PÔLE PRÉVENTION PRODUITS MIS EN ŒUVRE COMPLEXES D’ÉTANCHÉITÉ AVEC ISOLANT : POI

PÔLE PRÉVENTION PRODUITS MIS EN ŒUVRE COMPLEXES D’ÉTANCHÉITÉ AVEC ISOLANT : POINTS DE VIGILANCE Ce document a été réalisé par monsieur Jean-Pierre Thomas, expert Spécialiste Étanchéité CRAC du réseau I. OBJET DE LA MISSION 4 II. CONTENU DE LA MISSION 5 III.  DESCRIPTION DE L’ÉCHANTILLON ÉTUDIÉ PAR TYPOLOGIE 5 III.1 Implantation régionale des sites étudiés 6 III.2 Typologie des ouvrages étudiés 6 III.3  Typologie des destinations de toitures étudiées 7 III.4  Typologie des natures de terrasses étudiées 7 III.5  Typologie de l’âge des ouvrages concernés 8 III.6 Nature des isolants mis en œuvre 8 III.7  Typologie des membranes d’étanchéité mises en œuvre 8 IV. CONTEXTE NORMATIF 9 V.  TYPOLOGIE DES PATHOLOGIES SIGNALÉES 9 V.1  Pathologies liées aux revêtements d’étanchéité 9 V.1.1  Comportement intrinsèque des revêtements 9 V.1.2  Résistance à la grêle des revêtements en PVC 10 V.1.3 Résistance au vent des revêtements 11 V.1.4 Autres pathologies observées 11 V.2  Pathologies liées au comportement de l’isolant 12 V.2.1 Variation dimensionnelle de l’isolant 12 V.2.1.1 Isolant en polystyrène 12 V.2.1.2 Isolant en polyisocyanurate 13 V.2.1.3 Isolant en polyuréthane 14 V.2.2 Poinçonnement des fixations 15 V.2.3 Soulèvement d’isolant 16 V.2.4 Délamination d’isolant 17 V.2.5 Isolant collé au bitume 18 VI. COÛTS DES RÉPARATIONS 19 VII. CONCLUSION 19 Agence Qualité Construction · 2016 COMPLEXES D’ÉTANCHÉITÉ AVEC ISOLANT 3 I. OBJET DE LA MISSION Le présent rapport a pour objet une mission d’analyse des causes de sinistres impliquant des isolants supports de revêtement d’étanchéité de toitures terrasses, à partir de l’étude des données collectées par le Dispositif Alerte (rapports d’expertise), auxquelles ont pu s’ajouter celles dont dispose la Direction Technique d’Eurisk sur le sujet, et l’expérience acquise par celle-ci dans le domaine technique concerné. COMPLEXES D’ÉTANCHÉITÉ AVEC ISOLANT 4 Agence Qualité Construction · 2016 II.  CONTENU DE LA MISSION La mission d’analyse réalisée comprenait les phases sui- vantes :  Lecture et analyse technique des rapports d’expertise issus de la collecte du dispositif Alerte, et mis à disposi- tion par l’AQC (environ 70 dossiers).  Classement typologique des causalités mises en évi- dence (par nature d’isolant, de revêtements d’étanchéité associés, de mode de mise en œuvre - collés ou fixés mécaniquement) et des critères prépondérants émer- geant de l’étude : variation dimensionnelle de l’isolant, problématique de produit, traitement des points singu- liers, etc. avec tendances statistiques éventuellement émergentes.  Rédaction de la présente note de synthèse récapitu- lant les résultats de l’étude conduite, après échanges et mises au point pour finalisation du rendu avec l’AQC. Nous avons associé à cette mission différents rapports issus de nos données internes, et dont le sujet pouvait enrichir les données de la présente mission d’analyse. L’échantillon étudié était ainsi constitué de 74 dossiers, avec pour certains plusieurs rapports successifs per- mettant de mieux analyser la nature des ouvrages, des désordres les affectant, de connaître les investigations conduites, et de mieux saisir l’origine des pathologies ren- contrées. Les rapports étudiés ont été établis entre le 13/08/2008 et le 6/11/2015, pour des déclarations comprises entre le 17/06/2008 et le 10/07/2015, soit étendues sur une période de sept ans. III. DESCRIPTION DE L’ÉCHANTILLON ÉTUDIÉ PAR TYPOLOGIE La communication des rapports au Dispositif Alerte étant fondée sur la base du volontariat, et dépendant d’une déclaration préalable aux différents régimes de l’assu- rance-construction (dommages-ouvrage principalement, et responsabilité civile décennale des constructeurs) conduisant à une procédure d’expertise, amiable pour l’essentiel, l’échantillon étudié ne peut prétendre à une représentativité ou une exhaustivité de la sinistralité, tant géographique, que par type d’ouvrage ou par type de nature d’isolant et de supports et revêtements associés. La description qui suit se veut donc principalement infor- mative, pour éclairer les traits particuliers de l’échantillon étudié. Agence Qualité Construction · 2016 COMPLEXES D’ÉTANCHÉITÉ AVEC ISOLANT 5 III.1  Implantation régionale des sites étudiés L’échantillon étudié se révèle géographiquement diversifié :  19 dans le Sud-Est (18 en Provence Alpes Côte d’Azur, 1 en Corse),  14 dans le Centre-Est (3 en Auvergne, 2 en Bourgogne, 1 en Franche Comté, 8 en Rhône-Alpes),  13 dans l’Ouest (6 en Bretagne, 7 en Pays de la Loire),  9 dans le Sud-Ouest (4 en Aquitaine, 2 en Midi-Pyrénées, 3 en Languedoc-Roussillon),  9 dans l’Est (3 en Alsace, 5 en Lorraine, 1 en Champagne Ardenne),  5 dans le centre (3 en Île-de-France, 2 en région Centre),  3 dans le Nord Pas de Calais,  2 dans les départements d’Outre-Mer (Martinique). L’analyse générale des dossiers étudiés ne fait pas émer- ger de sinistralité régionale spécifique particulière. Tout au plus, on peut noter que dans l’Est, les problèmes compilés concernent majoritairement des revêtements d’étanchéité auto-adhésifs sur isolant en polystyrène (5 cas sur 9) ainsi que dans les DOM, mais dans ce cas sur un échantillon trop réduit (deux dossiers) pour être signi- ficatif. Inversement, on ne relève aucun signalement de patholo- gie concernant ce type de complexe d’étanchéité avec ce type d’isolant dans le Centre-Est, alors que sur ce secteur, on relève un nombre significatif de dossiers concernant des revêtements particuliers (6 avec membrane bitumi- neuse d’une marque spécifique, et 5 avec membrane syn- thétique en PVC). Ces quelques données peuvent résulter d’habitude ou de préférence techniques locales, à des époques particu- lières pour certaines, ce qui rend difficile toute exploita- tion statistique réellement significative, compte tenu de la taille limitée de l’échantillon. III.2  Typologie des ouvrages étudiés Les types d’ouvrages concernés sont diversifiés :  20 bâtiments destinés à l’habitation (4 maisons indi- viduelles, 16 bâtiments collectifs), majoritairement avec support des toitures terrasses en béton (80 %).  14 bâtiments tertiaires, majoritairement avec support des toitures terrasses métallique en tôle d’acier nervu- rée (57 %).  12 bâtiments à vocation d’activités ou industrielle (entrepôts, bâtiments de stockage ou logistiques), majo- ritairement avec support des toitures terrasses métal- lique en tôle d’acier nervurée (67 %).  10 établissements sanitaires (3 maisons de retraite, 3 foyers d’hébergement, 4 établissements de soins), majo- ritairement avec support des toitures terrasses en béton (80 %).  8 surfaces de vente, majoritairement avec support des toitures terrasses métallique en tôle d’acier nervurée (75 %).  5 bâtiments liés à l’enseignement (crèche, école, éta- blissements scolaires), sans nature de support des toi- tures terrasses prédominant.  3 établissements de spectacles, dont deux avec sup- port des toitures terrasses métallique en tôle d’acier ner- vurée.  Un bâtiment sportif (piscine), avec support des toitures terrasses métallique en tôle d’acier nervurée.  Un bâtiment hôtelier, avec support de toiture terrasse en panneaux à base de bois. Agence Qualité Construction · 2016 COMPLEXES D’ÉTANCHÉITÉ AVEC ISOLANT 6 III.3  Typologie des destinations de toitures étudiées Dans la très grande majorité des cas (97 %), les toi- tures sont constituées de terrasses inaccessibles ou techniques, avec revêtement auto-protégé dans 90 % des cas, ou sous protection meuble par gravillons pour les 10 % restant. On note la présence de seulement deux dossiers concer- nant des terrasses accessibles (dont une avec système d’étanchéité liquide sous carrelage), aucune ne visant l’ac- cessibilité à des véhicules. On note l’absence de terrasses jardins, de terrasses végé- talisées, et de terrasses sous protection lourde dure dans l’échantillon étudié. III.4  Typologie des natures de terrasses étudiées Dans l’échantillon étudié, en ce qui concerne les supports, on distingue majoritairement deux types de support prin- cipaux : les dalles en béton et les tôles d’acier nervurées (31 et 30 dossiers respectivement). On ne relève la pré- sence que de deux dossiers avec support en panneaux à base de bois, ainsi qu’un dossier avec support constitué d’une ancienne couverture métallique « sèche ». Le solde des dossiers (une dizaine) ne permet pas de préciser avec certitude la nature des supports concernés. Même si l’essentiel des cas étudiés concerne des terrasses plates ou à pente nulle, la valeur des pentes de toiture n’est jamais précisée. Dans 40 cas, la superficie des toitures concernées est précisée. Elle est comprise dans une fourchette très large, entre 16 et 35 900 m², avec une moyenne de 3 900 m² et une médiane située à 1 000 m². Terrasses avec revêtement auto-protégé et sous protection meuble par gravillons. (source : Eurisk) Agence Qualité Construction · 2016 COMPLEXES D’ÉTANCHÉITÉ AVEC ISOLANT 7 III.5  Typologie de l’âge des ouvrages concernés La date de déclaration d’ouverture de chantier (DOC) de l’échantillon s’étend sur un peu plus d’une décennie, du 1/10/2000 au 21/11/2011. La réception des ouvrages est comprise sur une période un peu plus longue de treize ans, comprise entre le 17/01/2001 et le 20/01/2014. La moyenne du délai de déclaration des sinistres après réception est de 6,3 ans. Elle est un peu plus courte en habitation (5,5 ans), probablement parce que les consé- quences d’infiltrations sont plus sensibles dans ce cas, et nettement plus longue pour les surfaces de vente (9 ans), les conséquences des sinistres, quand ils restent d’am- pleur limitée, semblant moins pénalisante pour la pour- suite de l’activité de ce type d’établissement, ou celle-ci s’en accommodant plus facilement pour limiter les dom- uploads/Management/ complexes-d-etancheite-avec-isolant-points-de-vigilance.pdf

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  • Publié le Sep 16, 2022
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