U.C.M MORALE FONDAMENTALE Jorge Tomás Garcia nº 49 6/12/2012 SUJET A COMPRENDRE

U.C.M MORALE FONDAMENTALE Jorge Tomás Garcia nº 49 6/12/2012 SUJET A COMPRENDRE La lettre de Paul est un acte de communication dans lequel interviennent : Un émetteur (Paul), un message transmis à travers un canal (une lettre), dirigé à des récepteurs (communauté à Corinthe) dans un code (écriture), et le référent (Lieu et moment concret et aussi tous les éléments auxquels fait référence le message de Paul). Avant tout on devrait exposer la réalité sociale de cette époque et de cet endroit spécifique, c’est-à –dire, le contexte : Corinthe était une ville grecque où Paul avait vécu pendant dix-huit mois lors de son deuxième voyage missionnaire, il fonda une communauté formé par d’anciens païens qui appartenaient à des milieux modestes. En ce moment-là Corinthe connaissait une grande prospérité dû au commerce, et aussi en elle se développait une vie culturelle intense à travers les différents mouvements philosophiques et religieux. Mais en même temps l’immoralité y était grande. Cette communauté était fortement influencée par l’entourage social et elle se vu obligé à demander à Paul comment devaient-ils agir dans les différentes circonstances de leur vie quotidienne. Paul répond aux questions proposés avec des lettres. Dans le septième chapitre de la première lettre, celui qui nous concerne, il fait référence à manière de vivre chrétiennement la sexualité dans le mariage ou dans la vie consacrée. I. MORALISTE Du le point de vue d’un moraliste du XXIe siècle la première question critique serait : Est-ce qu’un texte écrit par un juif à Ephèse (Orient) vers la années cinquante-trois, en réponse aux dilemmes moraux d’une petite communauté de Corinthe, peut être aujourd’hui pour nous ici à Madagascar ou dans n’importe quel autre pays dans le monde une référence, guide pour nous indiquer de quelle façon nous devons agir par rapport à la sexualité ? Initialement nous avons deux facteurs très importants : le temps et l’espace. Ont-ils une répercussion dans le jugement morale ? On doit prenne en compte les valeurs d’autrefois ou est-il mieux de recommencer à zéro ? A ces facteurs nous devons ajouter aussi le code du message de ce texte, c’est-à-dire, le langage écrit utilisé. L’idéal serait de lire le texte dans son lange original (grec) pour avoir une référence directe de la source. Enfin nous pouvons entrevoir que la question qui se pose au fond est : Existe en morale un fondement immuable et universel, y-a- t- il un roc sur lequel l’homme puisse s’appuyer pour s’assurer une bonne conduite ? D’une autre part nous avons remarqué que l’auteur affirme que Dieu les a appelles dans la paix (verset 15), et cette affirmation est confirmé à travers les concepts: réconciliation (versets 11, 13, 27), du commun accord (verset). De ce fait on peut déduire que leur Dieu veut des bonnes choses pour eux. Mais nous devons analyser le texte pour être objectives. Et pour montrer d’une manière plus claire la composition du texte, nous allons voir dans les différents éléments d’une réflexion éthique un tableau remplit de mots qui apparaissent dans le texte et qui ont un rapport direct avec ces éléments. Ensuite nous allons exposer tous les concepts et repères rationnels que l’auteur a utilisé dans sa lettre. LES ELEMENTS FONDAMENTAUX DE LA REFLEXION ETHIQUE ET DE LA VIE MORALE. LA CONSCIENCE La conscience est un jugement provenant de notre raison singulière qui nous permet de classifier un acte humain comme moralement bon ou mauvais. Notre conscience cherche toujours le bien et le bonheur. Dans le texte nous avons trouvé plusieurs mots qui ont une relation directe avec le bonheur et son antonyme le malheur. BONHEUR MALHEUR Mot Versets Mot Versets Bon 1, 8,26 Impudicité* 2 Bien 37,38 Incontinence 5 Heureuse 40 Bruler 9 Mieux 9,38 Répudier 11 Paix 15 Infidélité 13 Sauver 16 Rompre 27 Bienséant 35 Afflictions 28 Tiraillements 28 *Non-respect des règles de bienséance et des normes sociales couramment acceptées en matière sexuelle. L’auteur souligne plusieurs fois l’exigence du respect de la conscience individuelle. « Que chacun se conduise » verset 17. « Si quelque juge qu’il….qu’il fasse comme il veut » verset 36. Ces versets indiquent l’énorme respect que l’auteur concède à la conscience unique de chaque personne en sa liberté singulière, et pour tant à la dignité de la personne humaine. Il laisse à la personne la liberté d’agir selon sa conscience, mais en même temps il ne se lasse pas de dire ce qu’il considère bon pour la personne. « C’est grâce à la raison que nous pouvons choisir librement en fonction de ce qui nous dicte notre conscience »1 1 Cf. J. Desclos, Resplendir de vraie liberté, Éditions Paulines, Montréal, 1994, pg 62 La conscience individuelle se voit instruite et dirigé par la loi, non pas comme une oppression qui nous empêche d’être libres, mais comme un appui pour elle. Aussi avons-nous trouvé plusieurs mots lies au mot loi : LA LOI Mots Verses Devoir 3, 36 Ordre 6, 10 Règle 17 On doit faire la différence entre la loi en tant que expression des normes et préceptes admises par l’ensemble de personnes dans une société, et la loi naturelle, « La loi naturelle équivaut à la loi intérieure de l’être humain et déclare la dignité universelle de toute personne »2 La loi naturelle oblige à la raison à travailler, à chercher la vérité, le sens des choses. « Cette raison dicte une loi nommée loi naturelle parce que conforme à la nature humaine »3. Loi naturelle et dignité ne s’opposent pas, mais se complémentent. Il existe la personne humaine unique et irrépétible et la nature humaine que toutes les personnes partagent. Le langage c’est le moyen, produit par la raison qui rend communicables et intelligibles les normes morales. Dans le document annexe (une copie complète du chapitre sept complète de la lettre de Saint Paul) se trouvent soulignés les différentes emplois du langage pour la transmission des normes (Formes impératives affirmatives: Obligations) marqués en rouge, et (Formes impératives négatives : interdictions) en couleur jaune. Nous pourrons avec un simple coup d’œil constater que la plupart du texte est plein d’interdictions et d’obligations qui portent connotations péjoratives et qui semblent initialement une coercition pour notre liberté. Dans le troisième verset l’auteur énonce le devoir du mari envers sa femme, devoir qui comprend d’une part la satisfaction du besoin essentiel de sécurité (matériel), et de l’autre le respect et l’amour (affectif) qui donne un équilibre à la personne. Mais aussi il remarque que la femme a de la même façon des responsabilités envers son mari, en soulignant le caractère de symbiose dans le couple. 2 Cf. J. Desclos, Resplendir de vraie liberté, Éditions Paulines, Montréal, 1994, pg 79-84 3 Cf. J. Desclos, Resplendir de vraie liberté, Éditions Paulines, Montréal, 1994, pg 63 LA LIBERTÉ Comme nous l’avons vu dans la partie dédiée à la conscience, l’auteur a un profond respect pour la conscience personnelle et pour la liberté de la personne. Ce respect pour la liberté se voit reflété aussi dans tous les conseils. Mais aussi nous ne pouvons pas négliger le fait que la majorité du texte est rempli d’obligations et des interdictions. Comment comprendre la liberté si en fin c’est une loi qui me commande et m’impose ce que je dois faire ? Quelle serait la place pour l’auto-détermination de la personne ? CONSEILS ET FORMES CONDITIONNELLES Mot Versets Je voudrais 6, 28,32 Conseil 25 Mon avis 40 L’auteur fait référence non seulement à la liberté extérieur (verset 21) mais aussi à la liberté intérieure (Verset 37, 8) « étant maître de faire ce qu’il veut » et la non maîtrise de soi (Verset 5), « incontinence ». Il y a différents niveaux dans un concept si complexe comme la liberté. Le premier niveau est celui de l’autodétermination, c’est-à-dire, l’indépendance pour choisir sans aucune coercition extérieur ou intérieur. « Que chacun se conduise….. » verset 17. C’est ici que commence un autre niveau, celui de la délibération, verset 36« Si quelqu'un juge qu’il……. » La personne grâce à la raison est capable de surmonter son instinct en devenant ainsi l’auteur de l’action (verset 37) « étant maître de faire ce qu’il veut » et le verset 37 « et a décidé ». La raison ne s’impose pas mais propose à la personne, laquelle devra choisir de suivre cette proposition ou la refuser. « C’est là le mystère et aussi la fragilité de la liberté » 4 4 Cf. J. Desclos, Resplendir de vraie liberté, Éditions Paulines, Montréal, 1994, Pg 86 II. MORALISTE CHRETIEN La théologie morale est une réflexion des actes humains à la lumière de la révélation, manifestation que Dieu a faite de lui-même à travers son Fils Jésus Christ, « Emmanuel » Dieu au milieu de nous. En lui : «La VERITÉ qui vient de Dieu et qui donne forme à la liberté de l’homme »5 (Don de soi) est l’accomplissement parfaite de la loi « Tu aimeras le seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit : Voilà le uploads/Litterature/ tp-morale-fondamentale-jorge-tomas-garcia.pdf

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