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Visite éclair de MOUSSA FAKI à Bangui : Quand l’Union Africaine a fait son choi

Visite éclair de MOUSSA FAKI à Bangui : Quand l’Union Africaine a fait son choix dans le jeu de la reconquête géopolitique et économique de la RCA. La crise que traverse la Centrafrique est complexe. Cette complexité exige des démarches multiples de sortie de crise. Avec une mémoire institutionnelle à jour et sans faire l’amnésie du passé, le président Faustin Archange TOUADERA s’était dit ouvert à toute initiative des partenaires en faveur de la paix dans son pays. Le dialogue proposé par l’Union Africaine est une potentielle opportunité de paix sans exclure d’autres opportunités présentielles comme la médiation mise en place par les russes et les soudanais. Si l’objectif de toutes ces initiatives est de favoriser un climat de paix en RCA, pourquoi l’UA s’en prend à l’Etat centrafricain d’avoir accepté la médiation proposée par d’autres partenaires ? L’UA serait – elle en mission commandée en RCA ? Aurait-elle un parti pris dans le conflit d’intérêts qui oppose la France et la Russie en Centrafrique ? La visite éclair du mardi 20 septembre à Bangui du président de la commission de l’union africaine Moussa Faki serait de contraindre l’actuel locataire du palais de la renaissance de mettre fin à la médiation parallèle initiée par la Russie. En effet, les effets positifs enregistrés dans la politique de diversification des partenariat mise en œuvre par l’Etat Centrafricain commencent peu à peu à sortir la RCA de son triste et tragique rôle de grenier ou de réserve économiques de la France. L’histoire nous enseigne sans réserve qu’au fur à mesure que le peuple Centrafricain devient conscient, la France qui l’exploite affine aussi sa stratégie afin de le maintenir sous son joug. C’est pourquoi la meilleure stratégie consiste maintenant à se servir de l’UA dirigée par un des hommes de Deby. Sous prétexte d’être mue par le désire de restaurer la paix ; chose qu’elle n’a jamais réussi à réaliser ; l’UA semble jouer du côté de la France dans le combat de la reconquête géopolitique et économique de la RCA. Alors que le président du conseil paix et sécurité de l’Union Africaine avait déclaré en mars dernier à Bangui que relativement à la feuille de route de l’UA, rien de tout cela n’existe encore concrètement, Moussa FAKI veut nier cette vérité en présentant cette initiative de l’UA comme l’unique de voie du salut. Si la pure intention de l’UA est la restauration de la paix à travers un dialogue entre les protagonistes des conflits armés, son processus ne peut-être en concurrence avec la médiation parallèle initiée par la Russie. A base des idées exprimées par les deux camps, les deux processus sont complémentaires et non concurrentiels. Cette complémentarité s’exprime éloquemment dans la communiqué du gouvernement qui a déclaré avoir "pris acte" de cette "initiative" russe en rappelant soutenir la médiation de l'UA. Alors, pourquoi l’UA veut que l’initiative de la Russie soit exclue ? N’est-ce pas aussi ce que veut la France afin de poursuivre son œuvre d’infantilisation de la RCA ? Brice « Une table-banc et un livre pour chaque élève » : le gouvernement centrafricain gagnerait à traduire ce slogan en projet pour un meilleur rendement. Dans toute société lorsque l’éducation se déprécie, l’Etat est au bord du précipice. Le contexte centrafricain n’est pas loin de déroger à ce principe. C’est aussi par une école revue et corrigée dans sa pratique pédagogique que l’Etat peut prétendre assurer efficacement le changement de mentalité des jeunes centrafricains. On aurait alors compris pourquoi le slogan de la rentrée scolaire de cette année a mis l’accent sur les conditions qui peuvent prédisposer chaque élève au succès. Les établissements publics ont le record d’un enseignement de moindre qualité sur tout le territoire centrafricain. Soit c’est parce que les enseignants ne sont pas à la hauteur de leur métier soit c’est par ce que les enseignants et les élèves n’ont pas été mis dans un confort matériel suffisant afin de résister au charme des établissements privés. Pourtant, un enfant qui va à l’école est comme une terre vierge où il n’y pousse que ce qu’on a semé. Si les conditions ne sont pas réunies ou si le maitre n’est pas un bon laboureur qualifié pour ce travail, il ne peut que semer des mauvais grains. Le système éducatif centrafricain est enrhumé et cela continue de faire tousser la société. Au-delà d’un simple slogan, l’idée d’avoir une table-banc et un livre pour chaque élève doit être considérée comme un projet en vue d’un réel changement. Le manque criard de table-bancs dans les écoles publiques ne cesse de créer des dommages sur la réelle performance des élèves et des établissements publiques. La prise de notes est très difficile, les élèves par manque de concentration et d’équilibre copient les cours avec des écarts. Les écritures sont généralement mal formulées. La difficulté pour les enseignants de sillonner dans la salle afin d’exercer de meilleur suivi et contrôle des élèves. La possession d’un livre par chaque élève peut résoudre le problème de l’inexistence des bibliothèques dans les établissements publics voire privés ; laquelle inexistence entretient de plus belle manière la paresse et ravive le goût de la médiocrité. Avec ce projet, les élèves seront familiarisés au goût de la lecture et du sacrifice. Un tel slogan traduit en projet est susceptible de mettre les élèves dans une condition pouvant garantir un taux élevé de réussite aux examens et concours à la fin de l’année. Ce faisant, le gouvernement pourrait espérer à la fin de l’année de cueillir de bons fruits ou avoir de bons rendements car le terrain a été véritablement défriché. De ce fait, la manipulation des jeunes par les méchants va cesser de poursuivre son chemin en Centrafrique aussi longtemps que l’ignorance n’est ni nourrie ni entretenue dans le pays. Si le méchant n’existe que par rapport à l’ignorant ; l’absence d’ignorant crée l’inexistence du méchant. Brice Tonny uploads/Litterature/ visite-eclair-de-moussa-faki-a-bangui-quand-l-x27-union-africaine-a-fait-son-choix-dans-le-jeu-de-la-reconquete-geopolitique-et-economique-de-la-rca.pdf