa philosophie. Autrefois, au commencement du siècle, on ne s’occupait que des arts et de la civilisation de l’antique Égypte ; quant à sa Mythologie, à sa Mystique, à son Art sacré, à sa Religion, on ne s’en préoccupait guère, on n’y atta chait aucune importance, parce qu’on supposait, bien à tort, comme nous allons voir, que la religion Égyptienne consistait uniquement à adorer des chats, des chiens, des ibis, des éperviers, des bœufs et même des oignons ; de pareils dieux ne méritaient certes pas de fixer l’attention ! Les prêtres de diverses religions, de même que les Pères de l’Église qui ne voulaient pas que les mythes de leur propre religion fussent, en grande partie du moins, dérivés des mythes égyptiens, ne sont pas tout à fait étrangers aux fables et aux absurdités débitées sur la religion égyptienne. Ainsi, Clément d’Alexandrie, peut servir d’exemple, de témoin à ce que nous venons de rapporter. Après avoir dit que les temples égyptiens étaient de superbes édifices, tout resplendissants d’or, d’argent et de pierreries, il ajoute : « Les sanctuai res sont ombragés de voiles, tissus d’or ; mais si vous allez au fond du tem ple et que vous cherchiez la statue, un fonctionnaire du Temple s’avance vers vous en chantant d’un air grave, un hymne en langue égyptienne ; il soulève ensuite un peu le voile comme pour vous montrer le Dieu : que voyez-vous alors ? Un chat, un crocodile, un serpent indigène, ou quel 5 AV ANT-PROPOS qu’autre animal dangereux ! Le Dieu des Égyptiens paraît !… C’est une bête sauvage se vautrant sur un tapis de pourpre !… » Nous avons cité ce passage pour bien démontrer que chaque sanctuaire contenait, en effet, un animal vivant ; mais, comme nous le verrons dans la suite de notre étude, ce n’était pas l’animal qu’adorait l’Égyptien, mais la divinité, dont il était consacré le vivant symbole. Les exclamations de Clément d’Alexandrie, sont donc fort déplacées et ne prouvent rien, ceci cependant : c’est que les Égyptiens pensaient qu’il était plus digne d’adorer leurs Dieux dans des symboles animés par le souffle du Créateur, que de les adorer dans des fétiches, dans des simula cres ou des idoles faites en matières inertes, en des sculptures polychro mes quelconques. Ils croyaient du reste, que l’intelligence des animaux les liait, pour ainsi dire, par un lien de parenté, avec les Dieux et les hommes ; de plus, cette représentation des divinités par des animaux, rendait le peu ple plus humain envers les animaux qu’ils considéraient comme nos frères inférieurs Aujourd’hui, grâce aux travaux d’éminents égyptologues, on revient de cette fausse donnée ; on ne croit plus que les Égyptiens fussent assez insen sés pour adorer des animaux et même des oignons. Ces grands civilisés ne sont plus la grande énigme d’autrefois, surtout depuis que nous commen çons à pouvoir, non seulement déchiffrer, mais lire encore couramment les innombrables papyrus de l’antique Égypte. Aussi nous commençons à avoir une tout autre idée de la philosophie religieuse de cette belle et noble contrée, et apportons-nous beaucoup plus de soin et d’attention à l’étude de cette religion, parce que nous la voyons sous un tout autre jour que ce lui sous lequel on nous avait jusqu’ici habitués, en un mot, parce que nous comprenons l’Ésotérisme, ou sens caché de la Religion égyptienne. C’est cet Ésotérisme que nous nous proposons de révéler dans le présent volume dont le titre : Isis Dévoilée ou l’Égyptologie sacrée, est, comme on voit, caractéristique. On connaît beaucoup de faits positifs certains, sur l’Égyptologie sa crée, mais on en ignore un bien plus grand nombre ; ce sont ces faits que nous allons divulguer. Nous connaissons ce que sont les Petits Mystères de l’Initiation, mais nous sommes persuadés que les Grands Mystères ne sont pas aussi connus que quelques auteurs veulent bien le supposer. Qu’étaient en réalité, les Mystères de la Grande Initiation ? Personne ne saurait le dire exactement ; ils comprenaient, sans aucun 6 AV ANT-PROPOS doute, avec des épreuves matérielles à subir, un ensemble d’études et de connaissances que devait parfaitement savoir l’Adepte ou Initié, pour ob tenir le haut grade de Sar ou Mage. Ces études, qui duraient de longues années, étaient considérables, les connaissances exigées, très approfondies ; elles embrassaient toutes les sciences, que les anciens désignaient sous le terme générique de Science occulte. Aujourd’hui, des esprits éminents recherchent cette science, on com mence à la comprendre, à la discuter à en formuler, nous n’osons dire cer taines lois, mais certains principes. Mais quel immense labeur faudra-t-il accomplir encore pour arriver à des conclusions ; pour établir dans toute sa vérité, dans son entière lumière, cette science occulte, cet Art sacré des Anciens Initiés. Ce sera là une vaste tâche il est vrai, mais non impossible à parfaire. Pour la mener à bien, il faudra la réunion d’un grand nombre de tra vailleurs déterminés. C’est pour fournir notre contingent à ces nobles études, que nous avons entrepris le présent travail, qui nous a demandé des recherches longues et pénibles et une somme d’efforts constants. Ce que nous avons fouillé de livres, de manuscrits, de matériaux de toute sorte, est considérable ; nous avons relevé de tous côtés, à droite et à gauche des documents et maté riaux ; puis, nous les avons réunis, condensés, commentés et expliqués. Il nous a fallu faire, pour ainsi dire, œuvre de mosaïste, mais enfin notre œuvre est terminée et toute résumée qu’elle est, nous pensons avoir pro duit une belle, brillante et solide mosaïque, c’est-à-dire une œuvre sinon parfaite, du moins d’une utilité incontestable. Puisse le lecteur, en fermant ce livre, après sa dernière lecture, partager cette opinion ! S’il en était ainsi nous serions doublement récompensés de notre travail : par le plaisir de l’avoir produit et de le voir quelque peu apprécié ensuite. E. B. Le Val-des-Roses à Nice, 5 décembre 1891 PREMIÈRE PARTIE : Les Égyptologues, Les Hiéroglyphes, Les Écritures, Les Papyrus, Les Livres d’Hermès 8 Chapitre premier : Champollion et les égyptologues Il y a cinquante ou soixante ans, on ne se doutait guère, pas du tout même, que sous les mythes et les symboles égyptiens se cachaient de gran des idées philosophiques et une morale des plus saines, des plus parfaites et des plus avancées aussi. Que pouvait nous apprendre en effet, le P. Kircher ? Fort peu de choses, d’énormes faussetés même ; ce n’est pas nous qui avançons le fait, mais un homme dont personne ne saurait nier la haute compétence ; cet homme, c’est Champollion. Or voici ce que disait le père de l’Égyptologie dans le uploads/Litterature/isis-devoilee.pdf
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