Cette étude a été réalisée dans le cadre du programme Melamed, dirigé par Akade

Cette étude a été réalisée dans le cadre du programme Melamed, dirigé par Akadem Multimedia, initié par le FSJU et la FMS. Elle est mise gracieusement à la disposition des enseignants à des fins strictement pédagogiques et à l'exclusion de toute exploitation commerciale. Elle peut être librement reproduite. Les idées présentées ici n'engagent que leur auteur, le site étant largement ouvert à toutes les composantes du judaïsme. Tout renseignement et de nombreux autres outils pédagogiques sont disponibles sur www.melamed.fr Matière: ’Houmach - Rubrique: Sefer Chemot - Paracha: Ki Tissa, CH. 31,18 - 32,6 Thème : Le veau d’or - Auteur: Eric Smilevitch Titre: L’absence du maître spirituel Dieu, Moïse et Israël: il suffit que Moïse s’absente pour que ce triangle plein de promesses s’effondre brusquement. N’était-il pas toujours l’homme de la situation? Sans lui, rien ne serait arrivé, les enfants d’Israël seraient encore esclaves en Egypte. Du retard de Moïse, les enfants d’Israël infèrent sa disparition. Son absence plonge le peuple dans l’angoisse: comment se diriger désormais sans lui, vers qui se tourner, où aller? Alors, il faute. A peine quelques semaines après la révélation du Sinaï, le don de la Tora et le pacte conclu avec Dieu, Israël s’adonne à l’idolâtrie. Comment le peuple qui a connu le principe du monothéisme, qui en a vérifié la pertinence dans la confrontation dramatique avec l’Egypte, peut-il se prosterner devant une statue d’or? Et que pouvait bien représenter le veau pour eux, de sorte qu’il en fasse une divinité? A moins d’être fou, peut-on adorer un veau? L’enjeu est pourtant important: le peuple s’adonne à l’idolâtrie alors même qu’il est question que Dieu habite parmi eux. Il en résulte un éloignement certain, suivi d’un pardon. Mais tout redevient-il effectivement comme avant ou bien quelque possibilité fondamentale a-t-elle été ainsi gâchée et perdue? MELAMED - HOUMACH - KI TISSA - LE VEAU D’OR - 2/22 • ִַ י ְ ר ִ צ ֶ מ ֶ ר ֵ א ֶ עֱלָנ מ ֶ ר ה :אֲdans toute cette section la Tora emploie à propos de la sortie d’Egypte le verbe ,לעלותqui signifie "monter", y compris dans les versets postérieurs (v.7 et suivants) dans le dialogue entre Dieu et Moïse. Tandis que dans les autres sections de la Tora (par exemple, Exode 20, 2), c’est le verbe להוציאqui est employé, qui signifie: "faire sortir", "délivrer"." Monter" implique l’idée d’un transfert et d’une évolution, mais aucune délivrance. Tandis que "faire sortir" implique que l’on "sorte" d’un lieu clos, fermé. שמות לא שמות לא שמות לא שמות לא ' ' ' ' יחיחיחיח ' ' ' ' ו ' ' ' ' לבלבלבלב ו ו ו' ' ' ' ' לא ֶ ל ֵ א יח וַ ִ ְ נֵי ל"חֹת ִ ינַי  ַ ר ס ְ ה ִ וֹ $ ַ $ֵר א ֶ ה (ְכַ&תוֹ לְד מ ַ ע אֱ*קי ְ $ ֶ צ ְ א ִ י $ " ב ֶ בֶ (ְת ָ עֵד"ת ל"חֹת א ה . ' לב ָ  (ִי ָ ע ְ א ה א וַ ַר ִֶ ת מ ֶ ד ֶ ה לָר ֵ  מ ב ַ ל ָ  ע ָ ע ֵ ל ה ָ ה ָ ר וַ ִ, ָ ה ה ֵ לָיו ְ ר א -הֲרֹ וַ ֹאמ ֵ ה ק עֲ. לָנ ָ נֵינ (ִי ֶ ר יֵלְכ לְפ אֱ*קי אֲ ֶ ר ִ י אֲ ָ א ֶ ה ה זֶה מ ֶ ה ְ נ מ ַ ע ַ יִ *א יָד ְ ר ִ צ ֶ מ ֶ ר ֵ א ֶ עֱלָנ מ ה ָ יָה לוֹ ה . ֶ  ֶ ר אֲלֵה ב וַ ֹאמ ֵֶ יכ ְ נֹת ְ נֵיכֶ ב ֵ יכֶ $ ְ 1זְנֵי נְ ֶ ר $ ָ ב אֲ ַ 2ָה ֵ י ה ְ ק נִזְמ ָ ר -הֲרֹ 3 ֵ לָי ִ יא א ָ ב ְ ה ו . ְ ג וַ ִת פרק (ָל ֶ ת ָ  א ָ ע ה ֶ  ְ 1זְנֵיה ֶ ר $ ָ ב אֲ ַ 2ָה ֵ י ה נִזְמ ֶ ל ִ יא א וַ ָב -הֲרֹ . ֵ ה עֵגֶל ֶ ט וַ ַעֲ. ֶ ר ַ ח ַ ר אֹתוֹ $ ָ  וַ ָצ ִ ָד ַ ח מ ד וַ ִ, ִָ י ְ ר ִ צ ֶ מ ֶ ר ֵ א ֶ עֱל6 מ ֶ ר ה ֵ ל אֲ ָ א ְ ר ֶ י6 יִ. ֵ 7ֶה אֱ*ה ְ ר א ֵ כָה וַ ֹאמ ַ 8 מ . ה ְֹ א -הֲר וַ ַר ָ ר ָ ח ַ ג לַיהוָֹה מ ַ ר ח ָ א -הֲרֹ וַ ֹאמ ְ ר ָ נָיו וַ ִק ַ לְפ ִ זְ$ֵח וַ ִבֶ מ . ָ  לֶאֱכֹל ָ ע ֶ ב ה ִ י וַ ֵ ְ לָמ ָ ת וַ ַעֲל עֹ*ת וַ ַ9ִ  ָ חֳר ִ ; ְ (ִימ מ ו וַ ַ ֵ ק ַ ח " מ לְצ ָ תוֹ וַ ָק ְ  ו . Exode 31, 18 à 32, 6 31,18 Dieu donna à Moïse, lorsqu’il eut achevé de s’entretenir avec lui sur le mont Sinaï, les deux tables du Témoignage, tables de pierre, écrites par le doigt de Dieu. 32, 1 Le peuple, voyant que Moïse tardait à descendre de la montagne, s'attroupa autour d'Aaron et lui dit: "allons! Fais-nous des dieux qui marchent à notre tête, puisque celui- ci, Moïse, l'homme qui nous a fait monter du pays d'Égypte, nous ne savons ce qu'il est devenu." 2 Aaron leur répondit: "détachez les anneaux d'or qui pendent aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles et apportez-les moi." 3 Tout le peuple détacha les anneaux d'or de leurs oreilles et les apportèrent à Aaron. 4 Ayant reçu cet or de leurs mains, il lui imprima une forme grâce à un moule et en fit un veau de métal et ils dirent: "Voilà tes dieux, ô Israël, qui t'ont fait monter du pays d'Égypte. " 5 Voyant cela, Aaron érigea devant lui un autel et il proclama: "A demain une solennité pour l'Éternel" 6 Ils s'empressèrent, dès le lendemain, d'offrir des holocaustes, d'amener des victimes rémunératoires; le peuple s’affaira à manger et à boire, puis se livra à des réjouissances. Pentateuque Exode ch. 31, v. 18 à ch. 32, v. 6 (Chemot – )שמות MELAMED - HOUMACH - KI TISSA - LE VEAU D’OR - 3/22 • ֶ ט ֶ ר ַ ח ַ ר אֹתוֹ $ :וַ ָצselon Rachi, on peut comprendre ce verset de deux façons. Soit le verbe ַ ר וַ ָצsignifie "attacher", et ֶ ט ֶ ר ַ ח $évoque une sorte de "foulard comme dans Isaïe 3, 22 et Rois II, 5, 23. Dans ce cas, il faut traduire ici: "il attacha [cet or] dans un foulard et d’autres fabriquèrent avec cela une statue de métal. Rachbam suit cette lecture et explique qu’Aaron "attacha tous les anneaux ensemble avec un foulard, pendant que d’autres fabriquèrent un moule d’argile et de cire comme lorsqu’on fond un objet; ils lui donnèrent la forme d’un veau, versèrent l’or dedans et il devint un veau". Soit le verbe ַ ר וַ ָצ signifie "imprimer une forme" et ֶ ט ֶ ר ַ ח $signifie qu’Aaron se servit d’un "outil utilisé par les orfèvres pour graver et découper des formes dans l’or, semblable au stylet du scribe qui grave ( )חורטdes lettres sur des tablettes et des planchettes", comme dans Isaïe 8, 1. En ce sens, ajoute Rachi, Onkelos traduisit ֶ ט ֶ ר ַ ח $par ( בזיפאbezifa) qui dérive du mot <( זיוziyouf) "contrefaçon", et qui désigne "un outil servant à graver dans l’or des lettres et des dessins — que l’on nomme nielle en français médiéval — et que l’on utilise pour contrefaire les sceaux. Dans ce cas, il faut traduire ici qu’Aaron "grava une forme sur cet or avec un stylet ou une eau-forte". L’interprétation d’Ibn Ezra se rapproche aussi de cette seconde explication: "il ordonna qu’on imprime une forme avec un moule". Remarque générale: ne croyez pas que la division du texte biblique en chapitres coïncide avec le découpage matériel du texte traditionnel conservé par la Massorêt. Le texte biblique est constitué d’une série de mots, regroupés en paragraphes distincts (parachiot ouvertes ou fermées), organisés eux-mêmes en livres (Genèse, Exode, etc.). Il n’existe aucun autre découpage du texte dans la tradition d’écriture de la Bible (Massorêt). La division en chapitre est une pratique chrétienne dont se sont inspirés les premiers imprimeurs de la Bible pour faciliter le repérage dans le texte. Depuis lors, toute Bible hébraïque imprimée est divisée en chapitre d’une trentaine de versets environ. Mais ces chapitres n’impliquent aucune grille de lecture de la Tora, contrairement aux paragraphes et aux livres. La présente section Exode 31, 18 à 32, 6, à cheval sur deux chapitres, correspond précisément à un paragraphe dans le texte de la Massorêt. Ce passage uploads/Litterature/ le-veau-d-x27-or-eric-smilevitch-melamed.pdf

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