1 Université Paris Dauphine DEA 124 « comptabilité, Contrôle,décision » Profess

1 Université Paris Dauphine DEA 124 « comptabilité, Contrôle,décision » Professeur Yvon Pesqueux CG JUNG DIALECTIQUE DU MOI ET DE L’INCONSCIENT « Ma vie est celle d’un inconscient qui a accompli sa réalisation » 1933 Elaboré par: Julien Prudence Année universitaire: 2003/2004 2 Plan de la fiche de lecture 1. Présentation de l’auteur et de l’ouvrage p3 1.1 Présentation de l’auteur :C.G JUNG p3 1.2 L’ouvrage et sa place dans l’œuvre de Jung p5 2. Synthèse de l’ouvrage p5 2.1 Les postulats p5 2.2 Les hypothèses p6 2.3 Le mode de démonstration adopté par l’auteur p6 2.4 Résumé de l’ouvrage p7 3. Commentaires, critiques et actualité de la question p20 3.1 Commentaires p20 3.2 Critiques p22 3.3 Actualité de la question p23 Bibliographie complémentaire. P23 3 1-PRESENTATION DE L’AUTEUR ET DE L’OUVRAGE 1.1- PRESENTATION DE L’AUTEUR 1.1.1 Repères Tout au long de son enfance Jung est très proche de la nature et établit une sympathie mystique avec le monde végétal et minéral. Elle passera en second plan pendant les études de médecine et les premières années de pratique. 1902 : Jung soutient sa thèse « Contribution à la psychologie et à la pathologie des phénomènes dits occultes ». D’autre part Jung participe à des séances de spiritismes. Il envisage ces faits comme des manifestations d’une part obscure de l’âme, plus intuitive que le moi. Pour lui le rêve appartient à la même catégorie de phénomène. 1903 : Jung épouse la fille d’un industriel suisse. Ils formeront un couple très fort et donneront naissance à cinq enfants. 1905 : Il devient médecin chef dans une clinique psychiatrique et est chargé de cours en psychiatrie. 1913-1916 : Scission avec Freud, réapparitions de la relation avec la nature (Confrontation avec l’inconscient). Période de dépression. 1918-1926 : Jung explore les systèmes gnostiques. A partir de 1928 Jung étudie l’Alchimie. Il rencontre un très grand indianiste et y trouve, dans ses écris, le centre de la psyché, et dans la langue même des images qu’il recense depuis 20 ans. Jung lui restera toujours redevable qui lui permettra de travailler ensuite d’autres textes sur les mandalas, l’inconscient dans la tradition indienne ou de faire connaître plus tard le Yi King. Autour de 1930 : Jung fait de nombreux voyages en Afrique du Nord, Nouveau Mexique, Kenya et surtout en Indes. 1937 : Psychologie et religion 1944 : Infarctus qui le laisse dans le coma pendant plusieurs semaines. 1946 : Jung s’intéresse aux ‘soucoupes volantes’ 1944-1961 : Jung prolonge ses recherches sur toutes les réponses incomplètes laissées par ses parents et ses ancêtres. 1.1.2 Ses origines Son grand père maternel, pasteur et fils de pasteur, pratiquait la parapsychologie ce qui semble naturel puisqu’il appartenait à une famille qui avait des dons médiumniques de génération en génération. Le grand père paternel se convertit au protestantisme sous l’influence d’un très grand théologien qui revendiquait la primauté de l’expérience religieuse spontanée sur le dogme et le rituel. Il était médecin, passionné par les sciences de la nature. Il dut s’exiler à Bâle pour des raisons politiques. Là il devînt grand maître de la franc-maçonnerie suisse et recteur d’une université. Plutôt tyrannique et fantasque, non-conformiste et charmeur, il eut treize enfants et écrivait des pièces de théâtre et des traités scientifiques. 4 Paul Jung, le père de C.G., pasteur, assez érudit - en particulier il s’intéressait aux langues orientales - fut affecté d’abord dans diverse paroisse puis eut en charge l’aumônerie d’un hôpital psychiatrique. Dépressif, angoissé, contradictoire, il se confronta toute sa vie avec le grave problème de l’intelligence et de la foi. Emilie Jung, sa mère, avait plus de confiance en la vie que son mari. Dans ses souvenirs, le psychanalyste lui consacre de délicieuse lignes. 1.1.3 Son enfance Dans son enfance domine un sentiment de solitude, deux ans avant sa naissance, ses parents avaient eu un garçon mort en quelques jours, et sa soeur était de neuf ans sa cadette. Jung a beaucoup joué avec la nature environnant sa maison, il aimait le feu et pratiquait des sortes de rituels. La communion très forte avec les éléments demeurera toujours l’une des bases de son équilibre. Sans doute cela lui fut nécessaire pour traverser les conflits qui mettaient le couple parental en danger. Cette relation difficile perturbe leur fils atteint d’eczéma et de divers troubles. Pendant son adolescence un thème récurrent se fixe autour du problème du mal et de la responsabilité de l’homme : Dieu en voulant Adam et Eve libres, a-t-il aussi prévu en eux l’option du mal, et, dans ce cas, le mal est-il en Dieu ? 1.1.4 Influence de FREUD Jung lit L’Interprétation des rêves. Cette lecture l’enthousiasme et l’inquiète à la fois. En 1906 Jung écrit à Freud et lui envoie ses Etudes sur le diagnostic d’association. Ils se rencontrent en 1907, et c’est le début de l’histoire de leur rencontre. Mais bientôt les rêves, les lapsus bizarrement interprétés de part et d’autre se mêlent à des oppositions théoriques qui prennent leur pleine signification lorsqu’au cours d’une conférence Jung critique ouvertement la théorie freudienne de la sexualité, pour son étroitesse et son réductionnisme. En 1913, c’est la rupture, Jung relativise les mécanismes de la censure et du refoulement, il étaie par ses études de mythologie l’hypothèse d’un inconscient collectif, il utilise pour interpréter les rêves des méthodes originales. Le recours à l’histoire comparée des religions et l’attention portée aux problèmes philosophiques et spirituels apparaissent à Freud comme un échappatoire au rôle cathartique de la psychanalyse. A la suite de cette scission, Jung entre dans une grave dépression, de l’intérieur c’est un accouchement de soi-même. Incapable de faire face à la vie sociale, désorienté par des rêves et des visions extrêmes bouleversantes, le psychanalyste expérimente sur lui-même les épreuves de ses patients. En 1916 un curieux texte (les sept sermons aux morts) marque la fin de cette traversée nocturne. Puis à partir de 1918 Jung dessine ou peints des mandalas. Il perçoit des expressions du centre de l’âme, le Soi. Au terme d’années d’épreuve, c’est un Jung délivré qui prend son essor, délivré du très ancien duel entre le No 1 et le No 2, délivré de sa fascination ambivalente envers Freud, délivré de l’angoisse qui pèse généralement sur l’aventure intérieure 5 1.2-L’ouvrage et sa place dans l’œuvre de Jung Le titre de Dialectique du Moi et de l’inconscient de l’édition Française à été choisi après beaucoup d’hésitations peu avant la mort de Jung en 1961.Celui ci permet d’indiquer tous les « inter échanges » entre les hémisphères psychologiques d’un être, pouvant apporter, des tensions dramatiques comme des richesses créatrices. A travers l’étude des évolutions individuelles et collectives et la compréhension de la symbolique alchimique que Jung parvins à la notion clés de toute sa psychologie celle de processus d’individuation. L’ouvrage présente une des contribution décisive de Jung aux sciences de l’homme. Le processus qui décrit dans son ouvrage achemine vers un nouveau palier de l’humain, et permet au lecteur d’avoir une vision, finalement assez générale de la réflexion de Jung sur l’articulation entre les hémisphères conscientes et inconscientes. 2-SYNTHESE DE L’OUVRAGE 2.1-POSTULATS Jung postule pour l’existence de l’inconscient.Ainsi, tout tourne autour des relations instaurées et qui existent entre le Moi et l’inconscient. Jung distingue l'inconscient personnel (matériaux refoulés, éléments qui appartiennent à la vie du sujet mais qui sont passés provisoirement en dessous du seuil de la conscience) et l'inconscient collectif, commun à l'ensemble des hommes. Les archétypes qui sous tendent l'inconscient collectif ne sont pas des représentations héritées, mais des structures préformées de notre psychisme capables d'animer les matériaux qui composent la vie d'un individu. Jung rappelle que «la vie psychique, dans son processus évolutif - comme tout processus d'ailleurs -, n'est pas simplement un déroulement conditionné de façon causale ; elle est aussi une démarche orientée vers une certaine fin, à laquelle elle tend ; la vie est aussi finalité». Au cours de la prise de conscience des matériaux inconscients deux attitudes contradictoires prévalent généralement : d'un côté il y a ceux qui prétendent tout connaître, de l'autre tous ceux qui se sentent écrasés par les contenus de l'inconscient (avec entre les deux toute une gamme de nuances). La partie est difficile «car il s'agit du rapprochement et de la fusion de deux sphères qui jusque-là étaient anxieusement maintenues séparées l'une de l'autre, la sphère inconsciente et la sphère consciente». La nature humaine est composée de beaucoup d'ombre. Jung rappelle que «l'individu n'est pas seulement un être particulier et isolé de façon absolue mais aussi un être social. [...] Chaque être humain vient au monde avec un cerveau hautement différencié, qui le rend apte à une vie mentale très riche et très variée, avec des possibilités de fonctionnement mentaux qui ne 6 sauraient procéder ni dans leur acquisition ni dans leur développement de l'ontogénie». Une véritable confrontation - explication - avec l'inconscient est nécessaire. De nombreux exemples à l'appui, Jung nous livre «les techniques de la différenciation», en particulier la prise en compte des matériaux issus du monde des rêves et des fantasmes. uploads/Litterature/jung-dialectique-du-moi-et-de-l-inconscient-23-pages-467-ko.pdf

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