ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’AGRICULTURE ET L’ALIMENTATION- FAO PROJET

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’AGRICULTURE ET L’ALIMENTATION- FAO PROJET TRANSFRONTALIER DE GESTION DES AGROSYSTEMES DANS LE BASSIN DE L’AKAGERA- TAMP ETAT DES LIEUX DU BASSIN DE L’AKAGERA BURUNDI RAPPORT DE MISSION PAR LE CONSULTANT Rémy NSENGIYUMVA Mars, 2006 ABREVISATIONS MINAGRI : Ministère de l’agriculture et de l’Elevage MINATTE : Ministère de l’Aménagement du Territoire, du Tourisme et de l’Environnement PRASAB : Projet de réhabilitation et de gestion durable des terres au Burundi PRDMR : Programmes de Relance et de Développement du Monde Rural FIDA : Fonds International pour le Développement Agricole ISABU : Institut des Sciences Agronomiques du Burundi TAMP : Transboundry agroecosystems Management Programme CCD: Convention de lutte contre la desertification FEM: Fonds global pour l’Environnement PNUE : Programme des Nations unies pour l’Environnement IDH : Indice de développement Humain PIB : Produit intérieur brut IGEBU : l’Institut Géographique du Burundi INECN : National pour l’Environnement et la Conservation de la Nature ONT : l’Office National du Tourisme DPAE : Direction provinciale de l’agriculture et de l’élevage FACAGRO : faculté des sciences agronomiques du Burundi ONG : Organisations non gouvernementales SNEB : Stratégie nationale de l’environnement au Burundi SNPA-DB : stratégie nationale et plan d’action en matière de diversité biologique FAD : fonds africain de développement BAD : Banque africaine pour le développement PABV : Projet d’Aménagement des bassins versants CTB : coopération technique belge IBN : Initiative du Bassin du Nil PANA : Projet d'action national pour l'Adaptation aux changements climatiques PTRPC : Programme transitoire de reconstruction post conflit CLD: Convention des Nations unies sur la Lutte Contre la Désertification CBD: Convention des Nations unies sur la diversité Biologique CCCC: Convention cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques BM : Banque Mondiale 1 TABLE DE MATIERE I. RESUME ......................................................................................................................................... 3 IIINTRODUCTION .......................................................................................................................... 6 2.1 CONTEXTE DE LA MISSION............................................................................................................6 2.2 TERMES DE RÉFÉRENCES ET TÂCHES SPÉCIFIQUES ...................................................................6 III.METHODOLOGIE DE L’ETUDE ............................................................................................. 7 IV RESUTATS DE L’ETUDE ........................................................................................................ 8 4.1 RÉCAPITULATIF DES INDICATEURS CLÉS SUR LE BURUNDI.......................................................8 4. 2 CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES DU BURUNDI ET DU BASSIN DE L’AKAGERA. .......................9 4.3LOCALISATION ET DESCRIPTION DU BASSIN VERSANT DE L’AKAGERA AU BURUNDI..............11 4.3.1 LES HAUTES TERRES DE LA CRÊTE CONGO-NIL.........................................................................11 4.3.2 LES PLATEAUX CENTRAUX ........................................................................................................11 4.3.4 LA CUVETTE DE BUGESERA .....................................................................................................11 4.4 LES RESPONSABILITÉS ET LES MANDANTS INSTITUTIONNELS .................................................12 4.4.1 LES MINISTÈRES ET INSTITUTIONS CLÉS EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT................................12 4.4.2 LES STRATÉGIES DU GOUVERNEMENT EN MATIÈRE DU DÉVELOPPEMENT RURAL ....................13 4.4.3 ANALYSES ET COMMENTAIRES SUR LES POLITIQUES ET STRATÉGIES NATIONALES .................15 4.5 PRINCIPAUX PROJETS ET PROGRAMMES OEUVRANT DANS LE BASSIN AKAGERA BURUNDI..16 4.6 SITUATION ACTUELLE DES RESSOURCES NATURELLES DANS LE BASSIN DE L’AKAGERA ....18 4.7 ANALYSE DES MENACES ACTUELLES ET TENDANCES DES RESSOURCES NATURELLES ........20 4.7.1 UTILISATIONS DES TERRES, SYSTÈMES D’EXPLOITATION .........................................................20 4.7.2 LES RESSOURCES FORESTIÈRES. ...............................................................................................24 4.7.3 LES RESSOURCES EN EAU ET LES ZONES HUMIDES ...................................................................26 4.7.4 LA FAUNE ET LA FLORE.............................................................................................................28 V. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ....................................................................... 29 5.1 SYNTHÈSE DE LA PROBLÉMATIQUE ENVIRONNEMENTALE DANS LE BASSIN DE L’AKAGERA ............................................................................................................................................................29 5. 2 LES ACTIVITÉS PROPOSÉES POUR LA GESTION AMÉLIORÉE DES AGRO ÉCOSYSTÈMES ......30 5.2.1 LES ACTIVITÉS D’APPUI INSTITUTIONNEL .................................................................................30 5.2.2 LES ACTIVITÉS DE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS AU NIVEAU LOCAL...................................30 5.2.3 LES ACTIVITÉS D’AMÉLIORATION DE LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES .................31 5.2.4 PROVINCES PILOTES DES ACTIVITÉS TAMP ET INDICATEURS FIXÉS.........................................31 2 VI. AUTRES ACTIVITES MENEES AU COURS DE LA MISSION ....................................... 32 I. RESUME 1. Le projet Transboundry agroecosystems Management Programme for the lower Kagera River (TAMP), est un projet régional qui regroupe les pays limitrophes du basin de l’Akagera à savoir le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda et Burundi. 2. Face à la dégradation croissante des ressources naturelles de cette région, le projet a pour objectif de soutenir les activités visant à la fois l’accroissement des productions (agricoles et pastorales) tout en sauvegardant d’une façon durable l’environnement. A travers une approche intégrée, TAMP a l’ambition de soutenir les interventions techniques et institutionnelles, au niveau local et régional, visant l’adoption des techniques améliorées de gestion intégrité des agro écosystèmes et l’augmentation des bénéfices environnementaux à travers la production, l’utilisation durable des ressources, de la biodiversité et des systèmes agraires. 3. Le processus de formulation de ce projet qui a duré 18 mois de novembre 2004 à mars 2006 comprend la réalisation des études d’évaluation de la situation de base dans le bassin de l’Akagera. L’étude dont fait objet le présent rapport s’intègre dans ce processus de formulation. 4. Les investigations tenteront de collecter et analyser les données relatives aux éléments suivants: (i) les responsabilités institutionnelles, les stratégies et programmes nationaux, iii) la situation actuelle de la mise en œuvre des plans d’actions relatifs aux CCD, CBD, UNFCCC, (ii) les projets pertinents dans les domaines de la réduction de la pauvreté et du développement rural, v) la situation actuelle des ressources naturelles, les menaces actuelles et potentielles, leurs causes, vi) les activités précises à mener au niveau national et transfrontalier. 5. Compte tenu de l’admission tardive du Burundi dans la famille TAMP (novembre 2005) et l’obligation de fournir à temps les données permettant la finalisation du document global de projet, une méthodologie pragmatique basée sur la recherche bibliographique, les entretiens avec les personnes ressources et les connaissances personnelles sur la région du bassin de l’Akagera par le consultant a été utilisée. 6. Le bassin de l’Akagera Burundi, s’étend du nord- ouest au nord-est, de la crête Congo- Nil au fleuve Akagera à la frontière avec la Tanzanie, à l’ouest il fait frontière à la zone écologique de Mumirwa, au sud aux dépressions orientales. Il couvre une superficie de 13.800 km², environ 50 % du territoire nationale et englobe en totalité ou partiellement 11 provinces du Burundi dont les plus peuplées. Plus de 3 millions, c.-à-d. +ou- 50% de la population totale vit sur le bassin. 7. Il couvre trois zones agro écologiques: les hautes terre de la crête Congo-Nil, les plateaux centraux et les dépressions du Bugesera. La situation et la tendance de dégradation des ressources naturelles diffèrent d’une zone à une autre. 8. La zone de hautes terre de la crête Congo-Nil, altitude (1700-2500 m), précipitations (1300 à 2000 mm), densité de la population ( 160- 280 hab./km2), abri des dernières forêts naturelles (parc national de la Kibira), source de la plupart des affluents de l’Akagera, est confronté aux problèmes d’érosion des sols, déforestation, surpâturage et empiétement sur les dernières aires protégées. 9. La zone des plateaux centraux, moyenne altitude (1500 – 1850 m), précipitations (1200 à 1500mm) ; densément peuplée (> 250 hab./km2), exploitations de petite taille ( +/- 0,5 ha), beaucoup de cours d’eau, de marais et zones humides, est confronté aux problèmes de la dégradation de la fertilité des sols suite à la surexploitation, l’érosion et mauvaises pratiques culturales, l’envasement, élargissement des 3 lits des cours des rivières suite à l’érosion, extraction de l’argile pour la fabrication des briques et tuiles, mauvais aménagement des marais. 10. La zone de la cuvette de Bugesera, basse altitude, (1125m à 1400 m), basses et irrégulières précipitations ( 1100 à 1550 mm), densité de la population moyenne, beaucoup de lacs et marais riches en espèces végétales et animales. Les complexes hydrologiques des lacs du nord (Cohoha et Rweru) et des rivières Kanyaru et Kagera sont en continuelle dégradation sous l’effet de l’action de l’homme (feu de brousse, drainage non contrôlé) et des conditions climatiques défavorables (sécheresses prolongées). Il en résulte la perte de la diversité biologique. 11. Conscient du problème de dégradation des ressources et du développement durable du monde rural, le Gouvernement du Burundi, sous la roulette des Ministères de l’Aménagement du territoire, du tourisme et de l’environnement, a mis en place une série de politique, stratégies (stratégie nationale de l’environnement, stratégie de sécurité alimentaire durable, stratégie de gestion des ressources en eau etc..) et textes législatifs (code foncier, code forestier, code de l’environnement etc..) qui concurrent à la protection et gestion des ressources naturelles. En plus, en guise d’application des conventions internationales qui militent pour la protection de l’environnement (CDB, CCCC, CLD), le Burundi a élaboré des stratégies et plans d’actions nationaux qu’il est train d’essayer de mettre en exécution. 12. Pendant plus de dix ans, (1993- 2005), le Burundi était plongé dans une crise socio-politique qui lui a presque les portes au financement extérieur dont il dépend en grande partie, ainsi, par insuffisance des moyens financiers et limites quantitatives et qualitatives des ressources humaines, la plupart des stratégies et politiques ne sont restées que des intentions sans traduction en activités. En plus, la plupart de textes de lois, dont la majorité datent des années 80, n’ont pas été actualisés pour répondre aux conditions actuelles ( gestion participative avec les communautés), les autres n’ont pas été diffusés et vulgarisées jusqu’aux autorités de base et communautés de base donc ils restent sans effet. 13. Néanmoins, depuis la signature des accords de paix et le retour progressif de la sécurité, les interventions visant l’appui aux politiques gouvernementales sous forme de projets de développement et gestion des ressources naturelles reprennent lentement sous le financement bailleurs de fonds (BM, FIDA, BAD), ONG internationales à travers tout uploads/Management/ bu-rapport-final-tamp-bdi-remy.pdf

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  • Publié le Oct 10, 2021
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