La Ville6N C WALTER BENJAMIN : LE PASSANT, LA TRACE 23 fevrier-23 mai 1994 GALE

La Ville6N C WALTER BENJAMIN : LE PASSANT, LA TRACE 23 fevrier-23 mai 1994 GALERIE NORD Service de presse Colette Timsit Florence Verdeille assistées de Benjamin Robert et Denys Laboutière tel : 44 78 44 49 fax :44781215 GENERIQUE DE L'EXPOSITION Bibliothèque publique d'information : service de l'animation Commissaire Emmanuèle Payen 44784902 Concepteur Conseiller scientifique Hans Joachim Neyer 19 49 30 254 86 907 Assistante du conseiller scientifique (Jouets et livres d'enfants) Margarethe Gerber Architectes-scénographes Pylône Graphiste Lionel Le Néouanic Régisseur Philippe Poissonnet L'exposition a pu être réalisée grâce à : La Fondation Robert Bosch, Stuttgart Le Werkbund Archiv, Berlin La Municipalité de Berlin, Senatsverwaltung fur Kulturelle Angelegenheiten La Ville de Paris, Direction des Relations Internationales L'Institut Goethe, Paris Nokia Le Ministère de la Culture et de la Francophonie, Département de Affaires Internationales Le Ministère des Affaires étrangères, sous-direction du Livre et de l'Ecrit. Cette manifestation est patronnée par le Haut Conseil Franco-allemand . LA VILLE WALTER BENJAMIN : LE PASSANT, LA TRACE 23 février 1994 - 23 mai 1994 Galerie Nord L'exposition Walter Benjamin : le passant, la trace, amène le visiteur à poser sur la Ville un regard à la fois historiquement fondé et subjectivement élaboré : le regard de l'enfant, de l'exilé, de l'écrivain et du philosophe. La Bibliothèque Publique d'Information rend ainsi hommage à l'un des plus grands écrivains de la ville et se propose de sensibiliser le visiteur à une vision urbaine particulière, en l'invitant à déambuler à travers les écrits, les images et les objets qui ont constitué l'univers de Walter Benjamin . 2 Quelques éléments biographiques Walter Benjamin est né à Berlin en 1892. Après des études de philosophie, il passe son doctorat et présente une thèse sur "Le concept de critique d'art dans le romantisme allemand". Entre 1926 et 1928, après des voyages à Paris et à Moscou, Walter Benjamin écrit Le Journal de Moscou (1926-27) et l'oeuvre surréaliste Sens unique (1928) qui témoignent déjà de sa fascination pour la ville ; il se met ensuite à élaborer un projet qu'il n'abandonnera plus et qui pourrait s'intituler "Physionomie de la Métropole" : reprenant la tradition des "tableaux de Paris", il écrit une trilogie berlinoise, composée de textes pour la radio (Berlin, capitale), -dont certaines seront plus tard reprises sous le titre de Pièces radiophoniques et de Lumières pour enfants- et de deux recueils sur Berlin : Chronique berlinoise (1931-1932) et Enfance berlinoise en 1900 (1932-1933). A ces souvenirs d'enfance s'entremêlent les tableaux parisiens de l'écrivain, constitués par les travaux sur Paris, capitale du XIXè siècle (deux exposés, de 1935 et 1939), les textes sur Charles Baudelaire, un poète lyrique à l'apogée du capitalisme (1938) et un immense fichier inachevé de Notes et matériaux commencé dès 1927 . Dans ce grand projet, communément appelé Le Passagenwerk (Le livre des passages), la métropole est imaginée comme un labyrinthe de l'inconscient individuel et collectif qu'il s'agit de déchiffrer. Considérant ces textes comme un unique projet, une superposition surréaliste des différentes villes se dessine, formant une nouvelle réalité mentale : la métropole moderne. Parallèlement à son travail sur la ville, Walter Benjamin s 'intéresse beaucoup à la photographie et publie deux textes qui se révéleront capitaux : L'Oeuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique (lère version, 1935) et la Petite histoire de la photographie, qui rend compte des recherches de Gisèle Freund. Les Thèses sur la Philosophie de l'Histoire, écrites pendant l'hiver 1939-40 sont les derniers travaux achevés par Benjamin. Le 26 septembre 1940, menacé par les douaniers espagnols d'être refoulé vers la France, et ayant échoué dans sa tentative, pour fuir le nazisme, de rejoindre les Etats- Unis, Walter Benjamin se suicide à Port-Bou . 3 WALTER BENJAMIN ET LA VILLE . . . S'égarer dans une ville comme on s'égare dans une forêt demande toute une éducation. Il faut alors que les noms des rues parlent à celui qui s'égare le langage des rameaux secs qui craquent, et des petites rues au coeur de la ville doivent pour lui reflèter les heures du jour aussi nettement qu'un vallon de montagne. Cet art, je l'ai tardivement appris ; il a exaucé le rêve dont les premières traces furent des labyrinthes sur les buvards de mes cahiers. . . " Enfance berlinoise. Walter Benjamin a orienté la plupart de ses recherches sur la ville et élaboré à travers ses oeuvres une des visions urbaines les plus complexes qui soient. Il a, dans la majeure partie de son oeuvre (Paris, capitale du XIXè siècle, Enfance berlinoise, Charles Baudelaire), pensé la ville, à la fois comme espace littéraire (les plus beaux feuillets d'Enfance berlinoise) et comme témoignage dialectique du XIXè siècle marchand (les passages parisiens, cristallisations des rapports qui s'instaurent entre l'homme et ses demeures urbaines ; le XIXè siècle, dont les innovations architecturales sont étudiées rétrospectivement par le regard du flâneur pour tenter de comprendre le XXè siècle naissant). Son enfance à Berlin, ses divers voyages à Moscou, Paris, son exil, enfin, à travers l'Europe ont nourri un regard où se superposent les différentes images de la ville, à la fois objet de sa réflexion historique et philosophique sur le monde moderne et lieu imaginaire où vont s'épanouir les figures nostalgiques de son enfance, jusqu'à constituer l'espace mythique qui rejoint en partie les travaux surréalistes poursuivis en France durant la même période : en 1927, Franz Hessel l'initie à la mythologie urbaine d'Aragon ; Benjamin découvre le Paysan de Paris (1926), dont la partie intitulée "Le Passage de l'Opéra" est considérée comme la source décisive qui a inspiré son travail sur les passages. Entre Paris et Berlin court donc un lien invisible qui montre que l'écrivain poursuit une même ville de la mémoire et du secret. Il s'agit donc bien de transcrire un regard sur la ville, de proposer au visiteur une grille de lecture pour déchiffrer l'univers urbain : à la fois va-et-vient entre l'enfance de l'écrivain et l'âge adulte, entre la vision qu'il porte rétrospectivement sur Berlin et celle qui le guide dans Paris, entre la lecture historique de la ville au XIXè siècle et le regard du contemporain. Semblable au visiteur pénétrant dans l'exposition, Walter Benjamin est un passant . 4 WALTER BENJAMIN : L'EXPOSITION Galerie Nord : 850 m2 - LA SCENOGRAPHIE "Qui cherche à s'approcher de son propre passé enseveli doit se comporter comme un homme qui creuse" (Chronique berlinoise). La scénographie restitue la poésie urbaine qui se dégage de la superposition des images des récits et des objets et se propose de créer une déambulation à travers les lieux : la vision merveilleuse de l'enfant sur la ville (Berlin), le regard contemporain et la découverte de Paris, le passé révolu comme lecture de la modernité. S'attachant à mettre en espace les deux villes qui ont le plus marqué son oeuvre, la scénographie s'appuie sur une très large iconographie et de nombreux travaux graphiques (audiovisuel, photographies en stéréoscopie, objets, jouets, affiches, enseignes,. . .). Paris sera à l'honneur, (le Paris des passages couverts, mais aussi celui de Baudelaire et de Meryon, puis celui des rencontres fortuites et du surréalisme), en même temps que Berlin (le Berlin du début du siècle mais aussi le lieu de l'émergence du surréalisme et du dadaisme). L'exposition montre, par le graphisme, l'image, le son, les correspondances qui ont toujours existé entre les deux métropoles et célèbre sur un plan littéraire et esthétique la fascination que les livres ont exercée sur l'écrivain : un parcours sonore bilingue entraîne le visiteur à travers les textes de Benjamin . Un axe biographique et bibliographique présente la richesse et la diversité de ses travaux et y associe des figures illustres comme celles de Franz Hessel, Baudelaire, Aragon, Proust, Adorno ou Gisèle Freund . 5 - LE PARCOURS Dix modules composent le parcours de l'exposition, organisée selon deux axes principaux : Berlin et Paris. PREMIERE PARTIE : BERLIN SEUILS ET LABYRINTHES : ENFANCE BERLINOISE Module n°1 : Le Kaiserpanorama "Les images de voyage qu'on trouvait au Panorama impérial avaient ce grand charme que peu importait celle par laquelle on commençait la ronde . L'écran, en effet, avec devant les endroits pour s'asseoir, était circulaire et chaque image parcourait donc toutes les stations d'où l'on pouvait regarder, à travers une double fenêtre, dans son lointain aux couleurs pâles . On trouvait toujours de la place. Et particulièrement vers la fin de mon enfance, lorsque la mode tournait déjà le dos au Panorama impérial, on s'habituait à voyager en rond dans une salle à demi vide." Enfance Berlinoise Module n°2 : le labyrinthe du Tiergarten La Colonne de la Victoire Le Tiergarten La Colonne de la Victoire "Elle se dressait sur la vaste esplanade comme la date en rouge sur l'éphéméride . On aurait du l'arracher lors du dernier anniversaire de Sedan. Mais quand j'étais petit on ne pouvait s'imaginer une année sans l'anniversaire de la victoire de Sedan ." Enfance berlinoise Le Vieil Ouest Module n°3 :Les Mietskaserne " . ..sur des photos prises d'avion . . .on voit bien mieux qu'au uploads/Litterature/ walter-benjamin-le-passant-la-trace.pdf

  • 51
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager