MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Ecole Sup

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Ecole Supérieure de Commerce de Tunis Master Professionnel (M2) Entrepreneuriat et Développement d’Activités Innovantes en Régions « Blocs économiques régionaux et institutions internationales » 19: l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) Elaboré par : SOUISSI Selim Encadré par : Monsieur MOHAMED NEJIB GHARBI Année universitaire 2021-2022 Sommaire I) Présentation de la région : • 1) Quelle est l'OUA ? • 2) La création de l'Organisation de l'Unité Africaine • 3) Les objectifs de l'organisation • 4) Les critiques II) Le fonctionnement de l'organisation IIi) Les enjeux I) Présentation de la Région : 1) OUA L' Organisation de l'unité africaine (OUA) est une organisation inter-étatique, ayant précédé l' Union africaine. Elle a été créée et présidée par l'empereur Haïlé Sélassié le 25 mai 1963 et dissoute le 9 juillet 2002. 2) La création de l'Organisation de l'Unité Africaine En mai 1963, 32 Chefs des États africains qui avaient accédé à l’indépendance s’étaient rencontré à Addis Abeba, en Éthiopie à l’effet de signer la Charte portant création de la première institution continentale africaine formée au lendemain des indépendances, l’Organisation de l’Unité africaine (OUA). L’OUA était la manifestation de la vision pan-africaine d’une Afrique unie, libre et en pleine possession de sa propre destinée et cela a été consacré dans la Charte de l'OUA dans laquelle les pères fondateurs avaient reconnu que la liberté, l’égalité, la justice et la dignité étaient les objectifs essentiels en vue de la réalisation des aspirations légitimes des peuples africains et qu’il était nécessaire de promouvoir la compréhension entre les peuples africains et améliorer la coopération entre les États africains en réponse aux aspirations des Africains pour la solidarité et la fraternité, dans une unité plus grande allant au delà des différences ethniques et nationales différences. La philosophie directrice était celle d’un panafricanisme centrée sur le socialisme africain et faisant la promotion de l’unité africaine, les pratiques et caractéristiques communales des communautés africaines, et une campagne en vue de faire siens la culture et l’héritage commun de l’Afrique. 3) Les objectifs de l'OUA Les objectifs principaux de l’OUA étaient d’ôter le continent des vestiges restant de la colonisation et de l’apartheid; de promouvoir l’unité et la solidarité entre les États africains; de coordonner et d’intensifier la coopération pour le développement; de sauvegarder la souveraineté et l’intégrité territoriale des États membres et de promouvoir la coopération internationale. La Charte de l’OUA a décliné le but de l’Organisation, à savoir : • la promotion de l’unité et de la solidarité des États africains; • la coordination et l’intensification de la coopération et des efforts en vue d’offrir une meilleure vie aux peuples d’Afrique ; • la défense de la souveraineté nationale, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale ; • l’éradication de toutes les formes de colonialisme en Afrique ; et • la promotion de la coopération internationale, en tenant dûment compte de la Charte des Nations unies et de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. • En ce qui concerne les règlements des conflits : comme en témoignent les principes de l'OUA, les États de l'organisation ont opté pour la non-ingérence. Ce qui lui a été reproché l'OUA a néanmoins mené des médiationspour régler certains conflits. Elles s'avéreront peu probantes. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui regroupe 16 pays, se montre plus active sur ce point, comme au Liberia dans les années 1990. • L'OUA fut avant tout un forum de coopération entre chefs d’États. La conférence, qui est l’organe suprême réunissant les chefs d'État et de gouvernement, prenaittoutes les décisions. Les États étaient souvent divisés sur les sujets, ce qui entraînait un certain immobilisme dans de nombreux domaines. • Sur le plan économique : l’objectif d'intégration économique est caractérisé par une trop grande ambition des projets comparée aux faibles moyens alloués. En 1991, le traité d’Abuja (Nigeria) prévoit l’instauration d’un marché commun continental à l’horizon 2025. Mais les avancées du projet laissent les observateurs sceptiques. • Sur la promotion des droits de l’homme et de la démocratie : l’OUA adopte en 1981 une Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, aujourd’hui ratifiée par la quasi-totalité des États. Son mécanisme de contrôle est resté très limité : la commission qui s'en chargeait ne pouvait que rendre un rapport, souvent confidentiel, à la conférence des chefs d’Étatet de gouvernement qui disposait du dernier mot. 4) Les critiques Même si l'Organisation de l'unité africaine était souvent tournée en dérision et qualifiée de bureau de tractations commerciales sans réels pouvoirs, le secrétaire-général ghanéen de l'Organisation des Nations unies, Kofi Annan, en fit l'éloge pour sa capacité à rassembler les Africains. Au cours de la trente-neuvième année d'existence de l'organisation, les critiques (notamment les ONG) affirmaient avec toujours plus d'insistance que l'Organisation de l'unité africaine ne protégeait pas suffisamment les droits et les libertés des citoyens africains contre leurs propres dirigeants politiques. Son remplaçant, l'Union africaine, semble après quelques années d'existence faire preuve de plus d'efficacité dans la prévention et la résolution des conflits, et dans l'ouverture démocratique. Les deux thèmes fédérateurs au sein de l'OUA étaient la décolonisation et la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. L’aide envers les peuples encore colonisés restera son action la plus marquante. L’OUA utilise l'Organisation des Nations unies (ONU) comme une tribune pour plaider leur cause. Elle apporte son assistance politique et matérielle aux mouvements indépendantistes. L’organisation panafricaine sera peu efficace dans la lutte contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, bien qu’elle le dénonce avec vigueur. II) Le fonctionnement de l'organisation a) Le budget • Le fonctionnement de l'OUA est réglementé par l'article 23 de la charte. Il ne prévoit pas d'autres sources de financement que les contributions des Etats membres. Le budget est préparé par le secrétariat général et approuvé par le conseil des ministres. • La participation de chaque Etat est déterminée en fonction d'un barème établi. Aucun Etat membre ne peut contribuer à plus de 10%du budget annuel de l'organisation. Cette mesure évite l'hégémonie d'un Etat membre qui pourrait se fonder sur sa participation importante. Le montant du budget annuel s'élève actuellement à 30 millions de dollars USA. Les Etats membres de l'OUA s'engagent à s'acquitter de leurs contributions. • L'OUA a créé par ailleurs un certain nombre de fonds spéciaux : - le fonds spécial d'assistance d'urgence pour la lutte contre la famine et la sécheresse en Afrique ; - le fonds culturel africain ; - le fonds de l'OUA pour la paix. b) La prise de décision • Le conseil des ministres et la conférence des chefs d'Etats et de gouvernement présentent les mêmes règles de prise de décision (article 10 et 14). Avec l'application du principe de un Etat une voix, l'égalité souveraine des Etats trouve tout son sens. Le quorum est atteint par les 2/3 des Etats membres. Au niveau de la conférence en matière de vote, il convient de distinguer entre les décisions portantsur les questions de fond et celles portant sur les questions de procédure. • Pour les questions de fond, c'est la majorité des 2/3 qui est exigée. Ce sont les questions importantes telles que les problèmes relatifs aux principes et aux objectifs de l'organisation, ainsi que les problèmes administratifset financiers. • Pour les questions de procédure, la majorité simple est requise. Ce sont les questions concernant l'adoption de l'ordre du jour ou l'élection d'un président de séance. • Le problème qui se pose consiste à savoir si l'OUA peut prendre des décisions obligatoires pour les Etats membres. La charte emploie le terme de décision pour désigner les mesures de la conférence des chefs d'Etats et celui de résolution pour celle du conseil des ministres. Le mot « décisions » ne doit pas pour autant conduire à la déduction qu'elles sont obligatoires. Car en fait il s'agit d'un abus de langage à partir du moment où les décisions de la conférence n'ont aucune force contraignante. Ceci découle des principes de base de l'OUA à savoir la souveraineté et la coopération. • L'OUA a pour objet de favoriser la coopération entre les Etats dont elle doit par ailleurs défendre la souveraineté. Les actes qu'elle prend ne sauraient donc s'opposer avec force obligatoire aux Etats membres. De même les décisions des organes ne peuvent avoir une valeur obligatoire. Cependant en matière budgétaire, le conseil des ministres conserve un pouvoir de décision qui s'impose théoriquement aux Etats membres. • En outre, il semble que dans les cas d'urgence la pratique se soit établie sans contestation de voir le conseil des ministres prendre des décisions exécutoires. Mais on peut dire d'une manière générale que les décisions de l'OUA ne sont pas obligatoires. • Examinons à présent les actions qu'elle a menées. III) les enjeux • Malgré les énormes difficultés qui ont parsemé la longue marche de l'OUA, l'organisation a pu se maintenir comme un bloc fort et uni. Elle a pu mener des actions dans les domaines de la libération du continent, de la consolidation de l'indépendance et de la solidarité uploads/Management/ 19-l-x27-organisation-de-l-x27-unite-africaine-oua-blocs-economiques-regionaux-et-institutions-internationales 1 .pdf

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  • Publié le Aoû 25, 2022
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