François Audiat, audiatf@wanadoo.fr Table des matières z 1. Biographie* z 2. Qu

François Audiat, audiatf@wanadoo.fr Table des matières z 1. Biographie* z 2. Questions posées par l'auteur* z 3. hypothèses* z 4. Postulats* z 5. Démonstration* z 6. Résumé* { 1ère partie : L'émergence de la coopération* { 2ème partie : coopération en absence d'amitié ou de prévoyance* { 3ème partie : Conseils aux participants et aux réformateurs* { 4ème partie : Conclusions* Commentaires* { Exemples de l'actualité* { Limites* { Points forts* { Développements* { Conclusions* LES FICHES DE LECTURE de la Chaire D.S.O. Robert Axelrod "Comment réussir dans un monde d'égoïstes" Editions Odile Jacob Parution précédente en 1992 sous le titre "Donnant donnant", traduction de "Evolution of Cooperation" chez Basic Books 1984 Page 1 of 23 Robert Axelrod : "Comment réussir dans un monde d'égoïstes" 07/01/2010 http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/axelrod.html Biographie Axelrod est un chercheur en sciences politiques de l'université du Michigan., et a travaillé en collaboration avec Hamilton. "Comment réussir…" est le seul titre paru en France. Outre the "Evolution of cooperation" Axelrod a publié plusieurs autres ouvrages aux Etats Unis qui traitent tous du même sujet: z Conflict of Interest: a theory of divergent goals with applications to politics (épuisé) z The complexity of cooperation 1997 z Harnessing complexity: organizational implications of a scientific frontier. Mai 2000 co-écrit avec Michael D.Cohen Questions posées par l'auteur L'homme a tendance à être égoïste, et pourtant la coopération existe. Comment peut-elle se développer? Thomas Hobbes (1651) pensait que ce n'était possible que par la présence d'un gouvernement central fort afin de contrôler des comportements égoïstes résultant d'une compétition impitoyable. Or Axelrod a observé (en 1984, date de la parution du livre) plusieurs cas de coopération sans intervention de pouvoir central. Par exemple: z Entre pays par exemple, pour réduire la course aux armements. z C'est aussi le cas du cadre qui rend un service pour obtenir un retour d'ascenseur, ou d'une entreprise qui fixe un prix élevé, en espérant que le marché le suivra. z Les sénateurs américains sont en concurrence entre eux pour gagner des voix: ils peuvent donc entrer en conflit entre eux. Cependant, dans certains cas ils se sont mis à coopérer entre eux en respectant une règle de réciprocité, car ils se sont aperçus que leurs intérêts n'étaient pas toujours opposés. z Enfin, l'exemple le plus frappant a eu lieu pendant la guerre des tranchées: on a observé des cas de coopérations réciproques entre ennemis. Un chapitre entier du livre y est consacré. L'objectif de l'étude est alors d'analyser la coopération, sous ce nouvel aspect qui est l'absence de pouvoir central. Pour étudier la viabilité de la coopération sous cette condition, Axelrod s'est posé 3 questions: z Comment une stratégie potentiellement coopérative peut-elle émerger dans un environnement composé principalement de non-coopérants ? z Quel type de stratégie peut prospérer dans un environnement hétérogène et complexe avec une grande diversités de stratégies ? z Comment une telle stratégie peut-elle résister à l'invasion d'une stratégie moins coopérative ? Page 2 of 23 Robert Axelrod : "Comment réussir dans un monde d'égoïstes" 07/01/2010 http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/axelrod.html Hypothèses Axelrod a découvert que la coopération peut évoluer en 3 phases: 1. la coopération peut émerger même dans un monde ou tout le monde fait cavalier seul, à condition que les individus puissent se rencontrer. Des éléments de morale comme l'honnêteté, la générosité ou le civisme ne sont pas nécessaires s'il existe des intérêts personnels pouvant se développer grâce au phénomène de réciprocité 2. La stratégie fondée sur la réciprocité peut prospérer dans un monde où il existe de nombreuses stratégies différentes 3. Une fois établie la coopération peut résister contre d'autres stratégies moins coopératives. Il souligne alors 4 comportements individuels pouvant favoriser la coopération: z ne pas être jaloux de la réussite de l'autre z ne pas être le premier à faire cavalier seul z pratiquer la réciprocité dans tous les cas z ne pas être trop malin Puis Axelrod fait quelques suggestions pour créer un environnement favorable à la coopération: z Augmenter l'ombre portée par l'avenir sur le présent: plus la conséquence de l'action prise maintenant aura des répercussions sur le futur, et plus la coopération sera efficace. z Modifier les gains de façon à rendre la coopération plus bénéfique z Enseigner les gens à se soucier les uns des autres z Enseigner la réciprocité. z Améliorer les capacités de reconnaissance (de la stratégie de l'autre, et savoir reconnaître la coopération et la réciprocité). Une structure sociale est nécessaire à l'établissement de la coopération (il ne faut pas d'isolement). Alors Axelrod examine 4 facteurs intéressants pouvant engendrer des structures sociales: z L'étiquette d'une personne (ensemble repérable de ses caractéristiques immuables, comme le sexe) aide à présupposer un comportement, et oriente donc notre choix initial de coopérer ou non. L'inconvénient est que cela entraîne des stéréotypes qui peuvent d'une part conduire à des erreurs, et d'autre part induire des comportements en conformité avec ces stéréotypes. En ce sens, les forts deviennent plus forts, et les faibles plus faibles, les hiérarchies peuvent ainsi se créer et se renforcer dans la durée. z La réputation que l'on se crée sert de force de dissuasion, car elle rend la menace plus ou moins crédible. z La réglementation se doit d'être suffisamment sévère pour être utile, mais pas trop pour emporter la participation des administrés et éviter des conflits systématiques qui coûtent cher. z Le principe de territorialité fait qu'on entraîne plus facilement son voisin à imiter un type de comportement, qu'un inconnu. En ce sens, un exemple percutant, même s'il n'est pas le meilleur, pourra entraîner une forte imitation chez les voisins. Page 3 of 23 Robert Axelrod : "Comment réussir dans un monde d'égoïstes" 07/01/2010 http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/axelrod.html L'auteur termine son étude en reprenant le principe de réciprocité, et en mesurant sa robustesse (sa capacité à résister à l'invasion d'autres stratégies). Il en conclue que ce principe est une ouverture vers un monde meilleur, appliquant une valeur commune, et stable car dans l'intérêt de tous. Postulats Pour que la coopération se développe dans un monde d'égoïstes, Axelrod déclare que: z le jeu doit être à somme non nulle. A la différence d'une partie d'échecs, ou d'un match de football, il n'y a pas un gagnant au détriment d'un perdant. Tous les joueurs peuvent gagner plus ou moins fortement. Cela ressemble beaucoup plus à la vie réelle. Par exemple, il vaut mieux gagner 500F, même si l'autre joueur gagne 1000F, que de gagner plus que l'autre joueur, en n'empochant que 100F. z Les conséquences de la façon d'agir doivent influer sur l'avenir. L'exemple de la guerre des tranchées illustre ce concept: si je tire sur mon ennemi, j'obtiens un avantage à court terme, mais je risque par la suite des représailles, où est mon intérêt? Ce point sera revu en détail. Démonstration Il fallait alors trouver un modèle qui permette reproduire simplement ces postulats. C'est le cas du jeu du "dilemme du prisonnier" . Chaque joueur peut coopérer ou faire cavalier seul et doit choisir sans connaître la décision de l'autre. Quoi que fasse l'autre, il est plus payant de faire cavalier seul, mais s'ils font tous les 2 cavaliers seul, ils s'en sortent moins bien que s'ils avaient coopéré. Cela peut être résumé dans le tableau suivant (les gains du joueur de ligne sont donnés en premier): Pour comprendre, prenons l'exemple du joueur de la ligne. S'il fait cavalier seul et que l'autre coopère, il obtient 5 points (c'est la tentation), ou il n'obtient qu'un seul point si l'autre ne coopère pas (c'est la punition). Par contre s'il coopère il obtient 3 points si l'autre coopère aussi (c'est la récompense), mais sinon il ne marque pas de point (c'est le salaire de la dupe). La tentation de jouer seul existe, mais le risque est que l'autre fasse de même et qu'ils ne Joueur de la colonne Coopérer Cavalier seul Joueur de la ligne Coopérer R=3,R=3 Récompense pour la coopération S=0, T=5 Salaire de la dupe Tentation de l'égoïste Cavalier seul T=5, S=0 Tentation de l'égoïste Salaire de la dupe P=1, P=1 Punition de l'égoïste Page 4 of 23 Robert Axelrod : "Comment réussir dans un monde d'égoïstes" 07/01/2010 http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/axelrod.html marquent tous les 2 qu'un seul point. Il est donc tentant de coopérer, mais avec le risque de tout perdre… On émet une règle de jeu: à chance égales d'exploiter l'autre ou de se faire exploiter, la moyenne des résultats sera inférieure à celle de la coopération mutuelle (les points (T+S)/ 2 sont inférieurs à R). Si la partie ne se joue qu'en un seul jeu on sera tenté de jouer cavalier seul: on marquera au moins aussi bien que l'autre, et il n'y a pas de futur à influencer. Il en est de même si le nombre de jeux est déterminé (c'est évident pour le dernier coup, puisqu'il n'y a pas de futur à influencer, pour l'avant dernier coup puisque le suivant est connu et donc qu'on ne peut pas l'influencer et donc pour tous les coups précédents). Par contre si le nombre de jeux est indéterminé, le dilemme est de uploads/Management/ axelrod-1262879686644 1 .pdf

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  • Publié le Oct 30, 2022
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